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Comment tromper efficacement les québécois...


acpnc

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Energy East Pipeline: TransCanada standing down on further work in Quebec

Announcement comes after a federal government committee concludes beluga whales are endangered

http://www.cbc.ca/news/canada/montreal/energy-east-pipeline-transcanada-standing-down-on-further-work-in-quebec-1.2856697

 

http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/425515/les-belugas-en-voie-de-disparition

 

Une nouvelle encourageante mais qui n'est qu'une bataille parmi bien d'autres. Ce n'est pas seulement le béluga qui est menacé par les opérations de masse planifiées pour le transport de pétrole sur le St-Laurent, mais tout l'écosystème du fleuve. Ce dernier ne doit pas devenir une autoroute du pétrole dans un sens comme dans l'autre. Même si TransCanada arrivait avec un projet parfait, le problème persisterait parce qu'elle ne peut pas garantir la sécurité du transport par pétroliers géants qui navigueraient sous pavillon de complaisance (ce que font l'extrême majorité des armateurs, même canadiens). Ce serait un maillon faible impossible à contrôler et qui compliquerait considérablement l'établissement de la responsabilité d'un éventuel déversement de pétrole lourd hautement toxique, dont on connait peu le comportement en eau froide. Car on sait que les accidents arrivent.

 

Certains diront qu'il y a déjà des pétroliers qui font la navette sur le St-Laurent, c'est vrai, mais ils sont beaucoup plus petits et beaucoup moins nombreux que ce qui serait prévu avec l'exportation de masse venant des sables bitumineux. Ce pétrole importé de l'est est plus léger et prévisible, il vise seulement le marché domestique, notre propre consommation. Tandis que l'autre de l'ouest, est une activité d'exportation à gros volume, qui laisserait en plus des miettes dans notre économie, et qui rend inacceptable les risques environnementaux qui l'accompagnent.

 

D'autres diront que ce serait avantageux de consommer du pétrole canadien plutôt que celui importé. Dans les conditions actuelles, le pétrole des sables bitumineux coûte plus cher à produire et son transport est aussi très dispendieux, ce qui ferait monter les coûts de la ressource de manière substantielle. Il faudrait aussi transformer nos raffineries qui deviendraient ensuite totalement dépendantes de ce type de pétrole, nous privant automatiquement du libre marché mondial de l'offre et la demande. Ce que TransCanada ne dit pas.

 

N'oublions pas que si ce pétrole albertain est moins cher actuellement, c'est bien plus une question de marketing pour ouvrir des marchés, il ne reflète en rien son véritable coût qui a besoin d'un pétrole dans une fourchette de $80 à $100 pour faire ses frais. Si le prix du pétrole descendait durablement sous ce prix, nous serions alors coincés avec des prix supérieurs à la compétition et devant l'impossibilité de retour en arrière. C'est ce que j'appellerais un marché de dupes, où on aurait mis tous nos oeufs dans le même panier, en devenant une clientèle captive et dépendante, pour faire plaisir aux Albertains et bien sûr à M. Harper.

 

C'est ce dernier qui est responsable de cette politique économique canadienne basée sur le pétrole albertain, et qui tente de nous faire sentir coupable de ne pas embarquer dans un bateau qui prend l'eau de toutes parts. Tant que les prix demeurent élevés, son pari tient la route avec la course à l'enrichissement rapide. Mais les prix fluctuent et fluctueront encore davantage et cela en dehors de notre contrôle. Ce qui nous amène à constater à quel point nous sommes devenus dépendants de la ressource qui est loin de n'avoir que des avantages. C'est une fausse prospérité.

 

Ce genre d'économie nationale basée sur une seule ressource est d'ailleurs contraire à l'esprit du développement durable, surtout que le pétrole est plus abondant que jamais. Les USA sont d'ailleurs déterminés à exploiter le leur à tout prix, au nom de l'indépendance énergétique et cela pourrait durer un bon moment, pesant très lourd sur les prix internationaux. Le Brésil a lui aussi trouvé des réserves off-shore qui en ferait un des plus importants producteurs dans un avenir pas très lointain http://www.lesechos.fr/13/11/2013/LesEchos/21562-113-ECH_le-bresil--futur-poids-lourd-petrolier-de-la-planete.htm .

 

Et combien d'autres réserves sont confirmées à mesure que la technologie se perfectionne, en rendant exploitables des nappes jusqu'alors non rentables? Tout cela dans un environnement planétaire qui se réchauffe dangereusement et où il est impératif de réduire notre consommation, si nous voulons assurer la survie des générations futures et d'une nature telle qu'on la connait. Il faudra déjà des décennies pour prendre le nécessaire virage environnemental, et c'est maintenant qu'il faut investir en masse dans la recherche et développement, là où se situe la richesse de demain.

 

Le Québec a une très mince longueur d'avance dans la course aux développement de transports électriques de masse. Nous pourrions pourtant devenir une vitrine extraordinaire, non seulement pour la démonstration, mais pour l'exportation de produits de hautes technologies. C'est ce dont le monde a besoin pour diminuer sa dépendance aux énergies fossiles. C'est là qu'il faut concentrer notre énergie. Le changement ne se fera pas bien sûr instantanément. Nous exploiterons peut-être au passage le peu de ressources pétrolières dont nous disposons, si les prix nous le permettent.

 

Mais rien ne nous empêche de foncer droit devant, en nous engageant résolument dans la nouvelle économie. Surtout avec nos surplus hydro-électriques, en transformant le Québec en laboratoire grandeur nature des nouvelles technologies. Il faut faire un choix décisif entre une industrie qui a de moins en moins d'avenir, et une nouvelle qui pourrait changer le monde. Nous devons entamer cette difficile transition dès maintenant, car le temps presse.

 

Disons que dans notre politique énergétique, il y a encore un peu de place pour notre pétrole et notre gaz éventuellement. Mais définitivement pas pour un un demi-siècle de sables bitumineux. Ce que le pipeline de TransCanada nous imposera.

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Membres prolifiques

http://m.wsj.com/articles/oil-prices-remain-volatile-after-rebound-1417517295?mobile=y

 

Banks have begun lowering their price projections. Société Générale SA said late Monday that it cut its estimates by more than 20%, expecting Brent to average $70 a barrel and the U.S. contract toaverage $65 through 2015 and 2016. Credit Suisse Group AG said U.S. oil prices would average just $62 a barrel in the first quarter of 2015.
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De la part des mêmes groupes qui se veulent anti-austérité mais pro environnement, ils ont brulé a peu près la pire affaire pour l'environnement, des pneus jeudi dernier devant l'UQAM! Belle contradiction dans ce geste stupide!

 

Perturbations contre l'austérité

Pneus brûlés au centre-ville

Des pneus ont été brûlés sur la rue Saint-Denis, à Montréal, près de l'angle Ste-Catherine vers 16h jeudi.

 

Une action d'éclat commise par un petit groupe d'individus.

20141127-162505-a.jpg

 

 

Jeudi a été déclaré journée de grève à l'UQAM pour manifester contre l'austérité.

 

Une courte démonstration à l'extérieur du bâtioment Judith-Jasmin a eu lieu, et à 16h30, le calme était revenu.

20141127-162505-b.jpg

 

 

Sur la page Facebook de l'événement, l'appel était lancé pour prendre des actions directes et de perturbation pour attirer l'attention du gouvernement.

 

Le Service de Police de Montréal confirme qu'il n'y a eu aucune arrestation.

 

20141127-162505-d.jpg

 

http://tvanouvelles.ca/lcn/montopo/video/archives/2014/11/20141127-162505.html

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Les erreurs de jugement ne sont pas l'apanage des gens de gauche, pas plus que de la droite. Ce sont seulement des décisions mal avisées qui témoignent cependant d'un certain ras-le-bol. Dans notre société tirant de plus en plus vers la droite, la gauche a bien plus de raisons de manifester son mécontentement. Si la tendance se maintient, on pourra s'attendre à d'autres mouvements de protestation, qui visent à résister à ce que plusieurs voient comme des reculs importants dans les conditions de vie de la société en général.

 

C'est sûr que je n'approuverai jamais les gestes de violence ou radicaux. Cependant je peux dire que cette petite pollution n'est rien en rapport avec le désastre écologique des sables bitumineux. Ces derniers brûlent jours et nuits l'équivalents de centaines de milliers de pneus, qui créent des dommages à l'environnement sans commune mesure.

 

Belle mentalité de droite.

Modifié par acpnc
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