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Le Bourbon (1560 Ste-Catherine Est) - 9 étages (2021)


mtlurb

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Ce qui m'étonne de Montréal, c'est qu'on accepte que des nouveaux projets soient moins réussis que ce qui pouvaient être présent sur le même îlot auparavant...

 

Ceci est une observation intéressante, mais qui mérite d'être mise en perspective. La suite de mon commentaire ne porte pas spécifiquement sur le «Projet Bourbon» mais elle peut s'y appliquer; alors voici.

 

Les quartiers dans leur évolution ne suivent pas tous une trajectoire ascendante. Certains, comme Griffintown, sont passés successivement de quartier mixte (industriel/résidentiel) dynamique mais pauvre, à friche industrielle, et maintenant à quartier à la mode en plein essor. Le Plateau Mont-Royal fut d'abord un quartier ouvrier avant de devenir extrêmement attractif pour une frange de la bourgeoisie actuelle. A l'inverse, les abords du Square Viger furent au 19e siècle un haut-lieu de la bourgeoisie canadienne-française, avant de perdre leur lustre et de sombrer dans un état d'abandon inimaginable (mais la tendance est heureusement, finalement inversée à nouveau!). Et on peut aussi observer des signes avant-coureurs de perte de standing de certains secteurs de banlieue, signes qui risquent fort de s'accélérer dans le proche avenir --pour de multiples raisons (connues?) qu'on ne peut prendre le temps d'ausculter ici. Etc.

 

Dans un quartier/secteur qui a subi un déclin marqué, je pense que les premières tentatives de renouvellement doivent être «adaptées» aux conditions qui prévalent aujourd'hui. Il peut donc arriver qu'elles soient plus «modestes» que des versions antérieures qui reflétaient un période plus «glorieuse». Insister pour la plus haute qualité (toujours et partout) risquerait fort de se traduire par un désintéressement des investisseurs; seuls les «pouvoirs publics» peuvent choisir, s'ils le veulent, d'ignorer cette réalité. Cette approche peut réussir dans un contexte de forte demande latente -- un bon exemple pourrait être le Quartier International. Mais autrement, ça ne ferait que créer un éléphant blanc lequel ironiquement déparerait le reste du quartier par le contraste qu'il entraînerait.

 

C'était mon grain de sel, s'offrant bravement à être dévoré:)

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Images

 

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Merci IluvMTL pour ces deux séries d'images qui nous donnent une meilleure idée de ce qui est proposé. Je ne reprends cependant que la première série (pour ne pas alourdir ce fil) pour que nous puissions y faire référence sur cette nouvelle page de discussions. J'avoue que plus je me familiarise avec ses différentes façades, plus j'aime ce projet mesuré et réfléchi, et lui trouve même une certaine élégance. Alors s'il respecte les ébauches présentées ici, on ne pourra pas le taxer de promouvoir la brique grise ou beige, car il offre une variété intéressante de textures. Pareil pour ces volumes qui créent des blocs distincts et des retraits offrant une perspective changeante selon le niveau, par rapport à la rue.

 

Donc je crois que dans son ensemble c'est un excellent projet, qui donnera une allure plus contemporaine à ce segment de Ste-Catherine, tout en favorisant la poursuite du lien commercial indispensable pour l'animation de la rue. Il donne en même temps le ton pour d'autres projets à venir plus à l'est vers Papineau. Ces derniers devraient d'ailleurs s'inspirer de cette volumétrie de moyenne densité, afin de pouvoir offrir une option supplémentaire aux futurs résidents du quartier. Comme ce n'est pas tout le monde qui voudra habiter dans les plus grands ensembles, comme celui que propose la SRC. Le choix de la rue Ste-Catherine s'impose alors naturellement par ses commerces de proximité, à l'instar de sa partie ouest entre Guy et Atwater (mais à une échelle réduite).

 

A Né entre les rapides, ton observation m'apparait très juste. Personne ne peut nier que le Village (depuis sa naissance) a connu une période faste, suivie d'un lent déclin qui semble aujourd'hui vouloir se résorber, (à l'image de bien d'autres quartiers et secteurs de la banlieue qui ont connu des hauts et des bas à travers leur existence). Il ne s'agit pas ici, selon l'extravagant slogan populiste: "to make the Village great again". Mais plutôt de lui permettre de se renouveler selon les critères actuels, qui lui redonneront le second souffle tant attendu.

 

J'en conclue que ce projet est le premier d'importance, qui pourra peut-être rétablir la confiance face à l'avenir du quartier, en encourageant d'autres promoteurs de se lancer dans "l'aventure" de la renaissance de l'Est.

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Le document de présentation du promoteur disponible sur le site de OCPM ( 3.1 Projet Bourbon) prépare par l'Atelier Christian Thiffault est un must pour ceux qui s'intéressent à l'histoire du quartier et son architecture ou les étudiants dans la domaine. Comprendre son processus ses démarches et aussi ses études.

 

Liste de documentation | Projet Le Bourbon

 

Voici la page 87 avec les materiaux.

 

Screenshot_2017-01-28-09-25-05.png

Modifié par IluvMTL
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C'est la première fois je crois sur ce forum qu'on voit les matériaux d'un projet. Ça rend le projet plus intéressant car ça semble être des matériaux de qualité. J'aime le jaune, ca met de la vie; la couleur devrait d'ailleurs être l'image de marque du Village.

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C'est dommage, parce que tout le blabla du document est très intéressant, les matériaux semblent de qualité, et plusieurs intentions sont bonnes (rez-de-chaussée traversant, 2e étage communautaire (même si on sait que ce ne sera pas le cas, et que c'est seulement pour accélérer le passage à l'OCPM), recul au dernier étage)...

 

Mais le résultat est faible, ce n'est pas une architecture soignée, de qualité...

 

Déjà, ça ne devrait pas être qu'un seul bâtiment mais bien 4-5... ou du moins marquer davantage la verticalité pour respecter la caractéristique principale de cette rue: les lots étroits et les hauteurs très variées.

 

Pour le reste, on aurait plus espérer un bâtiment plus intéressant et moins banal. Le danger, c'est que de plus en plus de montréalais se contente de ce genre d'architecture, ne sachant pas qu'il existe mieux.

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Il existera toujours mieux que ce qui est proposé, personne n'en doutera. Cependant en dépit de nos attentes, les promoteurs planifieront toujours des projets en fonction de leur rentabilité et de ce que fait la concurrence. Bien sûr ils tenteront de se distinguer, mais à l'intérieur des grandes lignes que le plan d'urbanisme leur impose. On aura beau critiquer l'apparence de cet édifice, en bien ou en mal, rien malgré tout sur cette partie de Ste-Catherine, à part quelques rares petits immeubles particuliers, ne se démarque vraiment.

 

D'ailleurs juste en face à TVA, on a même un stationnement et une façade en retrait, digne d'une arrière-court. Alors cette proposition se déploie dans un environnement qui n'est déjà pas de la meilleure qualité. Ainsi les résidents côté rue, auront une vue ultra désolante, qui devra être compensée par des prix en conséquence. Finalement le gabarit des nouveaux projets sur les rues principales des quartiers centraux suivent une tendance généralisée, en adoptant une échelle plus grande, encouragée par la Ville elle-même.

 

Quant au design à proprement parlé, ce sera toujours une question d'appréciation personnelle, donc toute subjective. Je voudrais moi aussi plus de créativité en ville, plus d'audace et plus de qualité architecturale. Mais comment convaincre les constructeurs que la beauté est payante sur le long terme, quand ces derniers n'ont d'yeux que sur le court terme? On devra alors se contenter d'une certaine sobriété à défaut d'un effet wow. En se consolant au passage d'avoir évité l'effet ouache.

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TVA

 

Quant à leur stationnement directement sur la rue Sainte-Catherine je ne comprend pas pourquoi des efforts n'ont pas été mis pour camoufler les véhicules pour les passants.

 

Exemple : Ajouter des panneaux (dynamique ou pas) mettant en vedette nos artistes à travers de l'époque où montrant des grands moments de la télévision au Québec.

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Ce type de stationnement devrait être sanctionné par une taxe spéciale. D'autant plus qu'il occupe un précieux espace qui donne directement sur la rue commerciale. Imposant ainsi à la Ville un manque à gagner substantiel, qu'elle aurait pu obtenir autrement par l'occupation de commerces et de résidences.

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