TGV: Liaison Windsor - Québec

[LindbergMTL]

Super PEPS?

[ErickMontreal]

Publié le 10 novembre 2008 à 18h24 | Mis à jour à 22h15

 

Charest et McGuinty relancent l'idée du train Québec-Windsor

 

Fannie Olivier

La Presse Canadienne

 

La possibilité de construire un train à grande vitesse reliant les villes de Québec et Windsor a refait surface lundi à Ottawa, alors que l'ensemble des premiers ministres provinciaux s'entendent sur la nécessité d'investir dans les infrastructures pour relancer l'économie.

 

Les premiers ministres québécois et ontarien, Jean Charest et Dalton McGuinty, ont demandé à leur homologue fédéral, Stephen Harper, de s'engager à remettre l'idée d'un tel train à l'ordre du jour.Pour M. Charest, le fédéral pourrait ainsi envoyer un «signal fort» à la population du pays.

 

«Moi, je suis de ceux qui croient avec beaucoup de conviction que c'est un projet qui doit se réaliser et que nous devons le plus rapidement prendre la décision de construire ce train rapide entre Québec, Montréal, Toronto et Windsor», a-t-il expliqué lors d'un point de presse à la sortie de la rencontre convoquée par M. Harper avec ses homologues provinciaux sur l'économie.

 

Le premier ministre Harper s'est contenté cependant d'indiquer qu'une étude était actuellement en cours à ce sujet et qu'il attendrait les résultats avant de s'engager.

 

Une recherche a été lancée en janvier 2008 pour évaluer si le projet d'un train rapide entre Québec et Windsor serait aussi coûteux aujourd'hui que lorsque l'idée initiale avait fait surface en 1995. Les coûts d'un tel lien ferroviaire s'élevaient alors à 18 milliards $.

 

Les résultats de l'étude devraient être connus dans quelques mois.

 

«C'est un magnifique projet qui, dans le temps aussi, a pris encore plus d'importance sur le plan environnemental, sur l'engorgement des routes, pour la signature de ce que c'est le Québec et le Canada, à mon avis», a néanmoins lancé M. Charest en guise de plaidoyer.

 

M. McGuinty a pour sa part renchéri, qualifiant le projet de «visionnaire». Non seulement la construction d'un tel train permettrait de créer des emplois, a-t-il fait valoir, mais il permettrait aux usagers de se déplacer de façon plus écologique.

 

Il a conclu en disant souhaiter que la crise qui secoue les marchés financiers et l'économie mondiale puisse être un catalyseur pour faire avancer le projet.

[ErickMontreal]

Le TGV Québec-Montréal ne serait pas rentable

13 Novembre 2008 - 7h25

 

(CHRC80)- Le projet de train grande vitesse entre Québec et Montréal ne serait pas aussi rentable que les tronçons Montréal-Toronto, Montréal-Ottawa et Toronto-Ottawa.

 

C'est ce que mentionne un document de VIA Rail dont le quotidien Le Soleil a obtenu copie.

 

Ce rapport de neuf pages daté du mois d'août 2007 retrace l'historique des divers projets pour améliorer le transport ferroviaire de passagers entre Québec et Windsor depuis les années 1980.

 

Le corridor Montréal-Ottawa-Toronto est cité comme celui qui présente les meilleures possibilités de rentabilité.

 

C'est toutefois sur ces parcours que l'opposition des compagnies aériennes au projet de TGV a été la plus forte.

 

Selon ce rapport, le lobby du transport aérien, qui craindrait de perdre de nombreux clients, a été une des principales raisons du peu d'appui politique au projet de TGV dans les années 1990.

 

Le président du comité d'accès à la région de Québec et recteur de l'Université Laval, Denis Brière, ne s'en fait pas trop avec cette nouvelle.

 

M. Brière croît que si l'on se base seulement sur l'achalandage, ça ne se fera jamais. C'est plutôt un outil de développement économique, puisqu'il est primordial pour des dirigeants d'entreprises de pouvoir venir à Québec dans la journée et de retourner chez eux le soir avec un train rapide.

 

Avec les membres du comité, Denis Brière entend faire pression sur les autorités gouvernementales afin que Québec soit un des terminus du futur train rapide.

 

(Info800)

[Gbx]

Parle-t-on de rentabilité financière ou économique?? Aucun projet de TGV, même en France, n'est rentable financièrement, mais peuvent être très rentable pour la société en général.

[ErickMontreal]

TGV Québec-Windsor: un an plus tard, le dossier traîne

23 janvier 2009 - 05h50

La Presse

Vincent Brousseau-Pouliot

 

En janvier 2008, le premier ministre du Québec avait promis que la mise à jour des études sur le train à grande vitesse serait rendue publique dans un délai d'un an.

 

Le dossier du TGV Québec-Windsor, que Jean Charest destinait à la voie rapide voici 12 mois, n'a même pas quitté la gare cette année.

 

En janvier 2008, le premier ministre du Québec avait promis que la mise à jour des études sur le train à grande vitesse serait rendue publique dans un délai d'un an. Un an plus tard, la première ligne du rapport n'est pas encore écrite. Pire, les études ne sont pas commencées.

 

Le premier ministre Charest et son homologue ontarien, Dalton McGuinty, ont relancé le projet d'un TGV entre leurs deux provinces au cours d'une conférence de presse commune tenue le 10 janvier 2008 au Château Laurier, à Ottawa.

 

«On se donne un délai d'un an pour terminer les études. Nous allons revenir au bout d'un an avec, espérons-le, un projet mobilisateur pour les Québécois et les Canadiens», avait alors déclaré M. Charest. Le premier ministre McGuinty avait aussi parlé d'un délai «d'environ un an» afin de connaître les conclusions des nouvelles études.

 

Un an plus tard, le nom de la firme qui effectuera la mise à jour des études n'a pas été dévoilé. Un appel d'offres a eu lieu de juillet à octobre, et l'annonce de la firme qui a remporté l'appel d'offres aura lieu au début de février. Elle aura un maximum de 12 mois afin de réaliser son mandat. Les différents intervenants au dossier ont été avertis que le rapport serait déposé vers la fin de 2009, soit deux ans après l'annonce de la relance du projet et non un an comme l'avait précisé au départ les premiers ministres Charest et McGuinty.

 

Le cabinet du premier ministre Charest refuse toutefois de parler d'un retard dans la mise à jour des études. «Nous ne dirions pas qu'il y a eu un retard, dit son attaché de presse, Hugo D'Amours. Les premiers ministres savaient que ça prendrait un an à mettre à jour les études, mais il y a tout un processus qui vient avec ça. Les gouvernements ne voulaient pas attribuer le contrat comme ça au premier venu. Il y a eu un appel d'offres. Nous voulions faire les choses correctement.»

 

L'opposition pensait que les études étaient en cours

 

Les partis de l'opposition à l'Assemblée nationale ont été étonnés d'apprendre par La Presse que la mise à jour des études sur le TGV Québec-Windsor n'était pas encore commencée.

 

«Vous me l'apprenez, dit la députée Agnès Maltais, responsable du dossier au Parti québécois. Je suis extrêmement surprise car c'est le dossier économique prioritaire de la région de Québec depuis deux ans. J'étais convaincue que les études étaient en cours. On se fiait à ce que le premier ministre a dit (en janvier 2008). Une déclaration du premier ministre, on s'y fie. Surtout que le premier ministre s'est désigné ministre responsable de la région de Québec après le départ de Philippe Couillard en juillet.»

 

«En coulisse, on comprenait qu'il y avait quelques mois de retard, maximum au début de l'été, mais on pensait que les études étaient en cours, dit le député adéquiste Éric Caire. Vous m'apprenez qu'il n'y a rien de fait même si le premier ministre a dit que c'était une priorité. C'est inexplicable. Le premier ministre est meilleur pour annoncer des projets que pour les livrer.»

 

Ce retard d'un an est d'autant plus difficile à expliquer pour le gouvernement Charest que le TGV Québec-Windsor est l'un des dossiers fétiches du premier ministre, profondément convaincu de la nécessité d'un tel projet pour l'avenir économique et environnemental du Québec. «Au plan politique, le premier ministre est très commis au projet», dit son attaché de presse Hugo D'Amours.

 

Au cours de la dernière campagne électorale, le premier ministre Charest a annoncé son intention de relier la ville de Québec au TGV même si les nouvelles études concluaient que le couloir Québec-Montréal n'était pas rentable, comme ce fut le cas lors d'études précédentes.

 

Retard: à qui la faute?

 

Le gouvernement fédéral et l'Ontario soutiennent que la gestion de la mise à jour des études a été confiée au Québec. Les trois gouvernements (le fédéral, le Québec et l'Ontario) partageront la facture, évaluée à 2 millions de dollars.

 

«C'est Québec qui mène le dossier de la mise à jour des études», dit Jane Almeida, attachée de presse du premier ministre de l'Ontario, Dalton McGuinty. Même son de cloche du côté du ministre fédéral des Transports, John Baird. «Le Québec est à la tête du processus d'acquisition du rapport et on s'attend à ce que le rapport soit prêt pour la fin de 2009», dit son attaché de presse, Chris Day.

 

Le gouvernement Charest a une vision différente de son mandat. «Le Québec a le mandat d'assurer les suivis auprès de la firme qui fera l'étude, mais le choix de l'étude s'est fait par chacun des trois partenaires», dit Sylvain Leclerc, attaché de presse de la ministre des Transports, Julie Boulet.

 

Les premières études sur la construction d'un TGV entre Québec et Windsor ont été réalisées en 1981. En 1995, le coût avait été évalué à 18,3 milliards de dollars par les trois gouvernements.

 

En tenant seulement compte de l'inflation, le coût serait actuellement de 23,7 milliards. En 2002, VIA Rail avait proposé un projet moins ambitieux évalué à 2,6 milliards qui avait été rejeté un an plus tard par le gouvernement de Paul Martin.

[cjb]

Après le CHUM, le CUSM, la nouvelle salle de l'OSM, le silo no.5, la rue notre-dame, le nouveau campus Outremont et l'autoroute 30, le gouvernement nous propose sa nouvelle production grand budget...

 

LE TGV QUEBEC-WINDSOR

 

Mettant en vedette:

2 premiers ministres provinciaux qui s'en foutent éperdument.

Une société de la couronne qui n'a rien à perdre.

Une premier ministre fédéral qui a tout à perdre.

Des sociétés ferroviaires armés de lobbyistes mystiques et puissants.

Une industrie aérienne méfiante.

et presque 20 millions de personnes qui trouvent ça de plus en plus pitoyable.

[ericairlines]

L'Amérique du Nord (Canada et Etats Unis)est totalement à la traine sur le TGV..qui est un énorme succès en Europe,au Japon,en Corée,à Taiwan etc....l'Argentine vient d'en commander,idem pour le Maroc,la Russie est sur le point de le faire...ça n'a pas de sens d'aller contre le progrès..il faut réserver l'avion aux moyennes et longues distances...de plus c'est bien plus écologique...plus rapide car trajets de centre ville à centre ville ce qui n'exclut pas des gares aux aéroports..comme à paris,amsterdam,francfort et bientot Londres..plutot que de se battre CONTRE,les cies aériennes seraient plus intelligentes de monter dans ..le train comme AIR FRANCE qui va lancer ses propres TGV dés 2010 en concurrence avec ceux de SNCF...car non seulement le TGV ne fait pas de mal au secteur aérien,mais il lui apporte des clients...il n y a plus de vols entre paris et bruxelles par contre un TGV à chaque 1/2 heure et c'est bondé à 85 pct...et un TGV se rend à l'aéroport de paris CDG et Amsterdam,l'enregistrement train + avion se fait un une seule fois en gare jusqu'à destination finale ...le combat des compagnies aériennes en amérique du nord est ridicule idem le comportement des partis politiques conservateurs et républicains....Obama va d'ailleurs annoncer plusieurs projets de TGV en février...quand Harper deviendra t'il un homme de son époque?

[ericairlines]

Il est impossible que le corridor Québec/Montréal ne soit PAS rentable...relier une zone de 3.6 millions d'habitants à une autre de presque 1 million,forcément que c'est rentable..la distance serait parcourue en 1h15..de centre ville à centre ville....une infrastructure crée aussi une demande c'est ce qui est arrivé partout en Europe..les villes sans TGV sont considérées comme 'mortes'..dés que le TGV arrive la ville renait...voir exemples de Marseille et Bordeaux...Cologne etc...

Le réseau idéal serait :

 

Québec/Montréal Gare Centrale TGV/Montréal PET/Ottawa centre ville/Toronto centre et aéroport/Windsor Detroit..

Un stop à Hamilton est aussi envisageable ou Mississauga...une continuation vers Buffalo/Niagara de Toronto...une continuation de Montréal vers Boston/Boston airport,Albany et le corridor New York city,Airport jfk/Philadelphie/Baltimore-Washington/Dulles airport...idéalement cela devrait ètre un méga projet conjoint USA/CANADA..idéal dans les plans de relance pour créer de l'emploi en trois phrases :planification,financement,construction de l'infra...construction de matériel roulant (bombardier?)exploitation technique et commerciale ..ce projet peut créer des milliers d'emplois voire plus ...et est tout à fait utile au développement de la collectivité..il suffit d'associer d'une façon ou d'une autre les compagnies aériennes...vous allez voir alors comme il va vite démarrer subitement ....

[acpnc]

Le plus difficile pour le train TGV en Amérique est de construire le premier projet et d'en faire une démonstration convaincante pour les autres trajets potentiels. Ici le Québec pourrait en profiter largement puisqu'il héberge une des plus grosses compagnies de fabrication de trains de tous genres (Bombardier) qui créerait de nombreux emplois localement avec des retombées énormes si le projet faisait boule de neige.

 

Je ne comprend pas les hésitations de nos gouvernements puisqu'on réglerait une foule de problèmes en même temps tout en se dotant d'une infrastructure moderne qui rapprocherait plusieurs villes donc plusieurs marchés avec tous les avantages financiers que cela amènerait.

 

Ironiquement les mauvaises conditions économiques actuelles sont idéales pour ce genre de projet d'infrastructure puisqu'actuellement tout le monde est ouvert à de gros investissements gouvernementaux pour stimuler l'économie tout en laissant un patrimoine concret et durable pour les générations futures.

 

On ne parle pas ici d'aménager un parc avec de jolis lampadaires en soupoudrant l'argent un peu partout comme on l'a fait en 1994 avec le programme fédéral de l'époque. Mais de créer des infrastructures permanentes qui seront structurantes pour plusieurs régions et pour de nombreuses années.

 

L'exemple européen est éloquent, le train à grande vitesse a stimuler les déplacements partout où il s'est implanté et a sauvé plusieurs régions moribondes en les rapprochant des marchés principaux tout en multipliant les échanges de toutes sortes dont le tourisme notamment. De plus le train est le moyen de transport de masse le plus écologique qui soit, un gros plus pour la planète, nous qui cherchons des moyens de diminuer notre niveau de pollution.

 

Quant aux compagnies aériennes, les principales concurrentes du train rapide pour les courtes distances, il faut effectivement les mettre dans le coup en favorisant les correspondances trains-avions. Là encore avec le temps une meilleure concurrence s'établirait et il pourrait même être avantageux pour des américains, par exemple, de passer par une ville canadienne pour aller vers une autre destination.

 

C'est à mon sens un dossier urgent qui s'il ne se réalise pas durant le période économique actuelle aura beaucoup de difficulté à se matérialiser plus tard, parce que c'est maintenant que les milliards sont disponibles et que les besoins de gros projets structurant se font sentir.

 

Faudrait pas manquer le train...

[boluda]

bien d'accord avec vous!!

 

il nous faut un TGV, surtout vu la lenteur des trains actuels et l'état désuet des greyhounds (c'en est vraiment honteux). et personne ne veut se taper l'avion (cher+long+compliqué)!

 

le gouvernement doit penser aux effets bénéfiques À LONG TERME - et non à la rentabilité immédiate.

 

personnellement je me déplacerai plus dans le pays s'il y avait des moyens de transport rapide/relativement bon marché.