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Marché immobilier résidentiel de Montréal : actualités


Habsfan

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  • Administrateur

 

Baie-D'Urfé Forcés de démolir leur toit pour quelques centimètres de trop

 

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PHOTO CATHERINE LEFEBVRE, LA PRESSE

Selon un rapport d'octobre 2022, la maison est 46 cm au-dessus de la hauteur permise par la Ville.

Parce que leur maison dépasse de 46 centimètres la hauteur permise par le règlement de zonage municipal, un couple de Baie-D’Urfé devra entreprendre d’importants travaux pour démolir son toit et en construire un nouveau. 

 

Dans une poursuite déposée mardi au palais de justice de Montréal, Baie-D’Urfé exige que les propriétaires Alex et Jeannie Moosz, qui ont acquis leur maison de la rue Westchester en 2020, la modifient pour qu’elle ne dépasse pas les neuf mètres réglementaires. 

Le document judiciaire allègue que le plan d’un arpenteur-géomètre, déposé en décembre 2021 par les propriétaires, aurait été falsifié pour qu’il indique que la résidence faisait 8,98 m de haut. La poursuite ne précise pas qui aurait falsifié le document. 

C’est le technicien municipal Alexandre Ranger qui a été intrigué par quelques détails incongrus. Il a alors communiqué directement avec l’arpenteur-géomètre, qui lui a confirmé que le plan n’était « pas un document numérique officiel issu de notre greffe » et que celui-ci semblait « avoir été modifié numériquement », confirmant ainsi les soupçons de la Ville quant au fait que « le plan avait été falsifié », peut-on lire dans la poursuite. 

Comme la Ville ne faisait pas confiance au plan qui lui avait été remis, un nouveau rapport a été commandé. Ce document, préparé en octobre 2022, a confirmé que la hauteur était de 9,46 m, ce qui a mené à une mise en demeure de la Ville aux propriétaires pour leur enjoindre d’entreprendre les travaux requis. 

Les fonctionnaires ont demandé au couple Moosz de faire une demande de permis de construction avant janvier 2023. 

Question de taille 

Les propriétaires ont cependant répondu qu’ils voulaient faire préparer un nouveau plan de vérification pour confirmer la hauteur réelle de la maison, puisqu’un précédent certificat de localisation, datant de décembre 2019, l’établissait à 9,15 m. Ce premier document avait été préparé par un autre arpenteur-géomètre pour le compte des anciens propriétaires. 

« M. et Mme Moosz aimeraient faire réaliser un autre plan puisque l’ampleur de la non-conformité pourrait changer l’ampleur des travaux à faire. Si la non-conformité n’est que de 0,15 mètre, cela nécessiterait moins de travail que si elle est de 0,31 mètre (pour laquelle l’[estimation] des travaux est de 175 000 $) », a écrit à la Ville, en janvier dernier, Me Lawrence Yelin, l’avocat qui représente le couple. 

Mais selon la Ville, il n’est pas question de faire traîner davantage l’affaire. 

Les propriétaires connaissaient le problème au moment de l’achat de la propriété, et malgré deux certificats de localisation « établissant clairement que la hauteur du bâtiment est dérogatoire, ceux-ci s’entêtent à retarder l’exécution des travaux qui sont pourtant nécessaires afin d’assurer la conformité de l’immeuble », déplore l’avocat de Baie-D’Urfé, Me Alain Longval, dans la poursuite. 

C’est pourquoi la Ville demande que les correctifs soient apportés dans les 45 jours suivant un jugement à rendre par un juge de la Cour supérieure. 

Pourquoi poursuivre des citoyens en justice pour quelques centimètres ? « On s’est donné des règles pour avoir une certaine homogénéité de notre cadre bâti. Si on commence à ne pas les respecter, on va se retrouver avec des bâtiments qui vont dépasser la limite d’un mètre ou plus », répond Nicolas Bouchard, directeur général de la Ville de Baie-D’Urfé. « Les règles sont là pour être appliquées. C’est comme les limites de vitesse : on en subit les conséquences si on ne les respecte pas. » 

M. Bouchard précise que la Ville a communiqué avec le notaire des acheteurs, au moment de la transaction immobilière, pour s’assurer que ces derniers savaient que la maison n’était pas conforme et qu’ils devraient effectuer des travaux importants. Plusieurs rencontres ont ensuite été organisées avec les propriétaires. 

Jointe au téléphone, Jeannie Moosz a préféré ne pas commenter la situation. 

Avec la collaboration de Louis-Samuel Perron, La Presse

https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2023-03-03/baie-d-urfe/forces-de-demolir-leur-toit-pour-quelques-centimetres-de-trop.php

 

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La débâcle du marché immobilier résidentiel continuera en 2023

 
Un bloc appartement à MontréalPhoto: iStock

Décidément, l’année 2023 ne sera pas porteuse de bonnes nouvelles du côté du marché immobilier résidentiel. «En 2023, le secteur résidentiel continuera de se détériorer au Québec». Telle est la conclusion d’une étude économique publiée par Desjardins, offrant ses prévisions pour cette année.

Les premiers acheteurs se font de plus en plus rares sur le marché immobilier. Alors que les taux hypothécaires connaissent un ralentissement, c’est au tour des mensualités liées au remboursement de prêts de poursuivre une ascension vertigineuse.

À preuve, les autrices de l’étude et économistes Hélène Bégin et Maëlle Boulais-Préseault, citent en exemple le cas d’un achat d’une propriété au coût de 465 000 $ au Québec.

«Avec une mise de fonds de 10 % et un amortissement de 25 ans, les mensualités hypothécaires ont bondi, en moyenne, à 2 550 $ à la fin de 2022 par rapport au creux de 1 350 $ atteint au cours des six premiers mois de la pandémie il y a deux ans. Il s’agit d’une augmentation de plus de 1 000 $ par mois», peut-on lire dans le document.

1200-x-675-Metro-97.jpg?resize=1200%2C67 Sources: Capture d’écran, Desjardins.

Du côté des vendeurs, l’exclusion des investisseurs étrangers du marché en vertu des nouvelles règles de gouvernement fédéral risque de faire mal. En effet, ce cadre législatif qui demeura en vigueur pendant deux ans implique nécessairement une réduction des acheteurs potentiels. La tendance à la baisse des ventes d’habitations au Québec perdura en 2023, et sera même plus rapide dans certaines régions. En janvier, ce recul a atteint un sommet depuis 2009 dans la région du grand Montréal.

L’étude soulève aussi que la diminution des prix moyens des propriétés atteindra 17 % d’ici la fin de 2023 comparativement au taux de 8 % enregistré l’année dernière.

Les données offertes par l’étude augurent également mal pour la question de la pénurie de logements locatifs.

« La demande restera forte pour plusieurs raisons : la difficulté d’accéder à la propriété, le manque d’appartements disponibles et une reprise soutenue de l’immigration après le faible niveau observé pendant la pandémie. » Les locataires peuvent ainsi s’attendre à d’autres hausses annuelles de loyers.

La construction neuve d’appartements devrait également chuter d’au moins 20 % encore cette année au Québec. À ce propos, les économistes estiment qu’à moins «de l’injection massive de fonds publics, d’un assouplissement de la réglementation ou d’un soutien accru aux municipalités, la construction d’appartements locatifs continuera de ralentir au lieu de s’accélérer».

Ce rapport conclut sur une note plus positive : en 2024, les Québécois pourront s’attendre à meilleure abordabilité des propriétés grâce à la correction des prix des immeubles qui se poursuit depuis environ un an et la baisse éventuelle des taux d’intérêt hypothécaires.

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  • Administrateur

Death of the balcony: Why an outdoor space of one's own may soon be a luxury in condoland

By Shantaé Campbell

March 03, 2023

Soaring construction costs and a new emphasis on the carbon footprints of buildings are pushing some condo developers in Canada to contemplate what was once unthinkable: eliminating balconies.

While many consider an outdoor space an integral part of high-rise living, Ben Myers, president and owner of Toronto-based real estate advisory firm Bullpen Research & Consulting Inc., said he is getting asked more frequently about the value proposition behind balconies from developers with an eye to either dropping the costly perk or converting the less-lucrative square footage into indoor space, where possible.

“Every developer is looking for ways to, what they call, ‘value engineer’ their projects,” Myers said in an interview, noting that cost inflation and supply chain issues are changing the calculus for builders.

“They’re doing their due diligence. Doesn’t mean that every developer is going to come up with projects without balconies, but they’re certainly investigating whether it makes sense to do it on a few suites or try it on a full building and see what the results are.”

Toronto-based Lanterra Developments is one firm that is embracing the idea. Its development at 50 Scollard St., a 41-storey, 133-unit condominium in Toronto’s Yorkville neighbourhood, does not include balconies, instead opting for a handful of private terraces and Juliet windows.

Christopher Wein, chief operating officer and president of construction management at Lanterra, said cost was a component of their decision, but not the only factor.

“The cost of these balconies is very extensive, and as you know, at the end of the day, the costs are borne by the purchasers,” Wein said.

But Wein also pointed to problems that balconies create when it comes to energy efficiency due to the thermal breaks in the buildings structure needed to insert doors.

“In order to make a building more energy efficient, (you need to) have less permeation,” Wein said. “Just like a boat. The more holes in a boat, the more chances the boat’s going to leak.”

According to the federal government, buildings alone were the third-largest source of emissions nationally in 2020, coming in behind the oil and gas industry and transportation.

In 2021, Canada legislated a commitment to reach net-zero emissions by 2050 and obtaining certifications such as LEED (Leadership in Energy and Environmental Design) — which are issued by the Canada Green Building Council — are being encouraged by all levels of government.

For development firms with their own net zero goals, achieving LEED status is an essential part of their overall plan.

“By eliminating balconies, your building is that much greener,” Wein said.

Instead of private outdoor spaces for every unit at 50 Scollard, Lanterra has designed large, shared terraces on the podium level, a feature Wein said has become standard throughout their projects.

“Residents in the building can still enjoy indoor/outdoor space but it’s done so that we’re all sharing it together. We basically create parks in the sky or on the podium that serve as that beautiful outdoor space that people want,” he said.

The magnitude of the cost savings from cutting balconies differs by development and size. Myers’ firm calculated that the average balcony on a 670-square-foot unit measures 72 square feet.

According to Marlon Bray, a cost consultant at global real estate software and advisory firm, Altus Group, balconies can run a developer anywhere between $8,000 and $20,000 per unit to build — with additional costs for upkeep and eventual replacement.

“Balconies are expensive to build and quite frankly, most balconies aren’t actually used all year round,” Bray said in an interview.

That question — of just how much use balconies get, especially in a cold weather country like Canada and just how willing people are to forego them — is subject to some debate.

Like Bray, Lanterra’s Wein believes most balconies are underused.

“When you look at most buildings and you see a three-foot-deep balcony, you can’t do anything with it,” he said. “You’re not dining out there, barbecues are not allowed on balconies due to building codes…. It ends up being a sort of auxiliary space that doesn’t really add value to a person’s unit or to their lifestyle. Yet, it’s a significant cost with respect to the cost of the building.”

Others argue they can be hard to live without.

“Imagine yourself a shut-in as a result of the pandemic, old age, or some health condition,” Ted Kesik, professor of building science at the University of Toronto said in an email. “Your only convenient access to the outdoors would be a balcony and under these circumstances it would likely be considered priceless.”

Even Kesik, however, noted that practicality is an issue, particularly in on higher floors where they might not be enjoyable.

Kesik compared the Canadian market to Scandinavia, where balconies are often enclosed with a retractable glazing system large enough to comfortably accommodate a dinner table and chairs for the whole family.

“Inhabitants are shielded from the wind, rain and snow, and when closed up provide a safe place for children and pets no matter how high they are up in a building. Surveys of high-rise building inhabitants indicate that a significant proportion are afraid of heights and find their balcony environments uncomfortable most of the time,” he said.

Myers said he sees it coming down to what the buyer values.

“People will decide with their wallet if a unit with a balcony is worth it for them, or if it’s not,” he said. “I think in any market, there’s always certain people that value different things. Some people might say, ‘If the cost is $30,000 less for a unit without a balcony, I’ll certainly take that’ or ‘If my rent is $150 a month less, then yeah, I’ll take the unit without a balcony’.”

Calgary housing inventory level among lowest since 2006, CREB finds

The 15 most affordable Canadian cities in year one of owning a home

How immigration and an aging population will affect the housing market

On a global scale, losing the balcony is something of a rite of passage.

“In mature markets like New York City, Manhattan, Hong Kong, London, etc. you see all these beautiful buildings, and there’s no balconies at all,” Wein said.

He’s keen to lead the way in Canada.

“It’s a trend Lanterra is going to continue forward with,” he said.


https://financialpost.com/real-estate/balcony-outdoor-space-luxury-canada-condos

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  • Administrateur

 

EDIT: La Presse a titré 32% de baisse de prix... en fait c'est le nombre de ventes.

Les ventes de maisons en baisse en février

La Presse Canadienne 

Publié à 16h44
 

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PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

Les prix médians des propriétés montraient une nouvelle baisse par rapport à ceux de février 2022, en particulier dans la catégorie des petites propriétés à revenus (les immeubles de deux à cinq logements), où ils ont reculé de 8 %. 

Les ventes de propriétés résidentielles dans la région de Montréal ont reculé le mois dernier à un seuil historique pour un mois de février, mais la majorité des maisons continuaient malgré tout à se négocier au prix affiché, ou légèrement au-dessus, a indiqué lundi l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ). 

Un total de 2996 habitations ont changé de mains en février dans la région métropolitaine de recensement de Montréal, comparativement à 4375 pour le même mois l’an dernier, a précisé l’APCIQ. 

Le nombre de propriétés inscrites à la vente a poursuivi sa progression en février, montrant une hausse de 64 % par rapport à l’an dernier. Un total de 15 893 inscriptions étaient répertoriées dans le Grand Montréal le mois dernier, ce qui était légèrement supérieur au niveau prépandémique de février 2020, a souligné l’APCIQ. 

Les prix médians des propriétés montraient une nouvelle baisse par rapport à ceux de février 2022, en particulier dans la catégorie des petites propriétés à revenus (les plex, immeubles de deux à cinq logements), où ils ont reculé de 8 %. Du côté des maisons individuelles, ils ont cédé 6 %, tandis que ceux des copropriétés ont diminué de 4 %. 

Par rapport au mois de janvier, les prix médians ont cependant augmenté – de 3 % pour les copropriétés et les maisons unifamiliales. Cette croissance a atteint 5 % pour les plex. 

Par ailleurs, le ralentissement de l’activité transactionnelle sur le marché immobilier entraîne de plus longs délais de vente moyens pour toutes les catégories de logements. Il fallait en moyenne 82 jours pour vendre un plex le mois dernier, soit 27 jours de plus qu’en février l’an dernier. Les propriétaires d’unifamiliales devaient patienter en moyenne 58 jours pour vendre leur propriété, soit 26 jours de plus qu’il y a un an, tandis que cette période s’est allongée de 19 jours pour les copropriétés, pour atteindre 60 jours. 

« Malgré l’allongement des délais de vente, la normalisation du processus transactionnel et le retour à des conditions de marché moins favorables aux vendeurs, la correction des prix tend pour le moment à marquer une pause », a souligné dans un communiqué le directeur du service de l’analyse de marché de l’APCIQ, Charles Brant. 

« Ceci est essentiellement lié au fait que ce sont surtout les propriétés les plus désirables et les moins nombreuses sur le marché qui trouvent preneurs, a-t-il poursuivi. Ce constat n’est cependant pas le même pour les plex, plus exposés à la négociation, compte tenu des enjeux de coûts de rénovation et de rentabilité qui y sont rattachés dans un contexte de forte hausse des taux d’intérêt. » 

L’activité transactionnelle a ralenti en février dans l’ensemble des grands secteurs de la région montréalaise. À Vaudreuil-Soulanges, le nombre de ventes a diminué de 39 %, tandis qu’il a reculé de 37 % dans l’île de Montréal. Les ventes des autres régions, soit la couronne nord, la Rive-Sud, Saint-Jean-sur-Richelieu et Laval ont enregistré des reculs d’entre 26 % et 30 % sur un an.

https://www.lapresse.ca/affaires/marche-immobilier/2023-03-06/montreal/recul-du-prix-des-maisons-de-32-en-fevrier.php

https://www.lapresse.ca/affaires/marche-immobilier/2023-03-06/montreal/les-ventes-de-maisons-en-baisse-en-fevrier.php

 

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  • Administrateur

Comportements abusifs de certains courtiers immobiliers

Publié à 4 h 01
Une caméra dans une main.

La vie d'Anastasia Luckenuik a été bouleversée après l'achat malheureux d’une maison à revenus, près de Rivière-du-Loup, sa ville natale. Cette fâcheuse expérience l’a conduite à quitter sa carrière d’infirmière pour devenir inspectrice en bâtiment. « Je suis rentrée dans une cascade de cauchemars, de vices puis de malfaçons, déplore-t-elle. C'est là que j'ai eu le déclic. Je vais amener de la rigueur et de la compétence en inspection. »

Détentrice de plusieurs diplômes reliés à l’inspection, membre de l’Association des inspecteurs en bâtiment du Québec, elle veut éviter à ses clients de vivre ce qu’elle a vécu. Je veux que mes clients soient bien encadrés. C'est pour ça que je fais l'inspection.

Des inspecteurs indésirables

Après s'être bâti une clientèle, le nombre de ses inspections a diminué sans raison apparente. Tout s’est éclairci lorsqu'un courtier l'a appelée. Il a dit : "Anastasia, on ne se voit pas en inspection parce que tu nous fais peur. On s'est concertés [les maisons de courtage] et on ne veut pas t'avoir en inspection".

 

Une inspectrice en bâtiment.

Anastasia Luckenuick, inspectrice en bâtiment

Photo : Radio-Canada

L’affirmation est plausible, car après la diffusion d’un reportage sur un sujet similaire l'an dernier, La facture a reçu des courriels qui vont dans le même sens provenant d’inspecteurs dispersés dans différentes régions du Québec.

Voici quelques extraits :

Je peux vous dire qu’il y a bel et bien une liste noire pour les inspecteurs qui font leur travail correctement. - Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson

Les courtiers n'aiment pas certains inspecteurs trop rigoureux et ne se cachent pas pour le faire savoir à leurs clients. - Gatineau

Les courtiers immobiliers aiment un inspecteur en bâtiment qui n’explique pas trop les problématiques observées. - Laurentides

L’un d’eux est Nicolas Leblanc, président de Holispec, une entreprise située dans la municipalité de Saint-Hubert. Ce n'est malheureusement pas un cas isolé, regrette-t-il. Moi, je suis la cible de ça également. Certains courtiers vont dire : "Holispec ne rentre pas ici. Si vous amenez Holispec, on n'accepte pas votre offre d'achat".

 

Portrait de Nicolas Leblanc.

Nicolas Leblanc, inspecteur en bâtiment

Photo : Radio-Canada

Joël Charron connaît bien la Loi sur le courtage immobilier, car il est à la fois avocat, courtier et président fondateur de l’Académie de formation immobilière du Québec. Ces cas d’intimidation ne sont pas acceptables, dit-il. C'est pas déontologique. En vertu du règlement sur les conditions d'exercice [de l'activité de courtage], le travail [de courtier] doit être empreint d'objectivité. Il ne peut pas s'immiscer dans ce processus-là.

Une clause non conforme à la loi?

Mais revenons à Rivière-du-Loup. Dans cette région, les courtiers de la firme Proprio Direct ont ajouté une clause qui apparaît sur chacune des fiches détaillées des maisons à vendre par cette agence. Il est clairement écrit : le vendeur se réserve le droit d’accepter ou non le choix de l’inspecteur de l’acheteur.

Selon Joël Charron, cette clause n’est pas conforme à la Loi sur le courtage immobilier. On vient restreindre le droit à l'acheteur de choisir son propre inspecteur en bâtiment. C'est contraire aux règles d'éthique et ça manque d'objectivité. Il soupçonne une intention malveillante derrière cette clause. Si on interdit certaines personnes, c'est qu'il y a des motivations quelconques pour restreindre certaines personnes à procéder à une inspection.

 

Portrait de Joël Charron.

Joël Charron, président Académie de formation immobilière du Québec

Photo : Radio-Canada

L’Organisme d’autorégulation des courtiers immobiliers du Québec (OACIQ) ne croit pas que la clause soit illégale. Si c'est pour écarter des inspecteurs qui sont trop rigoureux, on a un problème, explique Caroline Champagne, vice-présidente de l’OACIQ. Mais la clause en soi n'est pas illégale et l'acheteur a le loisir de la refuser.

Mais plusieurs clients d'Anastasia Luckenuik ont préféré annuler leur inspection plutôt que de risquer de perdre la possibilité d'acheter la maison convoitée.

Immoral

Dans cette région, Anastasia Luckenuik n’est pas la seule inspectrice à se plaindre notamment des courtiers de Proprio Direct œuvrant à Rivière-du-Loup. L’Association des inspecteurs en bâtiment du Québec (AIBQ) a porté plainte au syndic de l’Organisation des courtiers immobiliers du Québec au nom d’un autre inspecteur.

Des mots très durs ont été employés pour décrire l'attitude de ces courtiers, tels que : tromperie, apparence de collusion, manquement à la déontologie, immoral, une honte pour la profession de courtier.

C'est intolérable et c'est condamnable, lance Denis St-Aubin, président de l’AIBQ. Cette méthode de travail de cette agence est inacceptable. Ce sont des méthodes trompeuses, diffamatoires et qui ne seront pas tolérées de l'Association.

 

Denis St-Aubin, président Association des inspecteurs en bâtiment du Québec

Denis St-Aubin, président Association des inspecteurs en bâtiment du Québec

Photo : Radio-Canada

Nous avons demandé à la direction de l'agence si elle approuvait le libellé de la clause.

« Proprio Direct n’a jamais donné aux courtiers immobiliers ni aux employés de l’agence des directives les autorisant ou les incitant à bannir, boycotter ou diffamer les services d’un professionnel. Par ailleurs, les courtiers Proprio Direct ne sont en aucun cas autorisés par l’agence à agir à l’encontre de la Loi sur le courtage immobilier, ses règlements, et la loi en général. »

—  Guylène Lominy, dirigeante, Proprio Direct

Une source nous confirme que le syndic de l’OACIQ enquête présentement sur la plainte de l’AIBQ. Advenant le cas où des infractions déontologiques sont commises, on va déposer une plainte disciplinaire. Puis ce sera au comité de discipline de se prononcer, affirme Caroline Champagne, vice-présidente de l’OACIQ.

 

Caroline Champagne, vice-présidente, Organisme d'autoréglementation du courtage immobilier du Québec

Caroline Champagne, vice-présidente, Organisme d'autoréglementation du courtage immobilier du Québec

Photo : Radio-Canada

Anastasia Luckenuik a quitté le Bas-Saint-Laurent et œuvre maintenant dans la région métropolitaine. Je suis partie parce que ma santé en dépendait. Ce n'est pas vrai que je suis une mauvaise inspectrice et c'est pas vrai que je vais fermer mon entreprise.

Le reportage de François Dallaire et de Nancy Lambert est diffusé à La facture le mardi à 19 h 30 et le samedi à 12 h 30 à ICI Télé.

 

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1960956/comportements-abusifs-de-certains-courtiers-immobiliers

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il y a 36 minutes, mtlurb a dit :

J'ai pas de mots, franchement c'est dégueulasse.

En plus cela jette un froid sur les relations et la confiance des acheteurs qui ne peuvent plus s'assurer de l'objectivité du travail de l'inspecteur qu'ils ont choisi.  Avec comme conséquence la possibilité d'acheter trop cher ou d'avoir à dépenser des sommes considérables pour corriger certains défauts, qui n'auraient pas été décelés ou non déclarés pour facilité une vente. :duh:

  • D'accord 2
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Montréal lance un « plan d’action » pour accélérer les projets immobiliers

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PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Luc Rabouin, responsable du développement économique et commercial au comité exécutif de la Ville de Montréal, explique le « plan d’action » en immobilier devant les invités de l’Institut de développement urbain du Québec.

La Ville de Montréal lance un projet-pilote dans quatre arrondissements afin de déployer son nouveau « plan d’action » qui vise à simplifier les processus administratifs qui compliquent et retardent indûment les projets immobiliers.

Annoncé mercredi lors d’un évènement de l’Institut du développement urbain du Québec, ce plan d’action de l’administration municipale découle des travaux effectués depuis deux ans par un comité-conseil formé de représentants du secteur immobilier, des instances municipales et des milieux communautaires de quartiers.

Ce plan d’action cible quatre objectifs principaux pour l’administration de la Ville de Montréal : accélérer le processus d’autorisation des projets immobiliers, optimiser les processus de consultation des intervenants locaux et citoyens, donner de la prévisibilité de délais aux promoteurs immobiliers et améliorer « nettement » le suivi administratif avec les promoteurs immobiliers.

Le projet-pilote de ce plan d’action sera mené dans quatre arrondissements : Rosemont–La Petite-Patrie, Ville-Marie (centre-ville), Sud-Ouest et LaSalle. Il touchera aussi le secteur Namur-Hippodrome, où des projets de réaménagement immobilier des vastes terrains de l’ancien hippodrome Blue Bonnets tardent encore à se manifester.

 

De l’avis de Luc Rabouin, responsable du développement économique et commercial au comité exécutif de la Ville de Montréal, « le plan d’action est une réponse directe aux défis qui freinent le développement [immobilier] à Montréal ».

« La pénurie de main-d’œuvre et l’augmentation des coûts de construction et de financement sont des défis globaux sur lesquels la Ville a peu d’emprise. Mais les actions que nous mettons en place [avec ce projet-pilote] nous permettront d’offrir davantage de prévisibilité [aux promoteurs immobiliers], de réduire les délais d’approbation des projets, de dénouer les situations problématiques, d’optimiser le processus consultatif et d’insuffler un réflexe de qualité et d’efficacité dans la collaboration avec les promoteurs immobiliers. »

Pour sa part, le principal représentant du secteur de l’immobilier au comité-conseil formé il y a deux ans, Roger Plamondon, président de l’important Groupe immobilier Broccolini, s’est réjoui de « ce premier pas dans quatre arrondissements, qui nous permet d’espérer que ce plan d’action sera implanté le plus rapidement possible dans tous les arrondissements de la ville de Montréal ».

Selon M. Plamondon, « le comité-conseil a déjà fait œuvre utile [depuis deux ans] en identifiant des orientations claires pour répondre à la crise du logement : accélérer les processus de planification et d’approbation des projets immobiliers, tout en réduisant l’incertitude quant aux résultats de ces processus ».

Par conséquent, anticipe Roger Plamondon, « en clarifiant les attentes et les rôles de chacun, nous optimisons les chances de réalisation de nouveaux projets au moment où la crise du logement exige une réponse énergique ».

Quelques « mesures phares » du plan d’action de Montréal en immobilier

– Simplifier les portes d’entrée des projets immobiliers d’importance auprès de la Ville en nommant un « porteur de projet » dans l’administration municipale.

– Optimiser les processus et développer un cheminement critique par type de projet, avec un calendrier des étapes de traitement de projet.

– Améliorer la compréhension des parties prenantes d’un projet immobilier envers les rôles et les responsabilités des différentes instances consultatives, afin de mieux baliser les interventions de chacun et de s’inspirer des bonnes pratiques de concertation.

– Soutenir les projets immobiliers stratégiques au développement du territoire avec la création d’un comité d’accélération du développement immobilier (décisionnel) qui est piloté par la direction générale de la Ville et les directions d’arrondissement concernées.

– Transformer la culture organisationnelle de la Ville : voir les projets immobiliers comme un moyen incontournable pour bâtir des quartiers complets et inclusifs afin de contribuer au rayonnement et à la prospérité de la métropole.

Source : cabinet de la mairesse et du comité exécutif, Ville de Montréal

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