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L'îlot Voyageur en sursis

Kathleen Lévesque

Édition du vendredi 04 mai 2007

 

- La tour de bureaux remise en question - Les résidences étudiantes à vendre

L'aventure immobilière de l'îlot Voyageur pourrait ne jamais être complétée. Pour tenter de panser sa plaie qui se compte en centaines de millions de dollars, l'Université du Québec à Montréal (UQAM) remet en question la construction de la tour de bureaux et a entrepris des négociations pour vendre les résidences étudiantes avant même qu'elles ne soient achevées, a appris Le Devoir.

 

Mais toute nouvelle stratégie pour sauver les meubles se fera désormais sous la lorgnette du réseau de l'Université du Québec (UQ). Sans parler de tutelle, l'UQ a décidé hier d'intervenir directement dans l'élaboration d'un plan de redressement en nommant un conseiller spécial relevant du président de l'UQ. Au même moment, à Québec, la ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, annonçait avoir demandé au vérificateur général du Québec de faire la lumière sur la situation financière et immobilière de l'UQAM. Sur un ton tranchant, elle a rappelé que le conseil d'administration et la direction de l'université sont «imputables et responsables».

 

D'ici le 15 juin, l'UQAM, sous la surveillance de l'UQ, préparera un troisième plan de redressement (les deux premiers ont été rejetés) qui devra tenir compte tant du budget de fonctionnement que des immobilisations. Une des avenues que veut emprunter l'UQAM pour se remettre à flot consiste notamment à réduire l'ensemble immobilier de l'îlot Voyageur, dont le tiers du chantier est complété.

 

Cinq constructions distinctes composent l'îlot Voyageur. Il y a des stationnements souterrains (600 places plutôt que les 800 prévues) et des résidences étudiantes dont le financement relève directement de l'UQAM, qui en est pleinement propriétaire. L'université peut donc en disposer comme elle le souhaite (avec l'approbation de l'UQ).

 

Pour ce qui est de la tour de bureaux, le terminus central d'autocars et le pavillon universitaire, l'UQAM est liée au projet par l'intermédiaire de la société Busac. C'est cette entreprise privée qui a financé cette portion de l'îlot Voyageur; l'emprunt de 269 millions est entièrement garanti par l'UQAM. «Une drôle d'idée!», de l'aveu même de la vice-rectrice aux affaires administratives et financières, Monique Goyette.

 

Des négociations sont en cours afin de modifier le projet dont Busac est le promoteur. «Pourquoi l'UQAM construirait un édifice de bureaux qui ferait des déficits chaque année?», a lancé le président du conseil d'administration de l'UQAM, Alain Lallier. Il semble toutefois que le pavillon universitaire devant accueillir entre autres la faculté de droit soit toujours souhaité par l'UQAM, qui manque d'espace pour l'enseignement.

 

En marge d'une conférence de presse faisant suite aux révélations du Devoir sur l'ampleur du gouffre financier de l'UQAM, M. Lallier a souligné que la stratégie de l'UQAM repose sur l'idée suivante: «Si on doit perdre des sous, essayons d'en perdre le moins possible.» C'est dans cet esprit que l'UQAM essaie même de récupérer de l'argent avant que tout ne devienne un gouffre sans fond.

 

«On se questionne s'il faut construire nous-mêmes des résidences étudiantes. On pourrait très bien envisager de les vendre et même de vendre les droits aériens. On est en discussions avec des gens», a expliqué M. Lallier.

 

Le secrétaire général de l'UQAM, Pierre Parent, abonde dans ce sens. La vente est une option qui pourrait également s'appliquer aux stationnements, a-t-il ajouté. Tout dépendra de la rentabilité à moyen terme de cette activité, qui sera en fonction à compter du 1er juin.

 

Ni M. Parent ni M. Lallier ne se sont toutefois avancés à chiffrer les sommes qui pourraient être sauvées par une telle démarche.

 

Pour tenter de calmer la crise dans laquelle l'UQAM patauge depuis des mois et qui s'est accentuée au cours de la dernière semaine, la rectrice par intérim, Danielle Laberge, a tenu hier une conférence de presse entourée de quelques proches collaborateurs. Cet exercice devait officiellement servir à faire le point sur la situation financière et immobilière de l'UQAM. Mais tout le discours de Mme Laberge visait d'abord et avant tout à restaurer une crédibilité et une image fort malmenées par les révélations du Devoir. «On n'est pas seulement un gros problème», a plaidé Mme Laberge.

 

Mais ce cri du coeur n'a pas semblé susciter beaucoup de compassion chez la ministre Courchesne. Elle a souligné au crayon gras que la responsabilité du désastre est «d'abord» celle de l'université, tentant ainsi de prendre ses distances d'un problème qui pourrait bien rebondir à l'Assemblée nationale la semaine prochaine. Siéger au conseil d'administration d'une université n'est pas seulement une affaire de «prestige». D'ailleurs, le vérificateur général aura également à examiner «quelles ont été les relations entre la direction de l'époque et le conseil d'administration».

 

Là-dessus, Danielle Laberge n'a pas hésité à pointer son prédécesseur, le recteur Roch Denis, qui a démissionné dans la tourmente en décembre dernier. «Le style de gestion» de M. Denis avait fait en sorte que les canaux de communication étaient fermés entre l'UQAM, le ministère de l'Éducation et le réseau de l'UQ, a affirmé Mme Laberge. «Il faut reconstruire les liens de confiance», a-t-elle reconnu.

 

De même, d'importantes modifications au projet de l'îlot Voyageur ont été apportées sans que les administrateurs les autorisent, a-t-elle ajouté. Ce serait le cas de la diminution du nombre de résidences étudiantes (de 1100 unités à 700) et de la réduction des places de stationnement (de 835 à 600).

 

Ce projet d'abord prévu à un coût de 325 millions est maintenant estimé à 406 millions. Outre les coûts supplémentaires de construction, la rentabilité de certains volets de l'îlot Voyageur (tour de bureaux et stationnement) a été surévaluée, a reconnu l'UQAM. S'ajoute à ce projet en construction le Complexe des sciences (vide à 70 %), qui a généré une impasse de 100 millions.

 

Ces décisions immobilières ont grevé le budget de fonctionnement de l'UQAM. Si rien n'est fait, l'université se retrouvera avec un déficit annuel de 12,5 millions à compter de 2009. Mais il s'agit d'un chiffre théorique, comme l'a laissé entendre la vice-rectrice Goyette. Tant que la construction de l'îlot Voyageur n'est pas terminée, l'UQAM espère faire bouger les choses. Mais cela dépend beaucoup de la bonne volonté de la société Busac, qui n'a pas d'objectif d'enseignement et de recherche, qui ne fait pas face aux étudiants et aux professeurs, qui n'a pas de partenaires gouvernementaux à ses trousses mais qui a un contrat en béton.

 

Avec la collaboration de Clairandrée Cauchy et d'Antoine Robitaille

 

Le Devoir

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lol

 

someone at UQAM doesn't know how to do math if this problem happened. they should of just lost lived with the money they would of lost with completing the project 100%

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11/05/2007 L'Université du Québec à Montréal (UQAM) tient à revoir les termes du contrat la liant à la firme Busac dans le projet immobilier de l'Îlot Voyageur. Pour ce faire, l'institution a mandaté, vendredi, Me Lucien Bouchard pour mener la négociation.

Le projet de l'Îlot Voyageur avait été jugé rentable par le conseil d'administration de l'UQAM en mars 2005. Toutefois, à la suite d'une analyse menée par un cabinet comptable, en 2006, le projet était devenu déficitaire pour l'institution universitaire. On parle d'une impasse financière de 200 millions $.

 

Interrogé à ce propos plus tôt cette semaine, la ministre des Finances Monique Jérôme-Forget a indiqué que le contrat conclu avec Busac n'avait fait l'objet d'aucun appel d'offres public et que tous les risques financiers qu'il contenait étaient assumés par l'institution.

 

La semaine dernière, la ministre de l'Éducation Michelle Courchesne a commandé une enquête sur cette affaire auprès du Vérificateur général du Québec. Elle a en outre demandé au réseau de l'Université du Québec un plan de redressement pour le 15 juin. A ce propos, Me Bouchard a été également chargé d'appuyer cette recherche de sortie de crise.

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11/05/2007 L'Université du Québec à Montréal (UQAM) tient à revoir les termes du contrat la liant à la firme Busac

 

Interrogé à ce propos plus tôt cette semaine, la ministre des Finances Monique Jérôme-Forget a indiqué que le contrat conclu avec Busac n'avait fait l'objet d'aucun appel d'offres public et que tous les risques financiers qu'il contenait étaient assumés par l'institution.

 

QUOTE]Busac//Tour du Stade( projet de conversion en bureau.....plutôt pas réaliste et ils ont tout de même reçu des subventions).....et maintenant L'Ilot.......les journalistes qui suivent le dossier sont un peu slow....!!!!! Dossier plutôt juteux. A suivre

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Le développement de la tour du Stade olympique bloqué

 

Presse Canadienne

La conversion du mât du stade olympique de Montréal en tour à bureaux semble dans une impasse.

 

Les travaux sont bloqués et une somme de 12 millions $ en fonds publics dort présentement dans un compte bancaire de la firme privée Busac, plus de cinq ans après qu'elle ait obtenu une subvention de 20 millions $ du gouvernement du Québec.

 

Busac a dépensé 8 millions $ en travaux jusqu'ici. Des cages d'ascenseur ont été aménagées sans qu'il y ait d'ascenseur. Un étage a été ajouté sans qu'il y ait de locataires pour l'occuper, et on a prévu de changer la fenestration sans qu'une seule fenêtre soit installée.

 

En 2001, le gouvernement péquiste prévoyait que ce projet accueillerait 1500 occupants, créerait 1000 emplois et générerait des revenus annuels de 1 million $ pour la Régie des installations olympiques, qui demeure propriétaire de la tour. Le ministre responsable de la RIO à l'époque, André Boisclair, aujourd'hui chef de l'opposition officielle, estimait les retombées économiques à 22 millions $ sur cinq ans.

 

Le coût du projet original était évalué à 44,5 millions $.

 

Le président du conseil d'administration de la RIO, Gilles Lépine, explique en entrevue au journal «Le Devoir» que la situation économique a changé. Le gouvernement de l'époque voulait créer de l'achalandage et de l'activité économique dans l'est de Montréal en crééant une zone désignée avec des crédits d'impôt, ce qui ne s'est pas fait.

 

M. Lépine croit que la société Busac, filiale d'une entreprise de New York, n'est plus pressée compte tenu du contexte économique et du taux d'inoccupation des immeubles de bureaux à Montréal. À son avis, il ne serait pas rentable de finir le mât tel qu'il est.

 

Busac bénéficie d'un bail emphytéotique d'une durée de 99 ans et agit comme maître d'oeuvre des travaux d'aménagement et du développement locatif. En vertu de cette entente, l'entreprise doit verser une rente annuelle à la RIO à même les loyers perçus. Mais sans locataire, il n'y a pas de revenus pour la RIO.

 

La structure de la tour du stade a été achevée en 1987, neuf ans après la présentation des Jeux olympiques. Elle constitue la plus haute tour inclinée au monde. Au sommet se trouve un observatoire et, juste au-dessous, une salle de réception offerte en location.

 

Le conseil d'administration de la RIO examine actuellement différents scénarios afin de tenter de relancer pour une énième fois le parc olympique et le rendre plus dynamique.

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On peut blamer Busac autant qu'elle veux, le gouvernement de l'autre coté de la table (ou l'uqam dans le cas de l'ilot voyageur) ont tout les 2 signés les contrats, donc sont en accord avec. Busac n'as surement pas tordu de bras a personne.

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AUSSI, COMMENTAIRE D' ALBAN D'AMOURS DU MOUVEMENT DESJARDINS

 

Allusion ambigue de Monique Jérôme-Forget - L'Université de Sherbrooke réprouve les propos de la ministre

SHERBROOKE, QC, le 17 mai /CNW Telbec/ - L'Université de Sherbrooke

réprouve les propos tenus par la ministre des Finances et présidente du

Conseil du trésor du Québec, Monique Jérôme-Forget, qui a insinué cette

semaine à l'Assemblée nationale que les développements immobiliers des

universités de Montréal et de Sherbrooke pouvaient comporter des anomalies

comparables à celles vécues à l'UQAM.

Bien qu'il soit compréhensible que des personnes répandent toutes sortes

de bruits pour détourner l'attention des déboires de l'UQAM, "il est

immensément regrettable qu'une personne en telle autorité contribue ainsi à

faire circuler de telles rumeurs", déplore le recteur de l'Université de

Sherbrooke, le professeur Bruno-Marie Béchard. "Je ne peux évidemment pas

parler au nom de l'Université de Montréal, mais pour ce qui est de

l'Université de Sherbrooke, notre dossier immobilier est non seulement

irréprochable, mais même exemplaire à bien des égards." Par exemple, après

avoir étudié la question, l'UdeS a rejeté il y a plus d'un an l'idée de

recourir à une émission d'obligations comme l'a fait l'UQAM, notamment pour

les raisons que l'on découvre problématiques aujourd'hui.

L'Université de Sherbrooke a géré des projets d'immobilisation de quelque

400 millions de dollars au cours des dernières années et présente un dossier

exceptionnel en matière de respect des coûts et des échéanciers. Le président

et chef de la direction de Desjardins, Alban d'Amours, qui préside le conseil

d'administration de l'Université, tient à préciser : "A Sherbrooke, le conseil

d'administration exerce un suivi rigoureux et continu sur l'ensemble des

projets d'immobilisations, notamment celui en cours depuis près d'un an à la

station de métro Longueuil-Université-de-Sherbrooke. Cette vigilance nous

permet de témoigner combien la direction de l'Université maîtrise ce dossier à

notre entière satisfaction."

 

<<

Historique

>>

 

En réponse aux nombreuses demandes émanant de la région qui étaient alors

refusées par les universités montréalaises, l'Université de Sherbrooke a

accepté de servir les autorités et la population de la Montérégie et la

Rive-Sud de Montréal depuis maintenant près de 50 ans. Au cours des 20

dernières années, elle a concentré ses services à son Campus de Longueuil,

dans des édifices à bureaux loués où elle a invité et même hébergé d'autres

universités pendant plusieurs années, notamment l'UQAM, l'Université de

Montréal et l'Université McGill. La construction du nouveau Campus de

Longueuil de l'Université de Sherbrooke est devenue nécessaire devant la forte

montée des besoins et l'attrait croissant des programmes de l'UdeS auprès de

la population de la Rive-Sud, au point où l'édifice à bureaux qu'elle utilise

sur tous les étages atteint maintenant sa pleine capacité.

Le Campus de Longueuil de l'Université de Sherbrooke offre

essentiellement des programmes de formation continue aux cycles supérieurs qui

ne sont pas offerts par les autres universités métropolitaines, facilitant

ainsi l'accès aux études universitaires pour des gens déjà sur le marché du

travail. Le Québec a bien besoin de toutes les initiatives en ce domaine s'il

veut un jour rejoindre le taux de participation aux études universitaires des

pays développés auxquels il se compare. Par ailleurs, le grand hôpital

Charles-LeMoyne de Longueuil est affilié depuis plusieurs années à la Faculté

de médecine et des sciences de la santé de l'Université de Sherbrooke, qui est

également le partenaire universitaire du consortium des cégeps de la

Montérégie pour la formation en sciences infirmières.

 

Partenariat avec le milieu

 

Le nouveau Campus de Longueuil, en cours de construction directement à la

station de métro Longueuil-Université-de-Sherbrooke, offrira à la population

locale des infrastructures mieux adaptées à l'activité universitaire, en plus

d'agir comme moteur social, culturel et économique pour la région. A cet

égard, il faut souligner le partenariat exemplaire qui unit la Ville de

Longueuil à son université : "Main dans la main, Longueuil et l'UdeS mettent

ainsi sur pied un formidable instrument de revitalisation de Longueuil, afin

d'équiper les citoyens de la Rive-Sud des infrastructures demandées depuis

plus d'un demi-siècle, et qui nous assurent de participer pleinement à la

nouvelle économie", affirme le maire de Longueuil, Claude Gladu. Le président

de la Chambre de commerce et d'industrie de la Rive-Sud, Jean-Robert Lessard,

renchérit : "La Rive-Sud doit être un joueur de premier ordre dans l'économie

du savoir. Nous sommes extrêmement reconnaissants à l'Université de Sherbrooke

d'avoir répondu à l'appel avec son légendaire avant-gardisme, combiné à une

générosité et une fidélité indéfectibles depuis que les leaders régionaux

l'ont interpellée il y a près de 50 ans. Grâce à l'UdeS, les citoyens et les

organisations de la Rive-Sud peuvent se démarquer par leur compétence et leur

créativité à l'échelle de la planète, comme c'est le cas de nombreuses de nos

entreprises telles que Pratt & Whitney Canada."

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