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COVID-19: L'effet sur l'économie et sur l'immobilier à Montréal


Rocco

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il y a une heure, p_xavier a dit :

Pour le moment, l'économie est encore sous respirateur artificiel avec les aides dont la PCU, les subventions salariales aux entreprises, etc. Lorsque ces programmes seront terminés et que beaucoup de ménages se seront endettés dans la deuxième moitié de l'année, que se passera-t-il? Cela sera l'heure de vérité pour le marché immobilier... En espérant ne pas être un oiseau de malheur!

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27 minutes ago, Feanaro said:

Pour le moment, l'économie est encore sous respirateur artificiel avec les aides dont la PCU, les subventions salariales aux entreprises, etc. Lorsque ces programmes seront terminés et que beaucoup de ménages se seront endettés dans la deuxième moitié de l'année, que se passera-t-il? Cela sera l'heure de vérité pour le marché immobilier... En espérant ne pas être un oiseau de malheur!

Je voulais mettre en vente mon condo, mais je ne vendrai pas en négatif mensuel c'est certain. Je ne m'attends pas à une baisse drastique non plus. Desjardins prévoyait une baisse de quelques pourcents et une reprise complète d'ici 2 ans. Toronto et Vancouver c'est autre chose.

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12 mai 2020 | mise à jour le: 12 mai 2020 à 11:21

Par: Henri Ouellette VézinaMétro

https://journalmetro.com/actualites/montreal/2445461/arteres-commerciales-montreal-pressee-de-reporter-les-travaux-non-essentiels-a-2021/

Artères commerciales: Montréal pressée de reporter les travaux «non-essentiels» à 2021

Photo: Josie Desmarais/MétroSelon des chiffres de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), au moins une entreprise canadienne sur trois a subi des pertes de 75% depuis le début de la crise, ce qui équivaut à 136 000$ par propriétaire en moyenne. 

Des élus de l’opposition officielle pressent la Ville de Montréal de reporter tous les travaux «non-essentiels» sur les artères commerciales au mois de mai 2021, afin de donner un peu d’oxygène aux restaurants, boutiques et autres commerces de proximité dont les opérations sont déjà lourdement affectées par la pandémie.

 

«On vit une crise sans précédent et il faut prendre toutes les mesures pour sauver le plus d’entreprises. Il ne faudrait surtout pas ajouter une hécatombe commerciale. En tant que Ville, on se doit d’être responsable, de soutenir notre économie», implore le conseiller du district de Norman-McLaren, Aref Salem.

Celui-ci ajoute que la mesure serait facile à implanter, puisqu’elle ne coûterait rien à l’administration Plante. «Ce qu’on ne peut dépenser maintenant le sera l’année prochaine. Ça aiderait même la Ville à économiser en réalité, si on retarde d’une année l’emprunt de 100 M$ au Programme triennal d’immobilisations (PTI), juge l’élu. On ferait ainsi d’une pierre deux coups, en soulageant les finances et en soutenant nos commerçants.»

Les élus débattront des travaux sur les artères commerciales

Une motion sera déposée en ce sens au prochain conseil municipal, qui doit se tenir dans deux semaines, le 25 mai prochain. L’opposition somme également les autorités municipales d’encourager les arrondissements à reporter leurs travaux mineurs, lorsque possible.

«Si on ne fait rien devant la crise, on se trouve à accélérer la fermeture de certains restaurants.» -Aref Salem, conseiller et porte-parole de l’opposition en matière de développement commercial

Crise sanitaire oblige, la Ville n’a pas fait part des ses priorités en matière de travaux routiers pour la saison estivale jusqu’ici. Et selon Ensemble Montréal, c’est une opportunité unique de débattre de la nécessité des investissements.

«On a ici une opportunité en or de travailler tous ensemble pour réorganiser le calendrier. Il faut déterminer stratégiquement quels chantiers, sur quelles artères, pourraient être reportés. On ne doit pas passer à côté de ça», martèle M. Salem, disant vouloir anticiper la «pression supplémentaire» qui reposera sur le dos des commerçants locaux.

Mauvaise idée, tranche un consultant

Pour le consultant en développement commercial de la Ville, Glenn Castanheira, «c’est très rarement une bonne idée de reporter des travaux».

«Si votre sous-sol est inondé, vous n’allez pas attendre que la famille vienne vous visiter pour refaire votre pelouse. Vous le faites pendant que ça va mal. C’est la même logique avec les artères commerciales. C’est quand c’est calme, et que tout est en pause, que c’est le temps de faire les travaux. Ce n’est pas lors de la relance économique que ce sera le temps», explique-t-il à Métro.

«En résumé, il faut qu’on soit prêts à recevoir la visite quand elle arrivera.» -Glenn Castanheira, consultant en développement commercial

L’absence de la clientèle touristique constitue un autre argument pour faire les travaux dès maintenant, selon M. Castanheira. «La seule clientèle en ce moment en est une de proximité, et elle n’est pas repoussée par les chantiers sur les artères commerciales. Votre épicerie du coin, qu’il y ait une pépine ou pas devant, vous y allez quand même», illustre-t-il.

Mi-avril, le PRAM-Sainte-Catherine et le programme Artères en chantier, qui offrent des subventions aux commerçants affectés par des travaux d’aqueduc ou routiers, ont été suspendus. L’application de ces programmes, qui totalisent plus de 12 M$, sera reportée au moment de la reprise économique, a-t-on précisé. Montréal n’a toutefois pas tranché à savoir si elle devrait élargir l’accès à certains de ses programmes d’aide en raison de la crise sanitaire.

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A mon avis mieux aider individuellement les commerces qui pourront ouvrir sur les artères commerciales que de remettre les travaux d'infrastructure à l'année prochaine. En effet les boutiques ou restos qui souffrent déjà de leur fermeture prolongée ou de leur ouverture partielle, auront besoin d'une bonne année immédiatement après la crise, s'ils veulent remonter la pente. Or, si on créé davantage d'entraves à la circulation l'an prochain, on risquera alors de vraiment les achever.

Entre deux maux on doit choisir le moindre. Surtout si le déconfinement est encore retardé de plusieurs semaines à Montréal, avec le résultat qu'on aura reporté pour rien des travaux nécessaires, avec le double impact l'an prochain.

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29 minutes ago, acpnc said:

A mon avis mieux aider individuellement les commerces qui pourront ouvrir sur les artères commerciales que de remettre les travaux d'infrastructure à l'année prochaine. En effet les boutiques ou restos qui souffrent déjà de leur fermeture prolongée ou de leur ouverture partielle, auront besoin d'une bonne année immédiatement après la crise, s'ils veulent remonter la pente. Or, si on créé davantage d'entraves à la circulation l'an prochain, on risquera alors de vraiment les achever.

Entre deux maux on doit choisir le moindre. Surtout si le déconfinement est encore retardé de plusieurs semaines à Montréal, avec le résultat qu'on aura reporté pour rien des travaux nécessaires, avec le double impact l'an prochain.

En effet, en plus ça fait travailler des gens sur les chantiers et diminue le déficit d'entretien.

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221 millions de plus pour aider les PME du Québec

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

De nombreuses entreprises régionales qui œuvrent dans le secteur touristique comptent sur la présence de visiteurs pour leur développement.

(Ottawa) Le gouvernement Trudeau se porte au secours des petites et moyennes entreprises qui brassent des affaires dans les régions du Québec et qui ne sont pas admissibles aux autres mesures d’urgence adoptées depuis le début de la pandémie de COVID-19.

Publié le 13 mai 2020 à 5h00

https://www.lapresse.ca/affaires/economie/202005/12/01-5273328-221-millions-de-plus-pour-aider-les-pme-du-quebec.php

Joël-Denis Bellavance
La Presse

En tout, Ottawa entend mettre sur la table 211 millions de dollars pour soutenir ces entreprises qui représentent souvent le principal moteur du développement économique dans les régions de la province, en particulier celles qui œuvrent dans le secteur touristique et de la pêche, selon des informations obtenues par La Presse.

Cette somme fait partie du Fonds d’aide et de relance régionale (FARR) de 962 millions de dollars qui a été annoncé le mois dernier par le premier ministre Justin Trudeau. Le soutien aux entreprises en région doit être le thème abordé par le premier ministre durant sa conférence de presse mercredi à Rideau Cottage.

La ministre du Développement économique et des Langues officielles, Mélanie Joly, prendra ensuite le relais et dévoilera les tenants et aboutissants de cette injection de fonds fédéraux destinés aux régions du Québec. Les autres régions du pays qui comptent sur des agences de développement régional pour agir comme levier économique comme les provinces atlantiques et le nord de l’Ontario, entre autres, se diviseront le reste de la tarte de l’aide fédérale.

L’annonce surviendra alors que les régions du Québec ont obtenu le feu vert du gouvernement Legault pour reprendre une bonne partie de leurs activités économiques cette semaine. Toutefois, la grande région de Montréal est toujours sous le coup de la politique de confinement au moins jusqu’au 25 mai, car elle demeure l’épicentre de la pandémie non seulement au Québec, mais dans l’ensemble du pays.

Selon nos informations, les entreprises qui sont tombées entre les mailles du filet d’aide d’urgence tendu par Ottawa jusqu’ici pourront soumettre leur demande d’aide au FARR par l’intermédiaire de l’agence Développement économique Canada pour les régions du Québec (DEC). Dans le cas des autres provinces, ce sont aussi les agences de développement régionales qui traiteront les demandes.

Le budget annuel de DEC est d’environ 285 millions de dollars. L’injection des 211 millions de dollars permettra essentiellement de presque doubler l’enveloppe totale pour les régions du Québec pour les 12 prochains mois.

La nouvelle mesure comportera deux volets. Le premier, doté d’un fonds de 140 millions de dollars, vise à soutenir les petites et moyennes entreprises qui ne sont pas admissibles aux autres programmes d’aide et qui sont aux prises avec des difficultés de liquidités. Le deuxième volet de 71 millions de dollars vise à offrir de l’aide aux entreprises et aux organismes en leur donnant un accès au capital dans les communautés rurales desservies par les Sociétés d’aide au développement des collectivités (SADC) et les Centres d’aide aux entreprises (CAE).

Le confinement imposé par les gouvernements à travers le pays a forcé l’annulation de nombreux événements dans les grands centres urbains, mais aussi dans les régions qui dépendent du tourisme pour assurer le développement de leur économie.

Le but, c’est vraiment d’aider les entrepreneurs qui tombent actuellement entre les mailles du système. On sait que les entreprises qui œuvrent dans des secteurs dits saisonniers, en particulier le tourisme, elles ont besoin de cette aide.

Mélanie Joly, ministre du Développement économique et des Langues officielles

« On doit être présent au moment où l’on entreprend le déconfinement pour les aider. En ce qui nous concerne, au gouvernement fédéral, nous sommes encore dans la stabilisation de l’économie. Après, la deuxième étape, il faudra relancer notre économie. Et c’est le cas notamment dans certaines régions du Québec. Et après, la troisième étape, ce sera de stimuler l’économie dans son ensemble. Mais nous sommes encore dans une période de survie pour nos entreprises », a indiqué Mme Joly dans une entrevue avec La Presse.

De l’aide pour Montréal

La ministre Mélanie Joly se dit « très inquiète de ce qui se passe à Montréal, non seulement au niveau sanitaire, mais aussi sur le plan économique. Et on a besoin d’aider le secteur touristique à Montréal. »

La ministre a précisé qu’une partie de la somme de 211 millions de dollars pourra servir à soutenir les entreprises du secteur touristique de la région de Montréal si elles n’ont pas eu accès aux autres programmes d’urgence comme la subvention salariale ou encore le programme de prêt pouvant atteindre 40 000 $ pour assumer les coûts des loyers.

« Je suis députée d’Ahuntsic-Cartierville. Je suis fière Montréalaise. Et je suis très inquiète de ce qui se passe à Montréal, non seulement au niveau sanitaire, mais aussi sur le plan économique. Et on a besoin d’aider le secteur touristique à Montréal, nos commerces de détail dans nos quartiers, de la promenade Fleury en passant par le mont Royal. Dans ce contexte, on va avoir de l’aide aussi en passant par des organisations montréalaises qui vont pouvoir fournir des fonds ou directement avec DEC », a dit Mme Joly.

Dans une précédente entrevue accordée à La Presse, le mois dernier, Mme Joly avait dit craindre que la relance de l’économie s’avère plus longue et sinueuse pour les régions qui dépendent d’une industrie ou qui comptent un nombre important de travailleurs saisonniers dans des secteurs comme le tourisme ou les pêches, par exemple.

« La crise sanitaire frappe partout au Québec. Mais la crise économique frappe très fort dans les régions. Il y a des obstacles pour obtenir des liquidités, par exemple. Dans certaines régions, il n’y a pas d’institutions financières présentes. On travaille déjà sur ces enjeux parce qu’on veut s’assurer qu’il n’y ait pas un plus grand clivage entre les centres urbains et les régions rurales », avait-elle dit.

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Masques artisanaux: les entreprises québécoises submergées

 

Un modèle de masque proposé par la nouvelle entreprise Bien aller, qui connaît un énorme succès.

En se présentant en conférence de presse, mardi, avec un masque au visage, le premier ministre François Legault a fait exploser le carnet de commandes déjà très garni de la multitude d’entreprises québécoises qui se sont mises à la fabrication et à la distribution de masques artisanaux en cette période de pandémie.

Publié le 14 mai 2020 à 5h00

https://www.lapresse.ca/societe/sante/202005/13/01-5273478-masques-artisanaux-les-entreprises-quebecoises-submergees.php

Iris Gagnon-Paradis
La Presse

En démarrant le 5 avril dernier sa petite entreprise de confection de masques artisanaux nommée Bien aller, jamais le trio composé des frères Mark et Jordan Owen et de Sean Tasse n’aurait pu prévoir le tsunami de commandes qui s’abattrait sur elle. « Ça a vraiment explosé ! On a vendu 75 000 masques en cinq semaines. On recevait 300 courriels par jour, des centaines, des milliers de commandes à traiter et exécuter chaque jour ! », raconte Jordan Owen.

La petite équipe a vite grandi pour s’adapter à la demande exponentielle. De trois, ils sont désormais une quinzaine à travailler pour l’entreprise. Sans compter deux équipes de production à Montréal et à Ottawa pour coudre les masques et les pochettes à masque que propose la société.

Savoir rebondir

En cette période de pandémie, tout est compliqué : trouver la main-d’œuvre — les couturières sont une denrée rare en temps normal, encore plus aujourd’hui —, mais aussi les matières premières que sont les tissus et les élastiques, qui sont à peu près toutes en pénurie au Canada au moment d’écrire ces lignes, selon plusieurs sources.

Jordan Owen et Sean Tasse, deux des cofondateurs de Bien aller

« Au début, tous les ateliers de production étaient fermés. On a dû faire des appels, trouver des couturiers, des élastiques… Mais on n’a pas eu le choix : même si on voulait tout faire fabriquer à Montréal, on a dû se tourner vers la Corée du Sud pour nos masques avec filtres, car c’était impossible de remplir la demande », ajoute M. Owen, qui dit être capable de produire localement 3000 masques par semaine.

Julie Rochefort est la fondatrice de l’entreprise Message Factory, qui se spécialise en créations locales et écoresponsables. Au départ, elle a commencé à coudre des masques pour tenir son entreprise en vie et offrir un coup de main. Mais rapidement, la machine s’est emballée pour celle qui est habituée aux gros volumes, avec des clients comme Sail et La Cordée, et qui peut compter sur ses fournisseurs locaux pour s’approvisionner en matière première.

Modèle de masque proposé par Message Factory

« Juste la semaine passée, j’étais rendue à un total de 25 000 masques commandés et là, ça a déjà augmenté à 35 000, sans doute un peu grâce à M. Legault et son masque ! Désormais, les masques, il faut considérer ça comme des sous-vêtements, il en faut plusieurs, et ça fera partie de notre garde-robe », lance celle qui a réussi à augmenter sa capacité de production à 2000 masques par jour.

Julie Rochefort

Le monde a complètement changé en un mois et moi, je réinvente complètement mon entreprise.

Julie Rochefort, fondatrice de Message Factory

« C’est fou comme tout a changé », renchérit Anne-Marie Laflamme, designer et cofondatrice de la marque atelier b, une des premières à avoir proposé des masques artisanaux en tissu au Québec, dès la fin de mars. « Au départ, l’acceptabilité sociale des masques était controversée, et on voulait seulement les proposer en privé pour nos clients du domaine de la santé. Au début, on était excitées d’avoir vendu 70 masques… Puis, autour du 20 avril, des médias ont parlé de nous, et les commandes ont explosé. On a failli s’évanouir ! »

Après avoir cousu elles-mêmes 2000 masques à leur atelier, Mme Laflamme et sa partenaire d’affaires Catherine Métivier ont dû s’organiser. Elles ont trouvé trois sous-traitants et organisé « une vraie production » avec quatre personnes occupées aux envois postaux à temps plein.

 

« Pendant ce temps, on a stoppé les ventes en ligne, le temps de s’organiser. Aujourd’hui, on se donne une limite de masques à vendre par jour qu’on sait qu’on peut fabriquer et envoyer dans un délai de 10 à 12 jours », explique celle qui dit avoir vendu tous ses masques du jour en 30 minutes après le point de presse où le premier ministre est arrivé en portant un masque.

Si on prenait toutes les commandes sans limites, on livrerait jusqu’en 2023 ! C’est vraiment intense, les gens sont anxieux, et on fait tout pour respecter les délais.

 

Délais importants, clients mécontents

M. Legault l’a dit en conférence de presse mercredi : impossible de rendre le masque obligatoire pour l’instant puisqu’il en faudrait « des dizaines de millions ». En effet, le Québec, qui a perdu une grande partie de sa production manufacturière et de sa main-d’œuvre spécialisée depuis des années, n’est pas équipé pour répondre à la demande.

Résultat : les entreprises débordées par les commandes n’ont pas toutes réussi à livrer leurs masques dans un délai raisonnable. Chez Bien aller, Jordan Owen avoue avoir eu à composer avec des clients mécontents lorsque l’entreprise a été submergée de commandes et qu’elle peinait à garder un rythme de production. La situation a été résorbée depuis, assure-t-il. « On a rattrapé notre retard. On sait quand on va avoir nos masques et quand on peut exécuter les commandes. On indique un délai que nous sommes capables de respecter sur notre site web », soit de deux à trois semaines.

Le nom de l’entreprise Bigarade et celui de sa fondatrice, Geneviève Lorange, ont aussi beaucoup circulé dans les médias. Résultat : depuis le lancement de ses masques, début avril, l’entreprise normalement spécialisée en literie a reçu pas moins de 100 000 commandes de masques, mais n’a réussi à en livrer qu’un peu plus de 30 000 à ce jour. Le délai de livraison des masques est passé au fil des jours à deux semaines, puis trois, et est désormais de quatre à six semaines.

La page Facebook de l’entreprise mais aussi sa boîte de courriels et son téléphone ont été inondés de messages de clients mécontents, se plaignant de l’attente qui s’étirait beaucoup plus que ce qui avait été annoncé et du fait que l’entreprise ne réponde pas toujours aux messages.

C’est le cas d’Audrée Mathieu, copropriétaire des boutiques écoresponsables Folles d’ici, à Joliette et L’Assomption. Elle dit avoir commandé 300 masques le 7 avril, qu’elle revend sur sa boutique en ligne. Elle déplore le manque de transparence de l’entreprise. « Au départ, quand on a contacté Bigarade autour du 5 avril, ils ont dit prioriser le secteur de la santé. Finalement, quelques jours plus tard, on a reçu un courriel disant qu’ils avaient un surplus de production, alors on a commandé trois boîtes de 100 en pensant les recevoir rapidement. »

Finalement, l’entreprise lui annonce que le délai sera plus long et que les masques seront prêts autour du 27 avril. Après s’être fait assurer que les masques arriveraient « bientôt », c’est silence radio du côté de l’entreprise depuis le 29 avril.

De « bonne foi »

Après de nombreuses démarches et après que La Presse a contacté Mme Lorange, Mme Mathieu a finalement pu récupérer une partie de ses masques cette semaine. En entrevue téléphonique, Mme Lorange se défend et assure avoir toujours agi de « bonne foi », alors que l’entreprise a publié mercredi sur son site web un message faisant état de la situation actuelle.

« On commence à prendre notre vitesse de croisière et bientôt on pourra fabriquer 8000 masques par jour », assure cette dernière, justifiant les délais, en partie, par le défi que pose la découpe au laser, qu’elle fait en sous-traitance. « On ne peut pas passer d’un coup de 0 à 100 000 masques, j’ai vendu en un mois quatre fois mon chiffre d’affaires annuel ! », ajoute-t-elle, disant travaillant avec une quinzaine de couturières dans son atelier, en plus de huit ateliers externes en sous-traitance, pour un total d’une centaine de couturières.

 

Couturière au travail dans l’atelier de Bigarade

Si elle reconnaît que certains clients sont peut-être « tombés dans des craques », elle croit qu’il faut d’abord se demander pourquoi le Québec en est rendu là : « Depuis des années, on a abandonné la production locale, on n’a pas encouragé les couturières locales. Le Québec n’était pas prêt pour ce tsunami, personne n’était prêt. »

 

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