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il y a 3 minutes, monctezuma a dit :

Les commerçants et restaurateurs peuvent aussi s'approvisionner au marché ?

La plupart des restaurateurs s'approvisionnent auprès de grossistes qui leur fournissent, en une seule livraison, pas mal tout ce dont ils ont besoin. Quand tu es chef / cuisinier et que tu travailles 80h semaines, tu n'as pas le temps d'aller au marché!

La réalité, c'est qu'avant le marché Jean-Talon c'était LA place ou trouver des fruits et légumes frais à Montréal et même dans la région métropolitaine, avec Atwater. Maintenant, il y a des marchés publics dans pas mal de villes de banlieue et des compagnies qui livrent des paniers de fruits et légumes. Quelqu'un de Longueuil n'ira plus au Marché Jean-Talon pour acheter des tomates pour faire sa sauce s'il peut aller à côté de chez lui au Marché public de Longueuil.

Par contre, cette même personne va peut-être venir passer l'après-midi dans la Petite-Italie et au Marché Jean-Talon si l'expérience est agréable, c'est à dire s'il y a une ambiance,  une offre spécifique et des espaces conviviaux. C'est la réalité, et c'est ce que le Marché doit devenir: un attrait pour la ville et la région.

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1 hour ago, Malek said:

Tu as tellement de temps à écrire une réponse si soignée. Coudonc travaille tu comme attaché politique ? 

Le gars que j’ai cité est là tous les jours de l’année et observe que ça n’aide pas ces mesures. Qui es tu pour dire le contraire? 

Ces mesures visent de plus à faire du marché jean talon une destination de proximité, qui n’en était pas une. Ce genre de destination mise sur le volume, ce que le quartier adjacent n’est certainement pas en mesure de combler. 

Je devrais peut-être faire une demande à Projet Montréal, ce serait pas mal d'être payé pour mes contributions à Mtlurb, sur le bras de Valérie Plante. Mais merci pour le compliment ;).

Le gars qui est cité ne représente pas l'ensemble des commerçants du marché, et n'est pas non plus un expert en dynamique commercial. Tant qu'à moi, je suis un client typique des quartiers centraux, comme des centaines de milliers d'autres personnes relativement proches du Marché Jean-Talon, qui sait ce qu'il veut et comment il veut consommer. Je suis le genre de type à qui il devrait tenter de vendre une salade,  pas juste aux automobilistes ;). S'il n'arrive pas, c'est pas à cause de l'aménagement piéton.

Je suis certain que le marché Jean-Talon a perdu de la clientèle de l'extérieur. C'est inévitable que des commerçants souffrent plus, et soient moins synchronisés avec le changement de la clientèle du marché. Alors que d'autres en profite, comme pour vendre des dîners aux gens voulant s'installer dans la place Shamrock sur l'heure du midi.

Mais il me semble absurde de blâmer dix places de stationnements comme raison du déclin de la clientèle automobile de l'extérieur. La congestion, les travaux routiers, et une offre beaucoup plus diversifiée et plus proche des automobilistes de l'extérieur sont des facteurs beaucoup plus importants.

Si le marché refuse de changer pour plaire aux touristes, aux clients des quartiers environnants (des centaines de milliers de clients potentiels) et même à la clientèle actuelle qui n'y va pas en voiture, refuse d'avoir de l'animation, des places assises ou des tables pour consommer sur place, c'est une énorme clientèle à négliger, et elle aussi, comme les 10 automobilistes qui ont perdu leur place, vont aller voir ailleurs.

Si on veut revoir l'accès en voiture, tant mieux, si ça aide le Marché c'est bien. Si tu le fais en faisant fuir d'autres clients, c'est du gaspillage d'argent et ça n'améliore rien. C'est encore plus absurde de faire un changement nuisible à la clientèle qui possède la meilleure affinité avec le marché.

41 minutes ago, monctezuma said:

Personnellement, je ne vois pas l'intérêt d'aller dans n'importe quel marché quand les légumes sont souvent à prix égal sinon moins chers à l'épicerie et au moins à l'épicerie je peux tout acheter d'un seul coup alors qu'au marché c'est limité à fruits, légumes, poisson et viandes.

Je vais au marché Jean-Talon une fois par année pour acheter du saumon et faire un tartare maison, c'est tout.

C'est le cas de beaucoup de gens, c'est pour cela que je pense que si le Marché Jean-Talon veut grandir, il doit le faire comme étant autre chose qu'un vendeur de légume. Ça doit être une expérience, les gens vont là pour passer du temps et profiter de quelque chose d'intéressant.

Les marchés publics temporaires sont très populaires, peut-être que le Marché Jean-Talon devrait s'en inspirer et utiliser son espace pour des événements thématiques, orientés sur les produits locaux ou etc.

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03:30 15 août 2019Par: François CarabinMétro

Les marchés publics toujours en santé à Montréal malgré des défis grandissants

https://journalmetro.com/actualites/montreal/2361589/les-marches-publics-toujours-en-sante-a-montreal-malgre-des-defis-grandissants/

 

Photo: Josie Desmarais/MétroLe marché Jean-Talon

Le signal d’alerte lancé dans les derniers jours par plusieurs commerçants quant à l’avenir du marché Jean-Talon n’est pas partagé par tous. Le modèle d’affaire des marchés publics est bel et bien en santé, soutiennent plusieurs.

«Le marché Jean-Talon est dans une période très intéressante, avec une équipe dynamique qui met de l’avant des projets. J’entends les [craintes des] producteurs qui sont là. Mais je vois aussi de nouveaux commerçants, qui innovent dans leur manière de faire», avance le directeur général de l’Association des marchés publics du Québec (AMPQ), Jean-Nick Trudel, en entrevue à Métro.

Depuis quelques jours, plusieurs clients et commerçants font part de leur crainte pour l’avenir du marché Jean-Talon alors que plusieurs échoppes sont laissées vides. Certains se plaignent toujours que la Ville ait réduit le nombre de places de stationnements autour du secteur.

Pour le responsable du développement des Marchés publics de Montréal (MPM), Nicolas Fabien-Ouellet, il faut tenir en compte que l’institution «fluctue». «Tout le monde veut que le marché aille bien. Cette année, il y a eu un certains remodelage. On a installé du nouveau mobilier, donc ça change le look du marché. Ça crée des espaces qui peuvent sembler plus vides», analyse-t-il.

«On se plaint de la disparitions de maraîchers. Mais si on dialoguait avec ces maraîchers, on saurait qu’ils prennent leurs vacances deux semaines au début du mois d’août», ajoute au passsage Jean-Nick Trudel.

«Certains maraîchers accusent du retard dans leur saison à cause du climat, et c’est un problème avec lequel on va devoir jongler dans les prochaines années. Mais dans l’ensemble, notre réseau se porte très bien. J’ai même des gestionnaires qui me disent que les clients rajeunissent et fréquentent de plus en plus leur marché.» -Jean-Nick Trudel

M. Fabien-Ouellet soutient que les craintes sont écoutées, mais observe que le marché est actuellement en période de tests. «Certains locataires qui avaient des grandes superficies n’ont pas renouvelé, observe le porte-parole des MPM. On a rentré de nouveaux locataires qui ont moins de superficie. Il faut comprendre que le marché n’est pas statique.»

Des avis divergents

De passage au marché mardi, Métro a pris le pouls des commerçants. «Je n’ai pas remarqué de baisse de clientèle, constate Myriam Binette, propriétaire d’un kiosque fleuriste au sein du marché montréalais. Oui, il y a une baisse de commerçants, mais il y a une réalité à laquelle les gens ne pensent pas: c’est qu’il n’y a pas de relève.»

«Je n’ai pas remarqué de baisse cette année. On la remarque sur sept ans, affirme pour sa part France Bisson, propriétaire du kiosque de la ferme René Lussier. Cette année, ça frappe plus: le manque de main-d’oeuvre est flagrant.»

«Ce n’est pas aussi grave que ça l’est. Le marché se porte bien aussi», ajoute un commerçant qui a tenu à rester anonyme. «Les producteurs ne viennent plus. Ils restent en campagne. C’est plus facile pour eux de vendre directement là», lance-t-il en contrepartie.

Une baisse de clientèle? Pas selon Mme Bisson. «Les ventes vont très bien», soutient la commerçante.

«Ou tu te dis: ça ne marche pas mes affaires, ou bien tu te dis: il faut que je me retrousse les manches. Il y a un potentiel: le marché ici, la fin de semaine, il est plein. Ça t’appartient en tant que commerçant de faire en sorte que la clientèle vienne.» – Myriam Binette, propriétaire de Binette et filles

Mme Binette craint que l’attitude de certains commerçants «tire la ficelle vers le bas».

Des clients magasinent au marché Jean-Talon. Photo: Josie Desmarais/Métro

Portrait positif

Pour M. Trudel, les marchés publics dans leur ensemble «vont très bien». «J’entends des producteurs qui sont au marché Jean-Talon et qui font de très bons chiffres», analyse-t-il.

«Je ne vois pas de baisse de commerçants. Je vois de nouveaux marchés publics apparaître. Je vois des producteurs se tourner de plus en plus vers les marchés publics pour leur commercialisation», poursuit le directeur général de l’AMPQ.

5-7%

En 2009, 508 marchés fermiers ont été recensés au Canada. Selon une synthèse des études publiée en janvier, ce chiffre augmenterait de 5% à 7% par année. 

Selon le professeur à l’Université Laval (UL) Patrick Mundler, le milieu des marchés fermiers est toujours en réflexion. «Le nombre de marchés publics a beaucoup augmenté dans les dix ou quinze dernières années, de sorte qu’il y en a certains qui se sont lancés dans l’aventure sans avoir le bassin de clientèle espéré. Il y alors des réflexions sur des fusions ou des organisations qui permettent au marché de vivre», exprime le spécialiste en agriculture.

Il va falloir «s’entendre sur la mission d’un marché public», convient Nicolas Fabien-Cloutier. «On est les seuls lieux à Montréal qui offrent des emplacements commerciaux de vente directe en aussi haute concentration», affirme-t-il.

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Hep, comme je disais: c'est pas parce que toujours le même vendeur obsède sur ses 10 places de stationnements qu'il y a une baisse de la clientèle, il ne représente pas le marché. C'est pas en blâmant une certaine clientèle qui a changé avec les années, avec laquelle beaucoup de commerçants font affaire, qu'on va améliorer les choses (mépriser les gens sur place, pour un commerçant, ça me semble toujours farfelu). 

L'achalandage est là, faut se demander comment vendre à ces gens, plutôt que de souhaiter voir ces gens disparaître.

Voici l'espace qui a été occupé par des tables (le fameux "trou" dans les kiosques):

IMG_20190813_125035.jpg

L'espace "traditionnel" pour manger:

IMG_20190813_124818.jpg

Et la nouvelle rue Shamrock:

IMG_20190813_131308.jpg

Mobilier intéressant et bien pratique à côté des tables:

IMG_20190813_123604.jpg

Quand je disais qu'il manquait de place pour s'assoir et consommer des produits du marché... Ces espaces sont tous occupés, même dans un jour de semaine ben ordinaire (mardi dans ce cas).

Par contre la pizza que j'ai mangé sur place n'était pas très bonne. Si ce commerçant ferme, il pourra blâmer le peu de parking pour son produit décongelé médiocre ;).

En terme d'aménagement, ce nouvel espace est raté par contre:

IMG_20190813_123609.jpg

Qui a le goût d'aller cuire sur une plaque de cuisson... 

En bonus l'achalandage aux kiosques quand je suis passé:

IMG_20190813_125354.jpg

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https://journalmetro.com/actualites/montreal/2361589/les-marches-publics-toujours-en-sante-a-montreal-malgre-des-defis-grandissants/

03:30 15 août 2019
Par:  François Carabin
Métro

Les marchés publics toujours en santé à Montréal malgré des défis grandissants

 

Le signal d’alerte lancé dans les derniers jours par plusieurs commerçants quant à l’avenir du marché Jean-Talon n’est pas partagé par tous. Le modèle d’affaire des marchés publics est bel et bien en santé, soutiennent plusieurs.

«Le marché Jean-Talon est dans une période très intéressante, avec une équipe dynamique qui met de l’avant des projets. J’entends les [craintes des] producteurs qui sont là. Mais je vois aussi de nouveaux commerçants, qui innovent dans leur manière de faire», avance le directeur général de l’Association des marchés publics du Québec (AMPQ), Jean-Nick Trudel, en entrevue à Métro.

Depuis quelques jours, plusieurs clients et commerçants font part de leur crainte pour l’avenir du marché Jean-Talon alors que plusieurs échoppes sont laissées vides. Certains se plaignent toujours que la Ville ait réduit le nombre de places de stationnements autour du secteur.

Pour le responsable du développement des Marchés publics de Montréal (MPM), Nicolas Fabien-Ouellet, il faut tenir en compte que l’institution «fluctue». «Tout le monde veut que le marché aille bien. Cette année, il y a eu un certains remodelage. On a installé du nouveau mobilier, donc ça change le look du marché. Ça crée des espaces qui peuvent sembler plus vides», analyse-t-il.

«On se plaint de la disparitions de maraîchers. Mais si on dialoguait avec ces maraîchers, on saurait qu’ils prennent leurs vacances deux semaines au début du mois d’août», ajoute au passsage Jean-Nick Trudel.

«Certains maraîchers accusent du retard dans leur saison à cause du climat, et c’est un problème avec lequel on va devoir jongler dans les prochaines années. Mais dans l’ensemble, notre réseau se porte très bien. J’ai même des gestionnaires qui me disent que les clients rajeunissent et fréquentent de plus en plus leur marché.» -Jean-Nick Trudel

M. Fabien-Ouellet soutient que les craintes sont écoutées, mais observe que le marché est actuellement en période de tests. «Certains locataires qui avaient des grandes superficies n’ont pas renouvelé, observe le porte-parole des MPM. On a rentré de nouveaux locataires qui ont moins de superficie. Il faut comprendre que le marché n’est pas statique.»

Des avis divergents

De passage au marché mardi, Métro a pris le pouls des commerçants. «Je n’ai pas remarqué de baisse de clientèle, constate Myriam Binette, propriétaire d’un kiosque fleuriste au sein du marché montréalais. Oui, il y a une baisse de commerçants, mais il y a une réalité à laquelle les gens ne pensent pas: c’est qu’il n’y a pas de relève.»

«Je n’ai pas remarqué de baisse cette année. On la remarque sur sept ans, affirme pour sa part France Bisson, propriétaire du kiosque de la ferme René Lussier. Cette année, ça frappe plus: le manque de main-d’oeuvre est flagrant.»

«Ce n’est pas aussi grave que ça l’est. Le marché se porte bien aussi», ajoute un commerçant qui a tenu à rester anonyme. «Les producteurs ne viennent plus. Ils restent en campagne. C’est plus facile pour eux de vendre directement là», lance-t-il en contrepartie.

Une baisse de clientèle? Pas selon Mme Bisson. «Les ventes vont très bien», soutient la commerçante.

«Ou tu te dis: ça ne marche pas mes affaires, ou bien tu te dis: il faut que je me retrousse les manches. Il y a un potentiel: le marché ici, la fin de semaine, il est plein. Ça t’appartient en tant que commerçant de faire en sorte que la clientèle vienne.» – Myriam Binette, propriétaire de Binette et filles

Mme Binette craint que l’attitude de certains commerçants «tire la ficelle vers le bas».

Portrait positif

Pour M. Trudel, les marchés publics dans leur ensemble «vont très bien». «J’entends des producteurs qui sont au marché Jean-Talon et qui font de très bons chiffres», analyse-t-il.

«Je ne vois pas de baisse de commerçants. Je vois de nouveaux marchés publics apparaître. Je vois des producteurs se tourner de plus en plus vers les marchés publics pour leur commercialisation», poursuit le directeur général de l’AMPQ.

5-7%

En 2009, 508 marchés fermiers ont été recensés au Canada. Selon une synthèse des études publiée en janvier, ce chiffre augmenterait de 5% à 7% par année. 

Selon le professeur à l’Université Laval (UL) Patrick Mundler, le milieu des marchés fermiers est toujours en réflexion. «Le nombre de marchés publics a beaucoup augmenté dans les dix ou quinze dernières années, de sorte qu’il y en a certains qui se sont lancés dans l’aventure sans avoir le bassin de clientèle espéré. Il y alors des réflexions sur des fusions ou des organisations qui permettent au marché de vivre», exprime le spécialiste en agriculture.

Il va falloir «s’entendre sur la mission d’un marché public», convient Nicolas Fabien-Cloutier. «On est les seuls lieux à Montréal qui offrent des emplacements commerciaux de vente directe en aussi haute concentration», affirme-t-il.

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https://www.tvanouvelles.ca/2019/08/20/marches-publics-de-montreal-les-administrateurs-demissionnent-en-bloc

Marchés publics de Montréal: les administrateurs démissionnent en bloc

Elsa Iskander | 24 Heures

| Publié le 20 août 2019 à 11:05 - Mis à jour à 11:08

Les membres du conseil d’administration de la Corporation de gestion des marchés publics de Montréal ont démissionné en bloc «par crainte à leur intégrité personnelle».

C’est ce qu’affirme Isabelle Laliberté, directrice de la Corporation, dans une lettre adressée aux membres vendredi dernier.

Un avis de convocation à une assemblée générale spéciale pour mettre sur pied une nouvelle administration devrait être envoyé «sous peu».

La Corporation gère notamment les quatre grands marchés publics de Montréal : Atwater, Jean-Talon, Lachine et Maisonneuve.

«C’est très préoccupant», a déclaré le chef d’Ensemble Montréal mardi matin en mêlée de presse, quelques minutes avant la reprise de la séance du conseil municipal.

«Il n’y a pas d’achalandage. Il y a un réel problème qui se passe avec les marchés publics», a-t-il soutenu.

Interpellé à ce sujet par l’opposition, Robert Beaudry, responsable du développement économique, a indiqué que ces démissions sont reliées à des questions de gouvernance. «Ça n’a rien avoir avec l'efficacité des marchés», selon lui.

«La situation au niveau de la gouvernance nous préoccupe très largement», a ajouté M. Beaudry, tout en précisant que la Ville offre un accompagnement à la Corporation.

Nicolas Villeneuve, qui présidait le conseil d’administration de la Corporation avant de remettre sa démission, a confirmé au «24 Heures» qu’il y avait un enjeu de gouvernance.

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Plus d'information  dans l'Article de Radio-Canada

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1268176/manoeuvres-illegales-intimidation-marches-publics-montrealais-perez-beaudry

Allégations d'irrégularités et d'intimidation dans les marchés publics montréalais

 

Radio-Canada

18 h 20 | Mis à jour à 18 h 57

Des membres du C. A. de la Corporation de gestion des marchés publics de Montréal (CGMPM) disent avoir démissionné en bloc en raison de l’intimidation et de la pression subies.

Selon nos informations, l’administration démissionnaire tentait de changer les pratiques au sein de la Corporation à la suite d’une enquête interne et d’un rapport accablant du contrôleur général faisant état de manœuvres illégales de certains producteurs et distributeurs, principalement au marché Jean-Talon.

Vendredi, les membres du C. A. de cet organisme sans but lucratif ont démissionné en bloc en disant, dans leur lettre de démission, craindre pour leur intégrité personnelle.

C’est dans la foulée d’une réorganisation visant à répondre aux conclusions du contrôleur général que ces démissionnaires disent avoir été victimes de pression et d’intimidation de la part d’autres membres de la corporation.

Le rapport du contrôleur général produit en décembre 2018, et dont Radio-Canada a obtenu copie, fait état d’un système de revente et de sous-location de baux qui s’effectuent depuis plusieurs années entre certains producteurs et distributeurs, plutôt que par l’entremise de la Corporation.

Le rapport souligne d’importants problèmes de gouvernance au cours des dernières années.

Normalement, c’est à la Corporation de gérer les baux, de collecter les loyers dans les principaux marchés montréalais (Atwater, Jean-Talon, Maisonneuve et Lachine) et les marchés de quartier et de verser les redevances dues aux autorités municipales.

Il semble que la Corporation a perdu le contrôle quant à l’occupation des emplacements. Les locataires fonctionnent comme si les emplacements leur appartenaient en propre et sous-louent, ou cèdent selon leur convenance.

— Rapport du contrôleur général

Le rapport d’une vingtaine de pages souligne que la vente des emplacements servirait de fonds de pension aux agriculteurs.

Conflits d'intérêts

Les membres du précédent C. A., bien au fait de cette pratique illégale, n’ont rien fait. Les risques de conflit d’intérêts sont mentionnés dans le rapport, puisque les 10 membres du conseil d'administration sont exclusivement des marchands, des producteurs ou des revendeurs. Ils se retrouvent dans tous les cas à prendre des décisions qui les concernent directement et personnellement, mentionne l’audit du bureau du contrôleur général.

Il est aussi fait état de problèmes financiers à la Corporation. Beaucoup d’argent comptant circule sur les lieux, peut-on lire dans le document qui cite le paiement de loyers en argent comptant, sans reçu, ce qui peut entraîner des risques de fraude.

La carte de crédit de l’OBNL utilisée, sans pièces justificatives, aurait, en outre, mené à des abus d’anciens employés de la Corporation.

Le contrôleur général concluait que la Ville devait prendre les devants et imposer les changements qui s’avèrent nécessaires au redressement et à l’avenir des marchés publics [...] en collaboration avec la nouvelle direction.

Réactions

Robert Beaudry, l’élu responsable du développement économique à la Ville, a confirmé ces démissions. Interrogé mardi par l’opposition lors du conseil municipal, il a ajouté que la situation au niveau de la gouvernance nous préoccupe grandement.

Toutefois, selon Lionel Perez, chef d’Ensemble Montréal, cette réponse est trop vague. Quand il y a une démission en bloc, ça va bien au-delà des problèmes de gouvernance, selon lui.

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Je suis vraiment très content que cette situation commence à être exposée aux grand jour.

Il y a depuis très longtemps des problèmes majeurs dans la gestion de la Corporation.
Malheureusement, plusieurs ont réussi à dévier l'attention des médias et des citoyens avec des histoires de stationnement.

Le système de revente des emplacements est un des principaux problèmes.
C'est entre autres la cause de la plupart des kiosques vides. C'est de la pure spéculation qui nuit à l'ensemble des marchés publics.

J'espère vraiment que la ville va agir rapidement.

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Enquête policière !

http://plus.lapresse.ca/screens/a22ded18-0571-4911-a2d9-b86091da0f84__7C___0.html

LA POLICE ENQUÊTE SUR LES MARCHÉS PUBLICS DE MONTRÉAL

Le contrôleur général de la Ville a découvert l’existence d’un système de sous-location des kiosques et de paiement du loyer en argent comptant par des marchands

SUZANNE COLPRON ET PIERRE-ANDRÉ NORMANDIN
LA PRESSE

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) enquête sur la gestion de la Corporation de gestion des marchés publics de Montréal (CGMPM), dont les administrateurs ont démissionné en bloc, a appris La Presse.

Cette enquête a été déclenchée à la suite d’un rapport accablant du contrôleur général de la métropole, qui a découvert des irrégularités dans la gestion des marchés publics, notamment Jean-Talon, Atwater, Maisonneuve et Lachine. 

À l’été 2018, le contrôleur général Alain Bond, dont le mandat est d’évaluer si les organisations relevant de la Ville respectent les règles en place, a décidé de se pencher sur les activités de la CGMPM après avoir reçu des allégations de mauvaise gestion. 

Son rapport, déposé le 14 décembre 2018, que La Presse a obtenu, a relevé de nombreuses anomalies. Il a notamment mis en lumière l’existence d’un système de revente et de sous-location de baux entre producteurs et distributeurs et l’utilisation de locaux à des fins personnelles.

« Il semble que la Corporation a perdu le contrôle quant à l’occupation des emplacements. Les locataires fonctionnent comme si les emplacements leur appartenaient en propre et sous-louent, ou cèdent selon leur convenance », écrit le contrôleur dans son rapport de 24 pages.

« Depuis environ une dizaine d’années, les locataires monnayent leurs emplacements, c’est-à-dire qu’ils les vendent à un acheteur de leur choix. »

« La “vente” des emplacements est une pratique courante et servirait de fonds de pension après une carrière d’agriculteur, entre autres », ajoute-t-il.

M. Bond en est venu à la conclusion que les administrateurs de l’organisme sans but lucratif (OSBL) ne jouaient pas leur rôle. Il a invité la Ville à revoir son entente de gestion et à régler les problèmes de gouvernance et d’administration de la CGMPM, qui regroupe 150 membres répartis dans les 15 marchés de Montréal.

Le contrôleur général a aussi recommandé à la Ville de resserrer la surveillance de CGMPM et de revoir la composition de son conseil d’administration, formé de revendeurs, de fermiers et de marchands de tous les marchés de la métropole. Son rapport recommande d’interdire la vente de kiosques et la sous-location, et de mieux encadrer l’utilisation des cartes de crédit et le remboursement des dépenses, tout en s’assurant d’obtenir le paiement du loyer.

« QUI LOUE QUOI ? »

« On suit la situation de très près depuis quelques mois », assure Robert Beaudry, responsable du développement de l’habitation et du développement économique au comité exécutif, en entrevue avec La Presse.

Au début de l’année, le directeur de la CGMPM a été remplacé par Isabelle Laliberté, dont la nomination a été entérinée par les membres du conseil. Selon M. Beaudry, le mandat de Mme Laliberté était d’assainir la gouvernance de l’OSBL, de recruter de nouveaux administrateurs au sein de la société civile et de recueillir des données sur les marchés publics pour savoir « qui loue quoi » et combien d’espaces sont vacants.

« Avant, tous les membres du conseil d’administration étaient des marchands. Ils étaient à la fois juge et partie, de façon majoritaire. On voulait d’autres expertises, pour s’assurer d’avoir plus de maraîchers dans les marchés publics et moins de revendeurs. »

— Robert Beaudry, membre du comité exécutif de la Ville de Montréal

« On voulait aussi savoir qui loue quoi. Des gens ont vendu ou sous-loué des espaces », poursuit M. Beaudry.

La Ville avait l’impression que le conseil d’administration agissait en vase clos, à l’abri des regards, et qu’il dissimulait volontairement des informations.

DÉMISSIONS EN BLOC

Coup de théâtre : vendredi dernier, tous les administrateurs de l’OSBL ont remis leur démission en bloc, « par crainte à leur intégrité personnelle ».

C’est ce qu’a précisé la directrice générale, Isabelle Laliberté, dans une lettre adressée aux membres de la Corporation, en date du 16 août.

« Sous peu, vous recevrez un avis de convocation à une assemblée générale spéciale pour former une nouvelle administration », ajoute-t-elle.

La démission des membres du conseil est survenue « un peu » avant le déclenchement de l’enquête du SPVM, précise M. Beaudry. « Les gens du conseil d’administration ne se sont pas sentis en sécurité. Je ne peux pas en dire plus parce qu’il y a une enquête au niveau du SPVM. Nous, notre rôle, c’est d’accompagner la Corporation de plus près. »

Parmi les démissionnaires, il y avait de nouveaux membres du conseil, recrutés par Mme Laliberté, qui n’a pas rappelé La Presse hier.

PLUS DE MARAÎCHERS

Fondée en 1993, la Corporation gère les marchés publics de Montréal à la demande de la Ville et récolte les loyers. Elle verse une redevance à la Ville, qui est propriétaire des terrains. « Notre relation en était une de locateur-locataire, dit M. Beaudry. On signait un bail avec la Corporation pour s’occuper des terrains, c’est tout. »

Ce que la Ville souhaite maintenant faire, c’est de régler la question de la gouvernance et de signer une nouvelle entente qui va lui permettre d’avoir des liens plus étroits avec l’organisme et d’orienter son plan de développement.

« Nous n’avions pas assez de données sur ce qui se passait dans les marchés publics, sur qui occupait les terrains, ce qui ne favorisait pas l’innovation, dit-il. L’objectif, c’est de régler les problèmes de gouvernance et, ensuite, de signer une entente. »

M. Beaudry est d’avis que les revendeurs n’ont pas vraiment leur place dans les marchés publics, qui devraient accueillir davantage de maraîchers pour répondre aux besoins des gens.

« Il n’y a pas d’adéquation entre la mission des marchés et ce que la Ville souhaite offrir à la population. »

— Robert Beaudry, membre du comité exécutif de la Ville de Montréal

Contrairement à d’autres grandes villes, comme New York, Montréal n’a pas de règles strictes pour que ses marchés publics ne vendent que des produits locaux, plutôt que des oranges ou des bananes qui viennent de loin. Dans son rapport, le contrôleur général de la Ville indique avoir été informé de cas où des produits d’origine inconnue étaient vendus comme étant des produits provenant de producteurs locaux.

Cet été, les marchés publics de Montréal ont fait la manchette en raison de la multiplication des emplacements vides, notamment au marché Jean-Talon, où des commerçants ont manifesté leur inquiétude pour l’avenir de l’institution, qui a vu plusieurs de ses kiosques fermer au cours de la dernière année. Cette situation, disent-ils, nuit à l’image du marché et à leur chiffre d’affaires.

Dans un reportage publié la semaine dernière dans La Presse, la directrice générale de la CGMPM a indiqué que l’organisme ne savait pas combien de kiosques étaient loués chaque année au marché Jean-Talon (l’un des plus anciens de la métropole) ni à combien s’élevaient les revenus de location.

Le nombre de marchés publics a décuplé ces dernières années. En 1980, on en recensait 34 dans la province. L’Association des marchés publics du Québec en compte désormais plus d’une centaine.

« Il y a un réel problème qui se passe avec les marchés publics », a dit Lionel Perez, chef de l’opposition à l’hôtel de ville, en mêlée de presse, hier matin.

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