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COVID-19: L'effet sur l'économie et sur l'immobilier à Montréal


Rocco

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Québec prend goût au télétravail

Après avoir goûté, à vive allure, aux avantages du numérique, Québec n’a pas envie de retourner en arrière.

(Québec) Un fonctionnaire sur cinq pourrait continuer de travailler de la maison après la pandémie, a indiqué le ministre Éric Caire à La Presse. Après avoir goûté, à vive allure, aux avantages du numérique, Québec n’a pas envie de retourner en arrière. Mais si la crise a révélé la « beauté » du télétravail, elle a aussi réveillé l’ardeur des pirates informatiques.

Publié le 25 mai 2020 à 5h00

https://www.lapresse.ca/covid-19/202005/24/01-5274872-quebec-prend-gout-au-teletravail.php

Fanny Lévesque
La Presse

L’éclatement de la crise de la COVID-19 a forcé le gouvernement Legault à déployer le télétravail de la fonction publique à vitesse grand V. En trois semaines, 60 % des 65 818 employés de l’État travaillaient à domicile. La proportion atteint désormais 71 %, se réjouit le ministre délégué à la Transformation numérique, Éric Caire.

« Les autres, c’est parce qu’ils ne peuvent pas faire du télétravail, on parle d’un agent de police, d’un ambulancier ou d’une infirmière, par exemple », a-t-il illustré en entrevue avec La Presse.

On sait désormais que le potentiel en télétravail, c’est 71 %. […] L’enjeu, c’est maintenant de mettre en place des infrastructures pérennes.

Éric Caire, ministre délégué à la Transformation numérique

Le président du Conseil du trésor, Christian Dubé, a dans sa ligne de mire que 20 % des fonctionnaires puissent continuer à faire du télétravail à la fin de la crise, affirme M. Caire. « Ça peut être 10, ça peut être 30 %. À 30 % on serait pas mal au [maximum] », croit-il. Évidemment, la proportion actuelle n’est pas réaliste à long terme.

Les gestionnaires seront formés pour apprendre à gérer à distance. Les équipes pourraient effectuer du télétravail sur une base rotative, en étant deux ou trois jours par semaine au bureau. Des cibles pourraient être fixées par ministère.

Le chantier est ouvert.

Ça va dépendre de l’appétit des fonctionnaires et des gestionnaires, mais le télétravail est là pour de bon, selon Éric Caire.

 

Éric Caire, ministre délégué à la Transformation numérique

Branle-bas de combat et cyberattaques

Pandémie oblige, il a fallu tripler la capacité de la bande passante (de 20 à 60 gigabits) du gouvernement du Québec et doubler celle de l’intranet pour rehausser la protection de la sécurité et faire exploser le nombre de connexions individuelles possibles. Tout ceci afin de brancher rapidement les dizaines de milliers d’employés de l’État.

« On avait une possibilité de 750 connexions, on a 65 818 fonctionnaires. Pas besoin d’être fort en maths pour savoir que ça n’allait pas, poursuit M. Caire. Seulement avec les secteurs de la sécurité publique et de la santé, qu’il fallait prioriser, on accaparait 94 % de notre bande passante, alors on avait un fichu problème. »

L’opération liée au renforcement de la bande passante a coûté plus de 4 millions. En mars dernier, Québec a aussi dépensé 10 millions pour l’achat de 8682 ordinateurs portables pour permettre le télétravail.

« Ça ne se fait pas en criant ciseau. […] On ne pouvait pas ajouter de la bande passante sans la sécuriser. Sinon, ça allait être bar ouvert pour les individus ou les États malveillants », soutient M. Caire.

C’est une opportunité qui ne doit pas nous faire oublier ce qui s’est passé chez Desjardins et Capital One.

Éric Caire, ministre délégué à la Transformation numérique

Les attaques informatiques ont d’ailleurs augmenté au même rythme que l’augmentation du nombre d’employés en télétravail, dit-il. Impossible cependant d’avoir un aperçu du nombre de tentatives de cyberattaque depuis le début de la pandémie pour des motifs de sécurité. « On n’a pas eu d’incidents à déplorer », assure M. Caire.

Québec a mis le pied sur l’accélérateur pour déployer le centre gouvernemental de cyberdéfense, un chantier amorcé en septembre dernier. Quelque 55 postes d’expert en sécurité sont en voie d’être pourvus. « On est beaucoup mieux équipés qu’il y a 18 mois », ajoute celui qui vient tout juste de déposer sa politique gouvernementale de cybersécurité.

Passé sous silence en raison de la pandémie de COVID-19, le nouveau document était pourtant très attendu dans le contexte des exemples récents de vols de données personnelles. La politique vise notamment à augmenter la résistance de l’État québécois face aux menaces externes et à gérer efficacement une éventuelle intrusion.

« La grande nouveauté », souligne M. Caire, c’est qu’une « unité centrale » coordonne dorénavant tous les centres opérationnels de cyberdéfense (il y en a 27) des ministères et organismes gouvernementaux. À l’époque, ces entités opéraient en vase clos, ce qui limitait la prévention en amont et la réaction.

« Potentiel incroyable »

Difficile pour l’heure de chiffrer les « économies substantielles » qui profiteraient au gouvernement québécois en accroissant le travail à distance de ses fonctionnaires, mais le portrait sera connu sous peu, estime l’élu caquiste de La Peltrie. Celui-ci affirme que les équipes du Conseil du trésor « sont en train d’évaluer ça ».

« Le potentiel d’économie est incroyable », n’hésite-t-il pas à dire, rappelant que le gouvernement loue 75 % des « espaces de travail ». « Si tu réduis les espaces de travail, la nécessité d’avoir des machines performantes et une ligne fixe à chaque bureau, c’est sûr que ça veut dire des économies », fait valoir M. Caire.

Un projet-pilote sur le télétravail mené au Bureau des audiences publiques sur l’environnement (BAPE) a permis de diminuer les coûts de loyer de moitié, dit-il. L’accroissement du télétravail dans la fonction publique aurait aussi des impacts positifs sur la circulation, l’environnement et la qualité de vie des employés, selon lui.

« Il faut respecter nos employés dans le déploiement du télétravail post-pandémie, mais il y a des économies substantielles, un gain d’efficacité, des avantages. Je pense que le gouvernement n’a plus le droit de se priver de ça », dit-il.

Le télétravail permettra aussi de mettre de l’avant le concept de « gestion par résultats », ce qui provoquerait un changement de culture offrant plus « d’autonomie » aux employés et rendrait « la fonction publique beaucoup plus dynamique, innovante et créatrice », rêve à haute voix le ministre Caire.

Il admet que le plus grand obstacle aux visées du gouvernement sera « peut-être la résistance au changement » dans différents secteurs de l’État. « Mais pour moi, ça demeure un incontournable. »

Vers un « portefeuille numérique »

Le ministre délégué à la Transformation numérique explique ne pas perdre de vue ses visées de créer une identité numérique unique pour chaque Québécois. Ce qu’il appelle le « portefeuille numérique » regrouperait en un seul endroit virtuel les données personnelles de l’usager. Ainsi, s’il se rend à l’hôpital, reçoit une contravention ou communique avec Revenu Québec, il pourrait authentifier son identité par l’entremise de la même banque de données. Il n’aurait pas chaque fois à s’identifier ou à fournir ses informations personnelles, explique le ministre Caire. Cela réduirait par ailleurs le nombre d’intermédiaires et limiterait ainsi les fuites ou les vols. « Ça viendrait simplifier la vie des gens d’une façon incroyable, ajoute-t-il. Cette identité numérique, on veut qu’elle soit solide, robuste et sécuritaire, et qu’elle soit conviviale. » Elle pourrait aussi servir à s’identifier chez « les partenaires de confiance du gouvernement » comme les villes et les institutions bancaires. L’usager pourrait lui-même modifier ou mettre à jour ses données, toujours à un seul endroit. Québec prévoit déployer en quatre phases ce chantier numérique pour le terminer autour de 2025.

Les syndicats d’accord, à condition d’être consultés

Malgré certains enjeux techniques de départ, les milliers de membres de la fonction publique s’adaptent à la nouvelle réalité du télétravail. Les syndicats sont ouverts à poursuivre l’aventure après la pandémie à condition d’être consultés.

« Ça se passe très bien. On n’a pas eu de difficulté à s’adapter », se réjouit la présidente du Syndicat des professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), Line Lamarre. 

« Il faut dire que ça fait déjà un bon moment que les professionnels réclament le télétravail, alors le mot d’ordre était qu’il fallait démontrer que c’est faisable. »

Près de 90 % des membres du SPGQ offrent actuellement une prestation de travail à distance, selon un sondage interne. « Il y a une petite minorité de personnes qui n’arrivent pas à offrir une prestation complète à cause des enfants à la maison », ajoute Mme Lamarre, qui représente quelque 20 000 professionnels.

Contrairement au SPGQ, où le télétravail faisait l’objet de projets-pilotes, au Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), la chose était totalement nouvelle quand la crise de la COVID-19 a éclaté, soutient son président Christian Daigle.

Chez nous, la quasi-totalité de nos gens ne faisait pas de télétravail avant l’arrivée du coronavirus. […] Mais nos membres se sont très bien adaptés et plusieurs ont vu des avantages dans tout ça.

Christian Daigle, président du SFPQ

Le déploiement à vive allure du télétravail pose encore des enjeux techniques. M. Daigle note que « plusieurs milliers » de ses membres travaillent encore avec leurs équipements informatiques personnels. « Il y a des [ministères] où on a permis aux employés d’aller chercher le matériel du bureau », précise-t-il.

Si le télétravail est là pour de bon, ce genre de problème devra être réglé, dit-il. Le son de cloche est le même au SPGQ. « C’est clair que nos gens ne peuvent pas rester sur leur chaise de cuisine. […] La question du mobilier, de l’équipement et de l’utilisation de l’internet devrait être soulevée. Mais je pense qu’il y a une bonne volonté du côté de l’employeur », soutient Line Lamarre.

« On n’est pas fermés à ça »

Tant le SPGQ que le SFPQ se disent ouverts à poursuivre le télétravail une fois la pandémie derrière. « Ce qu’on voit du côté du Trésor, c’est qu’il pourrait y avoir une sorte de modulation à temps partiel. […] On n’est pas fermés à ça. On ne veut juste pas que ce soit, comme pour la pandémie, décidé de façon unilatérale », indique M. Daigle, qui représente quelque 40 000 membres de la fonction publique et parapublique.

« Il y a des moyens d’organiser le travail, de limiter la présence au bureau sans l’enlever au complet. Ce qui est drôle, c’est que nos membres voulaient avoir du cinq jours semaines de télétravail [avant]. La pandémie vient de leur dire que c’est pas si le fun que ça, cinq jours par semaine », souligne Mme Lamarre.

« Je pense qu’on peut rejoindre le gouvernement pour un régime à trois jours par semaine au bureau, ajoute-t-elle. Ça pourrait avoir de l’allure, pour nous et pour lui, et ça permet de faire une rotation du personnel qui peut aller au bureau. »

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À mon avis ce manque de proximité dû au travail à distance n'est qu'une question d'outil numérique à développer/déployer. Dès que la technologie (VR, AR, autre?) pourra couvrir ce dernier élément, les compagnies les plus performantes vont aller chercher les professionnels de haut calibre là où ils se trouvent.

Un outsourcing 2.0 quoi. Là au lieu de léguer les tâches aux compagnies outre-mer, ils vont léguer les tâches aux ressources individuels, quel que soit leur emplacement géographique.

Je verrais bien des nouvelles tendances architecturaux résidentielles pour avoir des espaces dédiés aux bureaux.

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Medicom installe son usine de masques N95 à Saint-Laurent

L'enjeu des masques de protection est devenu criant avec la pandémie.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1706573/medicom-usine-masques-n95-saint-laurent-coronavirus-covid-19

Radio-Canada

Publié à 4 h 08

L’usine de masques de protection de Medicom, dont la construction sur le territoire montréalais avait été annoncée en avril dernier, sera finalement située dans l'arrondissement de Saint-Laurent, a appris Radio-Canada. Plus de 40 millions de masques y seront fabriqués chaque année.

Un texte de Daniel Boily et de Florian Cruzille

La chaîne de production est aménagée dans un immeuble loué à proximité de l’autoroute 40. Il s’agit de la première usine du genre au Canada. L'arrondissement de Saint-Laurent confirme avoir délivré le 14 mai dernier les permis nécessaires.

Guillaume Laverdure, président et chef de l’exploitation à l’échelle mondiale de Medicom

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Le président et chef de l’exploitation à l’échelle mondiale de Medicom, Guillaume Laverdure, affirme que les travaux vont bon train. La mise aux normes de l’usine est en plein progrès. Les premières machines sont arrivées, explique-t-il.

Une entente de 10 ans avec le gouvernement fédéral prévoit la production annuelle de 20 millions de masques N95 et de 24 millions de masques chirurgicaux de niveau 3. À l’heure actuelle, la majorité de ces masques sont importés d’Asie. En raison de la pandémie de COVID-19, leur production est devenue ces derniers mois un enjeu stratégique national.

M. Laverdure a bon espoir de pouvoir lancer la production canadienne dès le mois de juillet. Dans un projet de construction d’une usine en trois mois, il y a toujours des imprévus. Mais à date, tous les imprévus sont sous contrôle, affirme-t-il. Jusqu’au jour du démarrage, on est toujours à la merci de surprises. Mais on travaille fort pour qu’il n’y en ait pas.

Les ingénieurs de SNC-Lavalin collaborent à l’aménagement d'un emplacement d’une superficie de 60 000 pieds carrés. Pour respecter l’échéance serrée, Medicom a recours à des mesures exceptionnelles, comme faire venir de l’équipement par avion, explique Guillaume Laverdure. Bien que ces mesures coûtent beaucoup plus cher, elles permettent de réduire le délai, ajoute-t-il.

24 millions de masques chirurgicaux de niveau 3 seront produits chaque année à l'usine.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

L’entreprise basée à Montréal bénéficie d’un prêt de 4 millions de dollars, octroyé par Investissement Québec « pour accélérer » la construction de l’usine.

Ces dernières semaines, les premiers ministres fédéral et provincial ont maintes fois exprimé leurs inquiétudes de pouvoir se procurer du matériel de protection, que ce soit des masques, des gants et des blouses. Sans compter les offres de certains fournisseurs opportunistes. C’est vrai que, sur le marché, il y a des gens qui s’improvisent, constate M. Laverdure. Nous, on fait des masques depuis 30 ans, toute l’année [...] on est habitués d’avoir des contrôles de qualité et des normes de production très strictes en permanence.

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1 hour ago, acpnc said:

Medicom installe son usine de masques N95 à Saint-Laurent

Une entente de 10 ans avec le gouvernement fédéral prévoit la production annuelle de 20 millions de masques N95 et de 24 millions de masques chirurgicaux de niveau 3. À l’heure actuelle, la majorité de ces masques sont importés d’Asie. En raison de la pandémie de COVID-19, leur production est devenue ces derniers mois un enjeu stratégique national.

At least we will be ready for the next influenza-like pandemic. 

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Il y a 2 heures, jesseps a dit :

At least we will be ready for the next influenza-like pandemic. 

En effet c'est rassurant. Déjà qu'il se consomme une quantité astronomique de masques au quotidien dans les services de santé et qu'on peut s'attendre à encore peut-être plusieurs mois à ce régime. Ensuite une fois revenus à la normale (on ne sait pas quand) bon an, mal an les besoins seront toujours présents dans les hôpitaux et les CHSLD.

De plus, maintenant que la population a compris que les masques protègent contre la contagion. Ils prendront probablement l'habitude d'en porter un en périodes de grippe ordinaire avec symptômes.

Finalement cette usine servira à desservir tout le pays et qui sait à exporter une partie de l'excédent. On aura alors des masques pour un prix raisonnable à proximité et dont la qualité sera irréprochable.

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https://quebec.huffingtonpost.ca/entry/manifestation-restaurateurs-montreal_qc_5ecec2cdc5b6e4ddfa6c6714

 

Des restaurateurs montréalais manifestent pour obtenir des réponses

Ils craignent de ne pas pouvoir profiter de l'affluence estivale, critique pour leur survie.

Julian McKenzie
La Presse Canadienne
27/05/2020 15:58 EDT

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HANSMUSA VIA GETTY IMAGES
Les restaurateurs de la place Jacques-Cartier aimeraient pouvoir profiter de la manne estivale.

MONTRÉAL — Des restaurateurs montréalais ont fait résonner leurs casseroles et leurs poêles dans la rue mercredi, exigeant des réponses du gouvernement sur le moment où ils pourront de nouveau accueillir des clients.

Près d’une centaine de personnes, dont environ 30 restaurateurs, ont fait entendre leur batterie de cuisine pendant environ 30 minutes en matinée, sur la place Jacques-Cartier et autour de l’hôtel de ville.

Le gouvernement provincial a autorisé les magasins de détail de Montréal ayant un accès extérieur à reprendre leurs activités, cette semaine, mais il n’a pas encore annoncé quand les restaurants pourraient ouvrir leurs salles à manger.

Eric Luksenberg, qui possède deux restaurants sur la place Jacques-Cartier, dans le Vieux-Montréal, a dit que sans la manne de la saison estivale, il ne serait pas en mesure de payer son loyer l’hiver prochain. Il a donc eu l’idée de faire un peu de bruit.

Un autre propriétaire de restaurants, Donato Trafficante, estime avoir été privé de plus de 80 000 $ en revenus à ses deux établissements, le week-end dernier. Il a soutenu que s’il ne pouvait pas ouvrir cet été, cela pourrait prendre deux à trois ans pour récupérer.

M. Trafficante espérait que la manifestation attirerait l’attention de la mairesse de Montréal Valérie Plante et du premier ministre du Québec, François Legault.

Il a déclaré que 80% des ventes se font entre avril et septembre, et que l’incertitude amène beaucoup de craintes.

M. Luksenberg, dont les restaurants sont Chez Éric et Homard Fou, a déclaré que les restaurants paient le prix de la mauvaise gestion des résidences de soins de longue durée, qui ont connu les pires épidémies de COVID-19.

«La prochaine étape est de savoir quand le gouvernement nous donnera une date (de réouverture), a dit M. Luksenberg. Si nous n’avons pas de date, la prochaine étape, c’est peut-être de fermer les portes et de faire faillite.»

À raison de 15 000 $ de loyer par mois, on va devoir tellement d'argent au propriétaire que nos commerces ne vaudront plus rien, a-t-il ajouté. Cet hiver, jamais on ne pourra verser un tel montant si on ne travaille pas pendant l'été, c'est clair.Eric Luksenberg

Jean-Marc Lavoie est propriétaire de deux établissements dans le Vieux-Montréal, le Jardin Nelson et le 2 Pierrots.

Il s’inquiète de leur avenir. Il dit que la pandémie a déjà mené à la fermeture d’un troisième, une succursale de La Cage, qui dépendait fortement des touristes.

«Il y a beaucoup d’inquiétudes, a dit M. Lavoie. Au Jardin Nelson, à cette période de l’année, en temps normal, il y a 140 employés. En ce moment, il n’y en a que sept.»

«Si on ne peut ouvrir qu’à partir du mois d’août, c’est sûr que la saison est perdue et que nous attendrions la saison prochaine avant de rouvrir.»

Beaucoup de questions

M. Lavoie mentionne qu’il y a plusieurs questions sans réponses: à quelle date les restos pourront rouvrir, quelle sera la capacité permise, et quelles seront les conditions.

«Est-ce que les employés devront porter des masques? Faudra-t-il enlever ou (rendre non disponibles) des tables?»

M. Lavoie attend des indications de la part de la Ville de Montréal.

«Derrière (le Jardin Nelson), nous avons une terrasse de 500 places. Celle devant est sur le domaine public, et la Ville de Montréal n’a pas encore donné le feu vert pour installer ou agrandir les terrasses. Il faut avoir des réponses rapidement.»

«Les gouvernements au Québec, en Ontario et un peu partout dans le monde viennent de se rendre compte que la restauration et l’hôtellerie sont très importantes pour l’économie. Nous sommes négligés. Nous voulons simplement les sensibiliser à nos problèmes», a-t-il poursuivi.

M. Lavoie pense aux travailleurs laissés de côté.

«Il y a deux semaines, le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, a annoncé de l’aide pour nos secteurs, a continué M. Lavoie. On veut pouvoir donner du travail à nos employés. Plusieurs sont des étudiants qui ont besoin de leur salaire pour continuer leurs études.»

Plus tôt ce mois-ci, un sondage mené par l’Association des restaurateurs du Québec a révélé que 72% des membres voulaient rouvrir, même s’ils devaient réduire de moitié la capacité des établissements.

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Ce qui est curieux est que malgré l'ouverture décrété par le gouvernement des commerces sur rue à Montréal, au centre ville 4/5 n'a même pas rouvert, notamment les restos. Il n'y a plus un chat, même si ils ouvrent la clientèle n'est plus là, les travailleurs sont à la maison.

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Il y a 10 heures, Rocco a dit :

Ce qui est curieux est que malgré l'ouverture décrété par le gouvernement des commerces sur rue à Montréal, au centre ville 4/5 n'a même pas rouvert, notamment les restos. Il n'y a plus un chat, même si ils ouvrent la clientèle n'est plus là, les travailleurs sont à la maison.

C'est bien beau ouvrir les restos et boutiques, mais si les gens ne disposent plus de la même marge de manoeuvre budgétaire d'avant la COVID19, ils mangeront à la maison. Le spectre d'une récession plus ou moins profonde rend encore plus difficile la reprise de confiance des consommateurs, d'ailleurs cette dernière s'ajoute à la peur de la contamination d'une partie de la population.

A mon avis les montréalais vont vouloir fuir la ville vers des régions moins à risque en dehors de la CMM. Qui peut les blâmer après des mois de confinement en ville? Et ce ne sont pas les touristes qui les remplaceront. En ce moment tous les yeux sont braqués sur la Corée du Sud qui a pourtant très bien géré la première vague de contagion. Elle fait maintenant face à un début de deuxième vague. Donc rien pour rassurer le reste du monde...

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Dans un autre ordre d'idée, des prévisions peu encourageantes dans le domaine de la construction au pays, on verra dans les prochains mois si ce tableau se confirme vraiment:

14:08 27 mai 2020 | mise à jour le: 27 mai 2020 à 15:00

Par: Henri Ouellette VézinaMétro

https://journalmetro.com/actualites/national/2452828/jusqua-80-de-mises-en-chantier-en-moins-au-quebec-une-recession-historique/

Jusqu’à 80% de mises en chantier en moins au Québec, une récession «historique»

Photo: Archives MétroLe prix annuel des logements vendus chutera lui aussi. La baisse moyenne observée serait de «9 à 18% par rapport aux niveaux antérieurs à la pandémie»

Pandémie oblige, les mises en chantier d’habitations – ainsi que leur prix moyen – devraient lourdement chuter au Canada cette année, surtout au Québec, avant de se redresser vers le milieu de 2021. C’est du moins ce que souligne un nouveau rapport de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL).

Dans un scénario «optimiste», la SCHL prévoit que les mises en chantier canadiennes diminueront de 51% par rapport à leurs niveaux d’avant la COVID-19. L’option plus «pessimiste» prévoit toutefois des baisses de 75%. Au Québec, on est en droit de s’attendre à une baisse oscillant entre 53% et 80%.

D’ici le deuxième semestre de 2021, la situation «commencera toutefois à se redresser», prévoit l’économiste en chef de la SCHL, Bob Dugan, parlant d’une «récession historique» à traverser.

L’option pessimiste, si elle se produit, appellera d’ailleurs à plus de mesures gouvernementales, selon lui. «Il y aura plus de risques que les pertes d’emploi durent plus longtemps que la portée des paiements hypothécaires. C’est un enjeu à considérer», dit-il.

Des prix en chute libre

Le prix annuel des logements vendus chutera lui aussi. La baisse moyenne observée serait de «9 à 18% par rapport aux niveaux antérieurs à la pandémie», avant de remonter au début de l’an prochain.

Cette diminution des prix risque toutefois d’être «moins prononcée» au Québec, entre 6 et 11%, car la province ne fait pas face à une situation de surévaluation comme en Ontario ou en Colombie-Britannique, selon M. Dugan. «À Montréal, à Québec, les prix semblent plus alignés avec les facteurs fondamentaux du marché. On a alors moins besoin de les corriger», dit-il.

L’Alberta, en revanche, verra le prix de ses habitations diminuer drastiquement, avec des diminutions moyennes de 25% jusqu’à la fin de la pandémie.

«Ultimement, le retour à la vie normale va vraiment dépendre du développement d’un vaccin, ce qui pourrait prendre 12 à 18 mois. C’est ce qui permettra à l’économie de se relever.» -Bob Dugan, économiste en chef de la SCHL

Les ventes d’habitation, elles, seront encore plus durement affectées. Au Canada, elles devraient enregistrer une baisse «allant jusqu’à 29%», avant de «reprendre lentement» après 2022.

Du bon et du moins bon, disent des organismes

À la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ), le directeur des affaires publiques Hans Brouillette parle de projections «réalistes». «Les prochaines années s’annoncent difficiles pour l’économie et l’immobilier n’y échappera pas. Il y aura des bouleversements qui affecteront la consommation et les investissements, donc l’emploi, l’endettement et la demande», souligne-t-il.

Il dit s’attendre à ce que les copropriétés «soient les premières affectées», juste avant les maisons. «La valeur des immeubles de revenus devrait être moins secouée, mais il faut s’inquiéter pour ceux qui ont acheté récemment à fort prix. Pour eux, les loyers ne suffisent pas toujours à payer toutes les dépenses et le revenu personnel de ces propriétaires est peut-être lui-même affecté par la crise», ajoute-t-il.

Au Regroupement des comités logement et associations de locataires (RCLALQ), le porte-parole Maxime Roy-Allard affirme que la diminution des mises en chantier n’augure rien de positif.

«Ça n’aidera sûrement pas à régler le problème de la crise actuelle. Bien que les nouvelles unités sont rarement du logement abordable, elles peuvent éventuellement en libérer.» -Maxime Roy-Allard, du RCLALQ

«On peut s’attendre à ce que la crise du logement dure encore plus longtemps que prévu, quand on regarde ces chiffres», ajoute-t-il.

Le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), lui, demande aux gouvernements «le financement d’un grand chantier de logements sociaux dans leurs plans de relance» pour contribuer à une augmentation des mises en chantier. «Sinon, on pourrait encore contribuer à la poursuite, voire à la détérioration, de la pénurie de logements locatifs», dit sa porte-parole, Véronique Laflamme.

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