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Une autre rénovation dont on parle sur Cyberpresse. L'ancienne station d'électrification de la Shawinigan Water and Power Company, dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, est en train d'être convertie en une coop d'habitation certifiée LEED or et Novoclimat.

 

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Hochelaga-Maisonneuve: la Station No 1 renaît

 

Danielle Bonneau

La Presse

 

Il aurait été plus facile de raser l'ancienne station d'électrification de la Shawinigan Water and Power Company, construite en 1903, à l'ouest du boulevard Pie-IX et au nord de la rue Ontario, dans Hochelaga-Maisonneuve. Mais grâce à l'ingéniosité et à l'audace de tous les partenaires impliqués, l'ancien immeuble industriel change de vocation pour devenir la Coopérative d'habitation Station No 1. Les travaux sont réalisés de façon à obtenir les certifications LEED or et Novoclimat.

 

Le Groupe de ressources techniques Bâtir son quartier, l'entreprise de construction Darcon et l'agence d'architectes AEdifica se sont creusés les méninges pour sauvegarder la structure de l'édifice et en tirer profit, à l'intérieur d'un cadre budgétaire extrêmement serré. Tous sont particulièrement fiers de l'énorme défi technique en train d'être relevé.

 

 

 

«On peut faire du millage avec des bâtiments patrimoniaux, croit Yann Omer-Kassin, chargé de projets chez Bâtir son quartier. Nous avons fait le pari de recycler celui-ci à des fins communautaires en intégrant des mesures environnementales. L'immeuble a un look superbe et son insertion dans son milieu est magnifique. C'est un de nos projets phares.»

 

En tout, 74 unités seront aménagées dans le bâtiment central et dans les deux ailes ajoutées de chaque côté. «Il fallait avoir un certain nombre d'unités afin de rentabiliser l'ensemble, explique l'architecte Guy Favreau, vice-président, architecture et développement durable, chez AEdifica. Nous avons cherché à maximiser la récupération de la structure existante, où prennent place les deux tiers des appartements. Un sacré défi!»

 

L'équipe a fait preuve d'astuce: le rez-de-chaussée étant très élevé, le sol a été excavé. Les plus grandes unités sont donc aménagées sur deux niveaux, au rez-de-chaussée et au rez-de-jardin. De multiples ouvertures ont par ailleurs été pratiquées dans les épais murs de brique et les fondations de pierre et moellon pour créer les portes, les fenêtres et les portes-fenêtres. Les entrées donneront sur la cour intérieure ou, aux deux étages supérieurs, sur des coursives surplombant la cour. «Un grand sentiment de communauté devrait ainsi être créé», prédit M. Favreau.

 

La porte cochère, avenue d'Orléans, est recréée pour donner un accès piétonnier à la cour, qui servira partiellement de stationnement.

 

De partout, il est impossible de distinguer les nouvelles sections de part et d'autre de l'immeuble original. Et pour cause: 92 000 briques ont patiemment été mises de côté lorsque les ouvertures ont été percées, afin d'être réutilisées. «Aucune brique neuve ne sera posée», affirme fièrement François Brouillette, surintendant du chantier, pour la firme Darcon.

 

Parmi les autres mesures vertes appliquées, notons l'augmentation de la performance énergétique de l'édifice, la réduction de la consommation d'eau, la diminution des îlots de chaleur (en plantant notamment des arbres dans la cour intérieure) et l'utilisation de matériaux contenant des matières recyclées.

 

La transformation de l'immeuble patrimonial se fait parallèlement à la construction du projet Place Jeanne d'Arc, de Samcon, qui comptera en tout environ 200 unités. Ensemble, ils contribuent à revitaliser l'ancien quadrilatère industriel. La coopérative Station No 1, précisons-le, est construite grâce à la Stratégie d'inclusion de logements abordables de la Ville de Montréal, dans le cadre du programme AccèsLogis de la Société d'habitation du Québec.

 

Les appartements seront destinés principalement à des familles et des couples. Une dizaine de logements seront aménagés pour accueillir des personnes à mobilité réduite. Aussi y aura-t-il un ascenseur.

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:goodvibes: J'ai aussi lu l'article dans la presse, un excellent projet qui a l'avantage de conjuguer passé et présent. Une belle leçon de respect de l'histoire, d'imagination et de réussite tout en étant modeste dans les coûts. Bravo!!!
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  • 9 mois plus tard...

C'est pour moi une belle surprise car on a mieux intégré certains éléments architectoniques qui avaient été occultés dans le devis du projet

 

Je me réjouis aussi de voir un bâtiment délabré retrouver une nouvelle vie dans une nouvelle fonction. :)

 

Il ne s'en fait plus des bâtiments comme celui-là et on en a trop démolis au fil des ans, il importe de recycler ce genre d'immeubles qui nous rappelle le passé industriel de Montréal

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Super! Le résultat final est encore mieux que les esquisses, un bel exemple de réhabilitation d'un édifice patrimonial qui aura trouvé une vocation résidentielle à saveur sociale et hautement réussie. La formule coopérative est une formule intermédiaire entre la propriété et la location qui devrait être davantage encouragée dans les différents quartiers montréalais. Elle a le mérite de fournir des logements abordables tout en responsabilisant les occupants à la participation de tâches communes, et cela tout en échangeant une foule de services qui améliorent le quotidien des résidents. C'est de l'économie sociale à son meilleur et qui complète bien l'offre privée.

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  • 4 semaines plus tard...

Le 15 avril 2011

L'organisme Bâtir son quartier récompensé

 

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Il a fallu beaucoup d'audace et d'astuce pour recycler l'ancienne station d'électrification de la Shawinigan Water and Power Company, dans Hochelaga-Maisonneuve, et la transformer en la Coopérative d'habitation Station No 1.

 

Photo: Hugo-Sébastien Aubert

 

Danielle Bonneau

La Presse

 

Depuis quelques années, le Groupe de ressources techniques Bâtir son quartier, qui coordonne la réalisation de projets d'habitation communautaires, innove en intégrant des mesures environnementales. Avec ses divers partenaires, l'organisme est allé particulièrement loin lors du recyclage de l'ancienne station d'électrification de la Shawinigan Water and Power Company, dans Hochelaga-Maisonneuve, devenue la Coopérative d'habitation Station No 1. Les efforts de Bâtir son quartier ont été soulignés lors du 5e Gala de reconnaissance en environnement et développement durable de Montréal, qui s'est tenu mardi. Il est l'un des deux lauréats dans la catégorie Organismes à but non lucratif.

 

«Ce projet très complexe, qui vise la certification LEED argent, n'aurait pu être réalisé sans l'implication de l'arrondissement de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, de la Direction de l'habitation de la Ville de Montréal, de la firme d'architecture Aedifica, de l'entreprise de construction Darcon et des membres de la coopérative d'habitation, estime Edith Cyr, directrice générale de Bâtir son quartier. Nous recevons ce prix collectivement. C'est la reconnaissance des efforts exceptionnels des différents acteurs, qui se sont dépassés pour atteindre les objectifs fixés.»

 

Cela aurait été en effet plus facile de raser l'ancien bâtiment industriel. Mais tous les partenaires impliqués se sont creusés les méninges pour sauvegarder la structure de l'édifice et en tirer profit, à l'intérieur d'un cadre budgétaire extrêmement serré.

 

En tout, 74 logements aujourd'hui habités ont été aménagés dans le bâtiment central et dans les deux ailes ajoutées de chaque côté. L'équipe a fait preuve d'astuce: le rez-de-chaussée étant très élevé, le sol a été excavé. De multiples ouvertures ont été pratiquées dans les épais murs de brique ainsi que dans les fondations de pierre et moellon pour créer les portes, les fenêtres et les portes-fenêtres. Il est maintenant impossible de distinguer les nouvelles sections de part et d'autre de l'immeuble original. Et pour cause: 92 000 briques ont patiemment été mises de côté lorsque les ouvertures ont été percées, afin d'être réutilisées.

 

Parmi les autres mesures vertes appliquées, notons l'augmentation de la performance énergétique de l'édifice, la réduction de la consommation d'eau, la diminution des îlots de chaleur (en plantant notamment des arbres dans la cour intérieure) et l'utilisation de matériaux contenant des matières recyclées.

 

«L'habitation communautaire s'inscrit dans la logique du développement durable, croit Mme Cyr. Elle est socialement rentable, économiquement viable et soutenable d'un point de vue environnemental.»

 

Le Gala de reconnaissance en environnement et développement durable de Montréal souligne les réalisations des entreprises, des institutions et des organismes à but non lucratif montréalais qui mènent des projets novateurs pour la protection de l'environnement . Celui-ci est organisé par le Conseil régional de l'environnement de Montréal, en collaboration avec la Conférence régionale des élus de Montréal et la Ville de Montréal. Dans la catégorie Organismes à but non lucratif, l'Éco-quartier Saint-Jacques s'est aussi illustré pour son projet de réfection écologique des stationnements et de densification de la végétation aux Habitations Jeanne-Mance.

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  • 4 semaines plus tard...

Bonjour,

si ça peut vous intéresser, j'ai quelques données supplémentaires sur le projet compte tenu que le promoteur, Groupe Dargis, est l'un de nos clients.

 

-des 111 conteneurs de déchets de démolition produits, 108 ont été réutilisés

-96 000 briques de déconstruction ont été réutilisées dans l'ajout des nouvelles ailes du bâtiment

-la nef centrale a été évidée afin de créer une magnifique cour intérieure aménagée d'arbres et de plantes indigènes (qui ne nécessitent aucun système d'irrigation et réduisent les îlots de chaleur)

-le pont roulant d'origine a été conservé et hissé au-dessus de la cour intérieure, exhibé fièrement tel un objet d'exposition

-achat local de matériaux (tous à faible contenu en COV)

-37% des espaces de stationnement ont été éliminés pour faire place à un stationnement couvert pour vélos

-isolation supérieure + fenêtres performantes + ventilateur récupérateur de chaleur dans tous les logements = unités 42% plus efficaces que la moyenne des appartement au Québec

-etc.

 

Bref, Bâtir son quartier a été récompensé pour ce magnifique projet, mais le Groupe Dargis l'a aussi été en février dernier au Gala Domus organisé par l'APCHQ (l'équivalent des oscars de la construction!).

 

:)

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