Aller au contenu

Messages recommendés

Voici le texte complet :

 

 

Sud Ouest

Béarn et Soule

mercredi 14 janvier 2015, p. Béarn et Soule-C2_4

 

Pau

Le cola de Montréal lancé par un ex-étudiant palois

ÉCOLE SUPÉRIEURE DE COMMERCE Bastien Poulain vient de lancer le cola " 1642 " au goût d'érable au Québec selon un plan marketing appris à Pau lors de ses études

ODILE FAURE

 

Bastien Poulain a produit ses premières bouteilles de cola la semaine dernière. 18 000 canettes en verre de 34 centilitres, remplies d'un breuvage pétillant enrichi légèrement en sirop d'érable : le cola du Québec. Depuis, il parcourt la province francophone avec sa voiture pour faire goûter sa production à tous ses clients cibles. Bastien surfe sur la vague " made in Québec " qui a le vent en poupe. " Les produits certifiés aliments du Québec connaissent une progression de 4 % de leur vente dès la pose du logo ", explique Bastien Poulain. Le jeune homme ne s'est pas lancé dans l'aventure, à l'aveuglette. En bon élève, il a fait son étude de marché et a découvert que chaque Canadien buvait 102 litres par an de cola (en France c'est 45 litres). Il a testé des établissements assez chics susceptibles d'acheter une boisson un peu plus chère - 2 $ canadiens - que celui des marques américaines. " Le nom "1642 Cola Montréal" s'adresse au marché Premium avec une étiquette rétro de couleur noir et argent. La date rappelle la fondation de Montréal. "

 

Pau-Biarritz-Montréal

 

Bastien Poulain est né en Bretagne et a passé cinq ans à l'école supérieure de commerce de Pau. Des années fondatrices, selon lui. Il y obtient un master marketing par le biais de l'apprentissage à la Société générale à Biarritz. A la sortie de l'école, il a fait ses premières armes à l'Hôtel du Palais à Biarritz. " J'ai beaucoup analysé les plans d'affaires, les risques pour la banque. Ensuite à l'Hôtel du Palais, j'étais attaché commercial. Mon quotidien était très varié entre l'accueil d'un tournage de film à des séances photos avec Lizarazu. J'y ai appris l'esprit d'adaptation mais surtout la rigueur. "

 

Après Biarritz, il part à Montréal. " Je devais rentrer après 15 jours puis je suis resté un an et j'y suis toujours. L'envie de l'étranger m'a piqué fort dès le séjour à l'étranger qu'implique l'ESC Pau. J'avais passé six mois en Chine. "

 

" Je n'ai jamais entrepris en France, je ne peux pas comparer mais ici, vous créez votre entreprise en cinq minutes. "

 

À Montréal, Bastien est d'abord serveur dans un hôtel puis attaché commercial. Il gravit les échelons jusqu'à passer directeur des ventes. En mai 2013, sur TV5, il regarde un reportage sur le cola breton. " Il m'est apparu évident qu'il y avait un marché à Montréal. C'est la deuxième communauté francophone et cela pouvait être une alternative à Pepsi et Coca. L'idée a fait son chemin. Je me suis entouré d'un chimiste. Ce fut un véritable accouchement. "

 

Pour concrétiser son projet, Bastien Poulain investit 30 000 $ canadiens, des économies qu'il accumule dans ses différents jobs.

 

Facilité d'entreprendre

 

Il bénéficie d'aides publiques pour la création et l'innovation adressées aux jeunes de 25 à 35 ans qui permettent de toucher les droits au chômage pendant un an. Il y a aussi des bourses d'encouragement. " Il y a aussi des émissions de télévision du type "The Voice" pour les projets d'entreprise. Je n'ai jamais entrepris en France, je ne peux pas comparer mais ici, vous créez votre entreprise en cinq minutes. "

 

De l'ESC Pau, Bastien Poulain garde un très bon souvenir. " J'avais fait prépa HEC en Bretagne et j'étais pris dans des écoles mieux classées que Pau mais elle m'a tout de suite plu, avec sa taille humaine, son système de tutorat... Nous avions des cours de buzz marketing avec Thierry Loiret, c'était très intéressant de comprendre la vente et la mise en scène. Cela donnait envie de se lancer. "

 

Thierry Loiret, enseignant chercheur en gestion et codirecteur de la chaire agroalimentaire de l'ESC se souvient de Bastien comme un garçon aux connaissances théoriques approfondies, doué d'une double vision stratégique et entrepreneuriale. " Je ne suis pas étonné de le voir s'exporter à l'étranger et de le voir travailler sur une marque identitaire. Son cola peut vraiment marcher. Savez-vous que le Breizh cola réalise 15 % de marché du cola en Bretagne devant Pepsi ? Pour qu'un produit identitaire marche, il faut qu'il réunisse trois caractéristiques : l'histoire, la culture et la langue. C'est le cas de son produit. "

 

http://www.1642cola.ca

 

© 2015 Sud Ouest. Tous droits réservés.

 

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Vous avez collé du contenu avec mise en forme.   Supprimer la mise en forme

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.

Countup


  • Les dernières mise à jour

    1. 818

      MAA Condominiums - 33 étages

    2. 155

      Véhicules/Voitures Électriques

    3. 1 211

      Économie du Québec ​​

    4. 11

      Natatorium de Verdun

    5. 11

      Natatorium de Verdun

×
×
  • Créer...