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Double comptabilité pour l'îlot Voyageur

 

 

La direction des investissements de l'UQAM a caché l'explosion des coûts de construction

 

L'histoire se répète. La direction des investissements de l'Université du Québec à Montréal (UQAM) a caché l'explosion des coûts de construction de l'îlot Voyageur, comme elle l'avait fait dans le cas du Complexe des sciences, au conseil d'administration de l'établissement ainsi qu'au réseau de l'Université du Québec.

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Selon diverses sources proches du dossier contactées par le Devoir, la gestion du projet de l'îlot Voyageur a été menée avec une double comptabilité. La direction des investissements alors dirigé par M. Nicolas Buono, avait établi deux versions des analyses financières des coûts de construction selon que les chiffres étaient destinés aux membres du conseil d'administration de l'UQAM et à l'assemblée des gouverneurs du réseau de l'UQ ou à un usage à l'interne.

 

Par exemple, lorsque le conseil d'administration de l'UQAM a été informé en avril 2006 des modifications apportées au projet, le directeur des investissements aurait alors affirmé que ces modifications n'entraînaient pas de majoration du budget voté en mars 2005 à hauteur de 325 millions. Or, selon nos informations, les estimations s'élevaient plutôt, à cette période, à 388 millions. En mai dernier, la direction faisait état d'un coût de construction de 406 millions.

 

Comme Le Devoir l'a appris, le «comité de gouvernance» de l'UQ conclut à une double comptabilité pour l'îlot Voyageur. «L'état des lieux n'était présenté ni au conseil d'administration de l'UQAM ni à l'UQ», a indiqué une source qui a requis l'anonymat.

 

Le rapport du «comité de gouvernance» mis sur pied afin d'analyser les façons de faire utilisées à l'UQAM jusqu'à maintenant et les mesures à mettre en place pour éviter que les dérapages ne se reproduisent est en rédaction. Il devrait être déposé d'ici la fin du mois à l'assemblée des gouverneurs. Le rapport souligne les faiblesses de la gestion de l'UQAM pour l'ensemble des dossiers immobiliers. Le risque a été mal évalué et le manque de suivi était flagrant, a-t-on expliqué au Devoir. «On doit changer les moeurs», a soutenu la même personne.

 

Nicolas Buono, qui est toujours à l'emploi de l'UQAM mais qui a été relevé de ses fonctions pour un éventuel «reclassement», touche un salaire annuel pouvant atteindre 133 000 $, selon la classe salariale. À titre de directeur des investissements, c'est lui qui a négocié le contrat liant l'UQAM au promoteur Busac et dont l'université cherche aujourd'hui à revoir les termes. M. Buono relevait directement du rectorat. Rien n'indique pour l'instant s'il a agi de son propre chef. Selon les informations recueillies par Le Devoir, l'UQAM cherche maintenant une façon de mettre fin à son lien d'emploi.

 

Dans le dossier du Complexe des sciences, dont le budget a été défoncé de 100 millions de dollars, la firme KPMG a établi que M. Buono avait choisi la double comptabilité sans prévenir le recteur de l'époque, Roch Denis. Toutefois, le vice-recteur aux ressources humaines et aux affaires administratives, Mauro Malservisi, en quelque sorte grand argentier de l'UQAM, aujourd'hui à la retraite, a confirmé être au courant du fait que le suivi budgétaire présenté au conseil d'administration différait de la réalité.

 

Au moment du dépôt du rapport de la firme KPMG, il y a trois semaines, l'UQAM ne pensait pas que la méthode avait été appliquée au projet immobilier de l'îlot Voyageur. Hier, la responsable des relations de presse, Francine Jacques, affirmait que ce n'était pas «acquis».

 

Le Vérificateur général du Québec a été mandaté pour faire la lumière sur l'ensemble du fiasco financier et immobilier de l'UQAM.

 

Chantier suspendu

 

Pendant que les enquêtes se poursuivent pour établir les responsabilités de tout un chacun, le chantier de l'îlot Voyageur tourne au ralenti. Le sous-traitant est payé au compte-gouttes par l'UQAM et seulement 120 travailleurs y sont à l'oeuvre.

 

Au retour des vacances de la construction, lorsque la gare d'autobus sera complétée, les travaux devraient être suspendus et non «abandonnés», comme La Presse le titrait hier. La nuance est importante puisque les négociations se poursuivent toujours entre Busac et le négociateur de l'UQAM, l'ancien premier ministre Lucien Bouchard, pour rouvrir l'entente liant l'université et le promoteur. Pour l'heure, il aurait été convenu que les travaux soient suspendus sur la portion sud du chantier, où on projetait de construire une tour de bureaux et un pavillon universitaire, en attendant que l'UQAM et Busac arrivent à une entente finale sur l'avenir de cette phase du projet. Les contrats pour l'érection de la tour et du pavillon universitaire n'ont toujours pas été accordés et les ouvriers se préparent à barricader le périmètre.

 

«Le conseil d'administration a discuté à huis clos du chantier cette semaine. La ligne de communication, c'est qu'il y a entente de confidentialité pour permettre à Me Bouchard de poursuivre les négociations», a indiqué Francine Jacques.

 

L'UQAM remet en question la réalisation du projet dans son intégralité. Les projections initiales de revenus de location pour la tour de bureaux s'avèrent irréalistes. Le financement attendu pour le pavillon universitaire n'est pas non plus au rendez-vous. Des 107 millions prévus pour la construction, l'UQAM espérait obtenir 75 millions du ministère de l'Éducation, selon les informations disponibles dans les rapports de l'agence de cotation DBRS. Or Québec n'a pas versé cette somme.

 

La saga de l'UQAM et les compressions qui en découlent irritent au plus haut point dans la communauté uqamienne. La Fédération des professeurs d'université du Québec (FQPPU) a d'ailleurs demandé hier que le projet de l'îlot Voyageur soit carrément retiré des mains de l'UQAM, arguant que «cela ne relève pas vraiment de la mission de l'UQAM pour la majorité de cet espace».

 

La ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, a entre les mains le plan de redressement adopté mercredi par l'UQAM, qui prévoit des compressions de 129 millions et une révision complète des programmes pédagogiques. L'assemblée des gouverneurs de l'UQ doit se prononcer à propos de ce document jeudi.

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Stéphane Baillargeon

Édition du samedi 16 et du dimanche 17 juin 2007

Mots clés : crise financière, UQAM, îlo Voyageur, Construction, Université, Québec (province), Montréal

Le chantier de l'îlot Voyageur va-t-il conjurer le mauvais sort ?

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Photo: Jacques Grenier

 

Les projets avortés, mal à propos ou malchanceux se succèdent dans l'est de Montréal depuis plus d'un siècle et demi. L'UQAM poursuit la longue et pénible tradition avec le chantier de l'îlot Voyageur, entaché par un fiasco financier.

 

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Dans cette église, il y a encore et toujours quelque chose qui cloche. Saint-Jacques le Majeur, la première cathédrale catholique du diocèse de Montréal, érigée en 1825, fut incendiée et reconstruite à trois reprises, en 1852, 1858 et 1933. Il n'en reste plus que les façades, intégrées depuis le début des années 70 aux disgracieux pavillons des premiers temps de l'UQAM, entre les rues Saint-Denis et Berri.

 

Une construction brutaliste a donc finalement succédé aux brutales dévastations.

 

Les anathèmes et les déveines s'accumulent à l'ombre de ces vestiges néogothiques. Comme si une malédiction rôdait sur ce lieu central de Montréal. L'ombre de Rascar Capac, dirait un tintinophile. Les projets germent et meurent les uns après les autres. Quand ils voient le jour, c'est le plus souvent dans des conditions pénibles, avec des tuiles accumulées à la pelle. Sans oublier quelques catastrophes ruineuses, évidemment.

 

La litanie des échecs jette l'effroi. Le quartier, longtemps rêvé comme centre-ville francophone, a vu naître et mourir au moins trois plans d'aménagement monumentaux pendant la première moitié du XXe siècle: un projet hausmanien avant la Première Guerre mondiale; un modèle new-yorkais avant le krash; un troisième programme moderne dans les années 50.

 

Radio-Canada a reçu en don l'îlot Voyageur dans les années 30 pour y construire sa Grande Maison, finalement déplacée trois décennies plus tard en rasant une partie du Faubourg à mélasse. Après la crise, après une autre guerre, des promoteurs ont songé à implanter dans le quartier l'équivalent montréalais du Chicago Merchandise Mart, un immense centre de foires commerciales, timidement réalisé dans le Palais du commerce, là où se trouve la Grande Bibliothèque.

 

Cette institution elle-même joue de malchance en perdant régulièrement des plaques de verre. Même la place Émilie-Gamelin souffre du mal étrange. Quand Montréal se rêvait trop grande, autour de la Révolution tranquille, un promoteur ambitionnait d'y construire un gratte-ciel de plusieurs dizaines d'étages. Le second gouvernement de René Lévesque a fait mine d'y implanter un énième projet de salle pour l'OSM, reprenant lui-même une idée de 1948. Même les immeubles existants semblent lui tourner le dos, dont le pavillon Judith-Jasmin et la Place Dupuis.

 

La pénible tradition se poursuit avec le chantier de l'îlot Voyageur de l'UQAM. Le gouffre financier de l'université, frisant les 300 millions de dollars, ébranle le projet visant la construction d'une nouvelle gare d'autocars, de résidences pour étudiants, d'un pavillon, d'une bibliothèque des sciences juridiques et d'une tour à bureaux.

 

Et vogue la galère...

 

«Ce site a un karma absolument épouvantable», confie Jacques Lachapelle, professeur de l'École d'architecture de l'Université de Montréal. La confidence synthétique arrive en toute fin d'une entrevue téléphonique et ne juge aucunement de la qualité, ni même de l'état du chantier uqamien. Le professeur note la persistance obstinée des difficultés, un point c'est tout.

 

Saint Jacques le Majeur comme son grand patron savent que ce spécialiste s'y connaît. Historien de l'architecture, il a documenté les tentatives de développement du secteur dans une étude préparée pour le consortium en train de réaliser le nouveau projet universitaire, dont la firme de gestion immobilière Busac et les cabinets Ædifica et TPL architectes.

 

Le document s'intitule très franchement Espoirs et déceptions. «Ce titre peut être cynique dans le contexte actuel et il faut éviter cette attitude si l'on croit que ce quartier mérite de continuer d'être valorisé à partir de ses acquis actuels (UQAM, Grande Bibliothèque, place Émilie-Gamelin), commente le professeur Lachapelle dans un courriel subséquent. Quand on regarde l'histoire, tant les espoirs que les aspirations déçues conduisent à la même conclusion: on veut que ce secteur trouve son identité comme noyau central dans l'Est. Si on croit toujours que c'est important, il faut que le projet soit structurant, de qualité, et sans doute différent, c'est-à-dire avoir une vision contemporaine et adaptée de ce que doit être aujourd'hui un quartier central.»

 

L'architecte principal de la construction n'en pense pas moins. «Je trouve le titre quand même assez amusant», dit Michel Dubuc, président d'Ædifica, en sortant un exemplaire de l'étude de son sac à dos dans les bureaux de chantier du constructeur Pomerleau inc., installés provisoirement en face du chantier, rue Ontario. «C'est un site qui a connu de grands projets. Ils sont tous tombés les uns après les autres. C'est intéressant, non? Nous-mêmes, nous nous sommes demandé si le site n'était pas soumis à un mauvais sort.»

 

Déceptions et espoirs

 

Son auteur précise la nature de l'analyse de 2005 (rebaptisée Un "rêve" peut-il être patrimonial, pour un article savant à paraître en 2007): «Ce n'est pas une analyse du dernier projet, mais bien une étude rappelant comment différents intervenants, au fil du temps, ont essayé de donner au quartier un rôle central. Je m'en suis tenu à ça avec la conclusion que ce lieu doit être significatif. J'irais même jusqu'à dire que le rêve peut être un peu plus grand que ce qui existe déjà. Ce n'est pas obligé d'être une architecture contextuelle comme on en fait tant à Montréal. La Grande Bibliothèque n'est pas contextuelle. La Place Ville-Marie n'existerait pas si on imitait toujours ce qui existe.»

 

L'étude parle bien de déceptions et d'espoirs, ceux placés très tôt par l'intelligentsia canadienne-française dans ce «noyau central» de la ville, bien visibles dans l'implantation des grandes familles (dont les Papineau), du complexe épiscopal, mais aussi de la gare et de l'hôtel Viger assez proches, du grand magasin Dupuis Frères (disparu après un siècle en 1978), de l'Université Laval, puis de l'Université de Montréal, de Polytechnique, des HEC, du carrefour des lignes principales de métro, et évidemment de la gare d'autobus, implantée là depuis plus d'un demi-siècle. Le réseau souterrain voit passer 11 millions de personnes par année tandis que la gare attire trois millions de voyageurs . «Les institutions ont fait de beaux efforts, dit encore le professeur Lachapelle, au cours d'un entretien téléphonique. Il y a eu longtemps l'espoir de faire de ce pôle francophone le pendant du pôle anglophone développé plus à l'ouest, demeuré le vrai centre-ville de Montréal. La Grande Bibliothèque est la contribution récente la plus intéressante du quartier. Elle poursuit sa vocation d'éducation. L'UQAM aussi est une héritière de cette identité francophone institutionnelle forte.»

 

Le plan directeur immobilier de l'UQAM prévoit faire du boulevard De Maisonneuve son axe central reliant le campus Est (autour du Quartier latin) et le Complexe des sciences de l'Ouest (métro Place-des-Arts). Le programme ambitieux développé il y a trois ans sous le rectorat de Roch Denis envisageait même une occupation du terrain au-dessus de la station Saint-Laurent.

 

«Il n'y a pas beaucoup de campus urbains de ce type en Amérique du Nord, dit l'architecte Michel Dubuc, président de la firme Ædifica. Le seul que j'ai pu trouver, c'est celui de la New York University, disloqué dans le sud de Manhattan.»

 

Le manque de locaux uqamiens était fixé à 52 000 mètres carrés pour 2008-09 (34 000 avec l'îlot Voyageur). Le plan parlait aussi d'un «déficit de visibilité» chronique de l'université lié à la dissémination de ses bâtiments à travers le centre-ville. Le plan a été adopté par le conseil d'administration de l'UQAM alors que le quartier recommençait à rêver follement, avec l'idée d'un nouvel hôpital universitaire et la restauration de l'ancienne gare Viger.

 

Depuis, l'université a décidé de se départir de certains immeubles, dont la belle bibliothèque Saint-Sulpice, rue Saint-Denis, crise financière oblige. L'avenir du plan stratégique, comme de la phase 2 du projet Voyageur, demeure bien incertain. La malédiction frappe encore.

 

Tous les éléments voisins de l'îlot Voyageur seraient directement affectés par l'arrêt du chantier à mi-parcours. Déjà que les différents projets développés au cours des années manquent d'harmonie, comme le dit encore le professeur Lachapelle. «On va de déception en désespoir, précise-t-il. Mais en plus, on est face à des projets qui ne vont pas toujours dans le même sens par rapport à l'environnement.»

 

Un collègue, le professeur Jean-Claude Marsan, a pondu un autre rapport à la demande de Busac, cette fois pour justifier la taille de la construction promise. L'étude L'îlot Voyageur - Problématique et intégration urbaine juge que la hauteur souhaitable de la tour de l'UQAM pourrait facilement atteindre 60 mètres (entre 14 et 16 étages) pour permettre «une transition harmonieuse» entre le pavillon Judith-Jasmin (38 mètres) et la Place Dupuis (77 mètres), mais aussi «pour donner à la place Émilie-Gamelin un potentiel structurant et identitaire qui lui fait actuellement défaut».

 

Jacques Lachapelle note au surplus la taille démesurée du quadrilatère pour conclure qu'il fallait, et qu'il faut toujours, un élément puissant pour l'occuper. «Intervenir sur un si grand site peut devenir structurant. Il faut oublier l'idée d'imiter le centre-ville, comme autrefois. Il faut trouver une forme et un programme actuel pour ce noyau à l'importance majeure et historique. [...] Un projet sur ce site a le devoir de contribuer à structurer et à définir le caractère du secteur, et, pour jouer ce rôle, il doit avoir une architecture de qualité.»

 

Les décisions concernant la suite de la construction seront prises dans la foulée du plan de redressement, adopté cette semaine par le conseil d'administration de l'UQAM. «On s'était dit qu'enfin cette malédiction allait être corrigée, dit l'architecte-président Dubuc. J'ai bon espoir que nous allons y arriver.»

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  • 4 semaines plus tard...
  • 3 semaines plus tard...

Des travailleurs étaient à l'oeuvre sur le site aujourd'hui. J'ai pas remarqué s'il y avait un grutier dans la grue, ni s'il y avait beaucoup d'activités mais tout de même il y avait des travailleurs. Étaient-ils là pour sécuriser le site ?

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La Presse Le mardi 07 août 2007

 

En attendant de nouveaux développements dans les négociations entre l'UQAM et le promoteur immobilier Busac, le chantier de l'îlot Voyageur, dans le quadrilatère des rues Berri, Ontario, Saint-Hubert et de Maisonneuve, est à moitié laissé à l'abandon.

Comme l'avait annoncé La Presse il y a quelques semaines, seuls les deux premiers étages et le sous-sol de l'édifice sont en voie d'être achevés. Les sept autres étages, à moitié terminés, resteront tels quels. Les travaux qui ont été interrompus pour les vacances de la construction sont toujours suspendus. Les murs sans finition et les planches de bois qui placardent les fenêtres sont donc là pour rester.

 

En revanche, quelques travailleurs s'activent aux deux premiers étages de l'îlot et dans le stationnement souterrain. Une fois la construction terminée, le terminus d'autobus y déménagera.

 

Pris à la gorge par un manque à gagner de 300 millions, l'UQAM a eu de la difficulté à payer les entrepreneurs de l'îlot Voyageur dans des délais raisonnables. Ces derniers ont donc déserté le chantier. Des pourparlers ont toujours lieu entre l'UQAM et Busac. L'Université tente de modifier le contrat qui la lie au promoteur. L'issue de ces négociations pourrait sceller le sort des étages supérieurs de l'îlot Voyageur.

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