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Le Carré Saint-Laurent / Le Central - 10,20 étages


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Projet en voie d'annulation ?

 

***

 

Francis Vailles

LaPresse+

9 avril 2014

 

 

Quand les péquistes ont pris le pouvoir, à l’automne 2012, ils ont infirmé certaines décisions du gouvernement libéral de Jean Charest. Entre autres, ils ont annulé le prêt de 58*millions au producteur d’amiante Mine Jeffrey, au risque de payer une coûteuse pénalité.

 

Le nouveau gouvernement libéral pourrait-il faire de même avec les projets du gouvernement Marois*? Voici le survol de quatre des projets les plus gourmands en fonds publics.

 

1 - LE PÉTROLE D’ANTICOSTI

 

Le*parti de Philippe Couillard n’est pas très chaud à l’idée d’explorer le pétrole de l’île d’Anticosti tel que proposé par le Parti québécois. Le chef entreprendrait d’abord des études environnementales avant de permettre le forage, à moins que les ententes signées lient le gouvernement. Une des vedettes économiques du parti, Jacques Daoust, a dénoncé l’injection de fonds publics dans des projets aussi risqués, mais s’est engagée à respecter les ententes déjà signées.

Or, une seule des deux ententes a été conclue, celle avec le consortium Pétrolia, le 1er*avril. La filiale d’Investissement Québec, Ressources Québec, investira 70*millions, dont 56,6*millions directement pour l’exploration. Pétrolia a mis ses permis dans le partenariat, tandis que la firme Saint-Aubin E&P injectera 43*millions. La première phase d’exploration devrait débuter cet été.

Il y a donc lieu de penser que le deuxième projet, soit le partenariat avec Junex, pourrait rester lettre morte, d’autant plus que le groupe est toujours à la recherche d’un investisseur pour compléter le financement. Le gouvernement péquiste avait promis d’y injecter 43*millions.

 

2 - LES ÉOLIENNES

 

En mai 2013, le gouvernement Marois a annoncé qu’Hydro-Québec achèterait 800*mégawatts*d’électricité produite avec des éoliennes. Philippe Couillard s’est engagé à respecter le processus, qui suit son cours.

Toutefois, pour la suite des choses, le chef libéral a dit qu’il fallait «*s’asseoir sérieusement et regarder si et comment on doit continuer, parce qu’effectivement, c’est assez coûteux comme énergie*».

Sur les 800*MW promis par Pauline Marois et Martine Ouellet, des contrats pour seulement 150*MW ont été signés, le mois dernier, soit ceux du groupe formé par Innergex et la communauté micmaque de Gaspésie.

Les ententes pour une autre tranche de 450*MW sont encore loin d’être conclues, puisque les appels d’offres ne seront pas déposés avant le 3*septembre.

Enfin, Hydro-Québec Production est censée développer elle-même des éoliennes pour 200*MW d’énergie, mais le projet est au point mort, nous indique la société d’État.

Bref, il reste beaucoup à faire dans ce dossier. Selon Hydro, environ 60*% de la hausse des tarifs de la semaine dernière (4,3*%) s’explique par la mise en service des parcs d’éoliennes du dernier appel d’offres. Tout indique que les appels d’offres en cours auront donc un nouvel impact sur les tarifs.

 

3 - LA CIMENTERIE 
DE PORT-DANIEL–GASCONS

 

En campagne électorale, Philippe Couillard a promis de ne pas reculer sur le projet de cimenterie de 1,03*milliard de Port-Daniel–Gascons, en Gaspésie. Respectera-t-il sa promesse*? Le projet hyper*polluant accordé sans analyse environnementale constitue l’une des cinq plus importantes injections de fonds publics jamais accordées par le Québec. Globalement, le gouvernement y injecte 100*millions de capital, en plus de prêter 250*millions sans garantie.

Le contrat n’est toutefois pas encore signé entre le promoteur Ciment McInnis et le mandataire du gouvernement, Investissement Québec, nous indique ce dernier. Les autres partenaires du projet sont la famille Beaudoin-Bombardier et la Caisse de dépôt et placement, entre autres.

Dans l’industrie, les cimenteries Lafarge et Holcim se plaignent de concurrence déloyale, surtout qu’elles disent n’utiliser que 60*% de leur capacité. Justement, Philippe Couillard a déclaré, à Percé*:*«*Écoutez, on va simplement vérifier si le plan d’affaires ne nuit pas aux cimenteries déjà établies au Québec.*»

 

4 - LE CARRÉ SAINT-LAURENT

 

Le gouvernement péquiste a appuyé la construction d’un projet immobilier de 160*millions au coin des rues Saint-Laurent et Sainte-Catherine, à Montréal, appelé Carré Saint-Laurent.

Les libéraux ne se sont pas prononcés publiquement sur le Carré Saint-Laurent. Toutefois, le projet soulève l’ire de certains promoteurs privés parce que le gouvernement péquiste a accepté de louer, sans appel d’offres, la totalité des locaux de bureaux. De fait, quelque 700*fonctionnaires provenant d’autres immeubles du grand centre-ville devraient y déménager.

Le projet vise à revitaliser le secteur, qui en a grand besoin. Il comprend aussi des condos et des locaux commerciaux. Il est appuyé par le ministre sortant de la région de Montréal, Jean-François Lisée, une connaissance de longue date du promoteur Christian Yaccarini. Le Carré Saint-Laurent est financé par Fondaction CSN et devrait débuter avant la fin d’octobre prochain.

L’entente de location de 25*ans a été signée en octobre dernier. Elle fera en sorte que le gouvernement paiera 45*% de plus pour loger les fonctionnaires que ce qu’il paie actuellement dans d’autres locaux plus anciens. S’il rompait le contrat, le gouvernement libéral devrait payer une pénalité.

 

ET LES AUTRES PROJETS*?

 

Le gouvernement péquiste a annoncé d’autres projets privés qui nécessitent des fonds publics (Aldo, FerroAtlantica, etc.), mais il apparaît peu probable que le gouvernement libéral les rejette.

En effet, depuis de nombreuses années, péquistes comme libéraux poursuivent une stratégie semblable pour attirer des investissements (garanties de prêt, subventions à l’innovation, tarifs hydro-électriques avantageux, etc.), et il serait surprenant qu’il y ait un gros changement de cap à cet égard.

Le portrait aurait été différent si la Coalition avenir Québec (CAQ) et son chef avaient pris le pouvoir. François Legault promettait notamment d’annuler les projets d’éoliennes et de cimenterie.

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J'ai l'impression que c'était l'inverse - le carré St-Laurent avait une participation du privé tandis que l'Ilot Voyageur était 100% gouvernement québécois. Comme denpanosekai, j'ai bien hâte d'entendre qu'est-ce qui va se passer avec le projet du terminus :(

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Sans vouloir miser trop gros sur Coderre, il a bien des chats à fouetter de ce temps-ci, je crois qu'il sera le meilleur défenseur des projets déjà promis par le PQ en ce qui a trait à l'ilot Voyageur et le Carré St-Laurent. Ces deux sites auront un effet consolidant non négligeable dans leurs secteurs respectifs, et de ce fait seront "rentables" par le développement qu'ils entraineront dans leur voisinage immédiat.

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  • 2 semaines plus tard...
[]

 

Finalement je trouve que c'est un beau projet qui a su s'améliorer grâce à la critique constructive. On pourrait aussi dire que c'est un projet emblématique où David a eu raison de Goliath, ou plutôt devrais-je dire: Cléopâtre sur César. C'est un bel exemple de justice qui montre que la société de droit existe encore ici. Bien sûr on aurait voulu éviter cette confrontation qui a causé beaucoup de retard. Deux visions se sont affrontées et chacune a triomphé à sa manière. Résultat: un compromis qui permet la coexistence séparée de ce qui aurait dû être inclus, par respect et droit acquis, dès le départ.

 

En regardant la maquette, le petit bâtiment du Cléopâtre devient comme un trait d'union, qui aère un peu les volumes massifs de part et d'autre. L'ensemble se marie très bien et la trame des façades anciennes réunit ce qui avait été séparé, dans une intégration quasi idéale. Ne reste plus maintenant qu'à procéder, en matérialisant ce complexe qui redonnera vie à ce secteur important du Quartier des Spectacles. Rares sont les projets qui nous auront autant tenus en haleine, non seulement par leur histoire rocambolesque, mais surtout parce que ce quadrilatère aura un effet structurant pour l'avenir de tout le quartier.

Modifié par monctezuma
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  • 3 semaines plus tard...
  • 4 semaines plus tard...

Au conseil de hier soir, en répondant aux questions d'un citoyen sur ce projet, un des directeurs de l'arrondissement a répondu ceci sur le projet:

 

 

  • une demande de permis a été déposée
  • il est conforme au cadre réglementaire
  • il va passer sous peu devant le CCU pour lrevoir es aspects architecturaux

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http://quebec.huffingtonpost.ca/2014/06/18/gaspillage-anticip-de-fo_n_5509485.html

 

 

QUÉBEC - Le couperet va tomber sur un des projets chers à l'ancien gouvernement péquiste en vue de revitaliser le centre-ville de Montréal: le Carré Saint-Laurent.

 

La Presse Canadienne a appris que Québec renonce, par souci d'économie, à s'associer à ce projet immobilier de 160 millions $, qui doit en principe être érigé très bientôt au coeur du quartier des spectacles, coin Saint-Laurent et Sainte-Catherine à Montréal.

 

L'annonce avait été faite par l'ex-première ministre Pauline Marois, en présence du maire de Montréal, Denis Coderre, en décembre dernier, et présentée comme un jalon majeur de la revitalisation du coeur de Montréal.

 

Mais depuis, le gouvernement libéral a pris le pouvoir et refait ses calculs, pour finalement juger que cette décision du gouvernement précédent équivalait à un gaspillage injustifiable de fonds publics, tant sur le plan financier qu'immobilier.

 

La participation de Québec à ce projet, en chantier depuis quelques années, était loin d'être négligeable. Le contrat à long terme prévoyait que le gouvernement allait louer des espaces à bureaux du Carré Saint-Laurent pour y loger 700 fonctionnaires, dont ceux du ministère des Relations internationales et du ministère des Finances.

 

Québec devait louer près du tiers de l'espace total (soit 14 000 mètres carrés de la superficie totale de 47 500 mètres carrés) du Carré Saint-Laurent, qui devait accueillir également des commerces au rez-de-chaussée, et qui incluait une tour de 12 étages abritant 150 condos.

 

Les fonctionnaires visés sont actuellement logés à quelques coins de rue de là, au Centre de commerce mondial, propriété de la Caisse de dépôt et placement, dans le Vieux-Montréal.

 

Le simple fait de passer du Centre de commerce mondial au Carré Saint-Laurent aurait fait bondir le coût annuel de location, qui serait passé, approximativement, de 4,9 millions $ à 7,4 millions $, pour procurer un bureau au même nombre d'employés.

 

En 25 ans, le coût total de location pourrait atteindre 137 millions $, soit de 2 millions $ à 2,5 millions $ de plus par année que dans l'édifice actuel.

 

Le déménagement massif de fonctionnaires, sans réelle justification aux yeux du gouvernement actuel, aurait donc entraîné pour les contribuables un déboursé supplémentaire variant au total entre 50 millions $ et 62,5 millions $ en pure perte en 25 ans, a-t-on calculé.

 

Au moment de décider de s'impliquer dans ce projet, l'automne dernier, le gouvernement péquiste connaissait ces chiffres, sachant qu'une analyse coûts-bénéfices rendait la décision difficile à justifier, selon les informations obtenues.

 

Et ce, sans compter les coûts de déménagement comme tel de tous ces fonctionnaires. Et sans tenir compte que l'initiative allait libérer des étages complets de locaux au Centre de commerce mondial, ainsi privé de revenus alors que le taux d'inoccupation des espaces à bureaux à Montréal est déjà élevé.

 

Au moment de l'annonce, l'ex-ministre péquiste responsable de Montréal, Jean-François Lisée, qui défendait le dossier au sein de l'appareil gouvernemental, avait convenu qu'il s'agissait bien là d'une «décision politique» qui trouvait sa raison d'être dans la volonté du gouvernement de modifier la trame urbaine de cette artère du «red light» de la métropole, fréquentée par les amateurs de strip-teases du cabaret Cléopâtre.

 

Le projet à vocation mixte est piloté par la Société de développement Angus (SDA), avec comme partenaire financier Fondaction-CSN.

 

Avant que le gouvernement Couillard décide d'annuler sa participation au projet, il était prévu que la construction du complexe débute cet automne, et le déménagement des fonctionnaires devait avoir lieu à compter de 2017.

 

Il reste à savoir ce qui adviendra du projet, après le désistement de Québec.

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