ville-marie Humaniti - 39 étages (2021)

[Rocco]

Complètement fou. Et portes blanches sur mur blanc. C'est affreux, aucune texture, drabe.

[Acajou]

3 hours ago, acpnc said:

On ne jugera pas un projet par ses corridors, mais ils sont tout de même importants du point de vue logistique. [...]

Disons que ça a son importance, surtout quand le projet se revendique d'une démarche architecturale totale comme étant ''[L]a toute première « communauté verticale évoluéeMC » à Montréal, intelligente et connectée, où les expériences humaines riches et multisensorielles abondent… partout, en tout temps, à toutes les altitudes.''

Les couloirs ne sont certes pas aussi importants que l'espace intérieur des unités, où l'on y passe la grande majorité de notre temps. Du moins cela est devenu le schéma courrant dans quasiment 100% des nouvelles constructions mais il est très ironique de voir qu'un projet qui se positionne sur une approche ''innovante'' axée sur la ''communauté'' et les ''expériences humaines'' ne tend pas à faire exploser ce système (autrement que par un langage marketing) mais au contraire reproduit le principe très individualisant et anonyme d'unités desservies par un corridor purement structurant et fonctionnel. 

Autre ironie, Humanity est le premier projet à vocation principalement résidentielle d'envergure à Montréal à viser la certification WELL.. des éléments tels que la hauteur des plafonds, la qualité de l'éclairage et le choix des finis et matériaux y sont (en l'occurence, devraient) être pris en compte. 

Même si les corridors semblent ''seconds'', ils ne devraient en fait pas l'être. Ce sont les passages que nous voyons chaque jour et qui deviennent, symboliquement, le pont entre l'invididuel et le collectif, l'intérieur et l'extérieur. Ils ont un rôle essentiel sur le bien-être des occupants. Certes on s'habitue à ces espaces très rapidement, tellement qu'on ne les remarque plus (ce que la sociologue Madeleine Grawitz appelle la ''réduction des réactions en cas de répétition de stimuli semblables'') mais cela ne veut pas dire que ça ne nous affecte plus. On intériorise le sentiment, on y marche plus rapidement pour accéder à son appartement autant qu'ils deviennent sujets à une déterioration-négligence plus rapide de la part des occupants. Cette dynamique est moins notable quand le taux de propriétaires dépasse celui des locataires mais si le AirBnb y est autorisé, ça redevient rapidement le cas. 

Dernier point, si l'on ne se rend plus consciemment compte des caractéristiques ''opprimantes'' d'un corridor à force d'y vivre, ça n'est pas le cas lorsque l'on y reçoit du monde de l'extérieur. À ce moment le couloir, au même titre que le hall d'entrée ou le lobby, prend une dimension sociale sinon celle d'un signe d'apparat. C'est d'ailleurs souvent quand on reçoit du monde de l'extérieur que l'on reprend à nouveau conscience de son environnement de vie. 

Je n'aurais pas la même critique pour un projet qui ne revendiquerait pas autant son innovation et qui n'avancerait pas l'argument d'une révolution humaine et sociale. Un magnifique travail de communication, cela dit, je leur accorde ça!

[Ti-Pierre]

Imaginez une personne de 6 pieds et demi comment elle va se sentir dans cet espace

100% d'accord avec toi

[acpnc]

il y a 16 minutes, Ti-Pierre a dit :

Imaginez une personne de 6 pieds et demi comment elle va se sentir dans cet espace

100% d'accord avec toi

Je comprends mal, la hauteur normale pour un espace intérieur est généralement de 8', autrement on se sentirait vite oppressé avec un sentiment de petitesse accentué, particulièrement dans les pièces à vivre. Surtout que le luxe c'est de s'offrir des plafonds à 9' et plus.

Pour tirer cela au clair, il faudrait voir les caractéristiques détaillées pour les condos standards qui sont proposées sur les plans.

[Rusty]

I’m 6 feet ... I would not like it 

[averhaegen]

Photo prise le 27 décembre 

[Ti-Pierre]

il y a 2 minutes, averhaegen a dit :

Photo prise le 27 décembre 

Vu de cet angle, il apparait terne

Quand on regarde la photo de maudelu 88 on vois bien la hauteur qui reste entre le cadre de porte et plafond

pas très grande

[Decel]

Il y a 3 heures, Acajou a dit :

Même si les corridors semblent ''seconds'', ils ne devraient en fait pas l'être. Ce sont les passages que nous voyons chaque jour et qui deviennent, symboliquement, le pont entre l'invididuel et le collectif, l'intérieur et l'extérieur. Ils ont un rôle essentiel sur le bien-être des occupants.

Chaque jour peut être un peu exagéré pour certains. Avec le travail de la maison, il peut se passer plusieurs jours entre chaque sortie d'appartement, surtout en hiver.

Je parle par expérience.

[acpnc]

Il y a 21 heures, Acajou a dit :

Disons que ça a son importance, surtout quand le projet se revendique d'une démarche architecturale totale comme étant ''[L]a toute première « communauté verticale évoluéeMC » à Montréal, intelligente et connectée, où les expériences humaines riches et multisensorielles abondent… partout, en tout temps, à toutes les altitudes.''

Les couloirs ne sont certes pas aussi importants que l'espace intérieur des unités, où l'on y passe la grande majorité de notre temps. Du moins cela est devenu le schéma courrant dans quasiment 100% des nouvelles constructions mais il est très ironique de voir qu'un projet qui se positionne sur une approche ''innovante'' axée sur la ''communauté'' et les ''expériences humaines'' ne tend pas à faire exploser ce système (autrement que par un langage marketing) mais au contraire reproduit le principe très individualisant et anonyme d'unités desservies par un corridor purement structurant et fonctionnel. 

Autre ironie, Humanity est le premier projet à vocation principalement résidentielle d'envergure à Montréal à viser la certification WELL.. des éléments tels que la hauteur des plafonds, la qualité de l'éclairage et le choix des finis et matériaux y sont (en l'occurence, devraient) être pris en compte. 

Même si les corridors semblent ''seconds'', ils ne devraient en fait pas l'être. Ce sont les passages que nous voyons chaque jour et qui deviennent, symboliquement, le pont entre l'invididuel et le collectif, l'intérieur et l'extérieur. Ils ont un rôle essentiel sur le bien-être des occupants. Certes on s'habitue à ces espaces très rapidement, tellement qu'on ne les remarque plus (ce que la sociologue Madeleine Grawitz appelle la ''réduction des réactions en cas de répétition de stimuli semblables'') mais cela ne veut pas dire que ça ne nous affecte plus. On intériorise le sentiment, on y marche plus rapidement pour accéder à son appartement autant qu'ils deviennent sujets à une déterioration-négligence plus rapide de la part des occupants. Cette dynamique est moins notable quand le taux de propriétaires dépasse celui des locataires mais si le AirBnb y est autorisé, ça redevient rapidement le cas. 

Dernier point, si l'on ne se rend plus consciemment compte des caractéristiques ''opprimantes'' d'un corridor à force d'y vivre, ça n'est pas le cas lorsque l'on y reçoit du monde de l'extérieur. À ce moment le couloir, au même titre que le hall d'entrée ou le lobby, prend une dimension sociale sinon celle d'un signe d'apparat. C'est d'ailleurs souvent quand on reçoit du monde de l'extérieur que l'on reprend à nouveau conscience de son environnement de vie. 

Je n'aurais pas la même critique pour un projet qui ne revendiquerait pas autant son innovation et qui n'avancerait pas l'argument d'une révolution humaine et sociale. Un magnifique travail de communication, cela dit, je leur accorde ça!

Très bonne analyse

J'ajouterais, pour revenir aux corridors eux-mêmes, que le simple fait de circuler dans des espaces invitants et bien aménagés inspire naturellement confiance et bien-être. C'est la qualité visuelle de l'édifice dans son ensemble qui y gagne et une impression positive de bonne gestion des lieux.

Un autre détail non négligeable, il sera toujours plus facile de revendre son unité, si justement le parcours pour s'y rendre est agréable et bien entretenu.

[-AX-]

29 décembre