Aller au contenu

IluvMTL

Messages recommendés

 

Il y a 10 heures, greg16 a dit :

Je suis vraiment très content que cette situation commence à être exposée aux grand jour.

Il y a depuis très longtemps des problèmes majeurs dans la gestion de la Corporation.
Malheureusement, plusieurs ont réussi à dévier l'attention des médias et des citoyens avec des histoires de stationnement.

Le système de revente des emplacements est un des principaux problèmes.
C'est entre autres la cause de la plupart des kiosques vides. C'est de la pure spéculation qui nuit à l'ensemble des marchés publics.

J'espère vraiment que la ville va agir rapidement.

 

il y a 3 minutes, ScarletCoral a dit :

Enquête policière !

http://plus.lapresse.ca/screens/a22ded18-0571-4911-a2d9-b86091da0f84__7C___0.html

LA POLICE ENQUÊTE SUR LES MARCHÉS PUBLICS DE MONTRÉAL

Le contrôleur général de la Ville a découvert l’existence d’un système de sous-location des kiosques et de paiement du loyer en argent comptant par des marchands

SUZANNE COLPRON ET PIERRE-ANDRÉ NORMANDIN
LA PRESSE

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) enquête sur la gestion de la Corporation de gestion des marchés publics de Montréal (CGMPM), dont les administrateurs ont démissionné en bloc, a appris La Presse.

Cette enquête a été déclenchée à la suite d’un rapport accablant du contrôleur général de la métropole, qui a découvert des irrégularités dans la gestion des marchés publics, notamment Jean-Talon, Atwater, Maisonneuve et Lachine. 

À l’été 2018, le contrôleur général Alain Bond, dont le mandat est d’évaluer si les organisations relevant de la Ville respectent les règles en place, a décidé de se pencher sur les activités de la CGMPM après avoir reçu des allégations de mauvaise gestion. 

Son rapport, déposé le 14 décembre 2018, que La Presse a obtenu, a relevé de nombreuses anomalies. Il a notamment mis en lumière l’existence d’un système de revente et de sous-location de baux entre producteurs et distributeurs et l’utilisation de locaux à des fins personnelles.

« Il semble que la Corporation a perdu le contrôle quant à l’occupation des emplacements. Les locataires fonctionnent comme si les emplacements leur appartenaient en propre et sous-louent, ou cèdent selon leur convenance », écrit le contrôleur dans son rapport de 24 pages.

« Depuis environ une dizaine d’années, les locataires monnayent leurs emplacements, c’est-à-dire qu’ils les vendent à un acheteur de leur choix. »

« La “vente” des emplacements est une pratique courante et servirait de fonds de pension après une carrière d’agriculteur, entre autres », ajoute-t-il.

M. Bond en est venu à la conclusion que les administrateurs de l’organisme sans but lucratif (OSBL) ne jouaient pas leur rôle. Il a invité la Ville à revoir son entente de gestion et à régler les problèmes de gouvernance et d’administration de la CGMPM, qui regroupe 150 membres répartis dans les 15 marchés de Montréal.

Le contrôleur général a aussi recommandé à la Ville de resserrer la surveillance de CGMPM et de revoir la composition de son conseil d’administration, formé de revendeurs, de fermiers et de marchands de tous les marchés de la métropole. Son rapport recommande d’interdire la vente de kiosques et la sous-location, et de mieux encadrer l’utilisation des cartes de crédit et le remboursement des dépenses, tout en s’assurant d’obtenir le paiement du loyer.

« QUI LOUE QUOI ? »

« On suit la situation de très près depuis quelques mois », assure Robert Beaudry, responsable du développement de l’habitation et du développement économique au comité exécutif, en entrevue avec La Presse.

Au début de l’année, le directeur de la CGMPM a été remplacé par Isabelle Laliberté, dont la nomination a été entérinée par les membres du conseil. Selon M. Beaudry, le mandat de Mme Laliberté était d’assainir la gouvernance de l’OSBL, de recruter de nouveaux administrateurs au sein de la société civile et de recueillir des données sur les marchés publics pour savoir « qui loue quoi » et combien d’espaces sont vacants.

« Avant, tous les membres du conseil d’administration étaient des marchands. Ils étaient à la fois juge et partie, de façon majoritaire. On voulait d’autres expertises, pour s’assurer d’avoir plus de maraîchers dans les marchés publics et moins de revendeurs. »

— Robert Beaudry, membre du comité exécutif de la Ville de Montréal

« On voulait aussi savoir qui loue quoi. Des gens ont vendu ou sous-loué des espaces », poursuit M. Beaudry.

La Ville avait l’impression que le conseil d’administration agissait en vase clos, à l’abri des regards, et qu’il dissimulait volontairement des informations.

DÉMISSIONS EN BLOC

Coup de théâtre : vendredi dernier, tous les administrateurs de l’OSBL ont remis leur démission en bloc, « par crainte à leur intégrité personnelle ».

C’est ce qu’a précisé la directrice générale, Isabelle Laliberté, dans une lettre adressée aux membres de la Corporation, en date du 16 août.

« Sous peu, vous recevrez un avis de convocation à une assemblée générale spéciale pour former une nouvelle administration », ajoute-t-elle.

La démission des membres du conseil est survenue « un peu » avant le déclenchement de l’enquête du SPVM, précise M. Beaudry. « Les gens du conseil d’administration ne se sont pas sentis en sécurité. Je ne peux pas en dire plus parce qu’il y a une enquête au niveau du SPVM. Nous, notre rôle, c’est d’accompagner la Corporation de plus près. »

Parmi les démissionnaires, il y avait de nouveaux membres du conseil, recrutés par Mme Laliberté, qui n’a pas rappelé La Presse hier.

PLUS DE MARAÎCHERS

Fondée en 1993, la Corporation gère les marchés publics de Montréal à la demande de la Ville et récolte les loyers. Elle verse une redevance à la Ville, qui est propriétaire des terrains. « Notre relation en était une de locateur-locataire, dit M. Beaudry. On signait un bail avec la Corporation pour s’occuper des terrains, c’est tout. »

Ce que la Ville souhaite maintenant faire, c’est de régler la question de la gouvernance et de signer une nouvelle entente qui va lui permettre d’avoir des liens plus étroits avec l’organisme et d’orienter son plan de développement.

« Nous n’avions pas assez de données sur ce qui se passait dans les marchés publics, sur qui occupait les terrains, ce qui ne favorisait pas l’innovation, dit-il. L’objectif, c’est de régler les problèmes de gouvernance et, ensuite, de signer une entente. »

M. Beaudry est d’avis que les revendeurs n’ont pas vraiment leur place dans les marchés publics, qui devraient accueillir davantage de maraîchers pour répondre aux besoins des gens.

« Il n’y a pas d’adéquation entre la mission des marchés et ce que la Ville souhaite offrir à la population. »

— Robert Beaudry, membre du comité exécutif de la Ville de Montréal

Contrairement à d’autres grandes villes, comme New York, Montréal n’a pas de règles strictes pour que ses marchés publics ne vendent que des produits locaux, plutôt que des oranges ou des bananes qui viennent de loin. Dans son rapport, le contrôleur général de la Ville indique avoir été informé de cas où des produits d’origine inconnue étaient vendus comme étant des produits provenant de producteurs locaux.

Cet été, les marchés publics de Montréal ont fait la manchette en raison de la multiplication des emplacements vides, notamment au marché Jean-Talon, où des commerçants ont manifesté leur inquiétude pour l’avenir de l’institution, qui a vu plusieurs de ses kiosques fermer au cours de la dernière année. Cette situation, disent-ils, nuit à l’image du marché et à leur chiffre d’affaires.

Dans un reportage publié la semaine dernière dans La Presse, la directrice générale de la CGMPM a indiqué que l’organisme ne savait pas combien de kiosques étaient loués chaque année au marché Jean-Talon (l’un des plus anciens de la métropole) ni à combien s’élevaient les revenus de location.

Le nombre de marchés publics a décuplé ces dernières années. En 1980, on en recensait 34 dans la province. L’Association des marchés publics du Québec en compte désormais plus d’une centaine.

« Il y a un réel problème qui se passe avec les marchés publics », a dit Lionel Perez, chef de l’opposition à l’hôtel de ville, en mêlée de presse, hier matin.

Il est grand temps que la Ville et que le SPVM s'en mêlent et fassent un réel ménage parmi toutes les personnes qui ont abusé de ce système pendant trop d'années. Qu'ils soient exclus de tous les marchés de Montréal, qu'ils soient condamnés au criminel et qu'ils paient des amendes, voire plus... Ils ont profité de la négligence d'une corporation et ont détourné de l'argent public ces ****... 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Une corporation qui en menait large et qui échappait au regard public. C'est la preuve encore une fois que la corruption sous toutes ses formes a un effet d'appauvrissement à long terme, en ne bénéficiant qu'à un petit nombre. Vivement un gros ménage dans la gestion de cet organisme et de nouvelles règles plus transparentes pour tout le monde.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 2 mois plus tard...

https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/201910/30/01-5247684-le-marche-jean-talon-tourne-au-ralenti.php

Le marché Jean-Talon tourne au ralenti

 

Publié le 31 octobre 2019 à 0h00
SUZANNE COLPRON
LA PRESSE

 

Le marché Jean-Talon peine à remplir son mail d’hiver. Une semaine après la fin de la saison estivale, moins de la moitié des emplacements intérieurs sont occupés, et plusieurs risquent de rester vides.

La Presse a appris que 16 des 54 espaces du mail hivernal cherchaient preneurs. Du jamais-vu au marché Jean-Talon.

« On est dans une période de transition », a affirmé hier Robert Beaudry, responsable du développement de l’habitation et du développement économique au comité exécutif de la Ville de Montréal. « L’objectif, c’est de tester de nouvelles approches pour attirer plus de producteurs dans l’avenir. »

Cette situation exceptionnelle découle du grand ménage entrepris à la demande du contrôleur général de la métropole qui a déposé, fin 2018, un rapport qui faisait état de nombreuses irrégularités dans les marchés publics de la ville, notamment Jean-Talon, Atwater, Maisonneuve et Lachine.

Depuis une dizaine d’années, plusieurs marchands sous-louaient leurs emplacements ou les vendaient à un acheteur de leur choix, contrevenant ainsi aux règles de la Corporation de gestion des marchés publics de Montréal (CGMPM), créée en 1993.

Un nouveau conseil d’administration, composé de quatre maraîchers et de cinq administrateurs de l’extérieur, a été élu le 7 octobre. Deux des quatre membres de la Corporation ont toutefois dû démissionner parce qu’ils n’étaient pas en règle.

Une assemblée générale extraordinaire aura lieu d’ici à la fin de novembre pour élire de nouveaux administrateurs.

De son côté, la Ville s’est prévalue de son droit de nommer un observateur au sein de l’organisme.

« L’urgence, c’est les baux d’hiver, indique Serge Marticotte, président du conseil d’administration de la Corporation. Depuis une semaine, le marché Jean-Talon est assez vide. On a du mal à remplir les emplacements. »

Plusieurs marchands qui détenaient des baux hivernaux dans le passé attendent le renouvellement de leur contrat. D’autres ont pris la décision de partir ou se sont fait montrer la porte par l’administration parce qu’ils enfreignaient les règlements. C’est le cas de Monique Chenail, qui sous-louait illégalement ses cinq emplacements.

« On dit aux membres : “Mettez-vous en règle”, précise M. Marticotte. On veut le moins possible de radiations. »

« Dans la plupart des cas, les irrégularités sont mineures. Mais dans d’autres cas, elles sont majeures », ajoute Robert Beaudry.

Laisser-aller

Depuis son élection, le conseil d’administration s’est réuni à trois reprises, la dernière étant hier soir. Son mandat consiste, dans un premier temps, à revoir chaque bail d’hiver pour s’assurer qu’il est aux normes, avant de le renouveler.

« Il y a eu beaucoup de laisser-aller au marché Jean-Talon depuis 10-15 ans », admet M. Marticotte.

Après les baux d’hiver, les administrateurs s’attaqueront aux baux d’été, beaucoup plus nombreux. Le marché Jean-Talon compte à lui seul plus de 460 espaces extérieurs l’été. Les locataires peuvent louer jusqu’à quatre emplacements.

Une fois le ménage fait, la Ville compte soutenir la Corporation dans sa cueillette de données sur l’achalandage des marchés publics montréalais et la provenance des produits offerts. Elle entend aussi investir dans une stratégie de recrutement de nouveaux locataires.

« Le but, c’est de donner des espaces à nos producteurs locaux », dit M. Beaudry.

--------

https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/201910/31/01-5247796-marche-jean-talon-des-commercants-demandent-le-statu-quo-pour-lhiver.php

Marché Jean-Talon: des commerçants demandent le statu quo pour l’hiver

 

Publié le 31 octobre 2019 à 16h51
MARIE-EVE MORASSE
LA PRESSE

Des commerçants du marché Jean-Talon demandent aux tribunaux de forcer la Corporation des marchés publics à maintenir ou à renouveler leurs baux jusqu’à ce que la cour se prononce sur le fond des choses.

 

Les cinq commerçants affirment que la Corporation « cherche à se débarrasser de plusieurs de ses membres » et s’adressent à la cour pour pouvoir continuer à vendre leurs produits.

Les marchands cités dans le recours judiciaire sont les frères Bruno et Lino Birri, Antonino Bono, François Chenail, Alain Roy et Frédérique Roy Trempe ainsi que Lucille Giroux.

« J’ai l’impression qu’on cherche des prétextes pour expulser chacune des personnes qu’on ne veut plus avoir. Je ne connais pas c’est quoi le but en arrière de ça. Pourquoi on se prive de baux de personnes qui sont là depuis longtemps ? », demande Me Jean Lozeau, l’avocat qui représente ces cinq commerçants.

La Presse rapportait jeudi qu’au marché Jean-Talon, 16 des 54 espaces du mail hivernal sont libres. Une situation qui n’est pas étrangère au grand ménage entrepris à la suite du rapport du contrôleur général de la métropole. Déposé à la fin 2018, il faisait état de nombreuses irrégularités dans les marchés publics de la ville, notamment Jean-Talon, Atwater, Maisonneuve et Lachine.

Élu en octobre, le nouveau conseil d’administration de la Corporation des marchés publics est à revoir chaque bail d’hiver afin de s’assurer qu’il est aux normes.

Les commerçants qui se tournent devant les tribunaux demandent quant à eux le statu quo d’ici à ce qu’un juge se prononce sur « toute l’histoire ».

« Quel est le préjudice que la corporation va subir si mon client qui est là depuis 40 ans reste là cet hiver ? Ils vont juste avoir un revenu de plus s’ils restent », dit l’avocat qui les représente, Me Jean Lozeau.

Le président du conseil d’administration de la Corporation n’a pas souhaité commenter ce recours devant les tribunaux.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Ben oui, pourquoi le conseil d'administration veut expulser du monde qui ont commis des actes illégaux et provoqué la crise actuelle? Ils sont ben fins, qu'ils restent.

En tout cas, au moins on ne blâme plus les méchants piétons et les bancs pour la clientèle.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/201911/05/01-5248521-un-pionnier-du-marche-jean-talon-radie.php

Un pionnier du marché Jean-Talon radié

Publié le 06 novembre 2019 à 7h00
SUZANNE COLPRON
LA PRESSE

Excellente nouvelle pour les uns. Mauvaise nouvelle pour les autres. François Chenail, l’un des pionniers du marché Jean-Talon et son plus important locataire, ne pourra pas exploiter les 12 emplacements qu’il occupait dans le mail d’hiver depuis quatre décennies.

La Corporation de gestion des marchés publics de Montréal a décidé de le radier, mardi, parce qu’il n’avait pas été en mesure de prouver qu’il exploitait lui-même ses emplacements, comme le prévoit le règlement.

M. Chenail possède depuis 1993 une entreprise spécialisée dans l’importation, l’entreposage et la distribution de fruits et légumes au Canada. Son chiffre d’affaires atteint 120 millions par année, selon son site.

L’homme d’affaires avait lancé des procédures judiciaires le 1er novembre pour forcer la Corporation à renouveler son bail pour la saison hivernale. Mais le juge Claude Auclair, de la Cour supérieure, a rejeté mardi l’injonction provisoire demandée par son avocat.

Droits exceptionnels

« Le juge estime que M. Chenail a bénéficié de droits exceptionnels dans le passé et qu’on lui fait trop de reproches pour lui accorder une injonction », a résumé Me Jean Lozeau, avocat de François Chenail.

« On va réfléchir à la suite des choses », a-t-il ajouté.

La sœur de M. Chenail, Monique Chenail, a aussi été radiée la semaine dernière parce qu’elle sous-louait ses emplacements au marché Jean-Talon.

Résultat : de nombreux espaces sont vacants dans le mail d’hiver. Trouveront-ils preneur ? D’après nos informations, plusieurs marchands qui occupent des emplacements extérieurs durant l’été envisageraient de les louer. Ils ne pouvaient pas le faire dans le passé, faute de place.

Grand ménage

La radiation des Chenail s’inscrit dans le grand ménage entrepris par la Corporation à la suite du dépôt, fin 2018, du rapport accablant du contrôleur général de la Ville. Ce dernier, Alain Bond, a fait état de nombreuses irrégularités et d’un laisser-aller général depuis des années : sous-location, revente d’espaces, prête-noms, bas loyers, vol d’électricité, passe-droits…

À la mi-mars, la Corporation, qui compte 233 membres, a adopté à 64 % une résolution pour modifier la composition de son conseil d’administration, formé uniquement de maraîchers et de marchands.

Me Lozeau, l’avocat de M. Chenail, qui représente quatre autres marchands du marché Jean-Talon, prétend que 66 % des voix (un vote des deux tiers) auraient été nécessaires pour autoriser cette modification au règlement. Il demande à la Cour supérieure de trancher sur la légitimité du résultat de ce vote.

Les membres du C.A.

Le nouveau conseil, élu le 7 octobre, compte cinq membres externes (Glen Castanheira, ex-conseiller économique de la mairesse Valérie Plante, Jonathan Abecassis, Julien Beaudry, Marie-Claude Michaud et Luc Granger) et quatre membres de la Corporation (Serge Marticotte, Stéphane Deblois, Frédérique Roy Trempe et Richard Trottier, tous issus du marché Jean-Talon).

Mme Roy Trempe et M. Trottier ont dû remettre leur démission parce qu’ils n’étaient pas en règle.

Dix candidats de l’extérieur ont été présélectionnés par la direction de la Corporation, explique Serge Marticotte, maraîcher et président du conseil d’administration. Ils ont eu une minute pour se présenter avant la tenue du vote. « On n’a rien contre ces gens-là. Ils connaissent leur domaine, mais l’agriculture, c’est un monde à part. »

Manque de transparence

Professeure à l’Université du Québec à Montréal, spécialisée en gestion municipale, Danielle Pilette estime qu’il y a un « manque absolu de transparence » dans la façon dont la Ville gère ce dossier.

« Est-ce que les loyers payés sont au prix du marché ? On ne le sait pas. On ne sait pas non plus quel taux de taxation est imposé aux locataires. Comme la Ville est propriétaire des terrains, peut-être que les locataires ne payent pas le taux de taxation non résidentiel, qui est trois fois plus élevé que le taux de taxe résidentiel. Y a-t-il des subventions invisibles ? »

Selon Mme Pilette, l’administration municipale devrait clarifier les choses et « s’obliger, à la fin du bail avec la Corporation, à faire un appel d’offres pour recevoir de nouvelles propositions ».

« Pour qu’il y ait une saine gouvernance, il faut établir des critères et avoir un comité béton et compétent qui fait des recommandations à la Ville. Que ça se fasse sans appel d’offres, ça ne me satisfait pas. On ne sait pas si le ménage entrepris est positif parce qu’on ne connaît pas les critères de la Ville. On ne sait pas ce que les marchés rapportent. On ne sait pas non plus si ce sont les prix du marché. »

Reddition de comptes

Rémy Trudel, professeur invité à l’École nationale d’administration publique et ex-ministre des Affaires municipales, déplore aussi le manque de transparence de la Ville. « Ce n’est pas parce qu’on change les individus au sein du conseil d’administration que la machine change », affirme-t-il.

Le marché Jean-Talon n’est pas qu’un petit équipement public. « C’est un gros équipement public qui est aussi social et culturel. Il faut qu’on puisse examiner la reddition de comptes de la Corporation sur une base régulière », insiste M. Trudel.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 3 semaines plus tard...

la saga ne finit plus!

https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/201911/26/01-5251296-la-directrice-de-la-corporation-des-marches-publics-demissionne.php

La directrice de la Corporation des marchés publics démissionne

Nommée il y a un an en pleine tourmente, la directrice générale de la Corporation de gestion des marchés publics de Montréal (CGMPM), Isabelle Laliberté, a remis sa démission.

Publié le 26 novembre 2019 à 14h07
SUZANNE COLPRON
LA PRESSE

Elle quittera ses fonctions le 6 décembre pour aller travailler chez les éleveurs de porc du Québec.

Le président du conseil d’administration de l’organisme, Serge Marticotte, assure qu’elle est partie de son plein gré et n’a fait l’objet d’aucune pression.

« Mme Laliberté a remis sa lettre de démission à la dernière réunion du conseil d’administration, le 21 novembre », a-t-il précisé à La Presse.

« Des gens étaient déçus, d’autres contents, a ajouté M. Marticotte. On n’est pas aimé de tous dans la vie. Elle ne faisait pas exception. »

L’arrivée de Mme Laliberté à la tête de la CGMPM, en octobre 2018, a coïncidé avec le déclenchement d’une enquête du contrôleur général de la Ville, Alain Bond, sur la gestion des marchés publics montréalais, notamment Jean-Talon. Le rapport de ce dernier, déposé en décembre 2018, a fait état de mauvaise gestion et d’irrégularités dans la vente et la sous-location d’emplacements dans les marchés publics de la métropole.

Le mandat de Mme Laliberté consistait à remettre de l’ordre dans la maison.

Des actes de vandalisme commis cet été chez l’ancien président du conseil d’administration, Nicolas Villeneuve, ont toutefois perturbé le déroulement des choses : tous les membres du C.A. ont démissionné en bloc, le 9 août, et la police a déclenché une enquête.

Un nouveau conseil d’administration a été élu le 7 octobre, composé de quatre membres de la corporation, des maraîchers et des revendeurs, et de cinq membres de l’extérieur. Mais deux des quatre administrateurs, membres de la corporation, ont remis leur démission dans les semaines suivantes parce qu’ils n’étaient pas en règle, et un troisième a quitté l’organisme, récemment, à la suite de désaccords avec la direction.

Des élections ont lieu le 27 novembre pour élire trois nouveaux administrateurs, à l’occasion d’une assemblée générale extraordinaire.

Selon M. Marticotte, le travail entrepris par Mme Laliberté va se poursuivre. En attendant la
nomination de son successeur, le responsable du développement des marchés publics, Nicolas Fabien-Ouellet, assume l’intérim.  

Le mail d’hiver du marché Jean-Talon, anormalement vide en ce début d’hiver, a commencé à se remplir, a-t-il souligné. Un nouveau venu, qui offre des tartes, s’est installé cette semaine et d’autres membres de la CGMPM, déjà présents dans le marché hivernal, ont l’intention de profiter des espaces vacants pour agrandir leur kiosque.  

« La moitié des 36 places vacantes vont se remplir la semaine prochaine », a assuré le président du conseil d’administration.  

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 9 mois plus tard...

Entrevue avec la propriétaire de la Librairie Gourmande qui s'apprête à vendre sa boutique.

https://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/le-15-18/segments/entrevue/194840/livres-cuisine-recettes-alimentation-nourriture

La Librairie Gourmande du marché Jean-Talon change de mains

17 h 44

Entrevue avec Anne Fortin, propriétaire Librairie Gourmande du Marché Jean-Talon

Durée :7:20
 
Un présentoir couvert de livres de cuisine.

La Librairie gourmande se spécialise dans les livres de recettes et les ouvrages portant sur la nourriture.

PHOTO : LIBRAIRIE GOURMANDE/FACEBOOK

Après 15 années passées à conseiller les consommateurs à la recherche de livres sur la nourriture, Anne Fortin s'apprête à vendre la Librairie Gourmande. Elle précise que cette décision a été prise bien avant la pandémie de COVID-19. « On voulait laisser la place à quelqu'un d'autre, avec une nouvelle énergie, une nouvelle orientation, tout en gardant la mission de la librairie », indique-t-elle. Anne Fortin insiste sur ce dernier point : « Je veux vraiment vendre la librairie à quelqu'un qui va respecter sa mission. »

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 2 mois plus tard...
  • 4 mois plus tard...

Marché Jean-Talon

Retrouver son élan

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Le marché Jean-Talon, à Montréal

Si la pandémie lui a fait perdre une bonne partie de son achalandage, elle lui a aussi permis de faire le ménage. Le marché Jean-Talon, dont on doutait de la survie il n’y a pas si longtemps, est en train de retrouver son élan. Il s’est doté d’un plan pour rouler au maximum de sa capacité d’ici cinq ans.

Publié le 5 avril 2021 à 5h00

https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2021-04-05/marche-jean-talon/retrouver-son-elan.php

Suzanne Colpron
La Presse

« Il y a une place pour tout le monde »

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Le marché Jean-Talon, à Montréal

Navire amiral des marchés publics montréalais, le marché Jean-Talon a résolu la crise qui l’avait paralysé et fait douter de sa survie.

Dans ses efforts de redressement, il a eu un coup de pouce de la pandémie, malgré toutes les contraintes sanitaires : l’engouement pour les produits québécois et le fait que les Montréalais étaient en quête de loisirs.

Mais tout n’est pas réglé pour autant. Le marché a un énorme défi qu’on retrouve dans tous les volets de l’agriculture, celui de la relève. Ça prend des fermiers disposés à se lever à 5 h le matin pour que leurs kiosques soient prêts, tout en trouvant le temps d’être au champ.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Nicolas Fabien-Ouellet, directeur général de la Corporation de gestion des marchés publics de Montréal

« Une quarantaine d’emplacements pourraient être revalorisés avec des maraîchers », fait savoir Nicolas Fabien-Ouellet, directeur général de la Corporation de gestion des marchés publics de Montréal, chargé par la Ville de veiller au bon fonctionnement des marchés montréalais, dont Jean-Talon, Atwater et Maisonneuve.

Autrement dit, il y a 40 espaces vacants, qui pourraient être comblés par une vingtaine de maraîchers. Cela représente 20 % de l’espace commercial.

Mettre de l’ordre dans la gouvernance

On s’en souvient. Après la publication d’un rapport sur la gestion déficiente du marché Jean-Talon, où s’était installé un système d’arrangement informel entre marchands, la Ville a décidé de mettre de l’ordre dans la gouvernance en nommant une directrice à la main de fer, qui, selon plusieurs, n’a pas su tenir compte de la culture et de la tradition de l’institution.

À cela s’ajoutaient plusieurs décisions de l’administration Plante qui n’ont pas aidé : restrictions à la mobilité dans le secteur, diminution des places de stationnement, aménagement douteux en béton, près de la SAQ, signalisation déficiente et rues fermées à la circulation automobile.

Sans compter les messages confus sur la vocation future du marché. Jean-Talon allait-il se transformer en un lieu touristique, un marché exclusivement bio, un endroit consacré à la restauration ou un marché de proximité ?

Les Montréalais ne le savaient plus. Les marchands, non plus. Ils ne savaient même plus s’ils faisaient partie des plans.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Jean-Talon restera un marché fermier, avec un appoint en restauration, où les producteurs continueront à cohabiter avec les revendeurs, décriés par plusieurs, mais néanmoins nécessaires pour faire vivre le marché à l’année.

L’arrivée du nouveau directeur général, Nicolas Fabien-Ouellet, 31 ans, nommé par intérim à la suite de la démission de sa prédécesseure, à la fin de 2019, et confirmé dans ses fonctions un an plus tard, a réglé bien des problèmes.

Les tensions entre marchands et les chicanes pour les places sont largement résolues. Il ne reste que deux litiges, dont celui concernant Birri, en voie de règlement.

Mais surtout, la vocation du marché a été exprimée avec clarté.

On a fait faire une étude de marché pour connaître les souhaits des Montréalais. Qu’est-ce qu’ils cherchent dans un marché public ? Et on se rend compte qu’on comble bien les besoins, en fait.

Nicolas Fabien-Ouellet, directeur général de la Corporation de gestion des marchés publics de Montréal

« Si on se compare à l’international – on est allés à Londres, où c’est juste de la restauration, il n’y a plus de fermiers –, ici, on a quand même une bonne base. Les gens recherchent toujours des produits frais, accessibles, diversifiés », explique M. Fabien-Ouellet.

Jean-Talon restera un marché fermier, avec un appoint en restauration, où les producteurs continueront à cohabiter avec les revendeurs, décriés par beaucoup, mais néanmoins nécessaires pour faire vivre le marché à l’année.

« Pour moi, les revendeurs, c’est un faux débat qu’on entend depuis longtemps, note le directeur. Ici, on a des agriculteurs et des détaillants spécialisés. On veut trouver de tout dans les marchés. »

La segmentation actuelle de l’offre est la bonne, assure-t-il. Les changements à la répartition des types de commerce seront donc mineurs, selon le Plan de développement 2021-2025, obtenu par La Presse. Le pourcentage de l’espace commercial occupé par les restaurants, par exemple, est appelé à passer de 18 % à 20 % d’ici deux ans.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

L’objectif est de faire passer le pourcentage de fruits et de légumes frais de 40 % à 50 % en cinq ans, dans l’offre commerciale.

L’objectif, maintenant que la hache de guerre est enterrée, est d’attirer de nouveaux marchands, en n’oubliant pas qu’un marché public, c’est en fait plusieurs marchés différents qui se succèdent au rythme des saisons : les fleurs au printemps, les plants pour le potager, les premières récoltes, la saison classique, la production de gros pour les conserves, pour finir avec les citrouilles, avant de passer à la saison d’hiver.

« On est là pour régler des problèmes »

Il faut dire que l’approche de la nouvelle direction tranche avec celle qui prévalait avant la pandémie.

« On est là pour régler des problèmes, insiste M. Fabien-Ouellet. On n’est pas là pour dire aux membres : voici ce qu’on va faire et si vous n’êtes pas contents, allez faire du commerce ailleurs ! »

« Le marché public est un environnement fragile, reconnaît-il. Les marchands sont résilients, mais c’est un écosystème fragile. Il faut qu’on parte de la base, qu’on soit à l’écoute des besoins, et pour les cas particuliers, il faut donner un certain délai pour régler les problèmes. »

Ce changement de ton a été remarqué par les membres.

« Nicolas est conscient qu’on doit revamper un peu l’image des marchés », dit le producteur de fines herbes Patrick Lauzon. « J’adore Nicolas Fabien-Ouellet ! », s’exclame l’acéricultrice France Bisson. « Je trouve qu’il fait un travail extraordinaire avec son équipe. Ils sont là pour nous. » « On travaille avec Nicolas, ça se passe très bien », ajoute Thomas Lemoine, qui a cofondé le Panier québécois, service d’épicerie en ligne. « On a des réunions régulières. »

Jonathan Abecassis, membre du conseil d’administration, souligne que le nouveau directeur général a été le choix unanime du C.A., composé de six marchands et de quatre membres externes.

La COVID-19 nous a forcés à nous rasseoir à la table avec tout le monde. Et nous, les administrateurs, à établir un dialogue avec les marchands et à avoir des objectifs communs.

Jonathan Abecassis, membre du conseil d’administration

Chose certaine : « On ne veut pas que ça devienne un marché aux puces. »

L’agriculture au cœur de la mission

L’agriculture reste au cœur de la mission. L’objectif est même de faire passer le pourcentage de fruits et de légumes frais de 40 % à 50 % en cinq ans, dans l’offre commerciale, et celui des produits bios, de 5 % à 18 %.

« C’est sûr qu’on va faire le maximum pour recruter des fermiers », renchérit le directeur.

Ce qui est difficile dans le recrutement, c’est que les nouveaux venus seront le plus souvent des producteurs qui partent à zéro et non pas les héritiers de familles où l’on venait au marché de parent en fils ou en filles. Dans le cas du bio, c’est encore plus compliqué, explique le directeur : « La relève a déjà assez de contraintes à se lancer en affaires. Des fois, ça peut prendre deux, trois ans avant d’être certifié bio. Parce qu’ils ne sont pas encore certifiés, on les refuserait ici ? »

« Il faut rentrer du nouveau, du frais, il faut remplir les espaces, poursuit-il. C’est vrai qu’on pourrait faire du recrutement ciblé, mais on ne va pas garder un marché vide pour autant. Il y a une place à faire au bio, mais il y a une place pour tout le monde, ici, finalement. Au-delà du bio, on n’est pas là pour tasser qui que ce soit. Si vous êtes revendeurs, vous allez rester. On ne va pas vous sortir du marché parce que les gens nous disent qu’ils veulent du bio. »

Comment voit-il le marché dans cinq ans ? « Rempli. »

Vent d’optimisme chez les marchands

À un mois de l’ouverture du marché Jean-Talon en plein air, La Presse a pris le pouls des commerçants, certains faisant affaire au marché depuis des décennies, d’autres se lançant dans l’aventure.

Patrick Lauzon, 53 ans, vend ses fines herbes au marché Jean-Talon depuis longtemps. Il a repris les places qu’occupait son père. Sa fille suivra-t-elle ses traces ? Pas sûr.

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

Patrick Lauzon écoule sa production de fines herbes au marché depuis des années.

« Elle est plus attirée par les marchés où les horaires sont plus avantageux, comme Val-David, où on est là tôt le matin, à 7 h 30, mais à 13 h, c’est terminé, note-t-il. Donc, le samedi après-midi, on peut avoir du temps. »

Du temps, M. Lauzon en manque parfois. « Moi, à Jean-Talon, je ne peux pas quitter à 13 h le samedi. On est comme dans un centre d’achats, on doit respecter les heures de la place », dit-il.

À cela s’ajoute le fait que les déplacements et le stationnement sont plus compliqués à Montréal.

« Les zones BIXI, les zones de recharge de voitures électriques… Chaque année, on perd des espaces de stationnement pour d’autres besoins. Ça vient compliquer les choses. La piétonnisation n’est pas idéale en semaine, cela rend l’accès difficile dans plusieurs cas. Le week-end, c’est cute, c’est parfait, les jeunes familles sont contentes. Je n’ai aucun problème avec ça. Mais les jours de semaine, c’est catastrophique. »

1000 commandes par mois

Il y a le Panier bleu. Thomas Lemoine a créé le Panier québécois au début de la pandémie : un service d’épicerie en ligne qui propose exclusivement des produits du marché Jean-Talon, livrés à vélo ou en auto.

Un an plus tard, « on doit être à 1000 commandes par mois, en moyenne », annonce l’homme de 30 ans d’origine française qui a fondé son entreprise avec trois de ses compatriotes établis au Québec.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Thomas Lemoine a cofondé le Panier québécois, service d’épicerie en ligne qui propose des produits du marché Jean-Talon.

Un panier québécois fondé par des Français, je sais que ça fait sourire.

Thomas Lemoine, cofondateur du Panier québécois

Le but, dit-il, consistait à répondre à deux besoins nés de la pandémie : soutenir les maraîchers et les commerçants dans une période difficile et desservir les personnes ayant de la difficulté à se déplacer ou redoutant le virus.

La Corporation de gestion des marchés publics a vite repéré l’initiative et offert un bureau à la petite équipe qui préparait ses commandes dans le stationnement du marché, à la vue de tous.

« On attend beaucoup de la saison estivale, ajoute M. Lemoine. L’arrivée de tous les nouveaux produits québécois va vraiment apporter de la fraîcheur. Je pense que ça va être une période super sympa. »

Les affaires sont bonnes

Les affaires sont bonnes pour le cultivateur Guy Desgroseillers, en dépit de la pandémie.

« Faut dire que pour nous, la récolte a été meilleure l’été passé que l’été d’avant. Ça aide aussi », explique l’homme de 62 ans, qui occupe les places autrefois détenues par son père.

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Guy Desgroseillers, cultivateur actif à l’année au marché Jean-Talon

On est là depuis 1964. J’étais petit garçon et je me souviens qu’on allait au marché Jean-Talon.

Guy Desgroseillers, cultivateur

M. Desgroseillers produit des pommes de terre et du maïs, à Saint-Rémi-de-Napierville. Mais depuis que son fils s’est joint à l’entreprise, il a recommencé à faire pousser des légumes dont il avait abandonné la culture : des topinambours, des courgettes et des haricots.

« On est en train de revenir comme quand j’étais jeune, se réjouit-il. Il faut dire qu’on a commencé à engager des travailleurs étrangers. Avant, c’était moi et mon épouse qui travaillions au champ. On avait quelques travailleurs saisonniers, mais c’était des locaux. »

« Le futur va être encore mieux »

Propriétaire avec son mari de la ferme René Lussier, à Saint-Damase, France Bisson croit que le marché Jean-Talon est retombé sur ses pieds après avoir traversé une période noire qui a plombé le moral des troupes.

« Maintenant, c’est rétabli, dit-elle. Il y a un nouveau conseil d’administration. L’ambiance a changé. Je pense que c’est derrière nous. Le futur va être encore mieux. Les producteurs qui sont là ont le marché à cœur. »

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

France Bisson est entourée de sa fille, Andrée-Anne Lussier (à gauche), de son mari, René Lussier (au centre), et de son fils Alexandre Lussier.

L’acéricultrice de 56 ans et son mari, René Lussier, tiennent un kiosque au marché depuis plus de 30 ans. Avec leurs trois enfants, Alexandre, Dominic et Andrée-Anne, ils vendent les produits de l’érable confectionnés dans leur érablière ainsi que les fruits et les légumes produits par leurs voisins.

Depuis la pandémie, ils offrent aussi un service d’épicerie en ligne.

« Ça marche super bien, assure Mme Bisson. L’été, c’est difficile parce que c’est très achalandé, mais l’hiver, ça fait un beau plus. C’est sûr qu’on n’arrête pas ça. »

« Moi, je reviens l’année prochaine ! »

Benjamin Caron, 40 ans, est un petit nouveau au marché. Propriétaire du restaurant Mazorca MTL, il s’est installé en face de la fromagerie Hamel le printemps dernier quand tous ses projets sont tombés à l’eau à cause de la crise sanitaire.

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Benjamin Caron est propriétaire de Mazorca MTL, établi au marché Jean-Talon depuis l’été dernier.

Il fait partie de la « nouvelle offre gourmande » du marché.

La cuisine qu’il sert est « locale d’inspiration latine », tient-il à préciser.

« Pour nous, ç’a été la plus belle expérience. Ç’a été un mal pour un bien. On a été accueillis par les gens du quartier à bras ouverts. Malgré la COVID-19, ç’a a été une grosse preuve d’amour. »

J’ai redécouvert le marché Jean-Talon après tant d’années, et je l’ai redécouvert à travers mon entreprise, ce qui est encore plus fabuleux. Ça nous a permis d’être deux fois plus créatifs. On est connectés avec tous les commerçants, les agriculteurs.

Benjamin Caron, propriétaire du restaurant Mazorca MTL

Un mois après son ouverture, à l’été 2020, M. Caron est allé cogner à la porte de la direction : « Moi, je reviens l’année prochaine ! »

Non seulement se réinstalle-t-il début mai, mais il double également la superficie de son resto.

« On apporte quelque chose de vraiment le fun. On va avoir une bonne terrasse de 250 pieds carrés, des cocktails avec des distilleries québécoises, des bières de microbrasseries québécoises aussi, et des vins nature », détaille-t-il.

  • Like 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Vous avez collé du contenu avec mise en forme.   Supprimer la mise en forme

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.




×
×
  • Créer...