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Square Viger: réaménagement


swansongtoo

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Iluv : "Un square est conçu pour des rassemblements, mais un parc pour d'autres fonctions, plus du genre de repos et détente."

 

Cette distinction ne résiste pas à l'examen des faits. Les squares sont très souvent de petits parcs et non des places. Le square St-Louis en est un bon exemple à Montréal. La vraie distinction est donc plutôt entre parcs et places.

 

Dire que le square "Daudelin" a raté uniquement à cause de la ville, comme le fait Illuv ("Échec de la ville, pas de l'artiste"), me semble par ailleurs découler d'un a priori et non d'une analyse complète des faits. L'a priori maintenant évident de Iluv, c'est que l'art ne peut jamais rater et que les artistes n'ont jamais aucune responsablité dans le ratage de leurs oeuvres. C'est toujours les autres qui sont responsables : pas assez d'animation artificielle subventionnée, pas assez d'investissement, etc. Comme si l'art était au-dessus de tout jugement et de toute critique, par la seule magie que c'est de l'art.

 

Daudelin a eu l'intention de faire un lieu animé entre des cubes de béton. Mais cette intention était probablement vouée à l'échec dès le départ. C'est comme vouloir un cercle carré. Les gens "auraient dû aimer" du brutalisme animé, ils "auraient dû aimer" se détendre ou flâner entre deux blockhaus, ils "devraient aimer" aller se reposer du bitume de la ville dans un espace de béton théoriquement conçu pour être convivial, ils auraient dû apprécier une fontaine très "songée" qui rebrisait quelques semaines ou quelques jours après chacune des réparations...

 

Mais les gens ne sont pas des automates à qui un artiste peut imposer d'aimer être dans les lieux qu'il a créés. Combien de fois au 20e siècle le modernisme architectural a voulu inventer un homme nouveau qui "devait aimer" les grandes barres habitées de béton plutôt que les rues, etc. Et quand les hommes concrets n'aiment pas en pratique ce que la théorie dit qu'ils devraient aimer, on les traite de ploucs anti-artistiques...

 

Bref, c'est trop facile de dire : la ville a tort, les gens ont tort, etc., seul l'artiste a eu raison depuis le début, car les artistes ont toujours raison contre tout le monde, Amen. Rappelons plutôt que dès 1984, beaucoup d'artistes, d'urbanistes et de gens ordinaires disaient au contraire que c'est le square Viger qui est une orgueilleuse abstraction qui n'est conviviale que dans les fantasmes de son concepteur.

 

Sur un plan plus général, il faut redire ici la fameuse phrase : "sans la liberté de blâmer il n'est pas d'éloge flatteur".

 

Mettre l'art au-dessus de toute critique c'est ne rien comprendre à l'art. L'art a toujours vécu de la critique et des jugements qu'on portait sur lui. Le refus de toute critique est en réalité l'attitude la plus profondément anti-artistique qui soit. D'ailleurs, dans cette affaire, il y a aussi refus de toute louange raisonnée. Il n'y que l'attitude profondément anti-démocratique, anti-artistique, anti-réflexive d'imposer a priori un respect de ce qui est là, sans jamais dire pourquoi la chose en question mérite d'être respectée, sauf à répéter inlassablement l'argument d'autorité : "parce que c'est de l'art et que les experts nous disent de le respecter". Amen.

 

S'empêcher de concevoir quelque chose de mieux pour de telles raisons serait un mauvais signe pour Montréal. Imitons plutôt les villes de Paris, Londres, New York, etc., qui n'ont pas hésiter, devant des échecs avérés, à se retrousser les manches pour donner mieux à leurs concitoyens.

Modifié par uqam+
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On accepte pas de construire des espaces et places conçus pour des spectacles sans des spectacles dans le QdS, et on n'accepte pas a réaménagé des espaces selon le plan de Daudelin sans le marché et l'animation.

 

Echec de la ville.

 

sent via Tapatalk

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On mentionne ici que la ville avait abandonné le square, comme je disais plutot, un échec de la part de la ville...

 

http://www.docomomo.com/events?sec=4&id=188

 

 

Sur le site de Docomomo Intenational

 

Demolition Threat: Square Viger

by Charles Daudelin, Claude Théberge & Peter Gnass, Montreal, Quebec, 1970s

DATE: 0/0/0

 

The Square Viger is threatened with complete redevelopment that could cause its disappearance. On June 17th, the elected councillor in charge of urban planning projects for Montreal city Mr Richard Bergeron presented his new project whose questionable design didn´t reach consensus. Most of all because it involves the demolition and modification of Agora and Mastodo. These two important works were conceived by internationally renowned sculptor Charles Daudelin who also created the work Embacle (1984), donated by the government of Québec to the city of Paris. Restored in 2011, this sculpture is the highlight of Place du Québec in Saint-Germain-des-Prés.

 

As a work of public art, the Square Viger is part of Montreal´s modern heritage. Still, the memory of the old 19th century Victorian park prevails even if it vanished with the digging of the Ville-Marie expressway in 1976. Commissioned by the Ministry of Transportation the new Square Viger had to cover a portion of the highway underpass. Three major artists designed the park in the manner of a roof terrace divided in three blocks. Charles Daudelin (1920-2001) created an Agora, Claude Théberge (1934-2008) designed a park that recalled the Victorian past of the former park, and finally Peter Gnass (1936-) proposed a playground dedicated to children. At the time, this project represented an innovative response to both technical constraints and artistic aspirations: landscaping despite the thickness of the concrete slab, designing with the ventilation casts of the expressway, and integrating four massive sculptures (Mastodo, Force, Jeux d´enfants and Fontaine). The park perpetuates the tradition of landscape architects Lawrence Halprin (1916-2009) and Garrett Eckbo (1910-2000).

 

Abandoned by his owner (the City of Montreal) since its inauguration, the Square Viger has soon been criticized for problems largely attributed to an unconventional layout. It gradually suffered from deterioration, lack of maintenance and squatting. Nowadays, it is stigmatized as a deserted and dangerous place.

 

The new project of demolition and alteration announced by the City aims especially at Charles Daudelin masterpieces Agora and Mastodo. We wish to denounce the scandalous attitude of the municipal authorities towards its built heritage and its utter despise for the moral rights of its most important artists. At a time when this sector is undergoing urban revitalization, many academics and experts appeal to the authorities that its tabula rasa approach is outdated and unacceptable. Agora can and should be renovated and animated to become safe and friendly again, but not destroyed and cleared out of our collective heritage.

 

Sign the online petition : http://www.sauvonslesquareviger.com

Get us informed about similar cases (ex.: Bryant Park, NY).

 

Info:

http://www.docomomoquebec.ca

Facebook DoCoMoMo Quebec

Facebook Sauvons le square viger

 

Picture: Agora and the sculpture Mastodo, Charles Daudelin, 1983. Source: Éric Daudelin, 2013

 

 

sent via Tapatalk

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La défense de la survie de cette oeuvre est tellement faible et pauvre d'arguments, qu'elle n'a pas réussi un seul instant à mettre le moindre doute dans l'esprit de ses détracteurs. Je suis rarement de ce côté des débats, mais je sais reconnaitre et faire la différence entre un rêve d'artiste et une réussite artistique. Surtout quand il s'agit d'en faire une place publique pour que les gens se l'approprient au quotidien. Je crois que chacun a droit à ses opinions, mais il ne faut pas que cela devienne du pur entêtement. Ce qui me semble devenu le cas ici.

 

De toute façon une place publique ou un parc ne devrait pas avoir besoin d'animation pour fonctionner. Son usage est simple, sans toutefois exclure des activités ponctuelles en cours d'année. En d'autres temps, ce devrait être un site accueillant qui se prête à la détente, à la lecture, le repos, les rencontres conviviales, etc.

 

Le problème est clair: cette place ne rend pas le service que l'on attend d'elle depuis trop longtemps. Alors le bon peuple souverain, représenté par les édiles municipales, se réjouit de la décision de la Ville, de lui donner enfin un endroit qu'il pourra fréquenter à sa guise, sans autres conditions. La cause est entendue et le verdict est tombé, ne reste plus qu'à l'appliquer avec célérité.

 

Le roi est mort, vive le roi!

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On accepte pas de construire des espaces et places conçus pour des spectacles sans des spectacles dans le QdS, et on n'accepte pas a réaménagé des espaces selon le plan de Daudelin sans le marché et l'animation.

 

Echec de la ville.

 

La grande différence entre l'agora et la Place des festivals, c'est que la seconde est un espace ouvert et versatile, conçu pour pouvoir accueillir des spectacles, évidemment, mais aussi pour pouvoir servir à de nombreux autres usages, voir même à certains auxquels les concepteurs n'auraient même pas pu penser. De plus, sa configuration et son intégration dans le milieu font que, même en l'absence d'événements, sa fréquentation n'est pas problématique.

 

De son côté, l'agora est tout le contraire: un espace fermé et très contraignant quant à toute utilisation un tant soit peu distincte de celle imaginée par Daudelin, mais surtout, pas du tout apte à voler de ses propres ailes, c'est-à-dire à constituer un milieu de vie ne serait-ce qu'un tout petit peu intéressant au quotidien.

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Chose intéressante, certains espaces (comme la Place d'Armes) étaient clôtures et fermés à clé à une certaine époque...

 

Quant aux fonctions des espaces au centre ville en 2015, nous ne sommes plus dans les années victoriennes, le peuple et les fonctions ont évolués. Les traditions et veilles comportements ne tiennent plus. Nous vivons des réalités sociales et urbaines qui étaient peu ou pas évidents dans les années 50. Il faut s'adapter.

 

Alors il faut faire évoluer les préconceptions des baby-boomers et accepter ces nouveaux enjeux. Ça nous prends des animations dans certains espaces urbains comme dans le square Emelie-Gamelin, le square Cabot ou le square Viger.

 

sent via Tapatalk

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Les arguments du genre "il faut évoluer" sont creux en eux-mêmes. Ils se retournent en effet comme un gant, puisqu'on pourrait dire : le square Daudelin a été construit dans les années 80 (dans les derniers moments du brutalisme triomphant), donc plus de trente ans plus tard il faut évoluer et passer à autre chose.

 

Répéter ce genre de propos creux ne sert évidemment à rien.

 

Pour aller plus loin, il faut une analyse substantielle, qui parle de ce qu'est le square lui-même ou de sa signification pour la ville, et non seulement de l'intention de l'artiste et de l'idée d'évolution. Mais c'est précisément de cela qu'Illuv évite de parler depuis le début : de la réalité du square lui-même, avec sa formule tout béton que la majorité des gens trouvait, trouve et trouvera peu attirante, peu importe le nombre de ballounes multicolores qu'on pourrait accrocher aux blockhaus.

 

L'échec de la ville fut d'avoir laissé construire cela en premier lieu. D'avoir laissé un artiste jouer aux urbanistes et de croire que ce qui marchait en théorie marchait nécessairement en pratique.

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Voilà quelques bonnes pistes pour animer le square Viger aussi!

 

En plus, l'infrastructure est déjà en place. Pas besoin d'enlever la fontaine et la plomberie pour la déplacer quelques mètres à l'ouest, comme la ville a l'intention de faire, ou de démolir les pergolas (futures vitrines habités?) pour en construire d'autres pour y aménager des cafés ou pour offrir des services comme un marché public.

 

Bureau pour les Interventants communautaire dans le square

 

Bonne idée , le café géré par l'organisme L'itinéraire pour fournir du café gratuit et qui logera deux intervenants offrant des services d'aide aux aboriginaux et autres groupes marginaux qui ont adopté le square Cabot.

 

Du sans fil et des spectacles, mais sans nier les besoins du principal groupe d'usager important depuis des années. Voila des efforts et des pas concrets vers la cohabitation plus varié du square, toute en essayant de venir en aide de ces personnes qui ont grandement besoin. Quand la ville veut, il peut! Avec le grand nombre de services qui appuie les intinerants dans le secteur, c'est evident que la ville va falloir prevoir faire chose pareille dans le square Viger aussi.

 

http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=7317,113123570&_dad=portal&_schema=PORTAL

 

Quoi de nouveau au square Cabot?

 

Un accès internet sans fil gratuit | Des installations interactives signées La Camaraderie, Dix au carré et le Centre d'histoire de Montréal | Un café-restaurant tenu par l'organisme L'Itinéraire | Près d'une centaine d'activités | Des allées piétonnes élargies | Une scène | Un réaménagement des voies autour de square | Un éclairage décoratif à technologie D

 

sent via Tapatalk

Modifié par IluvMTL
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Je continue de répéter qu'on a jamais essayé de demander à des designers (et il y a des tas de gens créatifs au Québec, crisse) de repenser l'attrait du lieu en proposant des idées d'aménagement en conservant l'essentiel de l'oeuvre de Daudelin.

 

Tous les démolisseurs pressés affirment qu'il n'y a rien à faire alors qu'on ne le sait pas. On n'a pas essayé. Pas une seule proposition.

 

Aucun argument pro-démolition n'est assez probant pour décréter qu'aucune idée n'aurait jamais pu arriver à quelque chose d'intéressant. On a juste pas essayé pantoute. On aurait pu avoir un débat bien plus argumenté et serein. La vaste majorité des problèmes de la place est d'origine autre que l'oeuvre elle-même. Enclavage entre voies rapides, ensemble du quartier laissé pour compte depuis longtemps, aucune vie commerciale et culturelle dans le coin pour entretenir une fréquentation normale, encore moins de population résidente pouvant soutenir ladite fréquentation (ça commence à peine à changer), etc. TOUS ces éléments ont affecté sérieusement l'état de ces lieux et son attrait. Et aucun d'entre eux n'a de rapport avec Daudelin.

 

Mais là, c'est la bêtise qui l'emporte.

 

Qui sait, un petit brillant aurait pu nous trouver une belle formule où on aurait pu conserver 60, 70, voire 80 % de l'oeuvre.

 

Là, on ne le sait pas et on ne le saura jamais. Les démolisseurs n'auront gagné que mon mépris et la profonde conviction qu'ils n'ont pas été à la hauteur du débat.

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Mon dieu ce thread est comme le Jour de la Marmotte, on se réveille chaque matin et c'est toujours la même rengaine des mêmes gens qui restent sur leurs mêmes positions. On a envie de leur dire: on a compris, now give it up, d'un côté comme de l'autre.

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