L'Économie du Québec

[Habsfan]

Mais ce que mark, habsfan et autres nous martèlent constament, c'est que c'est le PQ et la gauche qui nous endettent et ceux de la droite qui nous l'allège. Mais est-ce vrai?

 

Ce n'est pas exactemetn ce que je dis. Je dis que TOUT les gouvernements que nous avons eus depuis les 40 dernières années nous ont enfoncés dans la dette (sauf le PQ sous Lucien Bouchard). Si le PQ portait une attention un peu plus important à l'économie, je n'aurai aucuns problèmes à voter pour eux, je l'ai déjà fais dans le passé!

[vivreenrégion]

Le niveau de vie est meilleur à Montréal qu'à Calgary. Ici il se passe beaucoup plus de chose, on a accès à plus de culture, plus de show, plus de vie urbaine, plus de tout.... Le centre Bell est le plus utilisé au Canada, et le 2e en Amérique du Nord. L'accessibilité à l'entertainment est plus grand à Mtl que partout au Canada, sauf p-e Toronto. Le niveau de vie c'est ça. Ce qui est disponible. Quelqu'un qui fait un gros salaire en Saskatchewan ne pourra pas faire grand chose avec.

[GDS]

Tu connais quoi de l'offre culturel de Calgary? Pour une ville de 1 million, c'est pas mal impressionant. Ya pas grand chose que nous avons qu'il leur manque.

[vivreenrégion]

vivreenregion n'a jamais visiter Calgary, pourtant il sait comment vont les choses la bas.

J'ai un chum qui fait Mtl-Calgary à chaque semaine, il en raconte. Les villes en Amérique du Nord qui offrent autant que Mtl yen a p-e 5 au total. Calgary c'est rien, faut quand même pas virer sul top. Ils sont au milieu de nulle part. Ici on peut prendre notre voiture le matin, aller voir un match des Yankees le soir et revenir. Leur centre-ville est vide après 5pm, ils n'ont aucune densité, maisons de quartier à l'infini. Irais-tu habiter à Calgary si l'argent n'était pas en compte ? Beaucoup de gens viennent à Mtl pour la ville. Allez voir les reviews des touristes Américains et Européens sur Mtl, notre ville est du calibre de San Francisco sinon mieux. Je ne crois pas que Calgary soit dans la même ligue.

À force de vivre à Mtl, plusieurs oublient à quel point on est chanceux d'être ici. Lorsque je descend aux states, si je dis Montréal, je me fais poser des questions sur où aller manger en ville et où aller etc.. les gens sont souvent jaloux. Au Texas, un gars me dit qu'il va aller en croisière avec sa femme à Mtl et veut savoir où aller etc...

Modifié 29 janvier 2014 par vivreenrégion

[Rocco]

À vous écouter, le Québec est le seul à vivre au dessus de ses moyens. En fait, presque tous les pays/provinces du monde occidental vivent au dessus de leurs moyens. Ça s'appelle le capitalisme et c'est comme ça que ça fonctionne. Alors arrêtez de nous faire brailler avec les problèmes supposément spécifiques du Québec, quand c'est la même chose partout ailleurs.

[GDS]

J'ai un chum qui fait Mtl-Calgary à chaque semaine, il en raconte. Les villes en Amérique du Nord qui offrent autant que Mtl yen a p-e 5 au total. Calgary c'est rien, faut quand même pas virer sul top. Ils sont au milieu de nulle part. Ici on peut prendre notre voiture le matin, aller voir un match des Yankees le soir et revenir. Leur centre-ville est vide après 5pm, ils n'ont aucune densité, maisons de quartier à l'infini. Irais-tu habiter à Calgary si l'argent n'était pas en compte ? Beaucoup de gens viennent à Mtl pour la ville. Allez voir les reviews des touristes Américains et Européens sur Mtl, notre ville est du calibre de San Francisco sinon mieux. Je ne crois pas que Calgary soit dans la même ligue.

À force de vivre à Mtl, plusieurs oublient à quel point on est chanceux d'être ici. Lorsque je descend aux states, si je dis Montréal, je me fais poser des questions sur où aller manger en ville et où aller etc.. les gens sont souvent jaloux. Au Texas, un gars me dit qu'il va aller en croisière avec sa femme à Mtl et veut savoir où aller etc...

 

Tu dit que seulement quelque villes ont une offre comparable a Montréal (il y seulement quelque villes qui on une population similaire) et la première example que tu donne est de quitter la ville, la province et le pays pour aller voir un match des Yankees a 6hr de route d'ici.

 

That's it for me. Ca tient tellement pas la route.

[vivreenrégion]

Quitter la ville ? Avec un plein d'essence, tu as accès à 40 millions de personnes. Un des avantages de vivre à Mtl c'est la proximité des grandes villes du nord-est américain. Un avantage que Calgary n'a pas, ils doivent prendre l'avion pour aller ailleurs. Mais je ne comprend pas pour quelle raison tu défends Calgary à ce point, je ne parle pas de la population de Mtl, je parle de la qualité de vie de la ville et de ce qu'on a de disponible à chaque jour.

[acpnc]

À vous écouter, le Québec est le seul à vivre au dessus de ses moyens. En fait, presque tous les pays/provinces du monde occidental vivent au dessus de leurs moyens. Ça s'appelle le capitalisme et c'est comme ça que ça fonctionne. Alors arrêtez de nous faire brailler avec les problèmes supposément spécifiques du Québec, quand c'est la même chose partout ailleurs.

 

Merci Rocco, heureux d'entendre un autre commentaire sensé dans toute cette folle cacophonie. Je participe à ce forum, tout comme toi, depuis 2007, et tu es témoins que ce sont toujours les mêmes personnes qui reviennent incessamment avec le même discours alarmiste et lourd depuis toutes ces années. Pour eux il n'y a jamais eu d'embellie puisqu'on est toujours sur le bord du précipice et notre avenir est sombre et fermé, si on n'adhère pas à leurs principes économiques de compétition farouche et insensée du capitalisme à outrance.

 

Ils oublient au passage que c'est ce beau monde de la finance qui nous a plongé dans la dèche, bien plus que nos services gouvernementaux, depuis la dernière crise de 2008. Ce sont d'ailleurs les gouvernements qui ont sauvé la mise afin d'éviter que tout le système s'écroule, avec la faillite potentielle des colosses financiers, qui avaient littéralement et volontairement intoxiqué tout le système par pure cupidité.

 

Je ne dis pas qu'il ne faut pas avoir plus de discipline gouvernementale et il serait sage de diminuer notre endettement, c'est une question mathématique. Mais la société retire des services réels à partir des taxes et impôts, et il se fait aussi une certaine répartition de la richesse. D'ailleurs c'est l'État qui fait que les plus démunis sont en partie pris en charge, dans une forme de justice sociale qui limite les inégalités.

 

Maintenant quand je regarde du côté de la finance, on pousse le consommateur à s'endetter pour des produits de plus en plus chers et de moins en moins durables. On créé une infinité de besoins par la publicité omniprésente et dès l'adolescence et même l'enfance, on éduque les jeunes à suivre ce mouvement aveuglément. Pour eux, il est clair que les taxes et impôts sont concurrents à leurs revenus déjà mirobolants, puisqu'ils détournent une partie de l'argent des contribuables qui ne va pas directement à la consommation.

 

On ne dit pas aux consommateurs de cesser de consommer sans discernement, on leur dit insidieusement de protester contre les revenus de l'État qui les empêchent de consommer davantage. Mais ils oublient que le gouvernement est aussi un acteur économique par ses services, ses investissements, ses subventions et ses milliers d'emplois bien rémunérés qui soutiennent en partie la classe moyenne. Ce que veut la droite: c'est moins d'État pour ensuite occuper le vacuum et faire encore plus de profits. Pas tout à fait ce que j'appellerais une intention noble. Il est là le problème.

Personne ne doute de la nécessité d'avoir des finances sous contrôle et de vivre selon ses moyens. Alors qu'on ne vienne pas nous dire d'un côté de contrôler notre endettement collectif, pour ensuite passer à plus de consommation qui mène directement à plus d'endettement individuel. On n'aura alors que déplacer le rapport de force de la gauche vers la droite, en transformant le contribuable endetté, en consommateur tout aussi endetté. En bout de ligne nos poches seront aussi vides, mais les leurs encore plus pleines que jamais.

 

Comme on sait que l'argent c'est le pouvoir. Je préfère alors qu'il demeure dans les mains du gouvernement qui représente le peuple et qui veut par nature notre bien. Qu'uniquement ou davantage dans le secteur privé, qui veut aussi notre bien, mais pas tout à fait dans le même sens.

[Habsfan]

À vous écouter, le Québec est le seul à vivre au dessus de ses moyens. En fait, presque tous les pays/provinces du monde occidental vivent au dessus de leurs moyens. Ça s'appelle le capitalisme et c'est comme ça que ça fonctionne. Alors arrêtez de nous faire brailler avec les problèmes supposément spécifiques du Québec, quand c'est la même chose partout ailleurs.

 

Vrai qu'il y a d'autres provinces et états qui sont dans le rouge. Si ils sont dans le rouge c'Est à cause du crash de 2008. Nous sommes dans le rouge car nous vivons bien au dessus de nos moyens. Avant ça, les autres économies roulaient à vive allure, tandis que le Québec trainait de la patte. J'ai souvent entendu dire (pendant le crash de 2008-2010) que le Québec faisait mieux que ses voisins! Évidemment qu'on était en meilleure situation, quand tu vole bas, tu ne tombe pas de très haut!

 

Où je veux en venir c'est que depuis 1970, le Québec traine de la patte vis à vis tout ses voisins. Si c'était un phénomène qui datait d'il y a 5 ans, je ne paniquerais pas, mais ça fait prèsqu'un demi-siècle que notre économie est moins forte que celle de nos voisins! Ça fait 50 ans que nous accumulons déficit après déficit en pelletant les décisions difficiles en avant à la prochaine génération! J'aimerai bien voir les Québecois et Québecoises se retrousser les manches et prendre une décision difficile de prendre leurs responsabilités et essayer de réduire notre dette un peu. Demander moins de services gratutis se de gouvernmaman.

 

Nous devons repenser notre façon de faire. Je ne dis pas qu'il faut couper tout les services, mais peut être utiliser un système utilisateur/payeur pour plusieurs services. Ne pas "geler" les frais de scolarité et les garderies à 7$. Dans le vrai monde, il y a de l'inflation! Ignorer ce fait est irresponsable! Tu veux te rendre à l'hôpital pcq tu as une grippe, bon bien paie 20$ pour ta visite. Tu ne fais pas beaucoup d'argent? Ok d'abbords, 10$!! Mais paie quelque chose!

 

JE n'ai pas toutes les soultions et je ne dis pas qu'il y a une solution magique qui va nous remettre sur le bon chemin. La seule façon de faire ça, c'Est de prendre les décisions difficiles et rester sur le bon chemin. Cependant pour faire ça, ça nous prendra un nouveau parti à Québec! Le PQ et le PLQ ne font qu'empirer les choses depuis + de 40 ans. Same old bull shit!

[acpnc]

Vrai qu'il y a d'autres provinces et états qui sont dans le rouge. Si ils sont dans le rouge c'Est à cause du crash de 2008. Nous sommes dans le rouge car nous vivons bien au dessus de nos moyens. Avant ça, les autres économies roulaient à vive allure, tandis que le Québec trainait de la patte. J'ai souvent entendu dire (pendant le crash de 2008-2010) que le Québec faisait mieux que ses voisins! Évidemment qu'on était en meilleure situation, quand tu vole bas, tu ne tombe pas de très haut!

 

Où je veux en venir c'est que depuis 1970, le Québec traine de la patte vis à vis tout ses voisins. Si c'était un phénomène qui datait d'il y a 5 ans, je ne paniquerais pas, mais ça fait prèsqu'un demi-siècle que notre économie est moins forte que celle de nos voisins! Ça fait 50 ans que nous accumulons déficit après déficit en pelletant les décisions difficiles en avant à la prochaine génération! J'aimerai bien voir les Québecois et Québecoises se retrousser les manches et prendre une décision difficile de prendre leurs responsabilités et essayer de réduire notre dette un peu. Demander moins de services gratutis se de gouvernmaman.

 

Habsfan il faut remonter bien plus loin en arrière pour comprendre les disparités économiques qui persistent encore aujourd'hui au Québec. Avant la conquête, la colonie française avait son élite financière, qui est partie parce qu'elle a eu les moyens d'éviter de se soumettre à un autre pouvoir. Notre société s'est alors considérablement appauvrie et l'élite anglophone est venu remplir le vide, en profitant d'une clientèle d'ouvriers et de travailleurs agricoles démunis, qui sont pour la plupart demeurés pendant deux siècles pauvres et sans éducation.

 

On ne refera pas l'Histoire et il ne s'agit pas de trouver des coupables, le passé est le passé, mais il est utile pour comprendre les réalités contemporaines. Durant la période industrielle, Montréal était le creuset de l'économie canadienne et principalement le lieu de résidences des anglophones, le Québec étant resté une société agraire et peu scolarisée vivant dans les régions, elles-même sous-développées.

 

Une première vague de nouveaux citadins est venu occuper les emplois en usine, mais sans jamais espérer pouvoir monter dans la hiérarchie, dominé jalousement par l'élite canadian. Nous étions une main-d'oeuvre bon marché, docile et travaillante qu'il fallait garder à disposition pour faire rouler l'économie, d'ailleurs très florissante, mais dont les bénéfices ne descendaient que très peu au niveau de la classe ouvrière. Puis lentement le Haut Canada (l'Ontario) s'est industrialisé, pendant que durant la grande noirceur le Québec faisait du surplace, sans infrastructure ni route efficace pour développer le reste de la province.

 

Finalement avec la Révolution tranquille des années 60s, un réveil s'est manifesté et un sentiment nationaliste revendiqué par une majorité de francophones, à commencer à déstabiliser le bel establishment qui depuis le début contrôlait le pouvoir économique et de surcroit politique. Une fois de plus une partie de l'élite financière a quitté le Québec pour des cieux plus tranquilles, et s'en est suivit une longue période de morosité et une stagnation qui aura duré quelques décennies.

 

Ce n'est qu'à cause de la résilience incroyable des québécois, qui avaient un rattrapage économique important à faire, que nous nous en sommes sortis. Nous avions des compétences à développer et une éducation dans tous les domaines à parfaire, afin d'apprendre à bien gérer l'appropriation de ses nouveaux leviers financiers, et ainsi faire notre propre place dans le milieu des affaires. Nous n'avons pas encore, pour la moyenne, tout à fait la fibre des affaires, ni une tradition équivalente à nos concurrents, mais le fossé diminue constamment.

 

Donc soyons indulgents. Je ne connais aucune nation au monde qui a réussi à évoluer aussi rapidement et contre toute adversité, car on ne nous a jamais fait de cadeau. Notre succès nous le devons à nos propres initiatives et aujourd'hui nous nous mesurons aux plus grands de ce monde dans une foule de domaine. Nous avons effacé l'essentiel qui nous séparait des autres économies performantes et nous ne nous arrêterons pas en chemin. Mais nous le ferons à notre manière, notre rythme et selon nos priorités.

 

Du "maîtres chez nous" des années 60s au Québec moderne, l'avancement est impressionnant. Et ce n'est certainement en se faisant taper sur la tête, ou par la critique incessante que nous avons ou allons avancer. Cessons alors ce négativisme et ces comparaisons méprisantes vis à vis de tout et de rien. Nous ne cherchons pas à dominer le monde et n'avons aucune intention de sacrifier notre bien-être social et économique sur l'autel de la consommation débridée. Nous avons construit une société progressiste qui nous ressemble, où les inégalités sont moindres qu'ailleurs et nous continuerons dans cette voie, parce que le véritable progrès est collectif et non seulement individuel.