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Royalmount


denpanosekai

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Voici ma petite analyse personnelle à propos du projet Royalmount (je vous préviens, c'est un peu long...)

 

Concernant la concurrence avec les autres pôles commerciaux, je vois trois types de pôles commerciaux de destinations (c'est-à-dire excluant les commerces strictement de proximité comme le nettoyeur du coin on le petit centre commercial de quartier isolé avec 5 ou 10 commerces de quartiers) :

-Les rues commerciales

-Les centres commerciaux traditionnels

-Les méga-centres

 

Notons aussi trois types de clientèles :

-La clientèle locale (les résidents du quartier, les travailleurs et les « transiteurs » et les gens qui vont dans une destination non commerciale à proximité du pôle commercial en question, comme un parc ou un hôpital).

-La clientèle de destination (les clients qui vont fréquenter un pôle commercial pour trouver des produits et des services qu’ils ne retrouvent pas dans leurs commerces de proximité, ou qui cherche à se dépayser de leurs pôles commerciaux locaux ou même régionaux).

-La clientèle touristique (que ce soit des touristes de passage à Montréal qui visitent la ville incluant certains pôles commerciaux, ou des visiteurs qui viennent spécifiquement pour un pôle commercial).

 

Ce que j'appelle des achats de proximité sont les achats courants comme l'épicerie de tous les jours, les médicaments, ou les articles ménagers. On pourrait dire qu'il s'agit des achats "corvées". Les achats de destinations sont souvent des achats plus "amusants" comme des vêtements, des livres ou des articles de divertissement. On retrouve aussi des achats plus rares comme des meubles. On pourrait dire que les achats de destination se magasinent plus que les achats de proximité qui eux se font de façon plus automatique.

 

 

Les rues commerciales s’adressent en grande partie à une clientèle locale. Je dirais que des rues comme Masson ou Wellington s’adressent en très grande partie à leur clientèle locale alors que des rues comme St-Denis ou (surtout) Ste-Catherine s’adressent plus à une clientèle de destination et même touristique. Les rues commerciales plus locales seront moins affectées, car leur clientèle de proximité ne se déplacera pas pour faire ses achats courants et il est souvent plus commode de faire certains achats de type « destination » en même temps que ses achats réguliers. Il est vrai que certaines boutiques de vêtements ou autres pourraient être affectées.

 

Des rues plus axées sur la clientèle de destination devront profiter de l’occasion pour se réinventer. Je marchais sur St-Denis la semaine dernière, et même s’il faisait beau (quoiqu’un peu venteux), ce n’était pas extrêmement plaisant. C’était à l’heure de pointe et il y avait beaucoup de voiture et de bruit (ce serait une belle occasion pour les partisans de rues piétonnes de faire avancer leurs projets, pourvu que les clients puissent toujours accéder aux pôles commerciaux en voiture). Il était difficile de circuler tant à cause de la trop faible largeur des trottoirs que de leur mauvais état. De plus, la présence de mendiants créait une certaine insécurité (bien que ceux que j’ai croisés n’étaient ni agressifs, ni harcelants. Cependant, il arrive trop souvent que les mendiants et les sans-abris ne soient pas aussi pacifiques).

 

Malgré la présence d’une composante d’hôtels, je ne crois pas que la clientèle touristique va vraiment faire le détour des principales zones touristiques de Montréal pour aller au Royalmount. Certains visiteurs curieux pourraient aller le visiter plutôt que d’aller aux États-Unis, au Carrefour Laval ou au Dix-30.

 

Il faut aussi noter que les rues commerciales offrent une expérience de magasinage différente qu’un centre comme le Royalmount peut offrir, et il arrive souvent que l’expérience offerte par les rues commerciales soit exactement ce que certains clients veulent. Ces clients ne changeront pas leurs habitudes que le Royalmount soit là ou non.

 

 

Les centres commerciaux traditionnels pourraient être souffrir un peu plus. Encore une fois, ceux qui s’adressent davantage à une population locale seront moins affectés. Plusieurs clients aiment mieux la proximité, même pour leurs achats de « destination » (surtout si on retrouve les mêmes boutiques dans un centre d’achat que dans le Royalmount). Le Centre Rockland, la Place Vertu et le Carrefour Laval pourraient voir leurs ventes baissées, mais pas nécessairement de manière fatale. Ce sera une occasion pour eux de se moderniser pour faire face à cette nouvelle compétition, et ce sont les consommateurs qui en bénéficieront. J’ai vu dans les reportages que le Royalmount aura 160 boutiques. C’est environ la moitié du Carrefour Laval. C’est gros, mais pas nécessairement une inondation. Par contre, un centre comme le Carré Décarie me parait plus à risque de pas sa taille et du fait qu’il me semble plus difficile à renouveler que des centres plus gros (je peux me tromper sur ce centre).

 

 

Les méga-centres pourraient être les grands perdants avec l’arrivée d’un nouveau concurrent majeur (si c’est le cas, est-ce que ce serait vraiment une grosse perte?). Les méga-centres sont des entités récentes dans le marché, ils n’ont donc pas une clientèle aussi établie que les centres commerciaux classiques ou les rues commerciales. Les méga-centres qui ciblent surtout les magasins plus bas de gamme devraient mieux s’en tirer, étant donné que le Royalmount se veut plutôt haut de gamme. Cependant, les boutiques un peu plus haut de gamme, ou moyen de gamme installées dans ces méga-centre pourraient perdre de leur clientèle. De plus, plusieurs magasins moyen de gamme pourraient être « aspirés » par les centres commerciaux traditionnels qui auraient perdu des magasins haut de gamme au profit du Royalmount et qui baisseraient leurs loyers pour attirer de nouveaux magasins. Les méga-centres ne sont pas agréables à magasiner (surtout avec notre climat). Il faut souvent utiliser sa voiture pour passer d’en magasin à l’autre, sans parler du passage à pied dans un stationnement pas très « piéton friendly » après chaque voyage en voiture. Le Marché Central et le méga-centre Décarie pourraient souffrir énormément de la présence du Royalmount. Encore une fois, la proximité d’une clientèle locale pourrait aider ces centres à survivre.

 

 

Ce que j’aime du Royalmount, c’est l’emphase sur le divertissement. Les produits peuvent être commandés sur Internet, mais certains divertissements doivent être consommés sur place. Combien y a-t-il de parcs aquatiques accessibles en métro à Montréal? Si ce projet ne se fait pas là, il se fera en banlieue, et ça affectera presque autant les autres pôles commerciaux tout en favorisant l’étalement urbain et l’utilisation de l’automobile. Un équivalent du Royalmount à Laval ou à Blainville ne sera (fort probablement) pas accessible en métro et même s’il était accessible en transport en commun, ce sera plus cher (étant donné que situé hors Montréal) que pour accéder la station de la Savane (qui est d’ailleurs une des moins utilisées du réseau, une belle occasion de rentabiliser cet investissement).

 

D’ici 2021 (la date de fin du projet), la région de Montréal devrait voir sa population augmenter entre 200 000 et 300 000 personnes (considérant une augmentation de population entre 35 000 et 50 000 par année). C’est un apport intéressant de consommateurs.

 

Si le maire Ferrandez tient vraiment à aider à faire prospérer les rues commerciales de son arrondissement, il pourrait commencer par diminuer la réglementation, favoriser l’accessibilité (en voiture ou non) et diminuer les taxes, tant pour les commerces que pour les résidents (si les résidents ont plus d’argent dans leurs poches, ils vont dépenser davantage, en bonne partie dans les commerces locaux). Une augmentation de la population locale par des projets immobiliers à plus haute densité pourrait aider à faire augmenter la clientèle des rues commerciales). Nuire à l’accessibilité de ses pôles commerciaux pour ensuite essayer de bloquer l’arrivée d’un nouveau pôle commercial est contre-productif.

 

Le Royalmount permettra de créer des emplois (a-t-on vraiment les moyens de refuser un investissement privé de 1,7 milliard de $ à Montréal?), d’augmenter la concurrence dans la région, de moderniser l’offre commerciale et de divertissement, de contrer l’étalement urbain et d’offrir plus d’options aux consommateurs. Il y a évidemment des côtés négatifs, la circulation routière en tête. Une augmentation de 5 % de la circulation me semble une faible prédiction (quoique 5 % de la circulation de ce secteur représente quand même beaucoup de clients…). Même si cette circulation se faisait hors pointe (soirs et fins de semaines), il y a toujours beaucoup de circulation quand même. La présence d’une station de métro tout près est toutefois un énorme avantage. Il faudrait probablement envisager la construction de quais d’autobus à côté du centre pour favoriser le transport en commun tant pour les clients que pour les employés. Autre point que je déplore est l’absence de composante résidentielle. Entre autres parce que ça permettrait d’augmenter la population et la densité de Montréal (quoique ce secteur n’est peut-être pas encore très invitant pour les résidents, mais ça peut s’arranger) et que ça ferait en sorte de créer des besoins en commerces de proximité. Le centre aurait donc un plus grand pourcentage de commerces de proximité, ce qui réduirait le besoin d’attirer plus de magasins de destination, ce qui pourrait contribuer à diminuer les risques de fermetures de magasins dans d’autres pôles commerciaux.

 

 

En gros, je suis d’accord avec ce projet, mais avec les bémols suivants :

 

-Il faut trouver des solutions pour diminuer la congestion routière (ce qu’il faut faire de toute façon à Montréal).

-Il faut s’assurer que le projet se fasse bel et bien (et que ça ne soit pas un simple plan pour faire augmenter la valeur des terrains).

-Il faudrait une composante résidentielle incluse dans le projet (en plus des développements prévus dans le secteur comme le Triangle et Blue Bonnet. Il faudrait aussi développer d’autres projets dans le secteur).

 

Il faut se rappeler que ce n’est pas un projet public, mais un projet entièrement privé, et qu’un projet semblable se fera là, ou ailleurs dans la région (Ivanhoé Cambridge n’a-t-il pas un projet de centre commercial comme celui à Vaughan de prévu à Laval)? Ce n’est pas parce que certaines personnes croient que la consommation c’est mal que la population va arrêter de consommer. Assurons-nous seulement que le projet soit bien fait et qu’il produise bien les bénéfices qu’on nous promet.

Modifié par ToxiK
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A date dans tout ce dossier, incluant l'annonce officielle des promoteurs, je n'ai absolument rien lu, vu ou entendu qui me convainc que ce projet vient répondre à un véritable besoin dans la région montréalaise. On a beau parler de méga investissement, tout demeure hautement hypothétique et conditionnel. Si en plus on ne fait que déplacer les consommateurs et les emplois d'un endroit à un autre, on n'aura pas ajouté grand chose dans l'équation. Sinon contribuer à congestionner davantage un carrefour autoroutier déjà parmi les plus problématiques de l'agglomération montréalaise.

 

Qu'on ne vienne pas me dire que les attraits et divertissements promis dans ce projet sont exceptionnels ou en manque à Montréal. On a eu plein de propositions de parcs aquatiques intérieurs, de cinémas et de salles de spectacles dans le passé récent, qui ne se sont pas matérialisées pour toutes sortes de raisons, dont les plus importantes demeuraient l'accessibilité et la rentabilité.

 

Ce n'est pas non plus parce qu'on mettrait tout cela dans un même mégacentre que soudainement les gens iront avant ou après leur séance de magasinage. Et encore moins si c'est pour se retrouver dans une atmosphère totalement artificialisée, conçue à la manière d'un casino, avec le seul but de retenir le plus longtemps possible le visiteur, pour qu'il dépense tout son argent à la même enseigne.

 

Pareil pour l'offre de bureaux qui est déjà nettement supérieure à la demande dans la plupart des pôles existants. Encore là, on obligerait les travailleurs à utiliser bien davantage leur automobile parce que les transports en commun ne sont pas du tout orientés ou adaptés pour répondre à une demande au beau milieu d'une zone désertique sur le plan résidentiel. Les tec sont planifiés en étoile et convergent vers la ville et le centre en particulier et ici tout serait à faire. Il faudra d'ailleurs bien plus qu'une petite station de métro pour répondre à la demande de transport puisque rien ne confirme que la majorité des employés ou clients viendront de la ville.

 

On ne construit pas non plus un centre d'achats de luxe au beau milieu de nulle part et où il faudra toujours consulter les bulletins de circulation avant de s'y déplacer. Les gens fortunés ne se déplacent pas non plus en métro. De toute façon, le simple fait que les promoteurs souhaitent construire leur projet à une intersection autoroutière, démontre clairement qu'ils sont à contre-courant, en privilégiant une clientèle qui se déplace principalement en automobile. Augmentant du coup le nombre de déplacements du secteur et tous les inconvénients environnementaux qui viennent avec.

 

On est ici en totale contradiction avec l'esprit des TOD et du développement durable. Ce qui me fait dire que ce projet tel que présenté, non seulement ne répondra à aucun besoin réel pour la région de Montréal, mais viendra en plus ajouter une couche de problèmes supplémentaires, dont la ville essaie déjà de se débarrasser par une meilleure planification urbaine.

 

Finalement le juteux investissement qu'on évalue à 1.7 milliard de dollars n'est que de la poudre aux yeux. C'est largement exagéré pour 160 magasins. Donc la somme correspond bien plus à l'équivalent d'une hypothétique Place Ville-Marie en surface de bureaux, dont on est super loin de la réalisation, compte tenu du marché montréalais. Logiquement il n'y aucune demande sérieuse pour ce genre de service et surtout de cette amplitude dans ce secteur.

 

Surtout que le métro Montmorency, le métro Longueuil, le centre-ville et Griffintown sont beaucoup plus intéressants et compétitifs, étant au coeur de l'action et dans les axes naturels de déplacements, tout transport confondus. On parle d'ailleurs de plusieurs décennies avant de pouvoir développer complètement ces pôles d'activité tellement leur potentiel est grand. Pourquoi alors une entreprise irait s'installer là où il n'y a aucune demande et dans des conditions inférieures à ce qu'offre le marché actuel?

 

Ainsi, si on retranche le milliard et quelques centaines de millions en coût de construction pour les édifices à bureaux et les stationnements souterrains pour accommoder les milliers d'employés et les clients de ces bureaux? Il ne reste plus grand chose de la baloune, qui se dégonfle ou pète soudainement. Il est clair qu'on nage ici dans de la pure fiction, c'est même à la rigueur de la fausse représentation et de la malhonnêteté intellectuelle. Il n'y a aucun besoin pour ce genre de développement là où il est proposé. Donc arrêtons d'en rajouter, la cour est déjà pleine.

Modifié par acpnc
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François Cardinal propose, sur son site Facebook, qu'on fasse une étude d'impact indépendante, pour bien évaluer objectivement les impacts routières et commerciales de ce projet.

 

Cela mettrai peut être fin à des arguments basé sur des promises et des peurs.

 

sent via Tapatalk

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À moins qu'il y ait collusion, je ne vois pas de véritable problème avec ce projet. On a des investisseurs qui sont prêts à prendre des risques, sans argent public, who cares, si ça flop ce sera leur problème, sinon ils auront mérité le fruit de leurs efforts. Que voulez-vous faire avec ce secteur sinon? Une Cité du Hipster lourdement subventionnée? J'imagine que l'alternative c'est que gouvernemaman s'en charge et mette ça sur la carte de crédit et que ce serait un autre gouffre car tout ce qu'ils savent faire c'est ouvrir les poches des contribuables quand il manque de fonds.

 

Ce projet mérite probablement des améliorations, notamment l'ajout d'un volet résidentiel, mais certainement pas un refus en bloc facile et populiste. Une société responsable accueillerait ce projet comme une occasion de revaloriser un secteur en décrépitude depuis des décennies en le bonifiant, pas seulement d'attendre que quelque chose fasse notre affaire.

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Ce sont des terrains industriels ultra bien situés, qu'on s'en serve à cet effet. Toute la zone est parfaite pour de l'industrie légère en plein coeur de l'île. De toute façon c'est bien beau de parler d'argent privé, mais qui paiera les millions pour désenclaver ces terrains avec de nouvelles routes et des infrastructures souterraines majeures, pour raccorder le tout aux réseaux principaux? Ce serait plutôt cher de gaspiller tout cet argent, juste pour voir si ce projet marchera. On ne dézone pas au petit bonheur, non plus sans planification urbaine responsable, il y a des implications et des conséquences pas seulement financières, mais légales et dans une foule d'autres domaines.

 

Sans véritables études indépendantes pour prouver la viabilité de ce projet, on n'est que dans de la pure spéculation. Je ne vois pas de toute façon une administration publique sérieuse, qui marcherait dans cette proposition sans l'assurance que ce projet réponde adéquatement à son plan d'urbanisme; qu'il réponde aussi à de véritables besoins, autant sur le plan du commerce que de toutes autres activités: qu'elles soient de bureaux, de divertissement ou autres. Sans oublier bien sûr son indispensable politique du transport à court et à long terme, étant donné qu'on drainerait un important flot de nouvelles voitures dans tout le réseau immédiat, comme régional.

 

Comme il a déjà été dit: on n'est pas dans Sim City.

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À moins qu'il y ait collusion, je ne vois pas de véritable problème avec ce projet.

 

Le véritable problème, c'est l'impact sur le réseau routier environnant.

 

Ils visent à construire ce qui pourrait être le plus grand centre commercial en Amérique du Nord, accompagné du plus grand stationnement souterrain d'Amérique du Nord, et ce, à l'intersection des deux autoroutes les plus importantes et congestionnées de Montréal. Il ne faut pas oublier que ce qui a été présenté n'est que la phase 1. Il faut prendre en considération tout le potentiel de développement lorsqu'on mesure l'impact du projet:

 

quinze40.jpg

 

Ajouter des dizaines de milliers de véhicules / jour dans le secteur, aggravera le problème de congestion récurrente, et ce pour des décennies!

 

Faut il rappeler que l’attractivité et la compétitivité de la région de Montréal reposent sur l’efficacité de l’accessibilité aux pôles économiques, particulièrement ceux qui sont liés à la production de biens?

 

Le projet Royalmount aura un impact fortement négatif sur tout le corridor de l'A40, le principal corridor économique de Montréal!

 

Que voulez-vous faire avec ce secteur sinon?

 

N'importe quoi d'autre! Pourquoi ce secteur industriel est-il en décrépitude? Parce qu'il est enclavé et congestionné. La solution n'est pas d'en faire une destination commerciale qui générera de nouveaux déplacements automobiles.

 

La construction de Cavendish aidera probablement à le désenclaver et le rendre plus accessible en transport collectif. À partir de là, on pourrait assister à une relance du secteur, sans en changer sa vocation.

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il y a beaucoup de circulation, mais peut-être qu'on veut forcer les gens sur la 30 lol. le gros stationnement va permettre d'avoir une meilleure fluidité.

 

Un stationnement souterrain pour 8,000 voitures c'est de la démence, on peut imaginer la congestion aux heures d'affluence et à la fermeture des magasins. En plus son coût astronomique et son fonctionnement ne pourraient être rentabilisés que s'il est payant. En comparaison avec le stationnement souterrain du Stade Olympique: c'est deux fois plus que les 4,000 espaces actuels utilisés, et supérieurs au près de 6,000 espaces originaux planifiés et construits pour les Jeux. Une partie de ces stationnements (Pie IX) a notamment été transformée en bureaux, en dépit de la mauvaise qualité de ces espaces sombres et inhospitaliers.

 

Source: Stationnements Pie-IX et Viau -

 

Superficie totale : 197 000 m2

 

Stationnement Pie-IX : 145 000 m2 (3 800 voitures) répartis sur 4 niveaux.

Stationnement Viau : 52 000 m2 (1 500 voitures ou 500 voitures et 200 autobus) répartis sur 2 niveaux.

 

Coût des stationnements actualisé au 31 octobre 1991 : 110 241 657 $

 

http://www.memoireduquebec.com/wiki/index.php?title=Montr%C3%A9al_%28municipalit%C3%A9_de_ville%29._Scandales._Affaire_du_Stade_Olympique

Modifié par acpnc
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Ce sont des terrains industriels ultra bien situés, qu'on s'en serve à cet effet. Toute la zone est parfaite pour de l'industrie légère en plein coeur de l'île.

 

si vous tes aller dans ce secteur dernièrement ou depuis une dizaine d’années , c est désolant de voir comment tout est vide dans ce secteur, a part quelques gros joueurs, tous les autres tombent comme des mouche et pas très rassurant pour l avenir, donc dire que l on devrait utiliser ce secteur pour de l industrie légère est exactement ce qu ;ils essayent de faire depuis plus de 40 ans sans succès, alors ou on tourne en rond ou ont trouve autre chose a faire avec ce secteur.

 

je dirais que d incorporer du résidentiel et autres commerces serait un début de commencement, car maintenant c est plutôt un no man's land......

 

si quelqu un est prêt a investir 1, 7 milliards dans ce secteur, je dirais, pourquoi pas, et a tout ceux qui disent que ça ne marchera pas.... c'est leur argent pas la notre et ça peut pas etre pire qu en ce moment, alors.

pourquoi pas leur soumettre un plan RÉALISTE, pas de tapis volant, de ce qui serais souhaitable, au lieu de dire NON, NON et NON , soyons objectif et ditons leur ce qui serait bien ou ce que nous aimerions et achèterions pour nous, si nous avions moindrement l intentions d'y aller. si ont aime pas la banlieue ou la semi banlieue, de quoi on se mêle de dire a quelqu un qui aime ce genre de vie qu'ils sont tous stupide? c'est leur choix.

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Editorial dans La Presse avec plus ou moins les même pensées

 

http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/alain-dubuc/201505/22/01-4871820-la-culture-du-non.php

 

Des investisseurs proposent un projet de centre commercial de 1,7 milliard. Ce serait le seul projet de plus d'un milliard au Québec qui serait purement privé, c'est-à-dire ni financé par l'État, ni lourdement subventionné. Mais si on se fie aux commentaires négatifs qui se sont multipliés depuis le dévoilement des détails du projet Royalmount, la réponse des Québécois serait non.

 

C'est quand même fantastique. Une ville qui stagne économiquement dirait non à un investissement massif, aux emplois et aux taxes qui viennent avec ? Cette réaction négative reflète l'existence d'une culture du non bien enracinée.

 

Il ne faut évidemment pas accepter n'importe quoi en se bouchant le nez seulement parce qu'on fait miroiter des milliards. On ne lance pas un projet d'une telle ampleur sans consultation et sans débat. Ce débat doit toutefois porter sur les véritables enjeux publics, surtout son impact sur la vie commerciale du centre-ville. Mais, dans le méli-mélo de réactions, on trouvait bien d'autres choses.

 

D'abord, un cri du coeur culturel. Le projet, avec ses restaurants, ses places de stationnement, son aquaparc, ses cinémas, correspond à une conception de l'activité commerciale et du loisir qui n'est pas celle de la plupart des commentateurs qui dominent le débat public. Mais nous ne sommes pas dans une dictature du bon goût où une caste définirait la façon dont les citoyens doivent consommer ou se divertir.

 

Beaucoup de réactions reposent aussi sur une conception idyllique de ce qu'est Montréal, avec son centre, ses quartiers urbains, ses rues commerciales, soit le modèle de développement des plus vieux quartiers - Outremont, Villeray, NDG ou Hochelaga-Maisonneuve. Mais une énorme partie de l'île est une banlieue, avec ses autoroutes et ses centres d'achat. Le projet de Royalmount, qui bouche un trou là où le tissu urbain cède la place à la banlieue, à proximité d'une station de métro, constitue, en termes urbanistiques, un progrès.

 

 

Enfin, on a eu tendance à discuter de ce projet comme si c'était un investissement public où chacun peut se transformer en gérant d'estrade : « ce modèle dépassé ne fonctionnera pas », « pas de place pour une autre salle de spectacles », « il y a déjà assez de cinémas », etc. On oublie que c'est un projet privé, dont les partenaires sont mieux placés pour mesurer la demande potentielle que les fonctionnaires d'un ministère. Si les promoteurs se trompent, ils perdront leur argent. Ils ont donc tout intérêt à ne pas se tromper.

 

Ce qui est du domaine du débat public, ce sont les menaces possibles au centre-ville fort dont une ville a besoin. Mais il faut s'affranchir de la vision statique voulant qu'il y ait une quantité de dollars fixes et que l'arrivée d'un nouveau joueur mène à un déplacement de la consommation qu'il faut empêcher à tout prix. D'abord, il y a une croissance des revenus et de la population. Ensuite, c'est la nature du commerce de s'ajuster aux besoins.

 

Reste à savoir qui se déplacera vers quoi. L'idée qu'un tel centre puisse menacer les petites rues commerciales, comme l'affirme le maire du plateau Luc Ferrandez, ne tient pas la route, parce que Royalmount incarne ce que ce genre de clientèle a en horreur.

 

Ce sont plutôt les centres qui proposent une offre commerciale similaire qui seront affectés, Rockland et plus encore le Carrefour Laval ou le Dix30. Et si ce projet réussit à convaincre des Montréalais de ne pas traverser les ponts pour magasiner, ce sera un gain net pour Montréal.

 

Est-ce que cela affectera aussi la rue Sainte-Catherine ? Sans doute. Mais cette rue peut compter sur une clientèle stable, le tourisme et les employés du centre-ville, et que sa rénovation la rendra encore plus attrayante. Assez pour croire que l'effet sera beaucoup plus limité qu'on le dit. Il faudrait des études beaucoup plus fines pour vraiment pouvoir mesurer cet impact. Du moins, si on veut discuter à partir de faits plutôt que d'impressions.

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