Aller au contenu

Humaniti - 39 étages (2021)


vanatox

Messages recommendés

Je crois que le propriétaire d'un terrain faisant face à une place ou un parc, doit davantage maximiser l'encadrement de l'espace public auquel il fait directement face. Comme dans le cas du Altoria, la tour fait directement face au square Victoria (au lieu d'etre localisée au nord du lot seulement), lui donnant une verticalité et agit comme une sorte de pilier.

 

Avec cette esquisse, on semble voir des balcons, alors il sera davantage facile de vendre un produit résidentiel avec une vue directe sur la place, comme bénéficie actuellement l'Hotel Intercontinental de l'autre coté de la place Riopelle.

 

Le V offre déjà une bonne présence sur le boulevard René-Lévesque, alors il sera toujours visible de la Place Riopelle, de la rue Bleury.

 

 

Joelb,

 

L'idée d'un immeuble qui réponde à l'Intercontinental est un bon argument. La place entre deux piliers...

 

Je vais retourner voir sur les lieux, mais si ma mémoire est bonne, il suffirait d'un léger décalage de la tour vers l'ouest pour "ouvrir" la perspective vers le nord. Sans ce décalage, on ne verra rien depuis la place elle-même. Et même avec ce décalage, les locataires auraient une vue parfaite sur l'espace ouvert à leurs pieds.

 

En un sens, on est ici dans le picossage. Mais j'aimerais bien que l'urbanisme montréalais picosse un peu plus avec le souci de produire des environnements riches et stratifiés, y compris par une prise en compte des perspectives.

 

Un des gros enjeux sur ce plan sera les constructions qui ceintureront dans l'avenir (lointain ?) le vaste espace qui entoure la tranchée de l'autoroute Ville-Marie, au pied du Champ-de-Mars. Des édifices trop haut sur Viger, près de St-Laurent, fermeraient la belle vue sur le Centre-Ville, depuis le vieux-Montréal. Mais sans doute ne suis-je qu'un vieil esthète irréaliste...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Voici une vue aerienne de la Place:

 

PlaceRiopelle.JPG

 

Je crois que de vouloir laisser place à des vues sur d'autres bâtiments n'a pas réellement sa place et n'est pas non plus possible. D'autant plus que le Marriott n'est pas nécessairement la Mecque de l'architecture. Protéger la vue sur un élément naturel majestueux comme la Montagne est tout à fait légitime, tant depuis le sol puisqu'il agit comme un point de repère visuel et que depuis le sommet de la montagne, pour pouvoir avoir un regard sur la ville. Mais depuis une place publique, de permettre de voir d'autres édifices me semble inconcevable, surtout du point de vue de l'urbanisme... comment pourrait-on venir normaliser et réglementer des droits de vue pour des édifices qui ne sont même pas sur un même ilôt ni n'ayant pignon sur la même rue.... Ce n'est plus de l'urbanisme. Mais plutôt une préférence personnelle.

 

Il faut aussi penser aux propriétaires de terrains, au promoteurs, et aux locataires éventuels de ces espaces. Intégrer à la réglementation des normes qui viendraient limiter les droits de vue d'immeuble éloignés sur des places publiques viendrait en fait brimer le droit d'occuper ou de construire des immeubles sur des terrains qui par exemple, auraient possiblement droit de bâtir jusqu'à 120 m de haut voir davantage, mais a cause de limites additionnelles, certaines parties du lot seraient limitées en hauteur pour permettre les vues. Ce serait en quelque sorte mettre encore plus de bâtons dans les roues pour ce qui est du développement immobilier.

 

Oui il faut encadrer le développement, mais le picossage doit se faire au niveau de la rue, le mobilier, les trottoirs larges, l'accès au stationnement, les activités dans la rue (café, resto, boutiques, service), mais aussi sur la qualité architecturale des bâtiments plutôt que du dégagement des vues qu'ils proposent.

 

 

Il faut d'abord créer des environnements et des immeubles de qualité pour les gens qui habiteront, travailleront et utiliseront fréquemment ces espaces, plutôt que pour le visiteur, qui viendra de facon très ponctuelle, pour lui permettre de voir tous les édifices en un coup d'oeil.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Joelb,

 

Je ne sais pas trop pourquoi vous posez le problème en termes de normalisation, réglementation, droits des propriétaires, etc. Personne ici n'a parlé de cela. Il n'est nullement question de priver le propriétaire du droit de faire ce qu'il veut selon les normes déjà en vigueur.

 

Mais même quand on a le droit de faire une chose, cela ne veut pas dire qu'il ne serait pas mieux de se forcer un peu pour tirer le maximum, par l'architecture, d'une situation donnée. Pleins d'architectes, ici et ailleurs, ont conçu des immeubles pour qu'ils s'agencent bien dans leur environnement, sans que cela ne soit exigé par une réglementation. C'est depuis le début le sens de ma remarque : il est encore temps d'essayer de tirer le plus grand parti esthétique possible de cet espace.

 

Il est étonnant par ailleurs de vous entendre dire qu'il est "inconcevable" de concevoir des dégagements, depuis une place publique, pour ouvrir des perspectives sur d'autres immeubles. Il y a bien des places dans le monde qui ont été conçues précisément avec le souci d'ouvrir de telles perspectives. Me vient en tête l'exemple de la place de la Concorde à Paris, où l'obsession de la perspective (notamment sur l'Assemblée nationale et la Madeleine) a été poussée à un niveau maniaque. On pourrait parler aussi de Washington, Moscou, Londres, Rome, etc.. Comment peut-on dire, dès lors, que c'est inconcevable ?

 

Bien sûr, il ne s'agit pas de présenter nécessairement ces villes comme modèles pour Montréal et le "V", c'est vrai, n'est pas le chef-d'oeuvre du siècle, même si son plus bel angle est sans doute de là. En partie à cause de la trame en damier, nous sommes ici largement indifférents aux perspectives, comme votre étonnement le confirme. Tant mieux ou tant pis, selon les goûts.

 

Par contre, je n'accepte pas votre idée finale que les perspectives et ce genre de chose, c'est un truc pour les touristes. La beauté n'est pas que pour les touristes et un peu plus d'effort en ce sens - indépendamment de l'exemple en cause ici - serait apprécié d'abord et avant tout par les Montréalais eux-mêmes. Supposer enfin qu'il y aurait une contradiction entre cela et le confort, ou la qualité des immeubles, est une fausse opposition.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

uqam+

 

Je ne dis pas que les architectes ne peuvent pas utiliser leur imagination pour créer des perspectives, mais comme vous en faisiez mention, vous disiez que "l'urbanisme Montréalais devrait picosser d'avantage dans le soucis de créer des environnements riches et stratifiés"... Ce que je veux dire, c'est que au plan de l'urbanisme, on peut déterminer des orientations, des volontés d'aménagement... qui se traduisent par la suite par des normes et de la réglementation à respecter.

 

Au niveau de la rue, et au niveau du découpage, du cadastre, il est tout à fait possible d'agir sur les percées visuelles. Mais en hauteur, lorsque l'on regarde vers le ciel, il est difficile de réglementer pour une ville des percées visuelles puisqu'on exige déjà des normes de hauteur maximale et minimale, sur l'ensemble d'un lot, et non seulement sur une partie d'un lot donnant une vue dans un certain angle par rapport à tel lieu... C'est un peu difficile à expliquer... mais la ville donne en fait un maximum et un minimum permis. Et dans la mesure où un projet respecte les balises, la ville pourrait difficilement refuser un projet conforme à la réglementation applicable en vigueur puisque le projet ne maximise pas les percées visuelles en contre-plongée, à moins d'être a l'encontre des orientations d'aménagement, en étant basé sur des éléments et arguments permanents. (Comme les vues du Mont-Royal, la montagne ne changera pas, par contre la Place Riopelle pourrait ne plus exister dans 25 ans par exemple!)

 

Mais au sol c'est tout à fait réalisable avec les marges de recul.

 

Et il faut aussi faire attention avec des exemples de villes où l'on pouvait tout construire à neuf pour arriver à nos fin, ou démolir ce qu'on veut pour faire du grandiose.

 

 

Je crois qu'il faut davantage pousser les architectes à étudier et conceptualiser l'aspect général du design, et de travailler l'ouverture sur l'espace extérieur et les places. Autrefois les architectes étaient aussi très souvent des paysagistes, et aujourd'hui on dirait que le design se fait davantage au niveau du bâtiment seulement, sans réelle prise en compte de l'environnement existant. Je crois qu'il y a un retour progressivement vers l'harmonisation de la bâtisse et de son encadrement avec le développement durable, les transport actifs, la proximité. Mixer les usages entre-eux... Dieu merci!

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Votre conversation est extrêmement enrichissante messieurs. Merci.

 

Mon petit grain de sel et mon seul souci : en fermant la place avec un immeuble trop haut, on pourrait réduire l'ensoleillement de la zone plantée d'arbres. Comme le nord de la place est occupée par La Joute, ça donne tout de même beaucoup de latitude aux architectes et aux urbanistes mais je crois qu'il faut tenir compte de la nécessité des arbres à recevoir un maximum d'ensoleillement.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 1 mois plus tard...
[...] Mon petit grain de sel et mon seul souci : en fermant la place avec un immeuble trop haut, on pourrait réduire l'ensoleillement de la zone plantée d'arbres. Comme le nord de la place est occupée par La Joute, ça donne tout de même beaucoup de latitude aux architectes et aux urbanistes mais je crois qu'il faut tenir compte de la nécessité des arbres à recevoir un maximum d'ensoleillement.
Ouais, je ne sais pas si lorsque les rayons du soleil reflètent sur le vitrage d'un immeuble, si l'effet est le même?
J'ai travaillé 11 ans en tant qu'horticulteur, et puis tenter une réponse. Je ne me souviens plus de l'essence des arbres utilisée au sud de la place JPR (probablement des féviers d'Amérique). Peu importe l'essence exacte, elle a certes été choisie parce qu'elle peut supporter un ensoleillement déjà très limité, surtout au printemps et en fin d'été / automne, où les arbres sont presque entièrement à l'ombre du siège de la CdP à partir de 11-12h. Un édifice, disons, de 100 étages au "nord" de la place n'aurait AUCUN impact car à l'heure où le Soleil serait "au nord" de l'immeuble, les arbres se trouvent déjà dans l'ombre de la CdP! Pour ce qui est des reflets sur les immeubles avoisinants, ça leur procure un certain ensoleillement, mais plus diffus car une partie de la lumière n'est pas reflétée (elle entre dans les immeubles), et la partie reflétée ne l'est pas partout dans la même direction (les vitres ne sont pas 100% planes, d'où les distorsions de leurs reflets).
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Les arguments et contre-arguments présentés ici sont fort intéressants et s'il était possible, je dirais que les deux principaux protagonistes ont chacun raison. Ce qui m'amène à dire qu'une construction devant une place publique, ne devrait pas être traitée tout à fait comme une autre. En effet les places publiques sont des endroits choisis pour jouer un rôle d'espace urbain à multiples fonctions. Ce sont souvent des lieux de détente; mais ils peuvent aussi être des lieux de rencontres; jouer le rôle d'espace vert; aussi d'espace ouvert en offrant un dégagement à l'horizontal, dans une sorte de fenêtre où la lumière pénètre jusqu'au sol. Elles peuvent aussi avoir un thème, comme dans le cas qui nous intéresse, en interpellant le passant avec une oeuvre publique dynamique dont le but esthétique est évident.

 

Une place publique réussie ne se suffit généralement pas à elle-même, idéalement elle entretient une sorte de dialogue avec les immeubles qui l'entourent, qui la délimitent, et même parfois la mettent en relation avec d'autres éléments du décor (édifice, monument etc) par une ouverture quelconque. Plusieurs raisons peuvent motiver l'établissement d'une perspective particulière, que ce soit le soleil lui-même, un élément naturel du paysage ou une construction emblématique. Cependant cette intention louable peut causer des contraintes qui peuvent rendre la situation difficilement réalisable.

 

On travaillera alors au cas par cas, tout en admettant que plus les terrains et les espaces sont réduits, plus le niveau de difficulté est grand. Vient aussi s'ajouter les hauteurs permises qui joueront elles aussi un rôle déterminant dans les besoins et la rentabilité de l'immeuble planifié. A tout cela on additionne les études d'ensoleillement et de corridors de vents, ainsi que les différentes réglementations municipales qui pourraient s'appliquer. Un beau défi en soi, qui dépendra premièrement du budget alloué au projet concerné et aussi bien sûr de la sensibilité et du talent de l'architecte. Ce dernier devrait naturellement tenir compte de l'environnement déjà bâti, en tentant d'intégrer le plus harmonieusement possible la nouvelle construction à son voisinage immédiat.

 

Je mettrais alors au même niveau d'exigence, le design de l'édifice et son intégration à l'ensemble de la place. Il devrait ainsi se distinguer par sa qualité architecturale, tout en mettant en valeur la place publique et son périmètre immédiat. Si en plus on peut se payer d'autres fantaisies comme une percée sur l'extérieur ou tout autre artifice bien songé, on pourra alors parler d'une réussite remarquable. Finalement tout est dans l'intention exprimée qu'on devrait sentir spontanément au premier regard. L'art fait appel aux sentiments, il créé une ambiance que l'on voudrait naturellement agréable. Surtout quand il s'agit d'une place publique où l'esthétique devrait plaire autant à l'oeil qu'à l'âme, dans une atmosphère détendue qui invite à la contemplation.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 1 année plus tard...

Le projet de Lemay semble être sur le point de se concrétiser! :hyper:

 

Section C : Renseignements sur le lobbyiste et son entreprise

Nom: Harvey

Prénom: Marie-Ève

Entreprise ou groupement Services Intégrés Lemay et Associés Inc.

 

Nom Société de Gestion Cogir, S.E.N.C.

Adresse 7250, boul.Taschereau, bureau 200, Brossard (Québec) J4W 1M9

 

Renseignements sur l'objet des activités de lobbyisme

Domaine(s) d'intérêt: Affaires municipales, Immobilier

 

Objet

L'attribution d'un permis, d'une licence, d'un certificat ou d'une autre autorisation

 

Précisions

Projet mixte deux tours (commercial, résidentiel (condos) locatif, école) à l'angle des rues Viger et Bleury dans l'arrondissement Ville-Marie en vue d'un futur dépôt de permis de construction (projet de plein droit aucun changement de zonage. Le projet est seulement soumis aux critères du titre 8 du règlement de zonage.). Diverses rencontres à venir.

 

Période couverte : 2015-09-29 au 2015-12-31

 

Titulaires de charges publiques visés:

Nom de l'institution: Montréal

Nature de la charge: Encadrement, Professionnelle, Autre : maire, conseillers

Moyens de communication visés: Rencontres. Communications écrites, Appels téléphoniques

Contrepartie reçue ou à recevoir pour l'exercice des activités de lobbyisme: de 10 000 $ à 50 000 $

 

http://www.lobby.gouv.qc.ca/servicespublic/consultation/AfficherInscription.aspx?NumeroInscription=EG2M4U%2fdU9TwY3IV6V8Bbg%3d%3d#D54438

 

À suivre! :thumbsup:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Belle trouvaille nephersir7 :thumbsup:

 

Un autre terrain vacant stratégique qui semble vouloir disparaitre enfin. Ce sera certainement une excellente nouvelle qui aura à son tour un effet d'entrainement sur le voisinage immédiat, dont la belle place Riopelle. Puisqu'on propose un projet mixte et qu'il respectera le zonage actuel, il a plus de chance de sortir de terre rapidement. Un autre grand trou dans la trame urbaine qui sera bouché, une activité économique locale qui sera améliorée et plus de mouvements au niveau de la rue qui rendront les lieux tellement plus conviviaux.

 

Pour le moment on retiendra notre joie encore un peu jusqu'à une annonce officielle, on gardera donc le champagne au froid...

 

Mais ce que l'on peut dire: c'est que le coeur de la ville explose littéralement, en créant de plus en plus d'opportunités d'affaires. C'est comme un cercle vertueux: plus on construit plus cela attire les nouveaux projets :hyper::hyper::hyper:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Vous avez collé du contenu avec mise en forme.   Supprimer la mise en forme

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.


Countup


×
×
  • Créer...