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Actualités du Plateau Mont-Royal


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Oui, la rue St-Denis passe de mauvais moments, aucun doute. Mais je suis encore plus déçu du fait que lorsque les travaux seront terminés, il n'y aura rien de nouveau, rien de plus pour ajouter à l'expérience. J'aurais aimé des trottoirs élargis, l'élimination d'une voie de circulation (comme sur Parc), fait en sorte que la promenade à pieds soit vraiment agréable et unique, une politique facilitant et encourageant les terrasses (notamment en offrant de les chauffer l'hiver), peut-être même installer des trottoirs chauffants à certaines endroits. C'est dommage !

 

Complètement d'accord, il n'y a eu aucun débat sur l'aménagement de la rue. On dirait qu'on veut tout simplement faire le tout le plus vite possible. Pourtant, lors d'une consultation et d'une planification en vue de travaux, la rue n'est pas entravée...

 

Ce n'est pas normal d'avoir plus d'effort pour améliorer l'expérience pour des rues comme Fairmount/Bernard/Saint-Viateur que pour Saint-Denis.

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http://journalmetro.com/opinions/paysages-fabriques/918482/un-pas-en-avant-deux-pas-en-arriere/

 

17/02/2016 Mise à jour : 17 février 2016 | 21:39

 

Saint-Denis: Un pas en avant, deux pas en arrière

Par Marc-André Carignan Métro

 

Il faut redonner le goût aux gens de marcher sur la rue Saint-Denis, de Laurier jusqu’à Berri-UQAM, dit l’architecte Jean Beaudoin.

Jean Beaudoin

 

La rue Saint-Denis a reçu énormément d’attention, ces derniers mois, en raison de l’important chantier qui approche à grands pas sur le Plateau pour reconstruire les infrastructures souterraines.

 

Les craintes des commerçants ont été amplement exposées, et les mesures de mitigation, comme la Grande Terrasse rouge, ont fait beaucoup jaser. Mais pendant qu’on s’attardait au pré-chantier et au chantier lui-même, on a semblé oublier l’essentiel : sa reconstruction.

 

«La rue sera reconstruite à l’identique, ou presque, me confirme la conseillère d’arrondissement Marie Plourde, qui a suivi le dossier de très près et qui est membre du conseil d’administration de la société de développement commercial du secteur. On aimerait bien dire aux commerçants que ça vaut la peine de se serrer les dents cette année parce que le projet sera formidable après. Mais non, on n’a rien à leur proposer, sauf des bordures de trottoir en granit et de nouveaux lampadaires.»

 

Mme Plourde aurait souhaité une consultation en amont aussi ambitieuse que celle entreprise l’an dernier pour la rue Sainte-Catherine. Et elle a raison. À voir les commerces mourir les uns après les autres, une réflexion plus approfondie s’imposait, notamment sur la pertinence de conserver une autoroute à six voies dans un quartier aussi dense. La chirurgie urbaine à cœur ouvert qu’on réalisera au cours des prochains mois aurait dû être le point de départ d’une mutation pour Saint-Denis vers le transport actif et collectif.

Même son de cloche du côté de l’architecte Jean Beaudoin, auteur de la Grande Terrasse rouge, qui a analysé de fond en comble l’artère commerciale (son histoire, sa configuration, ses commerces) au cours de la dernière année. «La rue a besoin d’être redéfinie, explique-t-il. Les commerçants ont besoin de retrouver un achalandage, et ça passe par une échelle plus humaine. Il faut redonner le goût aux gens de marcher sur la rue Saint-Denis, de Laurier jusqu’à Berri-UQAM.»

 

L’architecte a d’ailleurs présenté à la Ville, il y a trois semaines, son propre concept de réaménagement, qui mise sur un élargissement des trottoirs, un corridor rapide pour bus et une piste cyclable sécurisée. «La mobilité doit être repensée, poursuit-il. Il faut briser le mythe que la majorité des clients des commerces viennent en voiture, et on doit commencer à penser à faciliter les déplacements de ceux qui habitent le quartier.»

 

À la Ville, le responsable des infrastructures au comité exécutif, Lionel Perez, indique qu’un comité de réflexion a été mis sur pied avant Noël pour réfléchir à l’avenir de Saint-Denis. La réflexion se tient cependant parallèlement au chantier actuel. «Avant de faire des changements sur seulement un ou deux tronçons, il faut savoir comment ça va affecter tous les tronçons jusqu’au nord [de la ville]. Il y a des éléments de transport en commun, de stationnement et d’aménagement [à considérer].»

 

C’est vrai, mais pourquoi avoir attendu à la dernière minute pour mettre sur pied un tel comité? Le chantier n’est pas apparu subitement dans les cartons de la Ville: on le sait depuis des années qu’on doit reconstruire ces infrastructures. Or, dans le scénario actuel, les commerçants devront subir les contrecoups d’un premier chantier cette année, et possiblement d’un second si on décide de revoir le partage de la route au terme de la réflexion du nouveau comité.

 

Si j’étais un commerçant, je voudrais fuir.

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J'ai l'impression qu'on intellectualise beaucoup sur la possibilité de transformer St-Denis, mais qu'en même temps on oublie sa fonction première: être une artère de circulation. En effet, St-Denis comme toutes les grandes rues de Montréal, a une fonction essentielle: permettre la fluidité des transports de surface, ici c'est nord-sud, ailleurs ce sera est-ouest. Ce n'est donc pas une simple rue résidentielle et commerciale, mais surtout une voie de transit que les résidents des quartiers limitrophes essaient de rejoindre le plus tôt possible, afin de se déplacer plus aisément et à une vitesse raisonnable à travers la ville.

 

Qu'on le veuille ou pas, une partie des citoyens du Plateau, comme dans tous les autres arrondissements de Montréal, a une voiture particulière. Ces derniers l'utilisent pour toutes sortes de raisons. Pareil pour les autres montréalais des quartiers voisins, qui eux aussi essaieront de rejoindre l'artère la plus proche pour faciliter leurs déplacements en ville et vers l'extérieur de la ville. Alors si on décide en dépit de bonnes intentions, d'éliminer la voiture sur St-Denis notamment, ce sont obligatoirement les artères restantes qui devront absorber ce trafic détourné.

 

Disons que sur le plan urbanistique les rues n'ont pas toutes la même fonction. Les artères ont justement comme objectif de drainer la circulation d'un quartier donné, dans le but d'éviter l'asphyxie de ce dernier. Il ne faut pas non plus que cela mène à plus de congestion ailleurs, car on n'aura que déplacé le problème avec un résultat peut-être pire que le statu quo. Soyons réalistes, les transports en commun sont indispensables dans une grande ville comme Montréal. Mais en dépit des meilleures volontés, ils ne pourront jamais répondre à tous les besoins de déplacement, qu'ils soient individuels ou autres.

 

Tout le monde connait mon préjugé favorable pour les transports collectifs et les rues piétonnières. Moi aussi je voudrais qu'il y ait moins de voitures en ville, mais je refuse d'ignorer une réalité évidente qui ne disparaitra probablement jamais du paysage urbain, et c'est la voiture individuelle (qu'elle soit électrique ou à essence). Premièrement le territoire est trop grand et trop densément peuplé. Les TEC ne peuvent tout simplement pas répondre adéquatement à tous les besoins, 7 jours/semaine et 24h par jour. Les déplacements ne se font pas non plus seulement d'un point A à un point B, il y a souvent plusieurs destinations qui justifient alors un véhicule particulier, avec un ou plusieurs passagers, sans oublier les éventuelles marchandises à transporter.

 

N'oublions pas non plus que la population des quartiers centraux est vieillissante, sa mobilité est restreinte. Souvent il est même impossible pour un pourcentage de gens, de marcher ne serais-ce qu'une courte distance de sa maison au plus proche arrêt d'autobus ou station de métro. Pareil pour ces mêmes personnes qui voudront continuer à recevoir leur famille et amis habitant à l'extérieur de la ville. On peut aussi supposer que du côté de cette frange de la population, les besoins ne diminueront pas avec le temps, mais continueront à augmenter avec le nombre.

 

Les artères n'ont pas seulement un usage de desserte pour la voiture individuelle et les autobus. Elles servent aussi pour le déplacement efficace des marchandises qui doivent rejoindre les moindres commerces, bureaux et institutions. Les camions de toutes sortes doivent donc nécessairement traverser la ville dans un sens ou dans l'autre, encore plus aujourd'hui avec l'explosion des commandes internet et aussi bien sûr des livraisons à partir des entreprises de fabrication et le juste à temps.

 

Les transports d'urgence toutes catégories, ont aussi besoin de ces artères pour atteindre rapidement leur destination, question de sécurité et même de cout. On peut même affirmer, en poussant plus loin cette logique, que la facture d'assurances des particuliers dépend en partie de la fluidité des transports de surface, comme tout autre risque afférant. Finalement la rue St-Denis à l'instar des autres artères, fournit de précieux espaces de stationnement qui permettent aux clients venant de l'extérieur du quartier, de pouvoir consommer des services, qui contribueront à un pourcentage de revenus non négligeable pour les commerces qui y sont établis.

 

Je termine en disant que durant les belles années de la rue St-Denis, la circulation automobile n'a jamais été un problème. Pourquoi le serait-elle aujourd'hui? Ce n'est pas non plus parce qu'on aura élargi les trottoirs que soudainement il y a aura plus de clients? Elle paraitra seulement plus déserte, surtout si elle n'attire pas le type de services (ou quelque chose d'équivalent) qui ont fait justement sa popularité d'antan.

 

Si on analyse les raisons qui font qu'une personne choisira une rue commerciale plutôt qu'une autre, on réalise qu'elles résident principalement dans le fait de trouver plus d'un commerces à courte distance où elle pourra comparer les prix, la variété et la qualité des produits recherchés. Tout cela complété par des services à proximité: cafés, restos et autres. La rue St-Denis, jadis considérée comme la destination idéale pour les magasins de cadeaux et petits cafés, a perdu de son lustre avec la fermeture de plusieurs de ces succursales.

 

Je dis alors que tant qu'elle ne se trouvera pas une nouvelle vocation mieux définie et un commerce ou plusieurs commerces phares qui la distingueront des autres rues commerciales à Montréal, elle demeurera plus ou moins sous respiration artificielle et ce n'est pas la largeur de ses trottoirs qui fera la différence.

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Tu as une opinion très bien écrite et très bien articulée, c'est toujours intéressant à lire, quand on prend le temps de le faire :).

 

Mais j'ai quelques points de désaccords.

 

Premièrement, le vieillissement de la population est une bonne raison pour repenser nos quartiers et la place de la voiture. La personne qui ne peut marcher très loin dans son quartier? Cela fait des années qu'elles ne peut plus conduire. Pour elle, l'automobile est un danger dans son milieu de vie immédiat, et non une option de mobilité. S'assurer de la sécurité du déplacement et de la proximité des services, c'est l'essentiel. D'ailleurs, de nombreux experts expriment des craintes pour le vieillissement des banlieues (beaucoup plus rapide que les quartiers centraux), étant donné leur nature orientée vers l'automobile. La plupart des personnes âgées sont assez actives, d'ailleurs, et peuvent vivre dans un quartier offrant de la mixité. Je vois cela tous les jours, je suis entouré de résidences pour personnes âgées. Des centaines de personnes qui n'ont aucune voiture, mais vivent à pied dans leur quartier. C'est important de s'assurer qu'ils puissent traverser facilement une intersection, que le trottoir est large pour leur besoin, qu'ils puissent bouger à leur rythme sans craindre de se faire renverser.

 

Deuxièmement, il n'est pas vrai que l'aménagement pour les piétons n'a aucune incidence sur l'attrait de la rue. N'oublions pas que la grande majorité de la clientèle d'une rue commerciale s'y rend en transport actif et en transport en commun. Ces gens ont des critères sur la qualité de leur accès à une rue, ce n'est pas une clientèle nécessairement moins difficile que les automobilistes. La facilité de passer d'un côté à l'autre de la rue, la largeur du trottoir qui va dicter le confort à circuler dans une foule, la beauté de l'aménagement, la présence de bancs, de terrasses... Tout cela joue pour se démarquer. En tant que résident d'un quartier central, je vais là où je préfère l'accès, même à pied. Je peux te garantir, que c'est une des raisons pourquoi je ne vais pas souvent sur Saint-Denis. Elle est moins agréable que 3 ou 4 autres rues proches de chez moi.

 

D'ailleurs, le but de repenser une artère a aussi l'objectif de faire repenser les options de mobilités pour de nombreuses personnes, même pour le transit. La voiture n'est pas une fatalité impossible à éviter dans de nombreux cas que tu nommes, c'est une question de préférence et de style de vie. Les options en ce moment ne sont pas toujours intéressantes, et franchement le statuquo ne fait que perpétrer le peu d'intérêt des alternatives. À toujours croire qu'un déplacement actif va se satisfaire du stricte minimum au niveau de l'aménagement et que cela ne pose pas de problème, et bien, ce sera toujours une option inférieure. Pareil pour le transport en commun. Un système rapide de transport en commun sur Saint-Denis, en site propre, ça pourrait générer combien de déplacements? Des dizaines de milliers? Le transport en commun sur la rue en ce moment est un peu pathétique (Saint-Laurent aussi, et la clientèle s'en plaint allègrement).

 

Il y a des villes comparables à Montréal qui font immensément mieux que Montréal pour favoriser les alternatives, avec succès, et pourtant ces gens ont autant besoin de se déplacer, de faire des livraisons, et de faire circuler des véhicules d'urgence.

 

D'ailleurs, nous sommes dans la situation de saturation de ces artères, et se complaire dans cette saturation n'améliorera pas la mobilité, même pas pour le transport motorisé.

 

Je suis d'accord à 100% sur la vocation de Saint-Denis, qu'elle doit se trouver une nouvelle identité, une spécialisation. Tout cela pourrait amener une nouvelle clientèle, faire une masse critique pour en refaire une destination plus intéressante. Mais si son aménagement reste déficient, la rue ne pourra plus être une destination commerciale aussi compétitive. C'est un défaut par rapport à la concurrence de d'autres rues mieux adaptés pour y déambuler.

 

Et bien sûr, il est évident qu'un tel changement radical ne pourrait pas se faire en vase clos. Tu as raison que cela ne pourrait pas fonctionner. Il faut penser globalement, pour une rue aussi importante et centrale. Mais si on ne prend pas la peine de faire cet exercice, nous resterons dans la même situation: une mobilité similaire à aujourd'hui, c'est à dire une rue saturée, sans alternative d'accès. Nous allons garder une rue qui a des défauts par rapport à ses compétiteurs.

 

Le statuquo, c'est la solution de la peur de ne pas perdre le peu qui nous reste, mais qui n'a aucune chance d'aller chercher une nouvelle clientèle, d'encourager une nouvelle façon de se déplacer, une façon de diminuer la congestion chronique de nos routes avec des alternatives qui ne souffrent pas de cette saturation.

 

Je lis beaucoup d'article sur l'urbanisme, et la totalité des histoires de succès, à travers le monde, se résume à une chose: l'audace. On le voit même pour des artères que l'on pensait impossible à repenser.

 

D'ailleurs, rien n'empêche de repenser une rue tout en pensant à son accès automobile. La ville voulait absolument faire un stationnement dans le QdS, pourquoi ne pas le faire plutôt pour Saint-Denis, à l'entrée de la rue commerciale, bien camouflée dans le décors, et ainsi utiliser l'espace de stationnement libéré pour un concept plus intéressant d'aménagement?

 

Il y a des solutions sensées pour tout le monde.

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J'ai lu avec intérêt l'article de l'architecte Jean Beaudoin et les commentaires d'acpnc et de vincethewipet. Que puis-je ajouter? Commençons par ma principale conclusion: l'optimisation des conditions favorables à l'épanouissement commercial de la rue Saint-Denis risque fort de s'éloigner des solutions résultant d'un (autre) exercice d'optimisation, celui de la fonctionnalité du quartier et, a fortiori, celui de toute la partie centrale de la ville. Précisons: elles ne s'opposent pas intégralement, mais elles impliquent certains choix divergents.

 

La première question, qu'acpnc a aussi bien posée, est: à quoi sert la rue Saint-Denis? (et non pas: à quoi sert la rue, quelle qu'elle soit). 1) À alimenter l'activité commerciale sur ses abords, ou 2) À canaliser la circulation de surface (locale; ou locale et de transit); ou 3) Les deux précédentes ainsi que toutes variantes propres à une grande artère en milieu urbain dense.

 

Reprenons le même thème, mais plus concrètement: comparons la rue Saint-Denis avec 1) la rue Sainte-Catherine, 2) la rue Mont-Royal et 3) la rue Sherbrooke: à laquelle Saint-Denis ressemble-t-elle (f pcq rue) le plus, le moins? Et encore: lesquelles de ces rues pourraient-elles devenir piétonnières (sauf exceptions codifiées) sans compromettre la fonctionnalité du quartier?

 

Prenons maintenant la chose d'un angle radicalement différent. Quels étaient les facteurs qui avaient contribué aux années «fastes» de la rue Saint-Denis? Que s'est-il produit ultérieurement? Où en sommes nous aujourd'hui à Montréal en termes de rues commerciales vibrantes?

 

Je pense qu'en répondant à ces questions, on réussira à positionner le débat dans sa juste perspective...

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Je suis bien conscient que la rue St-Denis a comme fonction d'être une artère de circulation nord-sud. Et l'idée n'est pas de changer cela. Sauf qu'il faut non seulement innover, pour donner un nouveau souffle à cette rue mais il faut penser aux résidents du quartier qui devrait être en priorité sur tout le reste. Ne serait-ce que pour des raisons de sécurité et de qualité de vie.

 

La différence avec autrefois est qu'il y a aujourd'hui beaucoup plus de circulation sur St-Denis qu'il y en avait en 1990. Donc plus de nuisance, plus de pollution et plus de bruit. Du coup, la promenade est moins intéressante.

 

Deuxième différence: La rue St-Denis, avec son offre unique de l'époque, n'est plus la seule rue qui offre des restos, des boutiques et des cafés. Il y en a partout des rues comme cela aujourd'hui. Alors pour retrouver un caractère distinct et unique, la rue doit se renouveler profondément. Autant pour garder les habitants du secteur que pour attirer les gens à la recherche d'une expérience unique. Chose qu'elle n'offre plus aujourd'hui.

 

Et d'après-moi cela passe par la réduction du nombre de voie de 6 à 4, par l'élargissement des trottoirs, par la réduction de la limite de vitesse, et aussi par l'amélioration des commerces (favoriser et faciliter l'installation de terrasses, les chauffer en hiver etc.).

 

La réduction du nombre de voie et l'élargissement des trottoirs créera un effet de sécurité immédiat et favorisera la circulation des personnes âgées et surtout des familles, des mamans avec les petits poussettes et des baladeurs comme moi et ma copine.

 

Bien sur, il y a des commerces qui devront s'adapter....et qui doivent le faire en ce moment de toute façon.

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Je termine en disant que durant les belles années de la rue St-Denis, la circulation automobile n'a jamais été un problème. Pourquoi le serait-elle aujourd'hui?

 

Le nombre de voiture est beaucoup plus important aujourd'hui qu'il y a 25 ans.

 

De plus, il n'y avait pas autant d'endroit ou se balader à l'époque des belles années. Aujourd'hui les gens vont aller ailleurs si c'est plus agréable et plus sécuritaire.

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Pourquoi y a-t-il plus de circulation sur St-Denis? Parce qu'entre autre on a éliminé toutes possibilités de transit ailleurs sur le Plateau. Les gens ont donc moins d'options pour se déplacer nord-sud et se rabattent sur la seule artère encore disponible. Le problème en fait, c'est que PM a réussi à convaincre les montréalais du secteur qu'ils pouvaient vivre dans le coeur de la métropole, sans les inconvénients de la ville et les irritants des vilains visiteurs de passage qui dérangent leur quiétude.

 

A toute chose il y a un prix. La rue St-Denis voit peut-être plus de voitures circuler sur son parcours, mais de moins en moins de personnes peuvent s'y arrêter par manque de stationnement et de fluidité. Alors si en plus on élimine deux voies de circulation, chacune dans un sens, on obtiendra effectivement une rue beaucoup plus tranquille, parce que là elle sera tout simplement désertée et aura terminé d'asphyxier complètement sa vocation commerciale.

 

Ironiquement on veut à la fois de l'activité économique, mais dans une ambiance de village. On souhaite que les gens viennent de partout pour faire vivre les commerces, mais à pied, à vélo et en métro. Je crois que c'est bien beau de rêver, mais il y a une part de naïveté qui fait que ce discours est complètement incohérent. St-Denis est une artère principale et sur le plan urbanistique elle doit dans toutes les circonstances jouer ce rôle essentiel, pour éviter la thrombose des quartiers qu'elle dessert.

 

A la différence de Ste-Catherine notamment, où plusieurs autres artères voisines peuvent absorber un surplus de circulation. C'est loin d'être le cas sur le Plateau. En effet on a créé des impasses et des sens uniques partout pour décourager la circulation de transit, avec le résultat que même les citoyens du coin trouvent difficilement la sortie quand vient le temps de se déplacer en voiture. Je le répète encore: à moins de déclarer l'automobile interdite en ville, il faudra trouver le moyen d'accommoder ce type de transport, afin qu'il réponde à des besoins plus pointus que les TEC ne peuvent satisfaire.

 

Je termine avec une observation qui caractérise depuis toujours la rue St-Denis. L'alignement de ses places commerciales est plus dilué que les autres rues comparables. Il est en conséquence moins dense et pas toujours continue. Il se partage notamment entre des terrasses et autres services dit de proximité. On marche donc plus qu'ailleurs pour un choix plus limité. Dernier détail important, la surface moyenne des boutiques est plus petite que ce que l'on trouve sur d'autres rues équivalentes. Elle intéresse donc moins les grandes chaines, dont la rentabilité se calcule au pied carré.

 

Ajouter finalement le commerce virtuel et vous avez une situation qui relève carrément du défi. En conclusion, ce n'est pas tout de voir s'occuper tous les espaces commerciaux. Si la qualité et l'exclusivité n'est pas au rendez-vous, elle n'intéressera tout simplement pas les consommateurs. Vous obtiendrez alors un roulement rapide et des fermetures récurrentes comme on le constate clairement aujourd'hui.

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Pourquoi y a-t-il plus de circulation sur St-Denis? Parce qu'entre autre on a éliminé toutes possibilités de transit ailleurs sur le Plateau. Les gens ont donc moins d'options pour se déplacer nord-sud et se rabattent sur la seule artère encore disponible. Le problème en fait, c'est que PM a réussi à convaincre les montréalais du secteur qu'ils pouvaient vivre dans le coeur de la métropole, sans les inconvénients de la ville et les irritants des vilains visiteurs de passage qui dérangent leur quiétude.

 

En fait, c'est l'augmentation constante du nombre de véhicules qui a mené le Plateau à mettre en place des mesures d'apaisement. Ce n'est pas l'inverse qui est arrivé. Le point de saturation des artères a été atteint, et le trafic de transit s'est mis à déborder sur les rues locales, sur les abords des écoles, autour des parcs.

 

Le Plateau Mont-Royal perdait des familles depuis des décennies. À long terme, c'est un problème pour la pérennité d'un quartier.

 

Le fait que des enfants soient frappés autour des parcs et des écoles dans le quartier, de manière récurrente, ce n'est pas un inconvénient, c'est inacceptable. Il n'y a pas une personne qui critique les mesures sur le Plateau qui accepterait que son enfant soit soumis à un tel danger au nom de la fluidité routière pour une poignée d'automobilistes roulant sur les rues locales.

 

La perte constante de sa qualité de vie de manière générale, ce n'est pas non plus un inconvénient, c'est condamner un quartier à mourir lorsqu'il passe de mode.

 

Les familles reviennent maintenant dans le quartier, les écoles sont de nouveaux pleines. Il y a de nouvelles garderies. Ça fonctionne, et ça renforce le quartier.

 

La première phase d'atténuation a retiré 1% de capacité routière à l'arrondissement. C'était la phase la plus critiquée, c'est ce qui a coupé des «artères implicites» comme Christophe-Colomb ou Saint-Hubert, pour accéder au cœur du quartier. 1% de capacité routière, ce n'est même pas une année d'augmentation du trafic...

 

Ce qui a tué le trafic, c'est le trafic lui-même. Le simple volume sans cesse grandissant de véhicules, c'est impossible à soutenir, apaisement ou non.

 

Je crois que détourner le débat sur un enjeu de qualité de vie qui est considéré assez de base en 2016 détourne le débat des vrais enjeux de mobilité durable et d'accès durable.

 

Ces mesures ont surtout eu un impact psychologique sur la réputation du quartier, et son impression d'attrait auprès des automobilistes.

 

On peut critiquer d'autres mesures de Projet Montréal (prix du parcomètre, vignettes résidentielles dans les secteurs commerciaux), qui ont, à mon avis, beaucoup plus d'impact sur la clientèle, de manière objective.

 

Enfin, la position de Saint-Denis en fait un débat intéressant, ça c'est certain. Mais avec le statuquo, en tant que résident qui dépense des milliers de dollars dans le quartier et ses commerces, je ne vais pas y retourner de si tôt. Ça doit bien valoir pour quelque chose, au niveau de la vitalité commerciale.

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Pourquoi y a-t-il plus de circulation sur St-Denis? Parce qu'entre autre on a éliminé toutes possibilités de transit ailleurs sur le Plateau. Les gens ont donc moins d'options pour se déplacer nord-sud et se rabattent sur la seule artère encore disponible. Le problème en fait, c'est que PM a réussi à convaincre les montréalais du secteur qu'ils pouvaient vivre dans le coeur de la métropole, sans les inconvénients de la ville et les irritants des vilains visiteurs de passage qui dérangent leur quiétude.

 

En tout respect, je me doit d'être en total désaccord avec toi. Le grand nombre de voiture sur St-Denis, ou sur le Plateau en général, et ailleurs aussi, est du au fait qu'il y a de plus en plus de voiture en provenance de l'extérieur et qui transitent par St-Denis. Ce sont ces voitures qui causent des bouchons plus que tout autre chose. Il y en a tout simplement trop. Le réseau central est saturé de voiture et c'est cela la principale raison de ''traffic''. Alors aujourd'hui, il faut choisir entre continuer à laisser augmenter le nombre de voiture en transit ou favoriser la qualité de vie, la sécurité et ''l'agréabilité'' de se promener.

 

Tu as par contre raison pour tout les petits désagréments causé par PM avec les impasses, les sens uniques etc. Je crois qu'il y en a trop et que cela a peut-être nuit davantage aux résidents du secteur qu'aux ''transiteurs''. ET je suis aussi d'accord pour les tarifs de parcomètre qui sont trop élevés, cela n'a pas nécessairement nuit à la facilité de se stationner mais plutôt à la perception que les gens ont du secteur et du coup cela a créée une vague de négativisme contre le Plateau. Malheureusement ce sont les commerçants qui en ont fait les frais.

 

Je me suis baladé sur St-Denis et Mont-Royal à quelques reprises en hiver et chaque fois que je vois une maman avec sa poussette je ne suis pas confortable. Je me dis qu'on peut et doit faire mieux. Chaque fois que je vois des personnes âgées avec une mobilité limitée, je suis mal à l'aise car leur expérience leur semble plus pénible qu'agréable. Mais il n'y en a pas beaucoup de personnes âgées dans le secteur, évidemment.

 

Le cœur d'une grande ville ne doit pas être qu'un secteur de transit de masse. Le cœur doit être un endroit qui attire les gens pour son expérience urbaine unique. Unique autant par la qualité et l'exclusivité de ses commerçants que par son urbanisme original et attrayant.

 

Mon idée serait de rendre St-Denis en sens unique vers le sud avec deux voies. On garde deux voies de stationnements et on élargit les trottoirs. Nous avons St-Hubert et St-Laurent en direction nord. Et Du Parc qui l'est aussi avec deux voies en heure de pointe. Il y a aussi Papineau pas très loin et Delorimier qui sont direction nord et sans oublier le métro qui va aussi vers le nord.

 

La partie St-Denis du quartier latin est plus intime justement car il n'y a que deux voies en direction sud.

 

Donc, j'ose croire que des commerces de proximités vont faire leur apparition éventuellement sur St-Denis afin de remplacer les chaines qui ont quittés, que les taxes commerciales et les loyers vont être ajusté, voir contrôlé et que l'expérience redeviendra agréable pour que l'on puisse retrouver le gout et l'envie de se balader sur l'une des rues les plus intéressante de Montréal et du Québec.

 

Moi, lorsque je pense à St-Denis, je pense à la balade, aux terrasses avec une bière ou un café, aux librairies, à un petit détour sur Duluth ou Marie-Anne, un petit repas sympathique, croiser des gens souriant......... qui font la même chose que nous !

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