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Série dans le Devoir: Montréal avant-après, témoignage photographique de l'évolution


Atze

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L'édifice est reconnu ainsi, ce serait inutile de le transformer.

 

Dans le même ordre d'idée, lorsque le CHUM sera construit, le clocher de l'église St-Sauveur sera sauvegardé et la flèche originale qui se trouvait avant l'incendie de 1923 sera reconstruite.

 

Quelle en sera l'utilitée ? Le clocher sera conservé pour sa valeur symbolique et comme repère visuel mais en le modifiant sous un aspect que nous ne reconnaîtrons même pas son impact sera ainsi largement diminué.

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De Montréal... à Carignan !

 

Le Devoir

Guillaume Saint-Jean

Édition du lundi 10 août 2009

 

Mots clés : Hubert Lacroix, Maison, Édifice, Montréal

 

La maison Hubert Lacroix, un édifice historique laissé à l'abandon

mtl_xy_100809.jpg

La maison Hubert Lacroix vue de l'arrière en 1963, à la suite de la démolition des édifices qui l'entouraient.

 

Usée par le temps, la maison Hubert Lacroix, construite à l'époque de la Nouvelle-France, a aujourd'hui disparu du paysage montréalais. Reconstruite à une vingtaine de kilomètres de son lieu d'origine, la maison, dont la pérennité devait être assurée grâce à son implantation dans un village historique, aura toutefois connu un tout autre destin.

 

En 1690, Hubert Lacroix, un riche négociant faisant la traite des fourrures, fit ériger une maison de ferme sur une terre concédée par le sieur de Maisonneuve en 1655. Cette terre s'étendait sur ce qui correspond à l'actuel terrain de la Place de Radio-Canada. Dotée d'un sous-sol élevé, d'un rez-de-chaussée divisé en deux grandes salles et d'un étage sous les combles, la maison, dont les murs extérieurs avaient exactement trois pieds d'épaisseur, fut notamment construite à l'aide de pierres tirées du lit d'une rivière qui passait autrefois non loin de là.

 

Occupée par la famille Lacroix jusqu'en 1790, la résidence sera transformée en établissement industriel vers la fin du XIXe siècle. À la même époque, elle deviendra également un important lieu touristique à la suite de la mention, dans un guide de la ville, qu'il s'agit de la plus vieille maison de ferme de la métropole. Mais plus d'un demi-siècle plus tard, l'immeuble, converti en duplex et situé au coeur d'un pâté de maisons du faubourg à m'lasse, avait totalement sombré dans l'oubli.

 

La maison suscita néanmoins l'intérêt du service d'urbanisme de la ville de Montréal ainsi que celle de la commission Jacques Viger, dont la mission était de protéger et de restaurer le patrimoine de la ville, lorsqu'elle fut redécouverte en 1963, à la suite de la démolition des édifices l'entourant pour permettre la construction de la tour de Radio-Canada.

 

Bien que le site soit aujourd'hui transformé en parc, il semblait alors inconcevable de conserver la résidence sur son lieu d'origine. N'étant pas à l'échelle des édifices du Vieux-Montréal, où l'on avait d'abord songé à la transporter, la ville ainsi que la commission Viger firent donc cadeau de la propriété au village historique Jacques de Chambly, un village-musée fondé en 1961 dans l'actuelle ville de Carignan, afin qu'elle puisse être sauvegardée.

 

La corporation du village historique dut toutefois organiser une collecte de fonds pour assumer les frais de transport et de restauration. Grâce à la générosité de nombreux donateurs, on considéra finalement la maison Lacroix comme sauvée en novembre 1963.

 

Malheureusement, faute de financement, le village historique fit faillite en 1967, son terrain fut subdivisé, et tous les édifices qui le composaient, y compris la maison Lacroix, furent désormais laissés à l'abandon. Quelques années plus tard, le lot comportant la maison Lacroix passa aux mains d'une compagnie qui transforma le site en zone industrielle afin d'y exploiter une carrière ainsi qu'une usine de bitume.

 

Le nouveau propriétaire, peu soucieux du sort de la maison historique, la laissa aux soins des pilleurs et des intempéries. Envahie par une végétation luxuriante, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur, la demeure, dont les murs de pierre semblent toutefois aussi solides que lors de sa reconstruction, n'est plus aujourd'hui qu'une structure vide.

 

Sauvée de la démolition afin de devenir une représentation de l'évolution de l'architecture et du savoir-faire du peuple québécois, la maison Hubert Lacroix est ironiquement devenue aujourd'hui l'antithèse même de notre devise: Je me souviens...

 

http://www.ledevoir.com/2009/08/10/262253.html

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En effet, la série est passionnante. Bravo pour l'initiative. Je tripe vraiment sur ton compte Flickr, tu devrait le publier en livre.

 

Architecture gothique moderne : La forme plus sobre et simplifiée de ce qu'est devenu le style néogothique grâce aux nouvelles méthodes de construction du 21e siècle.

 

L'édifice centrale du parlement à Ottawa est considéré gothique moderne, alors que les édifices Est et Ouest sont considérés gothique victorien (victorian gothic revival). C'est que l'édifice du centre a été reconstruit et donc interprété à la manière de 1916 par les architectes Pearson et Marchand. L'édifice originale s'inspirait de la reconstruction du palais de Westminster.

 

799px-Feu-de-joie_at_Ottawa%2C_1868.jpg

 

Il faut lire sur le débat qu'il y a eut sur le choix du style de la reconstruction de Westminster (entre Élizabethain et Gothique) à une époque ou le style néoclassique était en vogue, surtout aux États-Unis (Washington entre autre), pour comprendre à quel point l'architecture était, à l'époque, tiraillée dans des imitations du passé. Inspirés des monuments grecs, romains, ou les cathédrales du 12e et 13e siècle, ces bâtiments "empruntaient" la forme qu'ils voulaient, selon l'usage, et on "trichait" en dissimulant une structure d'acier ultra-moderne derrière les pierres.

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La maison est-elle récupérable ?

 

La structure est solide.. quelques pierres sont manquante dans un mur latéral mais un acheteur motivé pourrait fort possiblement la démonter et la reconstruire ailleurs.

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