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COVID-19: L'effet sur l'économie et sur l'immobilier à Montréal


Rocco

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Effet du télétravail?

https://www.lapresse.ca/affaires/2020-09-04/un-important-locataire-du-centre-ville-se-met-a-l-abri-de-ses-creanciers.php

Un important locataire du centre-ville se met à l’abri de ses créanciers

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PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE
Regus loue des locaux dans pas moins de 13 immeubles de la région montréalaise. Sept de ces immeubles sont situés au centre-ville : 1000 De La Gauchetière (photo), 1200 et 2000 McGill College, 2001 Robert-Bourassa, 1250 René-Lévesque, 500 Place d’Armes et 75 rue Queen.

L’entité canadienne du plus grand fournisseur d’espaces de travail collaboratif au monde s’est adressé aux tribunaux pour se mettre à l’abri de ses créanciers. La requête vaut pour bon nombre de ses bureaux au Canada, a rapporté le Globe and Mail jeudi. La nouvelle a pris le milieu immobilier à Montréal complètement par surprise, selon les témoignages recueillis.

Publié le 4 septembre 2020 à 8h00
ANDRÉ DUBUC
LA PRESSE

Regus loue des locaux dans pas moins de 13 immeubles de la région montréalaise. Sept de ces immeubles sont situés au centre-ville : 1000 De La Gauchetière, 1200 et 2000 McGill College, 2001 Robert-Bourassa, 1250 René-Lévesque, 500 Place d’Armes et 75 rue Queen.

Le concurrent de WeWork loue également des bureaux dans l’arrondissement de Saint-Laurent, à Laval, à Brossard et dans le Mile End, au 5455, avenue De Gaspé.

« C’est une surprise », dit un courtier autrement bien au fait de l’actualité immobilière. « On s’attendait tous à ce que Regus puisse poursuivre ses activités normalement plus longtemps que WeWork », ajoute notre interlocuteur, qui ne veut pas être nommé pour ne pas nuire à ses relations d’affaires.

Le promoteur Dario Montoni, que La Presse interviewait sur un tout autre sujet, a exprimé son étonnement quand on lui a appris la nouvelle. « Wow, Regus, c’est spécial. C’est sûr que pour passer à travers la pandémie, ça prend beaucoup de cashflow. Ce n’est pas facile, passer au travers de ce qu’on vit », a-t-il dit.

Pour Mathieu Duguay, président de Cogir, le modèle d’affaires des fournisseurs de bureaux partagés les place malheureusement aux premières lignes.

« Les bureaux partagés, on les voit surtout au centre-ville, et le centre-ville est déserté. » — Mathieu Duguay

« Regus loue des locaux à long terme à des propriétaires pour ensuite les sous-louer plus cher à de petits occupants sur des baux de courte durée. Si ceux-ci sont incapables de payer, ou décident de ne pas renouveler leur bail et que personne ne se pointe pour prendre la place, ça fragilise une business », explique M. Duguay.

Cogir construit actuellement le complexe Humaniti dans le Quartier international. La partie bureaux de la propriété multi-usage a été louée en totalité à WeWork. M. Duguay ne pouvait répondre à nos questions sur ce qu’il advient du bail avec WeWork, puisqu’il est lié par une clause de confidentialité avec la société américaine.

Des arriérés de loyer de 2,2 millions

Pour ce qui est de Regus, il est trop tôt pour savoir ce que l’entreprise fera des locaux qu’elle occupe à Montréal. Le recours aux tribunaux lui donne certainement un pouvoir de renégociation à la baisse des conditions de location.

L’entité américaine de Regus a eu recours au chapitre 11 pour se protéger de ses créanciers à la mi-août.

Dans les documents judiciaires consultés par le quotidien torontois, IWG, société mère de Regus Canada, déclare que la majorité de ses bureaux au Canada ont continué de payer le loyer pendant qu’elle négocie ses baux avec certains propriétaires. La somme des arriérés de loyer s’élève à environ 2,2 millions de dollars.

Toujours dans ces documents, Regus soutient recourir aux tribunaux pour éviter que les propriétaires ne les expulsent de leurs bureaux.

« Ce serait une erreur pour un bailleur de ne pas trouver un arrangement avec ce genre de locataire, qui, selon moi, est promis à un bel avenir, bien que, dans l’intervalle, il soit victime des circonstances. » — Laurent Benarrous, courtier et associé principal de l’agence Avison Young à Montréal

« Le bureau va cesser d’être un endroit où une personne faisait une heure en transports en commun le matin pour venir s’asseoir derrière un écran et faire ce qu’elle peut faire de la maison », enchaîne M. Benarrous.

« Le bureau est appelé à devenir un endroit pour rencontrer des collègues, des clients, pour échanger et pour faire du transfert de connaissances. C’est exactement ce que proposent les Regus de ce monde », explique-t-il.

M. Benarrous s’attend, après avoir entendu ses propres clients, à ce qu’à terme, les occupants réduisent de 25 à 30 % leur superficie de bureaux. Selon lui, les sommes économisées seront réinvesties dans la qualité de l’emplacement du bureau et dans la qualité des aménagements. En ce sens, des édifices bien situés comme Place Ville Marie, le 1250 René-Lévesque et le 1000 de La Gauchetière ont toujours de beaux jours devant eux.

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39 minutes ago, ScarletCoral said:

Effet du télétravail?

 

Incidemment, je dirais que les bureaux collaboratifs vont sûrement avoir un bel avenir avec le télétravail. Ils étaient déjà populaires pour les travailleurs « à la maison » dans les quartiers centraux. C'est juste qu'avoir les liquidités pour passer à travers une telle crise, ce n'est pas évident.

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Quote

L’exode vers les banlieues et au-delà s’accélère

PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE

De juin à août, il y a eu de 27 % à 56 % plus de transactions dans les régions qui entourent la métropole, qui elle n’a connu qu’une hausse de 20 %, révèlent des statistiques compilées par l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) à la demande de La Presse Canadienne.

La pandémie et la possibilité de faire du télétravail ont accéléré le rythme auquel des Montréalais vont s’établir dans les couronnes et dans les régions périphériques, si bien que le nombre de transactions immobilières et les prix de vente y ont explosé. 

Publié le 4 septembre 2020 à 10h51 Mis à jour à 11h19

 

MICHEL SABA, INITIATIVE DE JOURNALISME LOCAL
LA PRESSE CANADIENNE

Aude Marie Marcoux est du nombre. C’est « coincée » dans son condo du Plateau-Mont-Royal en mai vivant un « sentiment d’étouffement et d’être prise en ville » qu’elle a décidé de faire « le saut en nature » après avoir vu la maison coup de cœur à Bromont, à la frontière des Cantons-de-l’Est. 

Ça s’est fait « très rapidement » : elle s’y est rendue lors de la première semaine durant laquelle les courtiers étaient autorisés à faire des visites et a déménagé cet été. 

Le télétravail a « absolument » permis ce déplacement, que ce soit dans le cadre de son doctorat ou de la charge de cours qu’elle entame à l’UQAM mercredi prochain. 

« Mes 64 étudiants seront à la maison et moi aussi, raconte-t-elle. Point de vue télétravail, il n’y a aucun problème en autant que j’aie accès à l’internet. » 

Pour le moment, elle n’est pas retournée sur l’île depuis son emménagement le 29 juillet, mais elle compte y venir à l’occasion. « Je ne suis pas partie à Chicoutimi non plus », a-t-elle rappelé. 

De juin à août, il y a eu de 41 % plus de transactions dans les régions qui entourent la métropole, qui elle n’a connu qu’une hausse de 20 %, révèlent des statistiques compilées par l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) à partir des données du système Centris à la demande de La Presse Canadienne. 

« Il se passe quelque chose, c’est certain », résume Charles Brant, le directeur du service de l’analyse du marché à l’APCIQ. Si ce n’est pas une tendance, c’est minimalement un phénomène selon lui. La COVID a été « un catalyseur » qui a exacerbé l’engouement pour la banlieue qu’il observait depuis 2019 en raison de la hausse des coûts des logements sur l’île. 

Les agglomérations situées à environ une heure de route du centre-ville de Montréal ont connu une véritable explosion des transactions. Sainte-Agathe, Saint-Sauveur et Saint-Adèle : des municipalités des Laurentides mènent le classement. La Rive-Sud ne fait pas exception. À Granby, par exemple, l’activité immobilière a augmenté de 72 %. 

Explosion des prix

Le mouvement considérable vers les régions rurales et de villégiature a un impact très important sur les prix si bien que « les hausses de prix à plus de deux chiffres, ce n’est plus l’apanage de Montréal, c’est aussi en région périphérique de Montréal », a résumé M. Brant. 

C’est Mont-Tremblant, dans les Laurentides, qui décroche la palme. Et de loin. Le prix médian des propriétés y a bondi de 56 % en un an. 

À Saint-Jean-sur-Richelieu, où les résidences se vendent 24 % plus cher cet été par rapport à la même période en 2019, il est désormais « monnaie courante » de voir des agents de Montréal qui viennent avec leurs clients, note Alexandre Desrochers, le président de l’agence Royal LePage de cette municipalité. 

Il estime que les Montréalais représentent au moins le tiers des nouveaux acheteurs dans cette municipalité de la Montérégie située à moins d’une heure de route de l’île. Et ils n’hésitent pas à allonger des dizaines de milliers de dollars de plus que ce que le vendeur demande, si bien que ça entraîne une pression à la hausse sur les prix. 

« En bas de 350 000 $, c’était la norme, raconte-t-il. Maintenant, en bas de 500 000 $, c’est la norme. » 

L’augmentation des prix est renforcée par le faible inventaire. Autrement dit : beaucoup de gens hésitent à vendre leur maison ou reportent leur projet de vente à plus tard en raison de la COVID-19. Il s’agirait de 14 % des vendeurs potentiels au pays, selon une étude menée récemment par Mortgage Professionnal Canada. 

En parallèle, la même étude révèle que le nombre de non-propriétaires qui envisagent d’acheter une habitation au cours des trois prochaines années a doublé par rapport à 2019, passant de 7 % à 14 %. 

L’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) « anticipe » pour sa part que les Montréalais vont se ruer vers les banlieues/couronnes, particulièrement la Rive-Sud. 

Leur bilan des mises en chantier publié vendredi ne permet pas de mesurer ce mouvement de population étant donné que les projets entamés ont été planifiés bien avant la crise sanitaire. « Il faut attendre un peu », insiste Paul Cardinal, le directeur du service économique de l’APCHQ. 

M. Cardinal assure cependant que l’attrait pour la banlieue va inévitablement se répercuter sur la construction de maisons neuves en raison de la masse de gens qui auront la possibilité de faire du télétravail sur une base permanente. 

« C’est donc moins un impératif d’être collé sur son emploi pour ceux qui travaillent au centre-ville entre autres, explique-t-il en entrevue. Ensuite, on veut avoir une propriété qui est plus grande. Parfois, les deux conjoints ont besoin d’un espace pour faire du télétravail. La copropriété toute petite est peut-être moins appropriée pour certains ménages. » 

L’étude de Mortgage Professionnal Canada indique que 12 % des propriétaires qui s’attendent à déménager ont expliqué que le fait de travailler de la maison entraîne un besoin d’espace additionnel. 

L’APCHQ s’apprête d’ailleurs à mener un sondage sur les intentions d’achat et de vente en immobilier des Québécois. Des questions seront posées afin de déterminer si la COVID-19 a des conséquences sur leurs choix d’emplacements et leurs critères. Les personnes seront interrogées sur la possibilité de faire du télétravail, l’importance qu’ils accordent à ce qu’il y ait un espace pour un bureau à domicile, etc. 

Les experts demeurent toutefois prudents quant aux prochains mois. Le vent pourrait tourner ou encore ils pourraient être surpris par d’autres programmes gouvernementaux qui viennent soutenir les ménages et augmenter leur revenu disponible, des mesures qui ne sont pas étrangères à ce boom immobilier.

https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2020-09-04/l-exode-vers-les-banlieues-et-au-dela-s-accelere.php

Ce fut mon cas également.  

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il y a 30 minutes, p_xavier a dit :

L’exode vers les banlieues et au-delà s’accélère

En même temps, les écoles de Montréal débordent dans les trois commissions scolaires de l'île, leur nombre d'élèves est en forte augmentation depuis dix ans.

J'ai l'impression que ce supposé "exode" concerne bien davantage les locataires et propriétaires de condos de "premiers acheteurs" montréalais, qui, une fois venu le temps d'acheter (ou de trouver plus grand), vont pas mal plus loin avec leurs économies en banlieue qu'à Montréal.

J'ai plusieurs locataires (et amis locataires) qui ont quitté Montréal quand ils ont eu les moyens d'acheter quelque chose.  Par contre, mes amis qui sont propriétaires à Montréal sont généralement satisfaits d'habiter en ville, tout comme je le suis moi-même, et ne pensent pas à déménager en banlieue.

Bref, ça en prend pour tous les goûts, je comprend que beaucoup trouvent chaussures à leurs pieds en banlieue, mais à date je ne vois pas de maisons ou de logements abandonnés à Montréal non plus...

  

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L'île de Montréal a gagné 35 000 habitants en 2018-2019. Au même moment, ça a poussé "l'exode" à la hausse. L'île est saturée, et il y aura de plus en plus de mouvement tant qu'elle grandira à ce rythme. Les logements sont saturés.

Montréal aussi voit une augmentation de ses prix, de ses ventes et une baisse des délais de vente. Rien ne reste vide. Sauf peut-être les microcondos Airbnb cet été.

Avec les augmentations des prix qu'on voit dans des villes encore plus loin, ça va juste tuer le rêve de devenir propriétaire pour encore plus de gens, encore plus loin de Montréal. Le monde en moyen s'arrache les maisons partout. 

On entendait le monde à Montréal dire qu'ils n'ont pas les moyens de rester, maintenant on va l'entendre aussi à Mont-Tremblant. 

Je me demande bien où le monde va aller.

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1 hour ago, p_xavier said:

Les choses changent vite ... de dire que jusqu’à maintenant on entendait dire comment les gens surtout baby boomer quittaient la banlieue pour s'installer en ville et soudainement la tendance semble faire un gros demi tour !

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Quand je vois à quel point le Québec est le mauvais élève de la classe au Canada pendant cette pandémie, je suis découragé.

Il y a dans cette société un manque de discipline coillective, de rigueur, qui est déprimant. Le fameux côté latin des Québécois, parlons-en ! Une société toute croche, où beaucoup de gens sont incapables de se responsabiliser. Détestable !

 

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10 minutes ago, santana99 said:

Quand je vois à quel point le Québec est le mauvais élève de la classe au Canada pendant cette pandémie, je suis découragé.

Il y a dans cette société un manque de discipline coillective, de rigueur, qui est déprimant. Le fameux côté latin des Québécois, parlons-en ! Une société toute croche, où beaucoup de gens sont incapables de se responsabiliser. Détestable !

 

Un des gars qui avait conçu Expo 67 avait été formel: sans l'apport original, fun, créatif et éclaté des 'canadiens-francais' dans la gang de direction, l'expo aurait jamais été aussi cool, amusante et colorée. Par contre, sans l'apport cérébral, directif et analytique des 'canadiens-anglais' dans la gang de direction, l'expo n'aurait jamais pu être complétée et ouvrir à temps. Bref, chacun ses forces et la combinaison des deux en tout respect et en toute égalité donne souvent des choses extraordinaires.

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34 minutes ago, swansongtoo said:

Les choses changent vite ... de dire que jusqu’à maintenant on entendait dire comment les gens surtout baby boomer quittaient la banlieue pour s'installer en ville et soudainement la tendance semble faire un gros demi tour !

 
 
 
 

Je pense que ça va avait été contredit par les statistiques il y a quelques années. Les gens ont plutôt tendance à rester dans leur milieu en vieillissant. Je dirais que le profil en ville est plus jeune, pour les acheteurs. Le condo en ville s'est plus imposé comme un premier achat qu'un deuxième à la retraite.

Pour le moment ça ne semble pas changer beaucoup le marché de Montréal, une part de l'offre part plus loin que ce que plusieurs ménages pensaient possible, mais ça reste des milliers de transactions sur l'île, des prix à la hausse, des délais de vente à la baisse. Aussi, à long terme des marchés qui sont visiblement petits, et débalancés avec quelques dizaines d'achats, je ne sais pas à quel point ça va être une offre viable pour beaucoup. Surtout si les prix augmentent autant. Les gens vont devoir rester locataires.

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