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Ras-le-bol publicitaire - De plus en plus de voix s'élèvent pour dénoncer l'envahisseur

 

Jeanne Corriveau

1 juin 2011 Actualités en société

 

Photo : Jacques Nadeau - Le Devoir

 

Des militants du collectif Artung! remplaçant une affiche publicitaire par un dessin, hier, avenue du Parc, à Montréal.

 

Elle est partout: en bordure d'autoroute, sur les toits des immeubles, sur les autobus, sur les Bixi et même dans les toilettes de bars. La publicité est tellement omniprésente dans l'espace public que des voix de plus en plus nombreuses s'élèvent pour dénoncer l'envahisseur. L'Alliance pour la valorisation des paysages au Québec qui vient de naître réclame des autorités municipales et gouvernementales qu'elles freinent la prolifération des panneaux publicitaires dans le paysage québécois.

 

Quand un message publicitaire à la radio nous importune, il suffit de changer de poste pour ne plus l'entendre. Mais quand un panneau publicitaire en bordure d'autoroute nous déplaît, impossible de l'esquiver.

 

C'est là le noeud du problème, estiment les membres de la nouvelle Alliance qui regroupe 17 organisations municipales et professionnelles dont Paysages estriens, l'Union des producteurs agricoles-Estrie, l'Association des architectes paysagistes et Héritage Montréal.

 

«Le paysage, c'est notre fonds de commerce et notre survie sur le plan touristique. C'est avec nos paysages qu'on attire les gens, explique Maurice Bernier, préfet de la MRC du Granit en Estrie. Les gens de Montréal qui veulent admirer des panneaux n'ont qu'à se promener sur le boulevard Taschereau. Mais s'ils veulent admirer la nature, il leur faut venir dans notre coin de pays.»

 

Or, rares sont les coins de pays au Québec qui sont épargnés par la publicité. À titre d'exemple, il y aurait plus de 230 panneaux publicitaires de part et d'autre de l'autoroute 20 entre Montréal et Québec, selon un décompte réalisé en 2003. «On n'est pas contre l'affichage. Que le commerce s'affiche devant sa boutique, ça va. Mais que les entreprises utilisent les routes pour nous harceler avec la publicité, on dit que c'est assez», a indiqué Jacques Robidas, président de Paysages estriens.

 

L'Alliance souhaite sensibiliser les municipalités et le gouvernement à ce problème, mais elle entend aussi profiter de la révision des lois québécoises sur l'affichage pour faire entendre son point de vue.

 

L'exemple du Vermont

 

Ailleurs dans le monde, plusieurs villes et États américains ont banni l'affichage extérieur. C'est le cas du Vermont, qui a légiféré en 1969 et qui aurait vu ses revenus touristiques bondir par la suite. «Est-ce que les paysages du Vermont sont plus beaux que les nôtres? Nous sommes convaincus que non, dit le conseiller municipal du Plateau-Mont-Royal Alex Norris. La différence, c'est que les autorités au Vermont [...] ont fait preuve de fermeté et de volonté politique pour protéger ce qui est un atout pour tout le monde plutôt que de céder aux pressions d'une poignée d'entreprises publicitaires.»

 

L'industrie de l'affichage a fait valoir que ce sont les municipalités et le ministère des Transports qui autorisent l'affichage. «Notre industrie agit de façon très légale avec des permis en bonne et due forme», précise Jeannot Lefebvre, porte-parole du Regroupement de l'industrie de l'affichage extérieur au Québec, qui représente Astral Média, CBS Affichage et Jim Pattison Industries. «On n'ira pas s'installer devant un monument patrimonial de l'UNESCO. On est capables d'avoir un peu de jugement. Mais qu'est-ce qui est acceptable pour l'un et ne l'est pas pour l'autre? [...] Ce sera toujours difficile de plaire à tout le monde.»

 

Même si elle est ouverte à certains compromis, l'industrie n'entend pas se laisser rayer du paysage. Le Regroupement a d'ailleurs l'intention de s'adresser bientôt à la Cour supérieure pour faire déclarer nul le règlement sur l'affichage adopté l'an dernier par l'arrondissement du Plateau-Mont-Royal et qui les forcera à démanteler leurs panneaux géants d'ici la fin de l'année. M. Lefebvre affirme que la loi protège les droits acquis des entreprises d'affichage.

 

«Le droit acquis à la pollution, ça n'existe pas. Il s'agit ici de pollution visuelle. C'est indéfendable devant un juge», réplique l'Alliance.

 

Commandos antipub

 

L'omniprésence de la publicité a également donné lieu hier matin à un geste d'éclat à Montréal lorsque des militants du collectif Artung! se sont déployés dans les rues de la métropole pour remplacer clandestinement les publicités sur les colonnes Morris par des oeuvres artistiques.

 

Les commandos sont entrés en action vers 8h dans Villeray pour se disperser dans le Plateau et dans Rosemont-La Petite-Patrie pour apposer 200 affiches de création originale afin de remplacer les affiches publicitaires présentes.

 

Artung! a été créé pour répliquer aux compagnies d'affichage qui contestent le règlement adopté par le Plateau. «De notre point de vue, ce n'est pas juste les immenses panneaux qui devraient disparaître, mais tout l'affichage publicitaire dans l'espace public», a expliqué Pascale Brunet, porte-parole d'Artung!

 

Les structures d'affichage n'ont pas été abîmées, a insisté Mme Brunet, qui a qualifié d'«action directe légitime» l'opération d'Artung!.

 

Les afficheurs ne sont pas du même avis. «C'est du vandalisme. Enlever une publicité qui a été payée, c'est comme barbouiller une pancarte électorale, estime Jeannot Lefebvre. Ce n'est pas une bonne façon, en démocratie, de se faire entendre et de se faire voir.» Astral, qui détient les droits d'affichage pour les colonnes Morris, a dépêché des équipes, hier après-midi, pour remettre les publicités de ses clients.

 

Artung! souhaite que son geste d'éclat et son site Internet

 

(http://www.cecinestpasunepub.net)

 

inspireront d'autres citoyens et les amèneront à réfléchir sur la place de la publicité dans l'espace public.

 

 

http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/324522/ras-le-bol-publicitaire-de-plus-en-plus-de-voix-s-elevent-pour-denoncer-l-envahisseur

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“When a man throws an empty cigarette package from an automobile

he is liable for a fine of 50 $. When a man throws a billboard across a view,

he is richly rewarded”

Pat Brown, ex-gouverneur de la Californie

 

Pourquoi une telle alliance au Québec?

 

Les paysages constituent une ressource économique et touristique de premier plan, puisque pour de nombreux visiteurs, la beauté des paysages constitue l’un des principaux facteurs d’attraction. L’impact visuel, sur nos rues, nos routes et nos autoroutes, d’un affichage abusif et d’une prolifération de panneaux de toutes sortes rend les paysages très vulnérables parce que :

 

l’affichage placé devant les plus beaux points de vue accapare le paysage pour des intérêts privés;

l’affichage abondant crée de la pollution visuelle et compromet la mise en marché du produit touristique d’une région, qui compte notamment sur la beauté de ses paysages;

la présence d’affichage contribue à uniformiser, à banaliser et à faire disparaître le caractère distinct et la personnalité de nos territoires.

En raison de l’approche de plus en plus permissive des lois du Québec en matière d’affichage, on constate depuis plusieurs années une sérieuse dégradation de la situation sur notre réseau routier urbain et rural. Les agressions visuelles sont omniprésentes, sous toutes les formes (enseignes, panneaux publicitaires, remorques, colonnes, abribus, etc.). Les structures d’affichage se multiplient, et le moindre espace disponible devient un prétexte à message publicitaire.

 

La rencontre entre l’affichage et le paysage est, en maintes occasions, conflictuelle étant donné la façon avec laquelle les panneaux publicitaires s’imposent dans l’environnement, à la ville comme à la campagne. Si certains les acceptent, de plus en plus les décrient. Contrairement aux autres médias, comme la radio, les journaux et la télévision, que nous sommes libres d’écouter, de lire ou de regarder, les panneaux publicitaires s’imposent au regard ; à moins de fermer les yeux en conduisant, ils sont toujours visibles sur nos autoroutes, nos routes et nos rues, nos bâtiments patrimoniaux il est impossible de les ignorer. Sans compter qu’ils sont très souvent situés sur un bien public: nos paysages!

 

Les panneaux publicitaires constituent un marché fort lucratif, qui a connu au Québec une croissance annuelle moyenne de 15 % entre 1991 et 2000. Au Québec entre 1991 et 2000, le nombre de panneaux publicitaires est passé de 5193 à 8780. Cette statistique n’inclut pas les enseignes et les préenseignes qui ont également augmenté. Rien ne nous laisse croire que la situation s’est améliorée au cours de la dernière décennie. Pourquoi une telle augmentation? Parce que c’est très rentable. Parmi tous les médias de masse, l’affichage a connu la plus forte croissance. Cette situation s’explique par le fait que les coûts de production pour ce type de publicité sont inférieurs à ceux de la télé ou de la radio, d’où l’augmentation de la demande. En raison de la grande mobilité de la population, le taux de pénétration est parmi les plus élevés puisque l’affichage extérieur rejoint chaque semaine 95 % de la population adulte du Canada.

 

Pour toutes ces raisons, la problématique de l’affichage commercial nécessite une prise de conscience élargie, notamment de la part des municipalités.

 

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http://www.paysagesduquebec.org/paysages-urbains-s-2-9.php

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Que des voies s'élèvent contre l'affichage urbain et en bord de routes, fine, ca fait partie de la démocratie, par contre de faire du vandalisme comme ils l'ont fait, cela est non seulement innaceptable, mais ils devraient être décrié par les médias, et les responsables devraient répondre de leurs actes!

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Je ne suis pas un fan des publicités géantes dans le centre-ville (sur l'avenue du Parc, À l'Est du Pont-Cartier, sur les terrains de stationnement en Ville..). Il y en déjà assez partout (sur l'internet, les revues, télé, radio...) They are everywhere. Give us a break! Ça gâche des panorama de la ville, des sites historiques ou des endroits de repos. We are not the USA here.

 

Comme sur le Plateau, I say let's restrict them.

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Coalition says scenery hidden by ugly signs

BY MONIQUE BEAUDIN, GAZETTE ENVIRONMENT REPORTER JUNE 1, 2011

 

MONTREAL - A new coalition of tourism and municipal groups says it’s time to put the brakes on roadside advertising.

 

They say the proliferation of billboards, signs and other advertising along the province’s roads, streets and highways is an “aggressive” form of visual pollution that is damaging the beauty of Quebec’s various landscapes.

 

Those landscapes – from the shoreline of the St. Lawrence River to the wilderness of the Gaspé Peninsula to the mountains of the Eastern Townships – are part of our heritage and attract tourists from all over the world to Quebec, said Jacques Robidas of the group Paysages Estriens.

 

But the growing number of advertisements along roadways is making Quebec’s scenery look like any other part of North America with signs advertising fast-food restaurants that can be found in any city, said Jean-Michel Perron, who has worked for more than 30 years in Quebec’s tourism industry.

 

In 2003, Perron counted more than 200 signs along Highway 20 between Quebec City and Montreal, a number that has increased in the past eight years.

 

Some Eastern Townships municipalities have taken steps to restrict the number and size of advertising signs because they are worried that they will affect the tourism industry, Perron added.

 

“Our survival as a tourist destination relies on our landscapes, which attract tourists, especially from Montreal,” said Maurice Bernier, the prefect of the Du Granit regional municipality around Lac Mégantic near the Quebec-U.S. border.

 

“If Montrealers want to admire billboards, they can go to Taschereau Blvd., but if they want to admire nature, they have to come to our corner of the world.”

 

Other places – including the city of Sao Paulo in Brazil and the states of Maine and Vermont – have put strict regulations in place to govern outdoor advertising, said Montreal city councillor Alex Norris. Vermont’s ban went into place more than 40 years ago, and the state is now among the most beautiful places in the United States, he said.

 

“Is it because the landscapes in Vermont are more beautiful than ours? We know the answer is no, but the difference between Quebec and Vermont is that the authorities in Vermont take care of and protect their public spaces,” said Norris, whose Plateau Mont Royal borough last summer became the first in Quebec to ban new billboards on its territory. It has since decided that existing billboards in the borough must also be removed.

 

“We have a magnificent architectural heritage, we have beautiful green spaces and beautiful views that we want to highlight,” Norris said. “The decision we made is part of a worldwide movement to highlight public places and landscapes.”

 

Although the three companies that own billboards have sent legal notices to the borough, Norris said the borough has a strong legal case for the ban.

 

A group of people calling themselves “public space advocates” that support the Plateau’s billboard ban covered up hundreds of advertisements in Montreal with works of art on Tuesday.

 

“Today we transformed Montreal’s outdoor ads into public works of art to send a message to advertising giants: to stop threatening residents of the Plateau with an unnecessary legal battle and immediately remove their visual pollution from the whole of Montreal’s cityscape,” said Vanessa Moraless, a spokesperson for the group called Artung!

 

A spokesperson for the group representing the industry – the Regroupement de l’industrie de l’affichage extérieur du Québec – could not be reached for comment.

 

The industry could face restrictions elsewhere in Quebec.

 

Transport Quebec is well aware of the issue of the proliferation of advertising signage and protection of the natural landscape, and could, in the future, revise the laws governing signs, said spokesperson Réal Grégoire.

 

Any changes to the law would come only after consultations with Tourism Quebec and the Department of Municipal Affairs, he said.

 

Quebec has two laws governing roadside advertising. In cities, advertising signs are prohibited within 300 metres of a bridge, 200 metres of an intersection or highway on- and off-ramps, and 100 metres of a school zone. In rural areas, the limit is 75 metres from the roadway.

 

Several members of the coalition said some roadside advertising in Quebec contravenes provincial laws.

 

They said it can be lucrative for municipalities to allow billboards to be erected, bringing in several thousand dollars of revenue per year.

 

Norris said the city of Montreal collects about $1,000 in tax revenue from each billboard in the Plateau.

 

Marie-Claude Robert, of the Association des architectes paysagistes du Quebec, said municipalities should not be looking at tax revenue they could be getting from advertising, but rather at the value of the landscape where the advertising could be erected.

 

Tourism to Vermont increased in the wake of its billboard ban, Perron noted.

 

The city of Westmount, which does not allow billboards, is a member of the Alliance pour la valorization des paysages du Québec, along with the town of Hudson and Heritage Montreal.

 

You can see some of the billboards that Artung! covered with art on Tuesday on our Green Life blog: http://www.montrealgazette.com/greenlife

 

mbeaudin@montrealgazette.com

 

twitter.com/moniquebeaudin

 

http://www.montrealgazette.com/travel/Quebec+groups+decry+billboards+visual+pollution/4868566/story.html

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A group of people calling themselves “public space advocates” that support the Plateau’s billboard ban covered up hundreds of advertisements in Montreal with works of art on Tuesday.

 

“Today we transformed Montreal’s outdoor ads into public works of art to send a message to advertising giants: to stop threatening residents of the Plateau with an unnecessary legal battle and immediately remove their visual pollution from the whole of Montreal’s cityscape,” said Vanessa Moraless, a spokesperson for the group called Artung!

 

These people should either be arrested or fined for Vandalism. If they want their "art" to be displayed, then they should have to do like everyone else and pay for the space they want to put their works of "art" :rolleyes:

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People mainly seem to be reacting to the actions of the more radical group Artung!.

 

But there is also another group that was mentionned in this debate. It is called Alliance pour la Valorisation des Paysages du Québec and their mission statement can be found in a previous thread or on their site. I am not a member, but they seem to be going about this differently...I don't think they condone vandalism.

 

http://www.paysagesduquebec.org/l-alliance-s-3-2.php

 

I think we should be careful not to throw both groups' actions into the same bag when discussing this question. And the real question is wheather we should allow advertising to take over the public domain without any limits ( size, place...).

 

If some towns want to prohibit power producing windmills in their landscape, why not giant advertising signs on top of buildings within the city? We are are already bombarded with lots of information. Can't we just envoy our natural (and man-made) surroundings without being solicited all the time? Do we want all our streets to look like the Metropolitain with giant signs in our face to keep us company when we're in traffic and talking on the phone?

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Je ne suis pas un fan des publicités géantes dans le centre-ville (sur l'avenue du Parc, À l'Est du Pont-Cartier, sur les terrains de stationnement en Ville..). Il y en déjà assez partout (sur l'internet, les revues, télé, radio...) They are everywhere. Give us a break! Ça gâche des panorama de la ville, des sites historiques ou des endroits de repos. We are not the USA here.

 

Comme sur le Plateau, I say let's restrict them.

 

But what about Japan, England or really any major global metropolis?

 

Piccadilly_Circus_by_couleur.jpg

 

tokyo.jpg

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Too much information, but ok for a visit....Neon signs are becoming the new cladding in theses cities (replacing bricks, stones and windows...)

But what about Japan, England or really any major global metropolis?

 

Piccadilly_Circus_by_couleur.jpg

 

tokyo.jpg

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