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Modernisation rue Notre-Dame


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Notre-Dame: dérapage incontrôlé

 

Bernard Descôteaux

Le Devoir: édition du lundi 23 février 2009

 

Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage. La phrase de Boileau sied bien au projet de modernisation de la rue Notre-Dame à Montréal que Québec vient de mettre entre parenthèses pour cause d'explosion des coûts passés de 750 millions à près de 1,5 milliard. Le ministère des Transports, maître d'oeuvre et principal bailleur de fonds du projet, exige qu'il soit revu à la baisse. Certains craignent, non sans raison, que, dans le présent contexte économique, il soit tout simplement reporté à plus tard.

 

La nécessité de moderniser cette artère est d'une évidence cri-ante. Juste pour l'entretenir, on y engloutit des millions alors que les usagers, comme les riverains, doivent souffrir les embouteillages quotidiens. Il ne faut pas abandonner ce projet, quoique l'occasion soit propice d'en remettre en cause certains aspects. Il y a lieu de se demander, par exemple, s'il est nécessaire que le boulevard autoroutier projeté soit à huit voies tout le long de son parcours.

 

Le projet, tel qu'il a été annoncé par le premier ministre Jean Charest et le maire Gérald Tremblay en 2007, est en effet un compromis entre l'autoroute souhaitée par le ministère des Transports sur le modèle de l'autoroute Décarie et le boulevard urbain avec voies réservées au transport en commun défendu par Montréal. Après moult négociations, on convint de construire un grand boulevard à huit voies, dont deux réservées au transport en commun. Un système de modulation gardera au vert les feux de circulation pendant les heures de pointe transformant le boulevard Notre-Dame en autoroute.

 

Comme tout compromis, ce concept de boulevard autoroutier est boiteux. D'un côté, il met en place des infrastructures pour le transport en commun et, de l'autre, il facilite l'accès des voitures au centre-ville. Plusieurs experts évaluent la croissance du flot de véhicules à près de 30 %. Elle sera alimentée entre autres choses par le prolongement de l'autoroute 25 vers Laval et la couronne nord. Dans les faits, Québec a imposé à Montréal sa vision du transport qui privilégie l'automobile.

 

Pour ramener les coûts du projet à une dimension acceptable, il faudra abandonner certains de ses éléments. À cet égard, il revient au ministère des Transports de faire un examen de conscience. Se posent des questions sur sa capacité à gérer de grands projets. Comment n'a-t-il pas vu l'inflation des coûts qui, sur tous les grands chantiers, a été de 15 à 20 % ces dernières années? Un dérapage aussi incontrôlé que celui du prolongement du métro à Laval! Il y a là une leçon de modestie qui devrait amener ce ministère à mettre de côté son obsession autoroutière et à écouter davantage Montréal lorsqu'il s'agit de définir les priorités en matière de transport sur le territoire de celle-ci.

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bullshit, au contraire, il faut que ça soit une autoroute pour desservir cette frange industrielle et la population de de l'est de Montréal qui en a bien besoin.

 

Les conteneurs ne prennent pas le bus.

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Ce Projet là ne se fera pas pour une simple raison: c'est encore un projet typique des années 60, planifié dans les années 60, sauf que ce qui était possible à l'époque grâce au cheap labor des québécois ne l'est plus.

 

Un projet de boulevard, en surface, intégré aux quartiers serait nettement plus acceptable, abordable et réalisable.

 

Ce qui est une honte, c'est que le Ministère des transport gaspille 10 millions au développement de ce projet (des fonds publiques qui vont engraisser les caisses du consortium d'ingénieurs), qu'il essaie d'imposer de façon unilatéral son projet autoroutier, et continue d'être bloqué sur une vision qui est vraiemnt dépassée.

 

Il ferait gagner beaucoup de temps et d'argent à tout le monde s'ils abdiquaient et remettait la tache (et le budget) à la ville de Montréal.

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Rue Notre-Dame: Québec crée un comité de suivi... sans le réunir

 

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Tommy Chouinard

La Presse, Publié le 24 février 2009 à 06h54

 

(Québec) Québec a créé l'automne dernier un «comité de suivi» du projet de modernisation de la rue Notre-Dame à Montréal. Mais il n'a jamais convoqué de réunion et a tenu dans l'ignorance ses membres sur l'évolution du projet et les dépassements de coûts estimés.

 

Les membres du comité de suivi sont furieux. Ils ont appris la semaine dernière, dans La Presse, que les coûts estimés de construction sont passés de 750 millions à 1,5 milliard de dollars et que le projet retournait sur la planche à dessin.

 

«Ça donne quoi de former un comité de suivi si on ne le réunit pas et on ne l'informe pas?» a affirmé à La Presse Jimmy Vigneux, directeur général de la Société de développement commercial Sainte-Catherine Est.

 

«On ne trouve pas ça normal. Ça fait longtemps qu'on tape sur le clou et qu'on demande au Ministère que le comité se réunisse pour qu'on regarde l'état du projet. On nous répond toujours: plus tard, peut-être, ça s'en vient. L'impression que ça laisse, c'est qu'on veut nous donner le moins d'informations possible.»

 

Le comité de suivi a été formé en novembre 2008. En plus d'un représentant du ministère des Transports et d'un autre de la Ville de Montréal, il compte une dizaine de membres, dont la Corporation de développement de l'Est, le CSSS Lucille-Teasdale, le Port de Montréal, le Conseil pour le développement social et communautaire d'Hochelaga-Maisonneuve.

 

La ministre des Transports, Julie Boulet, avait promis de créer un tel comité à la suite des consultations publiques sur le projet qui se sont tenues à la fin de 2007 et au début de 2008. Dans un communiqué de presse daté du 8 mai, elle soulignait que ce geste «facilitera les échanges» et «permettra d'appliquer les mesures nécessaires pour atténuer les impacts pour les résidants et les entreprises durant la période des travaux.»

 

Doutes sur la volonté politique

 

Ce n'est que six mois plus tard, en novembre, que le ministère des Transports a entériné la composition du comité. Dans une lettre datée du 28 novembre et adressée à la mairesse de l'arrondissement Lyn Thériault, le vice-président du comité exécutif de la Ville de Montréal, André Lavallée, précise que «le mandat du comité de suivi sera de recevoir des informations des responsables des travaux et d'émettre des commentaires et des suggestions tout au long des travaux». Une première rencontre «pourrait avoir lieu d'ici Noël ou au début de 2009», ajoute-t-il. Les travaux dans le secteur Souligny ont débuté au début de décembre.

 

Or, aucune réunion n'a été convoquée jusqu'ici par le ministère des Transports. «Les fonctionnaires n'avaient pas le feu vert pour convoquer le comité. S'il y avait une volonté du côté politique, on l'aurait convoqué. Je déplore la façon dont ça fonctionne à l'heure actuelle», a affirmé la directrice générale de la Corporation de développement de l'Est, Thérèse Sainte-Marie. Elle reproche au gouvernement de tenir encore à l'écart le comité au moment où le projet est en cours de révision. Elle le soupçonne d'avoir créé le comité uniquement pour répondre à la «pression» populaire et de tenter aujourd'hui de le «mettre dans la glacière espérant qu'il ne se passe pas grand-chose».

 

«On ne comprend pas. Cela aurait été normal d'être informé de l'évolution du projet», a dit de son côté le coordonnateur de Solidarité Mercier-Est, Marc-Antoine Pouliot.

 

Les membres du comité exigeront «plus de transparence» de la part du gouvernement. «La logique voudrait que les partenaires soient invités à discuter, à prendre connaissance des choses, des dépassements de coûts», a affirmé Michel Roy, coordonnateur du Conseil pour le développement local et communautaire d'Hochelaga-Maisonneuve.

 

Un membre du comité ignorait

 

Les membres du comité de suivi insistent pour avoir leur mot à dire sur le nouveau concept du projet que les fonctionnaires sont en train de préparer afin de réduire les coûts. Ils veulent trouver des solutions aux dépassements de coûts.

 

Chose surprenante, Francine Lebel ignorait que l'organisme qu'elle dirige, la Chambre de commerce et d'industrie de l'Est de Montréal, fait partie du comité. C'est La Presse qui le lui a appris. «Tout à fait incroyable!» a-t-elle lancé, se demandant pourquoi Québec ne l'avait pas informée.

 

«On se pose beaucoup de questions sur le projet. On trouve ça aberrant de voir que les coûts ont doublé comme ça. On n'acceptera pas que le projet soit mis sur les tablettes car il est essentiel pour le développement de l'Est», a indiqué Mme Lebel.

 

De son côté, la Commission scolaire de Montréal a répondu à La Presse qu'elle ne siège pas au comité. Elle fait pourtant partie de la liste des membres entérinée par le ministère des Transports, ce qui ajoute encore à la confusion qui règne dans le dossier.

 

Pour joindre notre journaliste: tommy.chouinard@lapresse.ca

 

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Construit une autoroute -> Malek est heureux

 

Recouvre l'autoroute et construit un boulevard par dessus avec un tram, des pistes cyclables, des jolis petits cafés et des terrasses -> etienne est heureux.

 

Tout le monde gagne!

 

Dans un Québec qui créera de la richesse pour la partager au lieu de partager la richesse qui n'existe pas, toutes les autoroutes seraient sous-terraines.

 

Mais d'ici là, commençons par la construire pour la recouvrir.

 

P.S. Qui voudrait habiter en face de conteneurs sur ce "boulevard urbain":rolleyes:

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P.S. Qui voudrait habiter en face de conteneurs sur ce "boulevard urbain":rolleyes:

 

Des NIMBY en puissance qui vont déménager en face desdits conteneurs pour profiter d'un prix d'achat plus bas pour leurs maisons et pour ensuite se mettre à pleurer devant les médias et les gouvernements que la présence du Port nuit à leur santé et à leur qualité de vie. Les groupes de pression de la go-gauche vont se précipiter pour exiger la fermeture du port (ou plutôt le pousser vers la région de Toronto qui adorerait aller chercher une autre installation montréalaise) pour «redonner» les rives aux résidents qui sont brimés par l'existence du Port.

 

Les maisons de du coin monteront en valeur donnant un profit intéressant à ces NIMBY, au détriment des employés du Port et à la région montréalaise dans son ensemble.

 

Si le Port de Montréal ferme, j'espère que plusieurs conteneurs resteront sur place. Les anciens employés du Port devront bien se loger à quelque part (du moins ceux qui ne parlent pas anglais et qui ne pourront pas déménager en Ontario).

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Des NIMBY en puissance qui vont déménager en face desdits conteneurs pour profiter d'un prix d'achat plus bas pour leurs maisons et pour ensuite se mettre à pleurer devant les médias et lesgouvernements que la présence du Port nuit à leur santé et à leur qualité de vie. Les groupes de pression de la gaugauche vont se précipiter pour exiger la fermeture du port (ou plutôt le pousser vers la région de Toronto qui adorerait aller chercher une autre installation montréalaise) pour «redonner» les rives aux résidents qui sont brimés par l'existence de Port.

 

Les maisons de du coin monteront en valeur donnant un profit intéressant à ces NIMBY, au détriment des employés du Port et à la région montréalaise dans son ensemble.

 

Si le Port de Montréal ferme, j'espère que plusieurs conteneurs resteront sur place. Les anciens employés du Port devront bien se loger à quelque part (du moins ceux qui ne parlent pas anglais et qui ne pourront pas déménager en Ontario).

 

 

bien dit....:stirthepot:

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