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C'est beau de voir les commentaires qui suivent. En général, assez positifs!

 

 

http://blogues.lapresse.ca/avenirmtl/2013/09/11/traumatisme-historique/#comments

 

 

Je suis allé manger avec un bon ami, hier midi, qui revient à Montréal après une absence de sept ans.

 

Fascinant.

 

Ayant été correspondant à Los Angeles pour La Presse, Nicolas Bérubé suivait évidemment de loin ce qui se passait ici. Il savait donc pour les cônes orange et la Commission Charbonneau.

 

Mais il n’avait pas vu l’évolution surprenante qu’a connue Montréal au cours des dernières années. Et bien franchement, il a les yeux grands comme des dollars depuis son retour…

 

Il n’en revient tout simplement pas du nombre de cyclistes sur les pistes cyclables, de la facilité des déplacements à pied, de la transformation du Quartier des spectacles avec ces restaurants vitrés, de l’embellissement de plusieurs secteurs de la ville, de l’amélioration notable du service d’autobus, de la présence de toutes ces nouvelles constructions, etc.

 

Précisément la thèse que je défends dans mon livre Rêver Montréal, que je lance officiellement aujourd’hui (et dont vous pouvez lire un extrait ici) : Montréal va tellement mieux que ce qu’en disent les Montréalais, qui ont le nez trop collé sur les défauts de la métropole pour s’en apercevoir.

 

Il y a ainsi une déconnexion entre les perceptions et la réalité, un écart entre la représentation que l’on se fait de Montréal et ce que Montréal est devenu. Comme si l’accumulation des déceptions au fil des années et des décennies empêchait les Montréalais d’apprécier les succès et réussites de la métropole, sa qualité de vie, ses forces, ses atouts.

 

On se retrouve ainsi avec une ville qui va bien sur le terrain, mais qui n’a pas d’appropriation symbolique et populaire, comme l’a judicieusement souligné la professeure Lucie K. Morisset au micro de Samedi et rien d’autre, le week-end dernier.

 

«Une ville, ce sont des fonctions urbaines. Mais c’est aussi un ordre symbolique qu’il faut entretenir de génération en génération, a-t-elle précisé. C’est pour ça qu’on élit des gens, pour qu’ils entretiennent une vision collective de ce que nous sommes.»

 

Or depuis l’ère Drapeau, depuis l’Expo et les J.O., depuis le déclin qui a fait perdre à Montréal sa place de première métropole économique du Canada, cette vision collective peine à se reconstruire. Comme si les Montréalais s’étaient convaincus que leur ville ne pouvait plus bien aller, car jamais elle n’irait aussi bien qu’à l’époque…

 

Un traumatisme historique, en quelque sorte, que l’«immobilisme» des dernières années, la saga des fusions-défusions et l’absence de leadership des dernières années ont renforcé.

 

Mais si on prend la peine de mettre nos aprioris de côté. Si on privilégie les faits à la perception. Si on regarde froidement les statistiques. Si on compare ce qu’était Montréal il y a 10 ans à ce qu’elle est devenue aujourd’hui plutôt qu’à ce qu’elle était en 1950. Si on aborde Montréal comme la grande métropole francophone qu’elle est devenue plutôt que la métropole anglophone qu’elle n’est plus, on se rend compte, comme Nicolas, que la métropole va plutôt bien, merci.

 

Mieux encore, elle est à un moment charnière. Les mandats d’Union Montréal sont terminés. La Commission Charbonneau a permis de commencer le grand ménage. Les années de sous-financement des infrastructures semblent être chose du passé. Le transport en commun atteint des records en 150 ans. De grands chantiers sont à la veille d’être lancés, Champlain, Turcot, Bonaventure.

 

Bref, les fenêtres de l’hôtel de ville s’ouvrent toutes grandes, les possibilités se multiplient, les occasions se présentent en grand nombre. D’où les «101 idées pour relancer la métropole» contenues dans mon livre.

 

D’où la réponse positive des 80 personnalités que j’ai approchées pour coécrire le livre avec moi, de Phyllis Lambert à Jean-Paul L’Allier, en passant par Georges-Hébert Germain, Normand Laprise, Martin Petit et Lise Bissonnette (en guise d’avant-goût, vous pouvez lire ici les textes de Jean-René Dufort et Alain Simard).

 

D’où surtout la réponse positive de toutes ces personnes peu habituées aux tribunes politiques, comme Kent Nagano, Jean Coutu, Philippe Dubuc, Geneviève Grandbois et Andrew T. Molson.

 

Bien franchement, j’aurais approché tous ces gens en 2009, et je ne suis pas certain que la moitié aurait accepté de se joindre au projet. Mon impression après avoir échangé avec eux, avoir constaté leur enthousiasme, avoir lu leurs textes et avoir observé une multiplication des tribunes de débat et de réflexion en ville : de belles années s’en viennent pour Montréal…

 

À condition que les Montréalais cessent de ne voir que les défauts de leur ville. À condition qu’ils se sentent davantage impliqués dans le devenir de cette métropole. À condition qu’ils se réapproprient leur ville, au symbolique comme au figuré.

 

Montréal va bien. Mais Montréal ira tellement mieux le jour où les Montréalais le réaliseront.

 

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Et les textes de Jean-René Dufort et Alain Simard

 

http://www.lapresse.ca/debats/editor...r-montreal.php

 

ANDRÉ PRATTE

La Presse

 

 

Notre collègue François Cardinal lance aujourd'hui un nouveau livre, Rêver Montréal - 101 idées pour relancer la métropole (Les Éditions La Presse). Cet ouvrage présente une foule de projets concrets pour guérir Montréal et sa région de la déprime dans laquelle l'ont plongé les événements des dernières années.

 

Pour rêver l'avenir de Montréal, François a fait appel à 80 personnalités de tous les horizons: de Kent Nagano à Vincent Graton, du Dr Gilles Julien à Ricardo Larrivée, de Lucien Bouchard à Phyllis Lambert. Tous ont accepté de coucher leurs idées sur papier. C'est une preuve du respect qu'inspire la grande qualité du travail de François. Et c'est le signe que, malgré cette mauvaise passe, les Montréalais aiment profondément leur ville.

 

Nous vous présentons ici les contributions de l'animateur Jean-René Dufort et du président de Spectra, Alain Simard.

 

André Pratte

 

Éditorialiste en chef

 

# 43 - C'est long quand c'est laid?!

Jean-René Dufort

 

L'auteur est animateur de l'émission Infoman.

 

Ce qu'il manque à Montréal? Une injection intraveineuse d'audace. La ville est sympathique, vivante, mais ici nous construisons cheap et sans envergure. L'architecture de Montréal est soporifique, dénuée de toute touche de folie.

 

Il y a bien eu de belles réalisations comme Habitat 67, le complexe Westmount Square et la Place Ville-Marie, mais ce sont des projets d'une autre époque.

 

Les nouvelles constructions dépassent rarement le niveau d'audace d'une caisse populaire. Avez-vous visité Toronto dernièrement? C'est maintenant une ville excentrique comparée à nous.

 

DEVOIR: allez à votre ordinateur et tapez Royal Ontario Museum, Ontario College of Arts and Design et Art Gallery of Ontario (AGO), puis revenez lire la suite du texte.

 

Serions-nous capables d'une architecture aussi flamboyante ici? Comment diable sommes-nous devenus moins flyés que des Ontariens? (Placez ici des cris d'épouvante.)

 

Sans farce, j'aimerais bien connaître le nom du maniaco-dépressif qui a désigné Montréal comme étant «ville UNESCO du design». Il l'a trouvé où, son design? À l'Orange Julep? Je possède une bibliothèque complète remplie de livres d'architecture. JAMAIS on n'y parle de Montréal.

 

Avec raison.

 

La Place des festivals est totalement ratée. Je l'appelle affectueusement «le patio des spectacles» avec ses lampadaires en forme de brosses à dents géantes. Premièrement, ce n'est pas une vraie «place» puisque la rue De Bleury la traverse. Deuxièmement, une longue suite de terre-pleins neufs, ce n'est pas une place, encore moins du design.

 

DEVOIR: Tapez Millenium Park Chicago et Jay Pritzker Pavilion sur l'ordi, puis revenez en pleurant... Chicago, voilà une ville qui a compris comment créer un endroit rassembleur au centre-ville.

 

La Bibliothèque Nationale du Québec est, je vous l'accorde, très bien à l'intérieur, mais vue de l'extérieur, on dirait une grosse thermopompe. Avez-vous vu celle à Mexico City (Jose Vasconcelos Library)? C'est juste pour savoir...

 

La nouvelle salle de l'Orchestre symphonique de Montréal (OSM) est aussi l'incarnation tragique de ce manque d'audace. Encore une fois, l'intérieur est superbe. Mais, vue de l'extérieur, elle évoque au mieux un magasin Simons.

 

Quelle belle occasion ratée d'en faire le joyau du Quartier des spectacles! Partout dans le monde, on utilise ce genre d'édifice comme phare architectural.

 

DEVOIR: Tapez sur l'ordi Opera Oslo Opera Copenhague et Elbe Philharmonic Hall of Hamburg, puis revenez en sanglotant...

 

Pour vous achever, retournez découvrir l'allure du Harpa Concert and Conference Centre de Reykjavik en Islande (capitale d'un pays de seulement 300 000 habitants). Vous serez surpris d'apprendre que cette salle et celle de l'OSM sont identiques et du même concepteur. Seule la coquille extérieure de l'édifice est différente... Mais quelle différence! Ayoye...

 

Bon... Je peux comprendre que le Stade olympique ait quelque peu refroidi notre goût de l'audace architecturale, mais il reste que c'est la dernière carte postale qui fut construite à Montréal. L'exemple des deux salles de concert de Reykjavik et Montréal illustre bien la différence entre un peuple qui ose et un qui construit le plus cheap possible. Un peuple qui achète le toaster à 20$, même s'il est certain qu'il sera brisé dans six mois, et un peuple qui en achète un bon, sachant fort bien qu'à long terme, il sera gagnant. Rappelez-vous que ce genre d'erreur s'offre à nos yeux de 50 à 75 ans... C'est long quand c'est laid!

 

Mais sommes-nous vraiment conscients que c'est ennuyeux chez nous? Quand l'ancien maire de Montréal, Gérald Tremblay, s'est extasié au sujet de «sa» Place des spectacles en déclarant que «Montréal n'a maintenant plus rien à envier à Barcelone», j'ai sincèrement pensé quitter le pays. Comment peut-on être déconnecté à ce point?

 

En terminant, une dernière question pour vous achever: qui a réalisé la gigantesque et majestueuse sculpture d'eau au centre-ville de San Francisco?

 

Armand Vaillancourt. Ça vous dit quelque chose?

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#16 - Un télésiège au mont Royal

Alain Simard

 

L'auteur est président fondateur de l'Équipe Spectra, du Festival international de jazz de Montréal, des FrancoFolies et de Montréal en lumière.

 

À la veille de l'an 2000, j'avais lancé quelques idées pour améliorer l'image de Montréal et accroître son potentiel d'attraction touristique. La première s'est déjà réalisée avec la création de la place des Festivals et du Quartier des spectacles. La deuxième est devenue Montréal en lumière et la Nuit blanche. En voici trois autres qui ont suscité des froncements de sourcils, mais qui demeurent néanmoins des pistes intéressantes.

 

Un accès direct au Chalet de la montagne. Anathème pour Les amis de la montagne?

 

J'avais alors aussi proposé de relier le magnifique belvédère de la montagne directement au centre-ville par un télésiège débrayable partant du haut de la rue Peel, dans le stationnement du Royal Vic. Contrairement à un funiculaire, cette solution a l'avantage de ne pas couper de sentiers ni d'arbres et coûterait bien moins cher. Il suffit de déposer par hélicoptère deux pylônes sur des socles de béton préalablement coulés, comme le font les centres de ski. Les Montréalais pourraient possiblement y accrocher leurs bicyclettes ou leurs skis de fond et reprendre vraiment possession de leur montagne. Il faudrait aussi que les taxis puissent se rendre jusqu'au Chalet de la montagne si l'on veut un jour y aménager un grand restaurant touristique, chose impossible tant qu'il ne sera pas plus facilement accessible.

 

Terre des Hommes. La plus grande exposition internationale de sculptures géantes! Où ira le Calder? Pour célébrer le triple anniversaire de 2017, l'idée serait de créer dans le parc des Îles un grand symposium international de sculptures monumentales ou architecturales qui deviendrait par la suite une attraction touristique permanente pour Montréal. Le dôme géodésique de Buckminster Fuller et notre incontournable Calder seraient désormais en bonne compagnie (mais il faudrait abandonner l'idée de déménager ce dernier en ville...)

 

À l'occasion du 50e anniversaire d'Expo 67, nos gouvernements pourraient officiellement demander aux pays y ayant participé d'ériger sur le site de leur ancien pavillon une sculpture ou une installation grand format, créée par un de leurs meilleurs artistes ou architectes nationaux et conçue pour résister aux intempéries. On peut aussi imaginer des oeuvres technologiques alliant interactivité virtuelle et projections 3D. Il faudrait de plus mettre en valeur les créateurs d'ici et inviter les provinces et le gouvernement du Canada à offrir à Montréal une oeuvre d'un de leurs artistes ou concepteurs à l'occasion du 150e anniversaire du pays.

 

Sans nous coûter des centaines de millions, le prestige de cet événement plus grand que nature nous assurerait un rayonnement international majeur et provoquerait au fil des ans un accroissement de notre achalandage touristique. Toutes ces oeuvres parsemant le parc des Îles le rendraient encore plus attrayant tout en préservant sa beauté naturelle avec ses magnifiques canaux entourés d'arbres matures. Cette grande exposition internationale préserverait ainsi l'esprit d'inclusion et d'ouverture culturelle qui a marqué Terre des Hommes et donnerait une nouvelle vocation à ce lieu historique qu'on pourrait visiter à pied, en bateau, à vélo ou même en ski de fond l'hiver. Nous aurions ainsi comme legs du 375e anniversaire de Montréal un musée à ciel ouvert unique au monde qui viendrait confirmer la réputation de Montréal métropole culturelle.

 

Remplacer le Silo no 5 par un horizon élargi autour des écluses? Hérésie pour Héritage Montréal! Il a beau être le témoin du passé industriel glorieux de Montréal dans le transport du blé canadien, cet ensemble de silos demeure, pour moi et bien d'autres, une triste structure en béton et métal rouillé qui défigure depuis 100 ans le Vieux-Montréal et nous prive d'une magnifique vue sur le port et Habitat 67. On pourrait aménager dans ses fondations un centre d'interprétation avec maquettes, films et photos pour perpétuer cette facette de l'histoire de Montréal en association avec Pointe-à-Callière. Imaginons un instant que cet immense mur de béton disparaisse du paysage pour agrandir le parc des quais du Vieux-Port et son accès à l'eau tout en redonnant à la rue de la Commune sa splendeur d'antan et élargir son ouverture naturelle sur le fleuve... Tentant, non?

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Je ne suis pas impressionné par l'opinion de Jean-René Dufort, aussi fendant que son personnage hyperactif, et en plus condescendant vis à vis des québécois et des montréalais en particulier. :thumbsdown:

 

Alain Simard est déjà plus articulé et plus imaginatif, sans démontrer le même égo que notre critique précédent, cependant il n'apporte pas grand chose de nouveau, ennuyant :yawning:.

 

Ce qui me fait dire que ces deux interventions ne me convainquent pas du tout d'acheter le livre, à moins d'y trouver des choses vraiment originales et rassembleuses. Ça fait longtemps que l'on dit sur ce forum qu'il faut plus d'audace dans nos constructions et infrastructures, du design original, de l'architecture qui sort de l'ordinaire, plus d'éclectisme et plus de folie. Mais que ce soit vraiment génial, pas simplement différent pour faire différent. Et en plus on n'a pas besoin d'un ramassis d'occasions manquées, on les connait déjà toutes.

 

Finalement c'est bien beau de lancer une foule d'idées, mais si nos gouvernements n'emboitent pas le pas, ni l'administration municipale, ni le secteur privé comme ce fut le cas durant les dernières décennies. On aura beau rêver, pas grand chose de concret ne sortira de l'exercise.

 

Je peux peut-être paraitre sévère, mais comme je l'ai dit plus haut, si ces deux interventions sont représentatives du contenu de ce livre, il méritera à mon avis le titre: 101 idées sur Montréal pour les nuls.

Modifié par acpnc
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