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Série dans le Devoir: Montréal avant-après, témoignage photographique de l'évolution


Atze

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L'un de premiers exemples d'église de style néo-gothique ? Où est-il allé pêcher ça ? Au mieux, peut-on qualifier cette église comme étant du courant éclectique.

 

Effectivement je me suis trompé, je voulais plutôt parler de gothique moderne.

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Membres prolifiques

Effectivement je me suis trompé, je voulais plutôt parler de gothique moderne.

Je ne savais pas que tu étais un des nôtres !!

Parlant de cette église : intéressant !! Du gothique moderne !! Ça existe ? Sérieusement ? J'aimerais en savoir plus.

J'ai toujours été fasciné par cette église si différente des autres. Dommage qu'elle soit disparue.

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Le club St-James ou le progrès incarné

 

Le Devoir

Guillaume Saint-Jean

Édition du lundi 20 juillet 2009

 

Mots clés : Place Ville-Marie, Club St-James, Architecture, Histoires, Montréal

 

La construction de la Place Ville-Marie aura entraîné la démolition d'un club ayant marqué le début d'une ère de changements au centre-ville

 

Vues de Montréal: la rue University, au nord du boulevard Dorchester, Gabor Szilasi, 1960.

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Série Office du film du Québec, E6, S7, SS1, P227448.

 

Le terrain situé à l'intersection nord-ouest du boulevard René-Lévesque et de la rue University est reconnu depuis près de 50 ans comme le point central du Montréal souterrain. Exemple percutant de l'ascension de la ville à l'ère de la modernité, la construction de la Place Ville-Marie aura malheureusement entraîné la démolition du Club St-James, un édifice qui aura lui aussi représenté, lors de sa construction, le début d'une ère de changements.

 

Le 14 juillet 1857, le St. James Club of Montreal, un club privé destiné à l'élite montréalaise, ouvrait ses portes dans un immeuble du Vieux-Montréal, sur la rue Saint-Jacques. Ses membres fondateurs étaient des hommes d'affaires anglophones ayant eu un rôle d'importance dans le développement de la ville, tels que John Redpath et Peter McGill, et l'endroit se voulait d'abord un lieu de rassemblement, d'affaires et de divertissement, selon la tradition britannique.

 

La notoriété de cet établissement de prestige grandit rapidement, à un point tel que sept ans après son ouverture, l'édifice de la rue Saint-Jacques était devenu trop exigu. Un nouvel immeuble, conçu cette fois selon les plans de l'architecte John William Hopkins, fut donc inauguré en 1864, à l'angle des rues University et Dorchester (l'actuel boulevard René-Lévesque).

 

Beaucoup plus prestigieux que le précédent, le nouvel édifice de briques rouges et de pierres calcaire était également orné de moulures décoratives de pierre importées d'Ohio. L'intérieur, représentant l'opulence du style de l'époque, était garni de riches boiseries tandis qu'au sol, une mosaïque à l'effigie du club accueillait le visiteur dès son entrée dans le hall. Parmi les pièces destinées aux membres, on trouvait entre autres un bar, une bibliothèque, une salle à manger, une salle de billard, un fumoir ainsi qu'une salle de jeux de cartes.

 

Vers la fin du 19e siècle, le club, autrefois situé en retrait du centre-ville, se trouvait désormais en plein coeur du nouveau quartier des affaires, alors en pleine expansion. Gagnant en popularité, le nombre de membres atteignait plus de 600 membres en 1896.

 

Plusieurs décennies plus tard, alors que le deuxième centre-ville était bel et bien implanté, les administrateurs du club reçurent en 1958 un avis d'expropriation de la Ville de Montréal. Désireuse d'élargir le boulevard et la rue University afin d'entreprendre par la suite la construction de la Place Ville-Marie, la ville jugea nécessaire de faire disparaître l'édifice presque centenaire.

 

Après avoir choisi un nouveau terrain de l'autre côté de la rue et tenu un dîner officiel afin de célébrer sa fermeture, le club déménagea dans ses nouveaux locaux, juste en face, à l'angle de la rue Union et du boulevard Dorchester, tandis que la ville procédait à la démolition de l'édifice victorien, le 10 juin 1961.

 

Aujourd'hui remplacé pas une place publique et par des voies de circulations, le site, qui est également occupé par la Place Ville-Marie, fait désormais partie intégrante du paysage montréalais, et sa construction aura marqué à jamais la symbolique du progrès.

 

http://www.ledevoir.com/2009/07/20/259690.html

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Un parc les deux pieds dans l'Histoire

 

Le Devoir

Guillaume Saint-Jean

Édition du lundi 27 juillet 2009

 

Mots clés : Cimetières, Papineau, Logan, Histoires, Montréal

 

Au XIXe siècle, deux cimetière occupaient le terrain situé au croisement des rues Logan et Papineau

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Une cérémonie, avenue Papineau, en 1915

 

D'un lieu sacré à un lieu de divertissement, autrefois ceinturé d'une solide clôture de fer forgé, désormais bordé d'un simple grillage d'acier galvanisé, le terrain situé à l'intersection des rues Logan et Papineau, connu actuellement sous le nom de parc des Vétérans, était considéré au siècle dernier comme un des plus anciens lieux historiques de la ville.

 

Le Military Cemetery et le St. Mary's Burial Ground, deux cimetières protestants, l'un militaire et l'autre civil, furent respectivement inaugurés en 1814 et 1815 sur deux lots mitoyens du chemin Victoria, l'actuelle avenue Papineau.

 

Même si la dualité linguistique existait déjà au début du XIXe siècle, les cimetières de l'avenue Papineau étaient alors destinés à une population anglophone. Charles Hindelang, un patriote né en France et exécuté devant la prison du Pied-du-Courant le 15 février 1839, fut le seul francophone célèbre enterré en ces lieux.

 

En plus de cet homme, dont le corps n'aurait vraisemblablement jamais été retrouvé lors du déménagement du cimetière, on y enterra également de nombreux soldats des forces britanniques, ainsi que les dépouilles de certains membres de leurs familles décédés en Amérique du Nord.

 

Parmi les combattants qui reposaient en ces lieux, notons entre autres le lieutenant-colonel R.-P. Holmes (1789-1849), dont la main droite fut tranchée par un coup de mousquet lors de la bataille de Badajoz en 1812, et sir Benjamin D'Urban (1777-1849), un des plus imminents soldats des guerres napoléoniennes, également commandant des armées britanniques en Amérique du Nord de 1847 à 1849.

 

Ayant accueilli son dernier défunt militaire en 1869, le terrain est par la suite convoité à maintes reprises. Alors qu'on songeait déjà, en 1876, à exproprier le vieux cimetière afin d'y ériger un hôpital pour les patients atteints de maladies contagieuses, on proposa par la suite, en 1906 et en 1908, de transformer les lieux en parc, et plus d'une fois l'idée d'y faire traverser des rues fut également avancée.

 

Le terrain fut acheté par la Ville de Montréal en 1944 au coût de 35 000 $ afin d'être finalement transformé en parc, et on procéda au cours de la même année au transfert des tombes des soldats inhumés en ces lieux vers le Champ d'honneur national situé à Pointe-Claire. Même si on répertoria alors 1797 inhumations et emplacements de sépulture, le site est aujourd'hui reconnu comme ayant un fort potentiel archéologique puisque de nombreux ossements y subsistent toujours.

 

Agrémenté d'un chalet, d'une pataugeoire et d'une proéminente dalle d'asphalte, le parc, qui longe la cour de nombreux résidants de la rue Cartier, fut toutefois bien peu fréquenté au cours des dernières années. Actuellement réaménagé afin de devenir plus sécuritaire et verdoyant, le terrain, dont l'aspect historique devrait également être valorisé, offrira bientôt aux Montréalais une nouvelle aire de détente, dont l'aspect autrefois peu accueillant ne sera plus que chose du passé.

 

 

http://www.ledevoir.com/2009/07/27/260545.html

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D'un collège classique à une firme d'ingénierie de réputation mondiale

 

Le Devoir

Guillaume Saint-Jean

Édition du lundi 03 août 2009

 

Mots clés : SNC-Lavalin, Collège Sainte-Marie, Histoires, Montréal

 

Les générations d'anciens élèves du collège Sainte-Marie ne reconnaîtraient plus les lieux, désormais occupés par une tour de granit et un terrain vague

 

Le collège Sainte-Marie en 1961, rue Dorchester

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Dans l'ombre de la place Félix-Martin se dresse, au coin des rues Bleury et René-Lévesque, un terrain qui abritait autrefois une institution phare de l'enseignement à Montréal: le collège Sainte-Marie. Mais il n'en subsiste guère de traces: c'est plutôt l'un des emblèmes du Québec des affaires qui se dresse maintenant sur les lieux.

 

En 1846, les pères jésuites souhaitent créer à Montréal un lieu d'enseignement destiné aux laïcs de toutes classes. Pour ce faire, ils achètent le lot situé à l'intersection des rues Bleury et Dorchester (aujourd'hui René-Lévesque) au coût de 12 500 livres, selon un contrat stipulant que le terrain ne pourrait être utilisé à d'autres fins que pour l'éducation.

 

En attendant la construction de l'établissement souhaité, les jésuites vont d'abord offrir des cours, de 1848 à 1850, dans une maison de la rue Saint-Alexandre. Puis, ils s'installeront de façon permanente dans leur collège de pierre nouvellement construit sur le lot acquis au centre-ville.

 

Le collège Sainte-Marie, où les frais de scolarité s'élevaient à deux et trois dollars par mois, n'accueillit toutefois que 13 élèves lors de la première rentrée des classes. Mais leur nombre grimpa à 56 avant la fin de l'année, dépassa la centaine dès la rentrée suivante et augmenta par la suite de façon croissante.

 

Surtout fréquenté par les fils de la bourgeoisie canadienne-française et irlandaise, ce lieu d'enseignement offrait alors un cours classique comprenant entre autres l'étude des lettres grecques, des leçons de philosophie, d'économie politique et d'opérations commerciales.

 

En plus de l'église du Gesù, construite en 1865 et voisine du collège Sainte-Marie, les jésuites érigèrent dans l'ouest de la ville le campus Loyola en 1896, afin d'y regrouper les élèves de langue anglaise, et le collège Jean-de-Brébeuf à Côte-des-Neiges en 1928, destiné à héberger des pensionnaires.

 

Au cours des années 60, les religieux souhaiteront transformer le site de la rue Bleury en campus universitaire. Leur rêve de créer la deuxième université catholique francophone à Montréal ne pourra malheureusement pas se concrétiser. Après avoir accueilli sa dernière promotion en 1969, le collège Sainte-Marie sera plutôt loué à l'Université du Québec à Montréal, tout juste créée, avant d'être mis en vente en 1975. Des promoteurs suisses proposeront alors de raser le lieu d'enseignement ainsi que l'église du Gesù afin d'ériger un vaste complexe comprenant deux tours à bureaux, un hôtel, une tour d'habitation et un auditorium.

 

Sauvée de la démolition après avoir obtenu le statut de monument historique reconnu dès l'automne 1975, l'église du Gesù fut dès lors restaurée. Considéré sans originalité architecturale, le collège, lui, tomba sous le pic des démolisseurs l'année suivante. Deux tours à logements d'une hauteur de 32 étages devaient y être érigées.

 

Finalement, le site accueillit plutôt la place Félix-Martin et un projet de deux tours à bureaux, dont seule la phase I sera érigée, faute de locataires. De médiocre qualité architecturale, l'immeuble, où logent les bureaux de la firme d'ingénierie et de construction SNC-Lavalin, remporta le prix Citron de Sauvons Montréal en 1988.

 

Les générations d'anciens élèves du collège

 

Sainte-Marie, qui y avaient autrefois appris ce qu'était le sens de la vie, ne reconnaîtraient plus les lieux, désormais occupés par une tour de granit et un terrain vague. Seuls les restes d'un mur de pierre ceinturant autrefois la cour de récréation permettent de se souvenir encore aujourd'hui de l'apport que le collège a eu dans la société québécoise.

 

http://www.ledevoir.com/2009/08/03/261438.html

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guil3433 : est-ce que tu aurais des photos montrant le projet de l'église du Gésu avec ses clochers ? des photos du projets des promoteurs suisses ?

 

Anecdote : à la fin des années 1970 (et avant la démolition du collège) il y avait une discothèque (on s'entend : un disco-bar) qui s'appelait LUDUCU. Ça se trouvait au sous-sol du collège. On entrait par l'arrière, sur la rue Saint-Alexandre.

Nous étions deux d-j : l'autre qui est maintenant dans l'organisation du Club Soda (enfin, je crois qu'il y est toujours) et moi. L'autre (Martin Després) était plus "pop" que moi : Steve Wonder, 10CC, Fleetwood Mac, etc.. (plus "soft", plus raisonnable quoi !!) et moi : je me devais aussi de satisfaire la clientèle disons plus "bougalou" mais j'avais mes fans et je me permettait un peu plus de rock qui tache (Manfred Mann, Doors, Who, Genesis) même si souvent je me faisais remettre à l'ordre -surtout quand je me faisais trop plaisir et que la piste de danse se vidait (pas vraiment bon pour un d-j !! ;))

Que de bons souvenirs !!

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J'Imaginais des clochers plus sobres tout de même !!

Une question (ou une réflexion) : serait-ce acceptable de réaliser les clochers de l'église selon les plans originaux ? Après tout, si tout autre église (Notre-Dame, Saint-Patrick ou Christ Church par exemple) étaient partiellement abîmées, il est quasiment évident qu'on reconstruirait à l'original, non ?

Ou alors : serait-il possible de terminer les clochers dans un style post-moderne du 21ième siècle tout en respectant le style de l'église ?

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