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Le Quartier des spectacles


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Quand je vois la rangée de petits commerces qui ont l'air de petits shacks perdus sur Sainte-Catherine, juste au coin de cette place du quartier ds spectacles, je me dis qu'ils ne resteront pas bien longtemps là. Ils vont disparaitre pour un développement, c'est certain, d'autant plus qu'il y a un stationnement juste derrière.

 

Il y a même un fil sur ce projet!

 

http://www.mtlurb.com/forums/showthread.php?t=98&highlight=spectrum

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  • Administrateur

Montréal, entre McDo et Bilbao

 

http://www.cyberpresse.ca/article/20080504/CPOPINIONS05/805040578/6741/CPOPINIONS

 

bilde?Site=CP&Date=20080504&Category=CPOPINIONS05&ArtNo=805040578&Ref=AR&Profile=6741&MaxW=300&Q=85plusgrand.gif

Daniel Gill

Photo Robert Mailloux, La Presse

 

 

 

Rima Elkouri

La Presse

En dépit de ses prétentions, le futur Quartier des spectacles ne suffira pas à placer Montréal dans le circuit international des métropoles culturelles. Montréal ne peut plus se contenter de la culture McDo. Il lui faut absolument lorgner du côté de Bilbao, croit Daniel Gill, professeur à l'Institut d'urbanisme.

 

 

En annonçant en grande pompe la réalisation du Quartier des spectacles l'automne dernier, politiciens et promoteurs en ont parlé comme d'une formidable vitrine pour Montréal-la-festive à l'étranger. Or, sans vouloir jouer les trouble-fête, il n'en est rien, avertit Daniel Gill, de l'Institut d'urbanisme de l'Université de Montréal.

«Les places festives n'ont pas d'impact à l'échelle mondiale. Ce qui a de l'impact, ce sont les grandes institutions et les grands musées», observe le professeur, qui prononcera mardi au congrès de l'ACFAS une conférence intitulée Les arts et la ville: entre McDo et Bilbao(1). Une présentation où il jettera un regard très critique sur la vision montréalaise de la culture - si vision il y a...

 

Entre McDo et Bilbao, Montréal a choisi McDo, tandis que Toronto arrive avec succès à jouer sur les deux tableaux, constate Daniel Gill. «Montréal investit beaucoup dans la culture fast-food. Mais il faut aller au-delà de ça», dit-il.

 

La prospérité des villes passe plus que jamais par leur capacité d'attirer le tourisme international. La ville marchande, devenue «ville marchandise», se sert désormais de la culture comme d'un levier. Deux modèles s'opposent, tout en cohabitant parfois: d'un côté la McDonalisation de la culture - un modèle qui mise sur une culture générique, jetable, populaire; de l'autre, un modèle élitiste calqué sur le succès de Bilbao, ville au passé industriel qui a su se repositionner en 1997 grâce à son musée Guggenheim à l'architecture audacieuse. Après des années de déclin, Bilbao a ainsi pu se transformer en misant sur le pouvoir de la culture. Et une petite ville industrielle ordinaire comme Pittsburgh est devenue une ville incontournable...»Tous les Européens veulent y aller. Son musée attire un million de visiteurs par année.»

 

Ce qui importe quand on parle de «l'effet Bilbao», note Daniel Gill, ce n'est pas tant ce que l'on trouve à l'intérieur de son musée Guggenheim que l'oeuvre architecturale en elle-même, qui devient l'image de marque de la ville. «À Montréal, l'impact de nos musées sans grande audace est minime, constate-t-il. L'image qui représente encore et toujours Montréal à l'étranger, qu'on le veuille ou non, c'est le bon vieux Stade olympique. Il attire autant de gens que le Musée d'art contemporain, même s'il n'offre pas grand-chose à voir.»

 

Que Montréal soit une ville de festivals, c'est très bien à l'échelle locale ou régionale. Mais cela ne suffit pas si on veut attirer, par exemple, des touristes de New York, Boston ou Philadelphie. «C'est une belle ville pour nous. Mais, pour l'étranger, le branding est mauvais», dit Daniel Gill.

 

Pour le moment, la ville mise encore sur sa gloire passée. «On roule encore sur le prestige des J.O. et de la Formule 1. Si on perdait ça, ce serait la catastrophe.»

 

Et le projet de Quartier des festivals de 120 millions? Ce n'est qu'un «parvis», dit Daniel Gill. Le parvis de quoi? De rien, c'est bien ça le problème. «Devant une église, il y a un parvis. Devant un musée, il y a un parvis. Devant l'hôtel de ville, il y a un parvis. Mais une place publique, qui n'a pas de sens parce qu'elle n'est pas encadrée d'activités publiques, ça devient quoi? Au mois d'octobre, ce sera quoi?»

 

Les touristes vont dans les villes où il y a des «attractions», pas juste une ambiance de festival.

 

D'où l'importance d'avoir l'audace d'investir aussi dans la monumentalité architecturale, croit Daniel Gill. Pour le moment, il n'y a rien de tel en ville. Le dernier grand geste architectural fait à Montréal, c'est la Grande Bibliothèque. Sur le plan du rayonnement international, il s'agit d'un geste raté. «Dans nos investissements publics, il faut ne pas rater ces occasions de faire des bâtiments qui, tout en servant avant tout aux gens qui habitent là, s'inscrivent dans une perspective mondiale. Si ça coûte 70 millions faire une bibliothèque ordinaire, ça vaut la peine d'en ajouter 20 autres, qui feront de la bibliothèque un landmark ou point de repère de la ville.»

 

Pour se démarquer, Montréal doit donc faire un «geste majeur», dit Daniel Gill. Le projet de casino avec le Cirque du Soleil, s'il avait été mieux situé, est-il le genre de «geste» auquel il pense? «Oui, le Cirque du Soleil, c'était une grande occasion ratée. On a peut-être mal présenté le projet. On l'a peut-être mal situé aussi. Mais c'est vraiment une occasion ratée. Les gens ne saisissent pas l'importance du tourisme international actuellement.»

 

Chaque époque a ses monuments architecturaux, rappelle Daniel Gill. Avant la période industrielle, le pouvoir religieux s'exposait dans les grandes cathédrales. Durant la période industrielle, le pouvoir industriel s'exposait à travers les grandes foires internationales (la tour Eiffel en témoigne). La période postindustrielle est symbolisée par les grandes tours à bureaux (le World Trade Center, par exemple). Et dans cette période «informationnelle» qui est la nôtre, on met de l'avant les lieux de savoir: les musées, les bibliothèques, les salles de spectacles...

 

Aucun projet urbain de renommée internationale ne peut aujourd'hui être envisagé sans «starchitects» - de grandes stars de l'architecture qui, comme Frank Ghery à Bilbao, vont changer du tout au tout l'image d'une ville, constate Daniel Gill. Or, à Montréal, parce qu'on manque d'audace et de vision, on n'en est pas là. Si l'idée de créer, par exemple, une annexe du Musée d'art contemporain au silo no 5 pourrait être prometteuse, il semble que ce ne soit pas pour demain. Alors qu'à Toronto, où on est en train de construire le Bell Lightbox, un complexe cinématographique d'avant-garde qui deviendra le quartier général de son festival de films et une référence sur la planète cinéma, on est déjà ailleurs. D'ici à 2017, la ville pourra sans prétention aucune se qualifier de capitale canadienne de la culture.

 

Peut-on fonder un peu d'espoir dans la nouvelle salle de l'Orchestre symphonique de Montréal? «Il va falloir qu'elle soit belle, qu'elle se démarque. Si on fait une salle semblable à la Place des Arts dans son architecture, on va manquer notre coup. Ma crainte, et c'est toujours le problème au Québec, c'est qu'on ne comprend pas la valeur de l'architecture dans le positionnement des villes.»

 

C'est une question de richesse aussi, non? Non, dit-il. Le manque de moyens est une question secondaire. «On a toujours pensé que la culture découlait d'une économie florissante. Mais il faut penser autrement maintenant. C'est la culture qui génère l'économie florissante.» À méditer.

 

(1) Le colloque international Arts et territoires: Vers une nouvelle économie culturelle? aura lieu les 6 et 7 mai à Québec dans le cadre du 76e congrès de l'ACFAS (Information: www.acfas.ca)

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Pour se démarquer, Montréal doit donc faire un «geste majeur», dit Daniel Gill. Le projet de casino avec le Cirque du Soleil, s'il avait été mieux situé, est-il le genre de «geste» auquel il pense? «Oui, le Cirque du Soleil, c'était une grande occasion ratée. On a peut-être mal présenté le projet. On l'a peut-être mal situé aussi. Mais c'est vraiment une occasion ratée. Les gens ne saisissent pas l'importance du tourisme international actuellement.»

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Tiens tiens... :shhh::eek2:

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Saviez-vous que le Musée des Beaux Arts a hérité de la collection d'oeuvres décoratives du musée Stewart, qui est une des plus riches au monde en objet de design des années 1940, 50 et 60 ? Des meubles, des lampes, des accessoires de décoration, bref des objets de design très populaires en ce moment dans le circuit des connaisseurs. Un faible pourcentage de cette collection est présentement exposée au MBA, sauf d'espace. Montréal pourrait s'offrir un musée d'arts décoratif de calibre international avec cette collection. Ce serait une attraction majeure, très courue des jeunes touristes qui s'intéressent au design. Mais ils ne font rien avec. Une vraie honte.

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Saviez-vous que le Musée des Beaux Arts a hérité de la collection d'oeuvres décoratives du musée Stewart, qui est une des plus riches au monde en objet de design des années 1940, 50 et 60 ? Des meubles, des lampes, des accessoires de décoration, bref des objets de design très populaires en ce moment dans le circuit des connaisseurs. Un faible pourcentage de cette collection est présentement exposée au MBA, sauf d'espace. Montréal pourrait s'offrir un musée d'arts décoratif de calibre international avec cette collection. Ce serait une attraction majeure, très courue des jeunes touristes qui s'intéressent au design. Mais ils ne font rien avec. Une vraie honte.

 

Ça prend de l'argent pour créer un tel musée. Mais tu as raison, ça serait intéressant comme musée.

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Contrairement à ce qu'il affirme, je suis allé à Pittsburg l'été passé et je n'ai pas trouvé que c'était très incontournable...

C'est un mini plateau Mont-Royal de 3 blocs entourés de maisons abandonnées et de ghettos noirs. Si c'est ce qu'il veut pour Montréal, alors je ne crois pas qu'il s'y connait énormément. Grand Parleur Petit Connaisseur.

 

De plus, je ne crois pas que Bilbao soit devenue une si grande destination internationale. Soit on en entend plus parler qu'avant, mais si peu de gens se déplacent réellement pour y aller.

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De plus, je ne crois pas que Bilbao soit devenue une si grande destination internationale. Soit on en entend plus parler qu'avant, mais si peu de gens se déplacent réellement pour y aller.

 

Le musée de Bilbao attire quatre millions de visites par an. Quand au pays Basque Espagnol, c'est 5 millions de touristes ( le double de l'ile de Cuba). Le tourisme à Bilbao a augmenté de 32% lors de la première année d'opération du musée. Le musée a eut un impact majeur sur la ville de Bilbao.

 

En Amérique du Nord, plusieurs villes comme Milwaukee ou Minneapolis se dottent de musée d'importance pour faire compétition à New York et Chicago. C'est vrai que la culture est un facteur important dans l'attrait touristique d'une ville.

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