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COVID-19: L'effet sur l'économie et sur l'immobilier à Montréal


Rocco

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48 minutes ago, acpnc said:

Tout à fait d'accord avec toi. Le commerce en ligne est là pour rester, il fait partie de la concurrence et trouvera sa place dans un  marché plus équilibré. Mais il est peu probable qu'il devienne une menace durable pour la survie du commerce sur rue ou en centre commercial. Surtout en ce qui a trait aux vêtements, chaussures et produits pour les soins personnels (parfums, bijoux, cadeaux et autres) qui sont plus instinctifs.

La livraison à domicile n'est pas la panacée non plus, elle comporte des risques de bris, de pertes et de vols, des délais nombreux et devient contre-productive quand il faut retourner la marchandise. En plus quand il y a perte c'est souvent le commerçant qui assume les couts, un risque qu'il devra éventuellement partager avec le client.  D'où comme tu le dis, la très possible disparition de la livraison gratuite et aussi l'ajout de taxes pour les produits qui en sont encore épargnés, dans un objectif de traitement égale des transactions de vente. 

Ce n'est que de bonne guerre, car le magasinage est une activité très prisée des gens en général. C'est une sortie en famille ou entre amis à laquelle s'ajoute souvent un repas au resto ou un apéro en fin de journée. D'ailleurs le confinement a mis en perspective cette activité qu'on prenait pour acquise et mis en évidence cette liberté de mouvements et d'actions spontanées si chère dans nos vies personnelles.

Je suis pour qu'on arête la livraison gratuite, mais il faut réduire le coût d'envoie, car 15$ pour envoyer une petite boite c'est cher pour une petite shop en ligne, surtout que si le contenu vaut 10$.

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Un peu hors sujet, mais c'est quoi ça Joeyco, sur le sujet de la livraison ? C'est eux qui sont supposés me livrer une bébelle de Amazon. Avec un tracking qui ne fonctionne pas. Nouveau venu à Mtl pour la livraison?

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43 minutes ago, vincethewipet said:

Un peu hors sujet, mais c'est quoi ça Joeyco, sur le sujet de la livraison ? C'est eux qui sont supposés me livrer une bébelle de Amazon. Avec un tracking qui ne fonctionne pas. Nouveau venu à Mtl pour la livraison?

Oui, c'est un genre de start-up en optimisation du last-mile delivery.

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Communiqué de la Ville

http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=5798,42657625&_dad=portal&_schema=PORTAL&id=32712

COVID-19-Montréal accueille très favorablement le rapport du comité d'experts économiques

2 juin 2020

Montréal, le 2 juin 2020 - La Ville de Montréal accueille très favorablement le rapport émis par le comité d'experts portant sur la relance économique de la métropole dans le cadre de la pandémie de la COVID-19. Le rapport, intitulé Du confinement à la relance : pour une métropole résiliente, a été rendu public aujourd'hui par la mairesse de Montréal, Valérie Plante et le président du comité d'experts économiques et titulaire de la chaire en fiscalité et en finances publiques de l'Université de Sherbrooke, Luc Godbout. Ce rapport s'inscrit dans la démarche qu'a entreprise Montréal pour élaborer son plan de relance économique. 

« Nous recevons très positivement le rapport qui nous a été remis par le comité d'experts économiques, que je tiens à remercier pour son expertise et la qualité du contenu qui nous a été offert. Avant de présenter un plan de relance économique pour la métropole, il était important pour notre administration de disposer d'une analyse fine de la situation actuelle. Nous vivons une crise économique et sanitaire sans précédent, teintée d'un haut niveau d'incertitude. Ce rapport arrive à point pour mettre en lumière les impacts de la crise sur notre économie et soumettre des recommandations. Il constitue l'une des assises de notre démarche de relance économique et s'inscrit en cohérence avec les valeurs que nous prônons pour la collectivité et le Montréal de demain », a affirmé la mairesse de Montréal, Valérie Plante.

 « Dans le contexte actuel, il faut agir simultanément pour soutenir l'économie à court terme, notamment pour les secteurs et les acteurs les plus vulnérables, et ce, tout en mettant les assises qui permettront à la métropole de se transformer pour être plus résiliente advenant d'autres vagues pandémiques ou chocs. En espérant que notre rapport apporte un éclairage à la prise de décisions, non seulement en vue de la préparation de l'important plan de relance économique de la Ville, mais également dans le but de favoriser le déconfinement progressif et de mieux se préparer à une éventuelle nouvelle vague de la COVID-19 », a souligné Luc Godbout.

Le rapport dresse un portrait de la situation actuelle, donne un aperçu de l'ampleur des transformations économiques anticipées liées à la pandémie de la COVID-19 et formule 16 recommandations. Il couvre également des chantiers porteurs pour Montréal, soit ceux de la main-d'œuvre, des entreprises et des commerces, du transport et de l'urbanisme, ainsi que des industries culturelles.

Plan de relance économique

Montréal a entrepris une importante démarche en vue de l'élaboration de son plan de relance économique. Elle a mis en place un comité d'experts économiques, un comité consultatif, ainsi que plusieurs groupes de travail avec des acteurs externes pour établir des mesures de relance. La métropole effectue un travail rigoureux, se coordonne avec les autres paliers gouvernementaux et consulte les experts et acteurs des différents domaines. Elle compte également analyser et intégrer les recommandations formulées dans le rapport du comité d'experts à même son plan de relance économique qu'elle entend dévoiler au courant des prochaines semaines.

Le comité d'experts économiques est composé de :

Président :

  • Luc Godbout, titulaire, Chaire en fiscalité et en finances publiques, Université de Sherbrooke

Membres externes :

  • Matthieu Arseneau, chef économiste adjoint, Banque Nationale
  • Jean-Martin Aussant, chef de l'investissement, CEOS
  • Pier-André Bouchard St-Amant, professeur, École nationale d'administration publique
  • François Delorme, chargé de cours, économiste, Université de Sherbrooke
  • Pierre Delorme, professeur, Université du Québec à Montréal
  • Raquel Fonseca, titulaire, Chaire de recherche sur les enjeux économiques intergénérationnels, Université du Québec à Montréal et Fellow CIRANO
  • Pierre Fortin, professeur émérite, Université du Québec à Montréal
  • Clément Gignac, vice-président principal et économiste en chef, iA Groupe
  • Richard Shearmur, professeur et directeur, École d'urbanisme, Université McGill
  • Lota D. Tamini, professeur, Université Laval et Fellow CIRANO
  • Nicolas Zorn, directeur général, Observatoire québécois des inégalités

 

Plus de renseignement : https://res.cloudinary.com/villemontreal/image/upload/v1591040274/portail/g8fmtzq3b519pdhnp7cr.pdf

 

 

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8 hours ago, vanylapep said:

Je suis pour qu'on arête la livraison gratuite, mais il faut réduire le coût d'envoie, car 15$ pour envoyer une petite boite c'est cher pour une petite shop en ligne, surtout que si le contenu vaut 10$.

Les chauffeurs sont payer environ 3$ a 3.50$ pour chaque livraisons.  On doit ajouter a cela le pickup un autre 3$ a 3.50$  On rajoute 1 a 1.50$ pour la manutention dans les entrepôts et on rajoute la marge de profit des entreprise de livraisons. 15$ pour une livraison c'est ce que ça coute en partant. 

Pour vous donner une idée Amazon a dêpensê plus de 39 milliards de dollars pour la livraison l'an passé.

Le transport c'est une grosse business. Chaque chauffeur broker a des revenus de 80 000 a 150 000$ annuel dêpendament de sa route. 

Ya rien de gratuit. 

https://www.statista.com/statistics/806498/amazon-shipping-costs/

 

 

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Merci!

 

C'est juste que j'essaie de voir s'il y a une solution pour les petits commerces en ligne pour survivre contre les Amazons. Les petits ne peuvent pas offrir la livraison gratuite, et c'est perdant quand tu charges 15$ pour vendre un produit de 10$, personne va te l'acheter.

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https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1708789/sainte-catherine-pietonne-relance-commerces-centre-ville

Piétonnisation de la rue Sainte-Catherine pour sauver les commerces du centre-ville

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La rue Sainte-Catherine vide en raison des mesures de confinement face à la COVID-19.
PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS

Karim Ouadia
10 h 09 | Mis à jour à 12 h 39

La Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM) veut sauver les commerces du centre-ville en rendant la rue Sainte-Catherine piétonnière sur une longueur de plus de 4,5 kilomètres entre les rues Atwater et Papineau.

C’est une des principales recommandations du sous-comité de la vitalité commerciale du centre-ville de Montréal coprésidé par Michel Leblanc de la CCMM et Monique Simard de Partenariat du Quartier des spectacles.

Cette proposition favoriserait l'achalandage au centre-ville, qui en raison de la pandémie s'est vidé de ses 100 000 étudiants, de ses millions de touristes et d'un grand nombre de ses 310 000 travailleurs, dont au moins 80 % pourraient demeurer en télétravail pendant encore plusieurs mois.

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La rue Sainte-Catherine mercredi matin. La CCMM propose de la rendre piétonnière entre les rues Atwater et Papineau.
PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS

En entrevue à Tout un matin, Michel Leblanc, président de la CCMM, plaide pour un « achalandage optimal ». Pour M. Leblanc, il ne fait pas de doute : les commerces du centre-ville vont vivre une période très difficile.

Toute l’idée est d’amener les gens à considérer venir au centre-ville pour aider les commerçants.

— Michel Leblanc, président de la CCMM


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Michel Leblanc cite l’exemple d’un « parcours mode avec un certain type de boutiques qui vont être mises en évidence pour les jeunes ».
PHOTO : IVANOH DEMERS

Le comité, qui a été mandaté par la Ville, suggère également de piétonniser certains axes nord-sud. Cela permettrait de rejoindre le Vieux-Montréal, de mobiliser les institutions culturelles, d'animer ainsi le secteur et de créer des parcours thématiques.

M. Leblanc cite l’exemple d’un parcours mode avec un certain type de boutiques qui vont être mises en évidence pour les jeunes.

Il est aussi question d’accorder au Partenariat du Quartier des spectacles un mandat et un budget conséquent pour l’animation de toute la zone à travers une programmation qui renforcera son caractère distinctif.

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La CCMM et Partenariat du Quartier des Spectacles recommandent des mesures incitatives comme le stationnement gratuit le soir et les fins de semaine près de la rue Sainte-Catherine.
PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS

D’autres propositions de mesures incitatives sont également sur la table, comme permettre le stationnement gratuit au moins le soir et les fins de semaine pour les véhicules près du centre-ville. De grands stationnements de vélos devront également être mis en place.

À ceux qui pourraient être incommodés par de tels aménagements, M. Leblanc rappelle qu’il s’agit d’une question de survie pour les commerces.

Si on ne fait rien, il va y avoir des fermetures massives dans les prochains mois parce qu’il n’y a pas d’achalandage et les loyers sont élevés.

– Michel Leblanc, président de la CCMM

Le déficit comme solution?

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L'hôtel de ville de Montréal.
PHOTO : RADIO-CANADA / JÉRÔME LABBÉ

Un autre comité de relance économique, présidé par le fiscaliste Luc Godbout, recommande carrément que le gouvernement du Québec permette temporairement à Montréal de présenter un budget déficitaire.

Contrairement aux provinces et au fédéral, les villes n’ont légalement pas le droit d’enregistrer de déficit.

La mairesse de Montréal, Valérie Plante qui craint un gouffre financier pouvant atteindre un demi-milliard de dollars, dit ne pas avoir le choix.

Si les gouvernements ne viennent pas en aide aux municipalités, dont Montréal, le plus gros budget de fonctionnement du Québec […] il me reste deux options : taxer, couper dans les services ou encore les deux.

– Valérie Plante, mairesse de Montréal

La Ville de Montréal réclame une aide financière substantielle de la part des gouvernements fédéral et provincial, notamment pour éponger le déficit provoqué par une forte baisse de la fréquentation de son réseau de transport en commun, une perte qu’elle estime à quelque 500 millions de dollars.

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Des emplois aujourd’hui et demain au Québec

PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE

Près de 80 % des emplois créés au Canada le mois dernier sont au Québec, notamment dans le secteur de la construction.

Le rebond surprise de l’emploi en mai indique que le Québec pourrait se remettre plus rapidement que prévu du choc de la pandémie, une fois que la reprise des activités à Montréal sera prise en compte.

Publié le 6 juin 2020 à 6h00

https://www.lapresse.ca/affaires/economie/2020-06-06/des-emplois-aujourd-hui-et-demain-au-quebec

Hélène Baril
La Presse

Les nouvelles seront encore meilleures en juin, assure Joëlle Noreau, économiste principale de Desjardins. « Les données de mai ne reflètent pas tout ce qui a redémarré après le 16 du mois, donc la plupart des activités dans la région de Montréal », explique-t-elle.

Champion du chômage en avril, le Québec a laissé la place à l’Alberta au mois de mai, selon Statistique Canada. Près de 80 % des emplois créés au Canada le mois dernier sont au Québec. C’est la plus forte augmentation parmi les provinces canadiennes, et le taux de chômage a baissé de 17 % à 13,7 %.

Les 231 000 emplois de plus répertoriés au Québec sont majoritairement des emplois à temps plein dans les secteurs qui ont pu reprendre leurs activités après deux mois de paralysie. Les hausses les plus importantes sont dans la construction (57 900), la fabrication (56 100) et le commerce (53 600).

L’emploi a progressé de 5,3 % en mai dans la région de Montréal, selon Statistique Canada.

Au Canada, le taux de chômage a atteint 13,7 %, un niveau jamais vu dans l’ère statistique moderne, soit depuis 1976. Depuis le mois de février, le taux de chômage au Canada a plus que doublé, passant de 5,6 % à 13,7 %.

INFOGRAPHIE LA PRESSE

Un rebond surprise

Le rebond du marché de l’emploi était attendu, mais il s’est manifesté plus tôt que prévu. La plupart des économistes s’attendaient à une embellie en juin plutôt qu’en mai.

Même le ministre des Finances du Québec en a été surpris. « Les chiffres sont meilleurs que ce que j’attendais ce matin, a dit Eric Girard. Si vous m’aviez demandé si ce matin on aurait récupéré 30 % des emplois perdus en mars et en avril, j’aurais dit non. »

Avec le gain du mois de mai, le Québec a récupéré 30 % des emplois perdus, mais il est encore en déficit de 589 600 emplois depuis le début de la pandémie.

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

La reprise des activités dans les restaurants s’est d’abord concrétisée par la livraison et les plats à emporter.

Des restaurants qui s’adaptent

Contrairement aux crises précédentes, qui ont touché davantage le secteur des biens, c’est le secteur des services qui souffre le plus de la pandémie et des mesures de distanciation physique.

Plus de la moitié des emplois perdus au Québec depuis le mois de février, soit 52 %, sont dans le secteur de l’hébergement et de la restauration.

Mais en mai, le secteur des services a commencé à redresser la tête. Le gain d’emplois est modeste, mais il reflète probablement la reprise des activités dans les restaurants qui se sont lancés dans la livraison et les plats à emporter, selon Clément Gignac, économiste en chef d’Industrielle Alliance. « Tout le secteur était figé en mars, et puis il y a des restaurants qui se sont revirés de bord et ont rappelé des employés au travail », précise-t-il.

Selon Joëlle Noreau, les restaurants ont pu reprendre certaines de leurs activités parce que les gens ont été moins effrayés qu’au début de la crise et les ont encouragés.

Vers une reprise plus rapide ?

Le rétablissement plus rapide que prévu du marché de l’emploi pourrait signifier une récession moins longue, ce que certains économistes appellent une reprise en V.

C’est ce que semble croire le marché boursier, note Clément Gignac.

La seule chose qu’on peut conclure actuellement, c’est que le pire est derrière nous.

Clément Gignac, économiste en chef d’Industrielle Alliance

« Il s’est perdu tellement d’emplois qu’on pourrait être surpris du nombre élevé de chômeurs qu’il y aura encore à la fin de l’année », dit-il.

Une reprise rapide n’est pas non plus le scénario envisagé par Matthieu Arseneau, chef économiste adjoint de la Banque Nationale. « La crise causera des dommages permanents, qui ne sont pas encore quantifiés », explique-t-il.

En plus des faillites et des fermetures définitives qui risquent de se multiplier, « il faut garder à l’esprit que plus du cinquième des emplois sont concentrés dans les secteurs de l’hôtellerie et de la restauration, les arts et loisirs et le commerce de détail, qui se heurtent à des défis importants », souligne-t-il.

— Avec Gabriel Béland, La Presse

Moins de chômeurs aux États-Unis

PHOTO OLIVIER DOULIERY, AGENCE FRANCE-PRESSE

Quelque 2,5 millions d’emplois ont été créés en mai aux États-Unis.

Contre toute attente, le nombre de chômeurs a également diminué en mai aux États-Unis. Le taux de chômage américain, qui avait atteint 14,7 % en avril, son niveau le plus élevé depuis 80 ans, est retombé à 13, 3 % en mai. La plupart des observateurs de l’économie américaine s’attendaient à une augmentation du taux de chômage, certains le voyant même à 20 %. Quelque 2,5 millions d’emplois ont été créés en mai, grâce notamment à la réouverture des commerces dans certains États. Les États-Unis accusent toutefois un déficit d’emplois important par rapport à la situation pré-pandémie, souligne Francis Généreux, économiste principal de Desjardins. « Il y avait en mai 19,5 millions de travailleurs de moins qu’au sommet cyclique de février dernier », précise-t-il, ce qui rappelle que la situation est encore bien loin d’être à la normale. — Agence France-Presse

 

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Marché du travail: le Québec aurait moins souffert de la COVID-19

Les chiffres sur l’emploi sont vraiment surprenants. Et je ne parle pas de l’étonnante création d’emplois en mai ni du taux de chômage, mais de l’impact moindre de la crise au Québec qu’ailleurs.

Publié le 6 juin 2020 à 6h30

https://www.lapresse.ca/affaires/economie/2020-06-06/marche-du-travail-le-quebec-aurait-moins-souffert-de-la-covid-19

Francis Vailles
La Presse

Pardon ? Eh bien oui, figurez-vous que malgré le confinement plus grand au Québec, le marché du travail a nettement moins souffert que dans les trois autres grandes provinces canadiennes, selon les données de Statistique Canada publiées hier.

J’étais persuadé du contraire, comme bien des observateurs. Mais non.

Pour mieux saisir la situation, il faut s’en remettre au taux d’activité et au taux d’emploi.

Je m’explique. Le taux d’activité est la proportion de la population est active sur le marché du travail, c’est-à-dire en emploi ou encore au chômage, mais à la recherche d’un emploi. Les « inactifs », dans ce sens, sont les enfants et les retraités.

En mettant l’économie sur pause, les autorités s’attendaient nécessairement à une baisse du taux d’activité. C’est en scrutant les chiffres de Statistique Canada qu’on peut constater l’amplitude de la baisse, et donc la force de l’impact sur l’économie.

Or, que voit-on dans les chiffres ? Entre mai 2019 – avant la crise – et mai 2020, le taux d’activité au Québec a reculé de 2,8 points de pourcentage, à 61,9 %. Dit simplement, environ 62 % de la population se considérait comme encore active.

Dans les trois autres grandes provinces, la chute du taux d’activité a été deux fois plus grande qu’au Québec (entre 4,8 et 5,5 points de pourcentage). N’est-ce pas étonnant, sachant l’ampleur du confinement au Québec ?

INFOGRAPHIE LA PRESSE

Crise : effet sur l’activité du marché du travail

Constat semblable, bien que moins prononcé, avec le taux d’emploi. Ce taux correspond à la proportion de personnes qui ont un emploi parmi celles dites actives.

Au Québec, ce taux était de 53,4 % en mai, selon Statistique Canada, ce qui correspond à un recul de 8,1 points de pourcentage entre mai 2019 et mai 2020. Ailleurs, la chute a été de 9,5 points de pourcentage en Ontario, de 10,5 points en Alberta et de 10,6 points en Colombie-Britannique, où la crise a pourtant été maîtrisée bien avant (1).

INFOGRAPHIE LA PRESSE

Effet de la crise sur l’emploi

L’économiste Jean-Guy Côté, de l’Institut du Québec, est étonné. « On a observé le même phénomène et je serais bien embêté de vous dire pourquoi. Est-ce que les gens ont conservé un lien d’emploi plus fort qu’ailleurs avec leurs employeurs ? Les entrepreneurs ont-ils été plus patients ? », se demande-t-il.

François Dupuis, économiste en chef du Mouvement Desjardins, fait valoir que le marché du travail de chaque province vivait des situations différentes avant la crise. Et il juge difficile de bien interpréter les mouvements en ce moment. À preuve, bien des économistes ne s’attendaient pas à un tel rebond de l’emploi (le consensus des économistes pour le Canada tablait sur un recul de 500 000 emplois, et non une hausse de 290 000).

Il y a des mouvements étranges de l’emploi dû à la particularité de la crise. En tout cas, il y a de bonnes nouvelles au Canada, aux États-Unis et même en Europe, où le taux de chômage a monté moins que prévu.

François Dupuis, économiste en chef du Mouvement Desjardins

La particularité de la crise, en effet, rend difficile l’interprétation des données. Et les chiffres d’un seul mois de l’enquête de Statistique Canada doivent être jugés avec prudence. Tout de même, le phénomène Québec est frappant.

Certaines raisons pourraient être avancées. La première : le Québec a commencé plus rapidement son déconfinement progressif, fait remarquer M. Dupuis. De fait, dès le 20 avril, le Québec a permis la reprise de la construction domiciliaire et le 11 mai, celle de l’ensemble de cette industrie.

Cette explication n’est toutefois que partielle, puisque l’Ontario, de son côté, n’avait pas poussé la construction résidentielle au confinement. Et je compare mai 2020 à mai 2019, ce qui aurait normalement pour effet d’annuler cette différence.

Autre raison possible : le Québec a un secteur public ou quasi public généralement plus étendu, et il est probable que cette caractéristique ait permis de freiner la chute du taux d’activité, puisque la plupart des employés du public ont conservé leur emploi.

Il y a aussi, bien sûr, la crise pétrolière en Alberta, qui frappe le marché du travail au-delà de la pandémie et du confinement, et qui rend nos comparaisons avantageuses.

On verra comment se passera la suite des choses. Il faut attendre avant de trop se réjouir, puisqu’un emploi sur cinq au Québec est dans des secteurs comme l’hôtellerie, la restauration, les arts et spectacles et le commerce de détail. Et dans le commerce, justement, les entreprises qui se protègent des créanciers en vertu de la Loi sur la faillite se multiplient (Aldo, Sail, etc.).

Caisse : « indécent »

J’ai reçu un courriel au vitriol cette semaine de la part de Philippe Gabelier, qui a été vice-président aux affaires institutionnelles de la Caisse de dépôt et placement du Québec pendant 18 ans, soit de 1985 à 2003.

Le sujet : la rémunération des hauts dirigeants de la Caisse.

Ma chronique du mercredi 3 juin a révélé que le nouveau PDG, Charles Émond, avait touché 3,5 millions en 2019 alors qu’il était premier vice-président.

Surtout, j’ai confirmé qu’un autre cadre supérieur, Stéphane Etroy, des placements privés, avait pu empocher ses bonis de 1,9 million même s’il avait quitté l’organisation avant le 31 décembre, date où les dirigeants de la Caisse doivent normalement être en poste pour avoir droit aux bonis.

 

 

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