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L'Économie du Québec


Habsfan

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Le Canada, pour prendre l'exemple qui nous concerne au premier chef, ne pourra pas s'en tirer dans les prochaines années sans une "immigration choisie", ce qui est déjà en bonne partie le cas. Et quand je dis "immigration choisie", je me réfère au système de pointage établi par Immigration Canada qui favorise les immigrants ayant reçu une formation spécialisée. Sans cet apport, il sera impossible de maintenir notre niveau de vie et notre compétitivité à moyen et à long terme, la démographie ne jouant pas en faveur des "natifs". Ce qui ne veut pas dire que le Canada doit renoncer à accueillir des réfugiés et faire une croix sur les valeurs qui le distinguent de beaucoup d'autres pays sur le plan humanitaire. Il y a un équilibre à trouver dans tout cela. La crise provoquée par l'entrée illégale d'Haïtiens au Canada ces derniers mois nous le rappelle avec acuité. Comment faire preuve d'humanité avec ces gens, tout en ayant des règles claires en matière d'entrée sur notre territoire ? Ce n'est pas simple. Ces gens fuient la misère, espèrent un avenir meilleur pour eux et leurs enfants. Je n'aimerais pas être un juge de la cour d'immigration qui sera appelé à statuer sur leur cas dans les prochains mois.

En même temps, on ne peut pas s'enfouir la tête dans le sable. Il va en coûter pour la prochaine année 30 millions de dollars en aide sociale pour les réfugiés haïtiens, sans compter les soins médicaux et le reste, uniquement pour le Québec. On fait quoi ? La Province est déjà dans le trou.  La dette accumulée du Québec atteint des hauteurs stratosphériques. Justin Trudeau s'est peinturé dans le coin lorsque Trump a émis son décret présidentiel sur le bannissement de musulmans en provenance de certains pays du Moyen-Orient, en affirmant que le Canada les accueillerait à bras ouverts. Maintenant face à la récente crise des immigrants illégaux, il est obligé de faire marche arrière, car le poids financier risque d'être très lourd.

Il est vrai que l'économie du Québec se porte assez bien. Taux de chômage le plus bas en 40 ans à 5,8 %. Mais le taux de croissance atteint à peine 2 %, et la dette accumulée de la province approche les 300 milliards à 73 % du PNB, chiffres de 2015. Le gouvernement Couillard se vante d'avoir atteint l'équilibre budgétaire au cours des derniers exercices financiers. Mais la réalité c'est que cet équilibre est atteint au prix de coupures dans des services jugés essentiels, alors que la bureaucratie, elle, le "red tape" continue de prospérer.

Comme quoi rien n'est simple dans ce dossier. Appliquer les lois sur l'immigration dans toute leur rigueur n'est probablement pas rentable électoralement parlant pour une certaine gauche. J'ai une sensibilité de gauche pourtant et je trouve que la situation actuelle ne peut pas durer, que ça n'a aucun sens. Quelqu'un à un moment donné devra faire preuve d'un certain courage politique dans ce dossier.

 

Modifié par ferraro
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15 hours ago, ferraro said:

 

I love this article from the Globe and Mail. It would help improving confidence in Quebec.

La confiance .  The magic word. 

I love this quote of Leitao 

"My goal in life is to have our spreads lower than Ontario," Quebec Finance Minister Carlos Leitao told The Globe and Mail, only half in jest. "We've now put in place a virtuous circle of improved confidence, improved economy, strengthening public finances, more confidence. So we're going in the right direction."

https://beta.theglobeandmail.com/report-on-business/economy/quebec-economy-growth-jobs/article36091740/

And they are also giving some bad points to Quebec . Like Quebec's active population on a downturn and the immigrants that have to be better integrated in the labor market. Both facts that could be solved with some willingness.  We have to clear up those issues and we are for a good ride. 

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Il y a 9 heures, andre md a dit :

I love this article from the Globe and Mail. It would help improving confidence in Quebec.

La confiance .  The magic word. 

I love this quote of Leitao 

"My goal in life is to have our spreads lower than Ontario," Quebec Finance Minister Carlos Leitao told The Globe and Mail, only half in jest. "We've now put in place a virtuous circle of improved confidence, improved economy, strengthening public finances, more confidence. So we're going in the right direction."

https://beta.theglobeandmail.com/report-on-business/economy/quebec-economy-growth-jobs/article36091740/

And they are also giving some bad points to Quebec . Like Quebec's active population on a downturn and the immigrants that have to be better integrated in the labor market. Both facts that could be solved with some willingness.  We have to clear up those issues and we are for a good ride. 

Fort bien, mais on peut aussi concevoir qu'un taux de chômage bas pourra susciter (dans certaines limites) une hausse du taux de participation au marché du travail.  Une autre source de croissance de la population active pourrait se trouver du côté d'un renversement du solde migratoire inter-provincial (passage du négatif au positif).  Ces deux variables peuvent se manifester naturellement (sans interventions particulières), à condition que le marché du travail soit florissant.

Ces considérations n'annulent pas la désirabilité de mesures visant à faciliter davantage  l'intégration des immigrants internationaux sur le marché du travail québécois.  

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Le départ massif à la retraite de la génération des baby-boomers crée naturellement  une baisse du taux de chômage, voire une pénurie de main-d'oeuvre dans certains secteurs d'activité, tendance qui ne fera que s'accuser au cours des prochaines années et que l'on observe déjà, le facteur démographique (faible taux de natalité) jouant ici un rôle non négligeable. D'où l'importance de faire appel à une main-d'oeuvre spécialisée issue de l'immigration, le solde migratoire inter-provincial étant rarement un facteur suffisant pour combler les besoins en main-d'oeuvre dans une province donnée, sauf dans certains cas, comme par exemple pendant les belles années de la ruée vers l'Ouest (Alberta) en provenance de l'Est du pays. De toute façon, ce n'est pas n'importe qui qui est prêt à s'arracher à son coin de pays pour aller travailler dans une autre province, la vastitude du Canada et l'éloignement de sa province natale, du fait des distances, souvent énormes pouvant en décourager plus d'un.

Modifié par ferraro
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il y a 8 minutes, ferraro a dit :

l'importance de faire appel à une main-d'oeuvre spécialisée issue de l'immigration

D'accord avec l'ensemble de ton message,  notamment l'extrait que je cite.

Il serait peut-être pertinent d'ajouter que «faire appel» est bien,  mais qu'il faut aussi  être capable de bien intégrer ces immigrants internationaux à notre marché du travail (pas les laisser végéter dans des occupations bas de gamme en créant/maintenant des obstacles artificiels).  Un marché du travail florissant  est aussi un atout --ça rend le Québec plus attractif pour ceux et celles qui sont disposés à quitter leur pays,  mais qui n'ont pas encore choisi leur destination préférée.  

En faisant un petit exercice de prospective,  j'ai trouvé matière à réflexion sur le thème des «baby-boomers partant à la retraite», en le conjuguant avec un autre thème passablement éloigné, soit la «robotisation anticipée de plusieurs fonctions jusqu'à présent occupées par des humains».  Je n'irai pas dans les détails, mais je pense pouvoir conclure, avec un bon degré de confiance, qu'il faut éviter de faire des calculs fondés exclusivement sur l'hypothèse que chaque poste devenant vacant  (pour cause de retraite) devra être obligatoirement comblé par quelqu'un d'autre  qui se trouverait, pour une bonne part, être un immigrant.  De la même façon, je pense que les calculs actuariels montrant l'évolution défavorable du rapport (ratio) personnes actives/retraités devraient faire l'objet d'une «modification limitative» (le terme anglais qualification rend bien l'idée).  

A vous de poursuivre sur cette piste, si ça vous le dit!

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Il y a 10 heures, Né entre les rapides a dit :

D'accord avec l'ensemble de ton message,  notamment l'extrait que je cite.

Il serait peut-être pertinent d'ajouter que «faire appel» est bien,  mais qu'il faut aussi  être capable de bien intégrer ces immigrants internationaux à notre marché du travail (pas les laisser végéter dans des occupations bas de gamme en créant/maintenant des obstacles artificiels).  Un marché du travail florissant  est aussi un atout --ça rend le Québec plus attractif pour ceux et celles qui sont disposés à quitter leur pays,  mais qui n'ont pas encore choisi leur destination préférée.  

En faisant un petit exercice de prospective,  j'ai trouvé matière à réflexion sur le thème des «baby-boomers partant à la retraite», en le conjuguant avec un autre thème passablement éloigné, soit la «robotisation anticipée de plusieurs fonctions jusqu'à présent occupées par des humains».  Je n'irai pas dans les détails, mais je pense pouvoir conclure, avec un bon degré de confiance, qu'il faut éviter de faire des calculs fondés exclusivement sur l'hypothèse que chaque poste devenant vacant  (pour cause de retraite) devra être obligatoirement comblé par quelqu'un d'autre  qui se trouverait, pour une bonne part, être un immigrant.  De la même façon, je pense que les calculs actuariels montrant l'évolution défavorable du rapport (ratio) personnes actives/retraités devraient faire l'objet d'une «modification limitative» (le terme anglais qualification rend bien l'idée).  

A vous de poursuivre sur cette piste, si ça vous le dit!

Je suis non seulement d'accord avec toi sur tous les points que tu avances, mais tu affines l'analyse en y ajoutant l'élément "robotisation ou "automatisation", thème souvent négligé dans le débat et qui pèsera pourtant très lourd dans les années à venir lorsqu'il s'agira de combler les départs à la retraite. Lorsque tu abordes la question de l'intégration des immigrants au marché du travail, question centrale, j'ai envie d'ajouter à la réflexion le problème de reconnaissance des diplômes (tu l'as abordé d'une certaine façon en parlant d'immigrants qualifiés qui en étaient réduits à faire des tâches qui ne correspondaient pas à leur qualification), par exemple entre le Québec et la France, puisque des ententes-cadres existent déjà entre certains ordres professionnels. Dans certains cas, ces ententes ne sont pas respectées, je pense à l'Ordre des médecins, ce qui nous prive d'une main-d'oeuvre de qualité et d'une grande compétence. Je pose ici la question : en quoi un médecin français qui veut s'établir au Québec est-il moins compétent qu'un médecin québécois ? Absurde ! Avec la signature du traité de libre-échange avec l'Union européenne ce type d'entente devrait se multiplier et favoriser l'arrivée d'une main-d'oeuvre de qualité qu'il faudra alors bien intégrée au marché du travail. Mais encore faudra-t-il que le corporatisme imbécile cesse. Cela dit, je ne voudrais pas donner l'impression que ma vision est purement comptable. Je l'ai écrit plus haut, ce pays a certaines valeurs qui le distinguent des autres et il faut aussi savoir ouvrir sa porte à des gens qui ne répondent pas nécessairement à de tels critères et qui viennent de pays moins bien nantis. 

Modifié par ferraro
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Labeaume dit une chose pas pire, mais le lendemain il dérape un peu avec des commentaires colons. Le problème c'est qu'il n'est pas fiable à 100% sur ce sujet. Mais tant mieux si cette fois le message est dans le bon sens. Grosso modo.

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il y a 50 minutes, MtlMan a dit :

Labeaume dit une chose pas pire, mais le lendemain il dérape un peu avec des commentaires colons. Le problème c'est qu'il n'est pas fiable à 100% sur ce sujet. Mais tant mieux si cette fois le message est dans le bon sens. Grosso modo.

Labeaume n'est pas reconnu pour être un modèle de cohérence, que ce soit sur l'économie ou l'immigration. Il se plaint que la Ville qui est presque en plein emploi, manque de main-d'oeuvre qualifiée, mais pour "blaster" les immigrants il ne donne pas sa place. Qu'on ne se demande pas pourquoi les nouveaux arrivants, qui ont des qualifications, ne veulent pas s'établir à Québec. Peut-être ne s'y sentent-ils pas bienvenus.

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Labeaume a toujours été pro immigration. Faut quand meme lui donné le fait qu'il a facilité l'etablisement d'un cimetiere musulman a St-Foy. Tres bien placé en passant et vendu a la communauté musulmane  pour une bouchée de pain. 

Je crois qu'il essaie de ne pas se mettre a dos les dretteuxde Quebec (excuser le terme) .

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il y a 27 minutes, andre md a dit :

Labeaume a toujours été pro immigration. Faut quand meme lui donné le fait qu'il a facilité l'etablisement d'un cimetiere musulman a St-Foy. Tres bien placé en passant et vendu a la communauté musulmane  pour une bouchée de pain. 

Je crois qu'il essaie de ne pas se mettre a dos les dretteuxde Quebec (excuser le terme) .

Pro-immigration, personnellement oui, électoralement NON, pour faire plaisir aux dretteux de Québec, comme tu l'écris. Labeaume tient un discours ambigu sur le sujet pour faire le plein des votes au moment des élections. C'est comme ça. Personnellement, je trouve ça assez déplorable.

Après l'attentat de Québec, s'il n'avait pas posé un geste envers la communauté musulmane, déjà qu'on leur avait refusé un terrain où enterrer leurs morts de l'autre côté du fleuve, on ne lui aurait pas pardonné. Y a des limites à être ambigu sur le sujet.

Modifié par ferraro
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