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L'Économie du Québec


Habsfan

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Je suis d'accord. Le problème, c'est que la diversité est essentiellement une réalité montréalaise. Les gens des régions ne voient pas cela chez eux, ou très peu. Donc, une émission correspondant à la réalité montréalaise deviendra "étrangère" pour les téléspectateurs des régions. C'est très dommage. Je pense que la diversité débutera plus facilement dans l'emploi, mais aussi dans des arts moins "identitaires" qui peuvent mieux survivre à montréal, le théâtre par exemple. Les téléromans, c'est possible, mais je pense que ce sera plus long, pcq pour réussir, cette forme a trop besoin de cotes d'écoutes provenant bcp des régions.

 

Tu décrits très bien la réalité (Montréal versus les régions). Toutefois, il n'est pas acquis que le «problème» soit perçu de la même façon par tous. Tout dépend de la position adoptée de facto (par opposition aux discours) vis-à-vis la question de l'intégration des immigrants dans la société d'accueil. Je ne saurais reproduire ici les innombrables discussions portant sur le sujet, notamment les distinctions faites entre les concepts de multiculturalisme et d'interculturalisme. Cependant, je crois pouvoir me permettre de noter que la dichotomie Montréal-régions est bien plus complexe qu'il n'y parait. Sinon, il serait tentant de vouloir constituer deux environnements distincts (Montréal; reste du Québec), chacun disposant de politiques culturelles et linguistiques distinctes. La réalité, c'est que: 1) une proportion importante de Montréalais de «souche québécoise francophone» s'y opposeraient par crainte de minorisation; et 2) les autres régions, très majoritairement peuplées des mêmes francophones, auraient l'impression de perdre leur métropole (qu'ils l'aiment ou pas, ils en comprennent l'importance pour leur propre avenir).

 

Dans ce contexte, le «problème», vu de l'autre angle qui est celui d'au moins certains des représentants des communautés d'immigrants, ne peut pas être résolu avec le même degré d'ouverture que l'on perçoit à Toronto et d'autres grandes villes du «Canada anglais», car dans ce cas la question du maintien de l'identité culturelle des descendants des premiers colons d'origine britannique ne se pose plus: seule la langue est préservée, fortement aidée en cela par l'omiprésence américaine , qui elle avait toutefois fait le choix du «melting pot», une approche radicalement différente qui visait à créer une nouvelle identité (et une nouvelle loyauté) indépendante des pays d'origine des immigrants.

 

Dès lors, pour le Québec, y compris Montréal, ceux qui parmi les immigrants accepteront de bon gré une approche dite «interculturaliste» resteront ici et deviendront Québécois; les autres, qui aspirent peut-être à vivre dans un environnement franchement multiculturel, voudront plutôt s'établir dans d'autres régions du Canada qui y sont naturellement plus favorables. Une telle «tournure» pourrait certes sembler affaiblir le pouvoir d'attraction de Montréal en termes d'immigration, mais je demeure confiant que les autres attributs positifs de la métropole québécoise suffiront amplement à assurer sa croissance et donc à attirer ceux qui aspirent d'abord à devenir «Québécois», à l'image des millions d'Européens du sud, du centre et de l'est qui firent ce choix en faveur des Etats-Unis d'Amérique.

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Mon père qui était immigrant n'a jamais aspirer a être quebecois meme si son épouse était une quebecoise du bas du fleuve. Il est venu au Quebec pour améliorer son sort comme l'ecrasante majorité des immigrants . C'est quoi devenir Quebecois au juste ? Les immigrants de Montreal conservent plus leur langues que pas mal partout ailleurs au Canada a part peut être les chinois de Vancouver. J'ai un ami italien qui a des cousins a toronto et aucun ne parle italien. Ces cousins de Montreal parlent pas mal tous italiens encore en plus du français et de l'anglais bien sure. Je ne comprend pas les nationalistes quebecois a vouloir que les immigrants s'assimilent a leur culture. Autant les quebecois tiennent a leur culture et c'est légitime, autant je ne vois pas pourquoi les immigrants ne pourraient pas conserver leur cultures et langues. On ne doit pas voir cela comme une menace . Voyons donc.

Tu décrits très bien la réalité (Montréal versus les régions). Toutefois, il n'est pas acquis que le «problème» soit perçu de la même façon par tous. Tout dépend de la position adoptée de facto (par opposition aux discours) vis-à-vis la question de l'intégration des immigrants dans la société d'accueil. Je ne saurais reproduire ici les innombrables discussions portant sur le sujet, notamment les distinctions faites entre les concepts de multiculturalisme et d'interculturalisme. Cependant, je crois pouvoir me permettre de noter que la dichotomie Montréal-régions est bien plus complexe qu'il n'y parait. Sinon, il serait tentant de vouloir constituer deux environnements distincts (Montréal; reste du Québec), chacun disposant de politiques culturelles et linguistiques distinctes. La réalité, c'est que: 1) une proportion importante de Montréalais de «souche québécoise francophone» s'y opposeraient par crainte de minorisation; et 2) les autres régions, très majoritairement peuplées des mêmes francophones, auraient l'impression de perdre leur métropole (qu'ils l'aiment ou pas, ils en comprennent l'importance pour leur propre avenir).

 

Dans ce contexte, le «problème», vu de l'autre angle qui est celui d'au moins certains des représentants des communautés d'immigrants, ne peut pas être résolu avec le même degré d'ouverture que l'on perçoit à Toronto et d'autres grandes villes du «Canada anglais», car dans ce cas la question du maintien de l'identité culturelle des descendants des premiers colons d'origine britannique ne se pose plus: seule la langue est préservée, fortement aidée en cela par l'omiprésence américaine , qui elle avait toutefois fait le choix du «melting pot», une approche radicalement différente qui visait à créer une nouvelle identité (et une nouvelle loyauté) indépendante des pays d'origine des immigrants.

 

Dès lors, pour le Québec, y compris Montréal, ceux qui parmi les immigrants accepteront de bon gré une approche dite «interculturaliste» resteront ici et deviendront Québécois; les autres, qui aspirent peut-être à vivre dans un environnement franchement multiculturel, voudront plutôt s'établir dans d'autres régions du Canada qui y sont naturellement plus favorables. Une telle «tournure» pourrait certes sembler affaiblir le pouvoir d'attraction de Montréal en termes d'immigration, mais je demeure confiant que les autres attributs positifs de la métropole québécoise suffiront amplement à assurer sa croissance et donc à attirer ceux qui aspirent d'abord à devenir «Québécois», à l'image des millions d'Européens du sud, du centre et de l'est qui firent ce choix en faveur des Etats-Unis d'Amérique.

Modifié par andre md
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J'habite au quebec depuis 8 ans et jamais je me suis senti québécois mais beaucoup plus canadien.Cela ne veut pas dire que je ne respecte pas le Québec,bien au contraire j'adore la musique québécoise et le cinema (Robert Charlebois, Beau Dommage,Denis Villeneuve). Mais la St Jean n'est clairement pas ma fête.

 

Mais être quebecois,qu'est ce que cela signifie? J'ai des amis grecs installés depuis des générations,ils parlent francais aussi bien que des quebecois.Que demander de mieux?De franciser leur patronyme et avoir l'accent quebecois? Coudon!

Les nationalistes radicaux comme les Matthieu Bock Coté ou Tania Lompré de ce monde vont sortir le discours " ce sont des colonisés" parce les immigrants n'appuient pas leur idéologie et le fait qu ils ne soient pas quebecois selon leur propre definition.

Et ce genre de quebecois existe, ce qui n'aide mais vraiment pas .Comment les néo quebecois peuvent developper le sentiment d'appartenance au Quebec.

Protéger la langue est légitime et necessaire, mais l'aspect identitaire au Quebec est vraiment une obsession pour beaucoup de quebecois.

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Tu mets de coté une partie importante de mon propos je parle d'immigrants qui parlent deja français et n'arrivent pas a trouver du travail. Ils ne sont pas intégrer car ils ne travaillent pas mais ils parlent français. Je n'ai rien contre les fonctionnaires mais faut quand meme comprendre que la nature humaine fait que l'on est attirer par nos semblables. Alors si je suis un éthiopien nouvellement arrivé j'aurai tendance a aller voir des gens de ma communauté. Qui parlent la meme langue que moi et qui connaissent le parcours d'integration au Canada. Quoi de mieux. (et cela ne coute rien au gouvernement ) Et pour la langue on doit investir dans les cours de français ca oui. Et faire comme au pays-bas comme m'a dit un ami ayant vécu la-bas 7ans et donner des cours obligatoire de 6 a 12 mois aux immigrants pour apprendre les rudiments de la langue. Le reste ce fait tranquillement en travaillant apprendre une langue c'est un work in progress ca prend des années a l'apprendre.

 

J'ai mis volontairement de côté ce problème que tu exposes, parce qu'il ne relève pas de l'économie (sujet de ce fil) mais est un problème de société. Je voulais ainsi éviter de nourrir un possible dérapage qui a été malheureusement repris par d'autres. Si on veut exclusivement discuter d'immigration, ouvrons un fil sur la question, car autrement on n'en sortira pas avec cette impertinence. En l'occurrence quand je lis la suite, la discussion va dans tous les sens, avec des arguments anecdotiques qui n'ont aucun rapport spécifique avec notre économie.

 

Donc oui l'immigration est importante dans l'économie et c'est l'aspect rétention qui fait problème au Québec. Cela dit je suis sensible aux expériences de chacun, mais le sujet est trop vaste pour s'y attarder ici. Alors fermons la parenthèse pour revenir à des arguments qui relèvent principalement de l'économie québécoise, en évitant de noyer le débat dans toutes sortes d'apartés.

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Sans doute, acpnc, mais il est très difficile de traiter des aspects économiques de l'immigration sans réfléchir aussi sur les facteurs qui éclairent les problèmes de rétention des immigrants au Québec.

 

Qu'on le veuille ou non, les enjeux économiques ne sont jamais coupés du reste, et au Québec ils ne sont coupés ni de la politique ni des questions identitaires.

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Être un Québécois c'est d'abord d'avoir l'accent québécois. Chaque endroit dans le monde, la même chose. Une ville ou région développe un accent de la langue, comme New York, Paris, Montréal, et même Toronto. Ce n'est pas parce que tu débarques au Texas que tu peux te dire Texan. Les gens vont rire. Écoute la télé, la radio, l'accent Québécois est partout. Le pays d'origine ou la couleur de la peau n'ont pas importance, l'accent passe avant tout. C'est comme ça partout dans le monde. C'est la 2e génération d'immigrants qui doit parler la langue de la place, la 1ère ne peut pas vraiment et il n'y a rien de mal à ça. Et si tu veux monter très haut en politique tu dois avoir l'accent québécois. Si je débarque en France avec mon accent québécois, même après 5 ans, les gens vont rire si je leur dis que je suis Français. Si c'est bon d'un bord, c'est aussi bon de l'autre.

Modifié par vivreenrégion
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Sans doute, acpnc, mais il est très difficile de traiter des aspects économiques de l'immigration sans réfléchir aussi sur les facteurs qui éclairent les problèmes de rétention des immigrants au Québec.

 

Qu'on le veuille ou non, les enjeux économiques ne sont jamais coupés du reste, et au Québec ils ne sont coupés ni de la politique ni des questions identitaires.

 

Je suis d'accord. Et en fait, le point de départ de cette discussion, c'était bien la rétention des immigrants arrivés au Québec, une question essentiellement «économique». Ce qui a fait dériver cette discussion sur la question identitaire, c'est une constatation que la diffusion culturelle de masse, principalement télévisuelle, ne reflétait pas «bien» la composition de la population québécoise, en ne faisant que trop peu de place aux minorités. On connait la suite de la discussion...

 

En réalité, les immigrants issus d'autres cultures et leurs descentants sont toujours libres de parler leurs langues, d'organiser leurs propres manifestations culturelles et de maintenir leur attachement à leurs pays d'origine, TOUT en étant heureux d'être et de rester au Québec et de contribuer à son développement, y compris au moyen de leurs apports uniques, dans toutes les sphères d'activités (par exemple la gastronomie, les arts, la maîtrise de technologies spécifiques et la poursuite de relations commerciales privilégiées). Tout cela peut se faire sans chercher à imposer des transformations à la société d'accueil.

 

Quand on recherche les causes du départ vers d'autres cieux canadiens des immigrants arrivés au Québec, il faudrait chercher ailleurs que dans l'identitarisme québécois. Pour certains, ce sera de meilleurs opportunités d'emplois ailleurs, pour d'autres des obstacles institutionnels comme la reconnaissance des diplomes, et pour plusieurs sans doute, la concrétisation de leurs intentions au point de départ. On ne peut rien faire pour contrer la troisième «cause», mais on peut ré-examiner des aspects de la seconde; quant à la première (les opportunités d'emplois), elle s'inscrit dans le cadre général des moyens visant à soutenir le développement de l'économie, pour tous les Québécois.

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Être un Québécois c'est d'abord d'avoir l'accent québécois. Chaque endroit dans le monde, la même chose. Une ville ou région développe un accent de la langue, comme New York, Paris, Montréal, et même Toronto. Ce n'est pas parce que tu débarques au Texas que tu peux te dire Texan. Les gens vont rire. Écoute la télé, la radio, l'accent Québécois est partout. Le pays d'origine ou la couleur de la peau n'ont pas importance, l'accent passe avant tout. C'est comme ça partout dans le monde. C'est la 2e génération d'immigrants qui doit parler la langue de la place, la 1ère ne peut pas vraiment et il n'y a rien de mal à ça. Et si tu veux monter très haut en politique tu dois avoir l'accent québécois. Si je débarque en France avec mon accent québécois, même après 5 ans, les gens vont rire si je leur dis que je suis Français. Si c'est bon d'un bord, c'est aussi bon de l'autre.

 

Voilà justement là où en est rendu la discussion, de fil en aiguille on tombe dans des généralités qui n'ont plus aucun rapport avec le sujet principal. Ça devient du n'importe quoi. L'accent québécois n'est pas le français de Montréal, pas plus que le parisien n'est le français de France. De ce fait il y a plusieurs accents québécois et tous sont représentatifs du Québec. Alors définir un québécois par sa façon de s'exprimer devient carrément sibyllin et sujet à toutes les interprétations et dérives.

 

Est québécois celui qui se définit comme tel, qu'il ait un des multiples accents français, anglais, magrébins ou autres. Laissons de côté toutes les autres distinctions subjectives, qui sont exclusives plutôt qu'inclusives. Et retournons à l'économie puisque certains semblent faire difficilement la différence entre les deux.

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Et retournons à l'économie puisque certains semblent faire difficilement la différence entre les deux.

 

Comme je l'ai souligné plus haut, ce genre de phrase, qui suggère d'isoler l'économie des autres aspects de la société, semble extrêmement étrange, pour ne pas dire naïf, aux yeux de ceux qui s'y connaissent le moindrement en... économie.

 

Une des plus grandes contributions à la pensée économique du 20e siècle est celle du sociologue Max Weber, qui a cherché à dégager les facteurs culturels et notamment religieux qui influençaient le plus le comportement économique des sociétés et des individus. C'est lui qui est principalement derrière la thèse qui associe l'éthique protestante à l'esprit du capitalisme. Thèse qui a été abondamment discutée, contestée, etc., mais qui reste un bon exemple de l'intérêt de prendre en compte d'autres facteurs que l'économie. Cette thèse a d'ailleurs maintes fois été mobilisée pour expliquer le retard économique du QUébec à l'égard d'autres parties de l'Amérique du nord, parfois de manière simpliste.

 

Autre exemple : la difficulté qu'a la ville de Québec à attirer et à retenir les immigrants. C'est un enjeu politique et social majeur pour le QUébec dans son ensemble, en plus d'être un enjeu économique. Il est très difficile d'expliquer le phénomène uniquement par des facteurs économiques, puisque la région de Québec se porte généralement mieux, à cet égard, que l'ensemble du Québec et que la région de Montréal en particulier. De nouveau, pour comprendre un phénomène ayant de fortes incidences économiques, il faut sortir de l'économie, et recourir à la sociologie, celles des groupes minoritaires mais celle aussi qui se penche sur l'esprit plus ou moins ouvert des majorités. (En passant, je ne prêche pas pour ma paroisse : je ne suis pas sociologue !)

 

Bref, une discussion sur l'économie du QUébec qui voudrait s'en tenir à des éléments économiques au sens strict (qui en réalité n'existent tout simplement pas) n'a pas de sens.

Modifié par uqam+
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La ville de Québec a de la difficulté à retenir les immigrants, mais la ville grossit normalement, et surtout, sainement. Elle est à 822k, devant Winnipeg et loin devant Hamilton. Cette dernière, malgré le fait qu'elle soit à proximité de Toronto, semble manquer de jus. La ville de Québec va continuer à annexer les petites villes autour, et atteindra le million de notre vivant. Nous aurons une ville de 1M d'habitants entièrement francophone.

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