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COVID-19: L'effet sur l'économie et sur l'immobilier à Montréal


Rocco

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Je regarde les stats immobilières... 3.7 milliards en transactions résidentielles, c'est 1.1 milliards qui sont sur l'île de Montréal. 

L'île de Montréal a donc compté pour 28.5% des transactions immobilières au Québec en août 2020. 

Pour un comparatif, pour l'année 2019 au grand complet, c'était 31.2% (qui était une année exceptionnelle pour Mtl).

Pour le moment, la pandémie ne semble pas avoir un effet si important sur la dynamique, faudra voir à long terme. Des habitudes de télétravail plus confirmées (ou infirmées), moins la peur du virus dans la balance des décisions, etc.

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Il y a 4 heures, vincethewipet a dit :

Pour le moment, la pandémie ne semble pas avoir un effet si important sur la dynamique, faudra voir à long terme

Si on se base sur ces chiffres, tu as raison.  Cependant,

1) Le volume des transactions (ou la part de l'Île de Montréal dans le total québécois) ne dit pas tout: une transaction ne représente pas une addition (ni une soustraction) à quoi que ce soit, mais seulement l'intensité d'un mouvement  --des acheteurs et des vendeurs.  L'évolution comparative des prix obtenus pourrait être plus significative.  

2) Sur l'Île de Montréal proprement dite, il y a probablement des disparités entre les quartiers.  Il faudrait voir où, et notamment si le centre se distingue positivement ou négativement des périphéries.   

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L'éditorial de Brian Myles dans Le Devoir ce matin

https://www.ledevoir.com/opinion/editoriaux/585423/relance-du-centre-ville-de-montreal-des-attentes-irrealistes

Des attentes irréalistes

Brian Myles
5 septembre 2020
ÉDITORIAL

La crise sanitaire a durement frappé le centre-ville de Montréal. Quartier fantôme durant le confinement, il peine à se relever en cette rentrée automnale. Quiconque y travaille ou le fréquente constate que cette zone, si riche en bouillonnement économique, universitaire, culturel et touristique il n’y a pas si longtemps, est devenue morne et fade, au point d’inquiéter la mairesse de Montréal, Valérie Plante, et le président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM), Michel Leblanc.

Ceux-ci ont exhorté cette semaine les grands employeurs à ramener des employés au centre-ville dans un appel à la solidarité. À l’heure actuelle, le taux d’occupation des tours de bureaux du centre-ville est d’environ 5 à 10 % alors que la Santé publique autorise le retour de 25 % du personnel. M. Leblanc et Mme Plante demandent aux employeurs d’apporter leur soutien et de ramener leur personnel. Leur appel a visé en particulier les acteurs institutionnels du secteur public, qui devraient prêcher par l’exemple. Le gouvernement Legault s’est rangé derrière eux, en invitant les employeurs qui le peuvent à ramener leur personnel au centre-ville. Il en va de la vitalité économique de la métropole, nous dit-on.

Si seulement c’était si simple. Que ce soit en raison de la crainte que leur inspire la COVID-19 ou du confort et de la qualité de vie retrouvée grâce au télétravail, les employés sont plutôt réticents à revenir au bureau. Lors d’une allocution à la CCMM en mai dernier, l’économiste Jean-Marc Léger affirmait que la pandémie allait refaçonner le monde du travail et l’économie de Montréal. Près de huit personnes sur dix se disaient satisfaites de leur expérience de télétravail, et près de 60 % d’entre elles voudront travailler de la maison après la pandémie, en tout ou en partie. « Le télétravail est là pour rester. Les gens commencent à prendre des habitudes qu’ils aiment. Ça changera à jamais la vie de la majorité des entreprises », disait-il.

Le télétravail n’est pas une panacée. Il ne remplacera jamais l’efficacité, la simplicité et la satisfaction des rapports humains en face à face. Le sentiment d’appartenance, l’adhésion collective, l’efficacité organisationnelle, les risques technologiques et les effets pervers de l’isolement social à long terme militent en faveur de son encadrement et de son usage prudent. Tout ceci relève des dynamiques, des contraintes et des défis propres à chaque organisation. Nous voyons mal comment les employeurs pourront accélérer le retour au bureau, pour atteindre le seuil des 25 %, en partant de la prémisse qu’il faut sauver les commerçants du centre-ville. L’appel au sens du devoir et de la responsabilité n’est pas le meilleur argument de vente pour contenir l’engouement du télétravail.

Les autorités n’en font pas assez pour créer les conditions gagnantes d’un retour au travail, notamment pour dissiper l’impression fausse que les réseaux de transport collectif mettent les usagers à risque de contracter la COVID-19. Le port du masque obligatoire dans le métro et dans les autobus devrait rassurer les plus inquiets, mais encore faut-il que le message leur soit communiqué avec constance et clarté.

Sur le plan économique, les problèmes du centre-ville sont autrement plus complexes que le taux d’occupation des tours de bureaux et la corrélation avec la vitalité des commerces. Nous sommes d’accord avec Michel Leblanc lorsqu’il vante les mérites du centre-ville comme endroit unique en Amérique du Nord pour son aspect « sécuritaire, agréable et festif ». C’est justement le problème. La vitalité du centre-ville est indissociable des grands événements sportifs et culturels qui ponctuent la saison estivale. La pandémie a rayé les festivals de la carte cette année, et le gouvernement Legault a trop tardé à déconfiner le secteur culturel et à libérer le potentiel créatif des artistes, avec le résultat qu’ils relancent à peine une programmation automnale qui sera écourtée.

L’identité et la vocation du centre-ville sont également en mutation. Son avenir ne peut être pensé uniquement en fonction des grands propriétaires immobiliers, parmi lesquels figurent de grandes caisses de retraite. Sa vitalité future passera par un rééquilibrage de ses fonctions comme milieu d’affaires et milieu de vie. La pandémie, l’irrépressible montée du commerce électronique et l’essor récent des commerces de proximité et de la consommation locale, en particulier dans les quartiers centraux de Montréal, militent en faveur d’une réflexion en ce sens. Aller au centre-ville, mais pour faire quoi ? Pour zigzaguer entre les cônes orange, contempler ce chantier permanent qu’est la rue Sainte-Catherine, magasiner dans les mêmes commerces qu’on retrouve en banlieue ?

Le retour des travailleurs au centre-ville est une solution de court terme. Il faudra repenser la vocation de ce secteur pour assurer son essor et son dynamisme dans la prochaine décennie. Son potentiel comme destination incontournable est freiné par la transformation radicale de nos habitudes de vie et de consommation.

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2 hours ago, Wave Arts said:

On est sur internet, il n'y a aucune vraie manière de savoir le sexe de quelqu'un. Honnêtement j'ai juste assumé que t'es un gars en raison de Santana le guitariste. Le fait que tu sois autant offusqué parce que quelqu'un pensait que t'étais une fille est vraiment bizarre par contre...

Pour en revenir au sujet, est-ce que c'est tout le marché immobilier de Montréal qui est surchauffe? J'ai l'impression que les maisons et les plex du Plateau/Rosemont/Parc Extension sont beaucoup plus en demande que les condos du c-v.

J'ai pas les chiffres mais maybe c'est que le monde veulent sortir du c-v?

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  • Administrateur

Des échos que j'entends d'amis courtiers, la demande pour les condos au CV est très "molle".

Beaucoup de gens ne veulent pas revivre un confinement dans leur 600pc ben cool, alors ça part plus loin, ... des fois beaucoup plus loin pour avoir un petit jardin, un peu plus d'espace.

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37 minutes ago, mtlurb said:

Des échos que j'entends d'amis courtiers, la demande pour les condos au CV est très "molle".

Beaucoup de gens ne veulent pas revivre un confinement dans leur 600pc ben cool, alors ça part plus loin, ... des fois beaucoup plus loin pour avoir un petit jardin, un peu plus d'espace.

Pour l'instant, je ne vois rien de positif post covid pour l'attrait d'un condo.

Par contre, il y a des centaines de nouveaux condos à venir dans les 5 prochaines années.. isshhhhhh.. qu'est-ce qui va se passer...?

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il y a 58 minutes, mtlurb a dit :

Des échos que j'entends d'amis courtiers, la demande pour les condos au CV est très "molle".

Beaucoup de gens ne veulent pas revivre un confinement dans leur 600pc ben cool, alors ça part plus loin, ... des fois beaucoup plus loin pour avoir un petit jardin, un peu plus d'espace.

S'ils ne veulent pas revivre le confinement, alors la demande devrait remonter après le vaccin. Particulièrement quand ils vont se rendre compte qu'ils passent beaucoup plus de temps à se déplacer.

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On ne revivra probablement jamais un confinement comme on a vu, mais bien des gens ont été traumatisé. Si tu voulais partir plus loin anyway, tu devances tes plans, si tu voulais aller au centre-ville ça peut attendre. Plus ça va aller, moins il y aura cette peur. Les gens sortaient pas mal plus aussi à la fin de l'été pour profiter de la ville.

Il y aussi la réalité du marché, le prix des maisons q explosé partout en 2 mois, ce sera vite inabordable de toute façon pour la plupart des gens. 

Dans mon coin l'inventaire reste très bas aussi, très stable. Je n'ai pas l'impression qu'on doit aller loin du CV pour avoir un marché moins "mou".

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il y a une heure, vincethewipet a dit :

Il y aussi la réalité du marché, le prix des maisons q explosé partout en 2 mois, ce sera vite inabordable de toute façon pour la plupart des gens. 

Dans mon coin l'inventaire reste très bas aussi, très stable. Je n'ai pas l'impression qu'on doit aller loin du CV pour avoir un marché moins "mou".

1) Je ne sais pas si ce sera inabordable (les taux d'intérêts très bas contribuent à limiter la hausse des paiements hypothécaires), mais un rétrécissement du différentiel de prix entre le centre-ville et la périphérie (proche comme lointaine) améliorera l'attractivité relative du centre-ville.

2) En effet, le marché dans les quartiers proches du centre-ville (sans en faire partie) demeure très fort.  Si je ne m'abuse, le même phénomène est observé à Brooklyn en face de Manhattan par exemple.

Partout, les hausses de prix pour les constructions neuves sont  inévitables, à cause des effets combinés de a) la hausse des prix des matériaux; b) la perte de productivité sur les chantiers, entraînée par les exigences de distanciation; c) l'accroissement normal de la demande allant de pair avec la croissance de la population, tandis que l'offre  s'avère incapable (à court terme) d'y répondre pleinement.  Sans surprise, le prix des maisons existantes suit la même courbe ascendante, surtout dans les quartiers "désirables" où le potentiel  d'expansion est limité: les propriétaires actuels sont peu enclins dans les circonstances à mettre leurs maisons en vente (ce qu'on voit bien dans le faible nombre de nouvelles inscriptions).  A moyen terme, on peut s'attendre à ce qu'un équilibre plus normal se rétablisse entre l'offre et la demande;  toutefois, cela ne veut pas dire que les prix redescendront à leurs niveaux antérieurs: dans le marché immobilier, il y a typiquement* plus de résistance à la baisse qu'à la hausse; les prix commencent  par stagner avant de finalement baisser en valeur courante, si les pressions de la demande se sont dissipées.

* Je connais des contre-exemples, mais ils sont explicables.

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