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COVID-19: L'effet sur l'économie et sur l'immobilier à Montréal


Rocco

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Montréal était sur une lancée phénoménale dans les années 1920.. et la crise de 29-32 Montréal a été la pire touchée, ça a pris 30 ans à s'en remettre et elle a perdu son statut de métropole du Canada par le fait même. Encore une fois, 100 ans plus tard, le scénario se répète, Montréal était sur une lancée phénoménale et une autre crise cette fois au début des nouvelles années 20, et Montréal est encore une fois la plus touchée. Mon Dieu que notre ville l'a pas facile. Saint Drapeau, priez pour nous!

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2 hours ago, Rocco said:

Montréal était sur une lancée phénoménale dans les années 1920.. et la crise de 29-32 Montréal a été la pire touchée, ça a pris 30 ans à s'en remettre et elle a perdu son statut de métropole du Canada par le fait même. Encore une fois, 100 ans plus tard, le scénario se répète, Montréal était sur une lancée phénoménale et une autre crise cette fois au début des nouvelles années 20, et Montréal est encore une fois la plus touchée. Mon Dieu que notre ville l'a pas facile. Saint Drapeau, priez pour nous!

Immigration stupid. C'est comme economy stupid. C est ca qui a fait que Toronto a dépassé Montréal. La demographie compte , quoi qu'en pense  le contraire certaines personnes. 

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il y a 36 minutes, Rocco a dit :

Montréal était sur une lancée phénoménale dans les années 1920.. et la crise de 29-32 Montréal a été la pire touchée, ça a pris 30 ans à s'en remettre et elle a perdu son statut de métropole du Canada par le fait même. Encore une fois, 100 ans plus tard, le scénario se répète, Montréal était sur une lancée phénoménale et une autre crise cette fois au début des nouvelles années 20, et Montréal est encore une fois la plus touchée. Mon Dieu que notre ville l'a pas facile. Saint Drapeau, priez pour nous!

C'est incontestable que Montréal ne "l'a pas facile".  Mais ça concerne surtout le centre des affaires, ce qui n'est pas rien, mais en même temps, ce n'est pas comme si toute la ville et ses banlieues étaient à l'arrêt.  Si c'était le cas, on ne verrait plus personne nulle part, pas de véhicules sur les routes, pas de cyclistes ni de piétons, l'immobilier en chute libre (c'est le contraire!), etc.

"Saint Drapeau, priez pour nous"!  --Pas vraiment.  Je reconnais que Jean Drapeau a fait de grandes choses pour Montréal, qu'il l'a repositionnée sur la scène internationale, qu'il a finalement fait aboutir un projet de métro (dix ans après Toronto), etc, mais ni lui (ni personne d'autre d'ailleurs) n'a pu empêcher "sa" ville de céder sa place à Toronto en tant que métropole du Canada.  Les forces qui ont provoqué cette perte de statut  étaient étrangères aux performances des maires.  La réalité telle que je la connais et que je la comprend, c'est que Montréal, même dans ses belles années:

- Progressait déjà moins vite que Toronto depuis la fin du 19e siècle, même s'il elle demeurait alors la métropole du Canada, tant pour ce qui est du nombre d'habitants que fonctionnellement (première place financière, de l'industrie et du commerce).  Déjà l'Ontario était plus peuplé que le Québec, grâce à un écoumène plus vaste et plus favorable, et Toronto développait ses propres institutions financières et les fonctions industrielles et commerciales pour sa province, ainsi que, de plus en plus, l'ouest du pays.

- Dès le lendemain de la première guerre mondiale, donc essentiellement dans les glorieuses années 1920, les USA étant devenus le principal partenaire du Canada,  la position de Toronto au coeur du principal complexe industriel américain d'alors la favorisa (Montréal étant traditionnellement plus tournée vers la Grande-Bretagne).  Aussi, ce sont les financiers de Toronto, au lieu de ceux plus "traditionnels" de Montréal, qui s'intéressèrent au développement de l'industrie minière, qui allait devenir la base de grandes fortunes.

- Après la seconde guerre mondiale, le rôle des USA devint encore plus prépondérant, et le sud de l'Ontario (dont évidemment Toronto) attira la très grande majorité des filiales des entreprises américaines qui s'installèrent au Canada.  L'immigration internationale privilégia aussi l'Ontario;  jusque là, le Québec avait réussi à compenser ce désavantage par un taux d'accroissement naturel plus élevé (la "revanche des berceaux"), mais cette époque tirait à sa fin.  Dans les années 1950 (et techniquement jusqu'au recensement de 1976), Montréal conservait son titre de métropole du Canada, mais cela tenait plus au décompte de la population qu'à autre chose;  certains secteurs de l'industrie montréalaise étaient encore très prospères (par exemple la pétrochimie), mais à côté de ce dynamisme,  une partie importante de la population était encore employée dans des secteurs à bas salaires (qu'on appella "secteurs mous" quand la concurrence étrangère les terrassa dans les années suivantes jusqu'à la fin des années 1970).  Au début des années 1960 se répandit la notion de deux villes en symbiose, qui se livraient concurrence à forces égales.  D'une part Montréal bénéficia d'importantes transformations bien visibles, surtout jusqu'à l'Expo 67, mais d'autre part la prépondérance de Toronto dans le secteur financier et le grand commerce se faisait de plus en plus sentir auprès de ceux qui oeuvraient dans les affaires.  Puis la déprime (essentiellement à Montréal) de 1968, la Crise d'Octobre 1970, puis l'élection d'un parti indépendantiste en 1976 achevèrent de consacrer le déclin de Montréal.  (en rétrospective: pas pour toujours, mais seulement pour un temps, car...)

- Toute mauvaise chose a une fin.  La longue période difficile vécue par Montréal ne fut pas pour autant passive. Les jalons d'un futur retour à la prospérité furent posés.  Je retiens surtout le relèvement remarquable du niveau d'éducation des Québécois en général.  Je note aussi l'assainissement des finances publiques de la province, qui redonna confiance aux investisseurs.  Des caractéristiques urbaines un peu particulières à Montréal devinrent attrayantes aux yeux des nouvelles générations.  Le succès attira le succès.  Nous fûmes à nouveau en droit de parler d'une lancée ou d'un essor phénoménal, qui ne passa pas inaperçu chez nos voisins et au-delà.  La croissance de la population alla de pair, soutenue cette fois par l'immigration internationale et le tarissement du déficit migratoire inter-provincial.

Ces avantages ne devraient pas disparaître du jour au lendemain.  En d'autres mots, nous avons d'excellentes raisons de demeurer optimistes.  Il faut seulement pouvoir passer au travers de la crise actuelle sans encourir trop de dommages.  La question du moment est comment et jusqu'à quel point nous devons viser un retour "à la normale" dans sa forme ex ante, ou si plutôt nous devons accepter de nous adapter à  une nouvelle donne, qui se différencierait surtout  par la distribution spatiale des occupations (emplois etc.) 

     

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9 minutes ago, Né entre les rapides said:

C'est incontestable que Montréal ne "l'a pas facile".  Mais ça concerne surtout le centre des affaires, ce qui n'est pas rien, mais en même temps, ce n'est pas comme si toute la ville et ses banlieues étaient à l'arrêt.  Si c'était le cas, on ne verrait plus personne nulle part, pas de véhicules sur les routes, pas de cyclistes ni de piétons, l'immobilier en chute libre (c'est le contraire!), etc.

"Saint Drapeau, priez pour nous"!  --Pas vraiment.  Je reconnais que Jean Drapeau a fait de grandes choses pour Montréal, qu'il l'a repositionnée sur la scène internationale, qu'il a finalement fait aboutir un projet de métro (dix ans après Toronto), etc, mais ni lui (ni personne d'autre d'ailleurs) n'a pu empêcher "sa" ville de céder sa place à Toronto en tant que métropole du Canada.  Les forces qui ont provoqué cette perte de statut  étaient étrangères aux performances des maires.  La réalité telle que je la connais et que je la comprend, c'est que Montréal, même dans ses belles années:

- Progressait déjà moins vite que Toronto depuis la fin du 19e siècle, même s'il elle demeurait alors la métropole du Canada, tant pour ce qui est du nombre d'habitants que fonctionnellement (première place financière, de l'industrie et du commerce).  Déjà l'Ontario était plus peuplé que le Québec, grâce à un écoumène plus vaste et plus favorable, et Toronto développait ses propres institutions financières et les fonctions industrielles et commerciales pour sa province, ainsi que, de plus en plus, l'ouest du pays.

- Dès le lendemain de la première guerre mondiale, donc essentiellement dans les glorieuses années 1920, les USA étant devenus le principal partenaire du Canada,  la position de Toronto au coeur du principal complexe industriel américain d'alors la favorisa (Montréal étant traditionnellement plus tournée vers la Grande-Bretagne).  Aussi, ce sont les financiers de Toronto, au lieu de ceux plus "traditionnels" de Montréal, qui s'intéressèrent au développement de l'industrie minière, qui allait devenir la base de grandes fortunes.

- Après la seconde guerre mondiale, le rôle des USA devint encore plus prépondérant, et le sud de l'Ontario (dont évidemment Toronto) attira la très grande majorité des filiales des entreprises américaines qui s'installèrent au Canada.  L'immigration internationale privilégia aussi l'Ontario;  jusque là, le Québec avait réussi à compenser ce désavantage par un taux d'accroissement naturel plus élevé (la "revanche des berceaux"), mais cette époque tirait à sa fin.  Dans les années 1950 (et techniquement jusqu'au recensement de 1976), Montréal conservait son titre de métropole du Canada, mais cela tenait plus au décompte de la population qu'à autre chose;  certains secteurs de l'industrie montréalaise étaient encore très prospères (par exemple la pétrochimie), mais à côté de ce dynamisme,  une partie importante de la population était encore employée dans des secteurs à bas salaires (qu'on appella "secteurs mous" quand la concurrence étrangère les terrassa dans les années suivantes jusqu'à la fin des années 1970).  Au début des années 1960 se répandit la notion de deux villes en symbiose, qui se livraient concurrence à forces égales.  D'une part Montréal bénéficia d'importantes transformations bien visibles, surtout jusqu'à l'Expo 67, mais d'autre part la prépondérance de Toronto dans le secteur financier et le grand commerce se faisait de plus en plus sentir auprès de ceux qui oeuvraient dans les affaires.  Puis la déprime (essentiellement à Montréal) de 1968, la Crise d'Octobre 1970, puis l'élection d'un parti indépendantiste en 1976 achevèrent de consacrer le déclin de Montréal.  (en rétrospective: pas pour toujours, mais seulement pour un temps, car...)

- Toute mauvaise chose a une fin.  La longue période difficile vécue par Montréal ne fut pas pour autant passive. Les jalons d'un futur retour à la prospérité furent posés.  Je retiens surtout le relèvement remarquable du niveau d'éducation des Québécois en général.  Je note aussi l'assainissement des finances publiques de la province, qui redonna confiance aux investisseurs.  Des caractéristiques urbaines un peu particulières à Montréal devinrent attrayantes aux yeux des nouvelles générations.  Le succès attira le succès.  Nous fûmes à nouveau en droit de parler d'une lancée ou d'un essor phénoménal, qui ne passa pas inaperçu chez nos voisins et au-delà.  La croissance de la population alla de pair, soutenue cette fois par l'immigration internationale et le tarissement du déficit migratoire inter-provincial.

Ces avantages ne devraient pas disparaître du jour au lendemain.  En d'autres mots, nous avons d'excellentes raisons de demeurer optimistes.  Il faut seulement pouvoir passer au travers de la crise actuelle sans encourir trop de dommages.  La question du moment est comment et jusqu'à quel point nous devons viser un retour "à la normale" dans sa forme ex ante, ou si plutôt nous devons accepter de nous adapter à  une nouvelle donne, qui se différencierait surtout  par la distribution spatiale des occupations (emplois etc.) 

     

Amen.

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il y a 15 minutes, Rocco a dit :

Amen.

Si tu as connu l'ours Menoum Menou,  tu dois te rappeller que cet important personnage s'exprimait d'une façon particulière, qu'il n'était possible de déciphérer qu'en portant attention à l'intonation et à la puissance de la voix, dans le contexte du moment.  Les mêmes menou-menou, amenou-amenou, pouvaient exprimer la tristesse, l'ennui, l'approbation, l'agressivité, la colère etc.

Dans un texte  écrit, il n'est pas possible de saisir pleinement le sens véritable de "amen", à moins de s'en remettre à sa signification originale en hébreu  --sincère et vrai.  Mais j'ai plutôt l'impression que ta "réponse" reflétait l'ennui à la lecture d'un texte dont la longueur (toute relative) excédait, peut-être pas ta capacité d'attention (attention span), mais certainement ta préférence marquée pour les communications écourtées.

Malheureusement, ce faisant tu nous prives d'un dialogue constructif.  Si nous nous limitions à des propos réducteurs, le produit ne serait qu'un amalgame de croyances énoncées par les uns et les autres, sans convergence vers un consensus, un dialogue de sourds.  Cela ne me dérange jamais que mes propos soient mis en doute/critiqués/contredits.  Quand je n'ai rien à dire, je m'abstiens.  A l'occasion, j'emprunte le mode humoristique  --mais c'est pour dire plus que amenou!

Dans ton précédent message, commençant par "Montréal était sur une lancée phénoménale...", et se terminant par "...priez pour nous", j'ai eu l'impression qu'on entrait dans le monde des religions, du surnaturel, de l'inexplicable, où le seul recours était la prière.  J'ai voulu relativiser notre "malheur" et montrer que les solutions étaient entre nos mains, pas au ciel.

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Il y a 15 heures, ScarletCoral a dit :

Au Téléjournal 18h (Vidéo Facebook)

 

"Ça va prendre un vaccin pour ramener tout le monde." (Michael Fortier) Hélas, monsieur Fortier a raison. Le phénomène de la peur joue à plein pendant cette pandémie ! C'est d'une tristesse absolue.

ET à la Ville de Montréal, n'achevez pas les commerçants en leur réclamant la totalité des taxes foncières pour l'année 2020, bâtard ! Ils ne font pas de chiffres d'affaire ! Ils fonctionnent à perte ! Ils sont au fond du trou ! IL faudra trouver une solution intelligente dans ce dossier, sinon on va tuer complètement le centre-ville qui, à l'heure actuelle, est un centre-ville fantôme.

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Il y a 12 heures, Né entre les rapides a dit :

C'est incontestable que Montréal ne "l'a pas facile".  Mais ça concerne surtout le centre des affaires, ce qui n'est pas rien, mais en même temps, ce n'est pas comme si toute la ville et ses banlieues étaient à l'arrêt.  Si c'était le cas, on ne verrait plus personne nulle part, pas de véhicules sur les routes, pas de cyclistes ni de piétons, l'immobilier en chute libre (c'est le contraire!), etc.

"Saint Drapeau, priez pour nous"!  --Pas vraiment.  Je reconnais que Jean Drapeau a fait de grandes choses pour Montréal, qu'il l'a repositionnée sur la scène internationale, qu'il a finalement fait aboutir un projet de métro (dix ans après Toronto), etc, mais ni lui (ni personne d'autre d'ailleurs) n'a pu empêcher "sa" ville de céder sa place à Toronto en tant que métropole du Canada.  Les forces qui ont provoqué cette perte de statut  étaient étrangères aux performances des maires.  La réalité telle que je la connais et que je la comprend, c'est que Montréal, même dans ses belles années:

- Progressait déjà moins vite que Toronto depuis la fin du 19e siècle, même s'il elle demeurait alors la métropole du Canada, tant pour ce qui est du nombre d'habitants que fonctionnellement (première place financière, de l'industrie et du commerce).  Déjà l'Ontario était plus peuplé que le Québec, grâce à un écoumène plus vaste et plus favorable, et Toronto développait ses propres institutions financières et les fonctions industrielles et commerciales pour sa province, ainsi que, de plus en plus, l'ouest du pays.

- Dès le lendemain de la première guerre mondiale, donc essentiellement dans les glorieuses années 1920, les USA étant devenus le principal partenaire du Canada,  la position de Toronto au coeur du principal complexe industriel américain d'alors la favorisa (Montréal étant traditionnellement plus tournée vers la Grande-Bretagne).  Aussi, ce sont les financiers de Toronto, au lieu de ceux plus "traditionnels" de Montréal, qui s'intéressèrent au développement de l'industrie minière, qui allait devenir la base de grandes fortunes.

- Après la seconde guerre mondiale, le rôle des USA devint encore plus prépondérant, et le sud de l'Ontario (dont évidemment Toronto) attira la très grande majorité des filiales des entreprises américaines qui s'installèrent au Canada.  L'immigration internationale privilégia aussi l'Ontario;  jusque là, le Québec avait réussi à compenser ce désavantage par un taux d'accroissement naturel plus élevé (la "revanche des berceaux"), mais cette époque tirait à sa fin.  Dans les années 1950 (et techniquement jusqu'au recensement de 1976), Montréal conservait son titre de métropole du Canada, mais cela tenait plus au décompte de la population qu'à autre chose;  certains secteurs de l'industrie montréalaise étaient encore très prospères (par exemple la pétrochimie), mais à côté de ce dynamisme,  une partie importante de la population était encore employée dans des secteurs à bas salaires (qu'on appella "secteurs mous" quand la concurrence étrangère les terrassa dans les années suivantes jusqu'à la fin des années 1970).  Au début des années 1960 se répandit la notion de deux villes en symbiose, qui se livraient concurrence à forces égales.  D'une part Montréal bénéficia d'importantes transformations bien visibles, surtout jusqu'à l'Expo 67, mais d'autre part la prépondérance de Toronto dans le secteur financier et le grand commerce se faisait de plus en plus sentir auprès de ceux qui oeuvraient dans les affaires.  Puis la déprime (essentiellement à Montréal) de 1968, la Crise d'Octobre 1970, puis l'élection d'un parti indépendantiste en 1976 achevèrent de consacrer le déclin de Montréal.  (en rétrospective: pas pour toujours, mais seulement pour un temps, car...)

- Toute mauvaise chose a une fin.  La longue période difficile vécue par Montréal ne fut pas pour autant passive. Les jalons d'un futur retour à la prospérité furent posés.  Je retiens surtout le relèvement remarquable du niveau d'éducation des Québécois en général.  Je note aussi l'assainissement des finances publiques de la province, qui redonna confiance aux investisseurs.  Des caractéristiques urbaines un peu particulières à Montréal devinrent attrayantes aux yeux des nouvelles générations.  Le succès attira le succès.  Nous fûmes à nouveau en droit de parler d'une lancée ou d'un essor phénoménal, qui ne passa pas inaperçu chez nos voisins et au-delà.  La croissance de la population alla de pair, soutenue cette fois par l'immigration internationale et le tarissement du déficit migratoire inter-provincial.

Ces avantages ne devraient pas disparaître du jour au lendemain.  En d'autres mots, nous avons d'excellentes raisons de demeurer optimistes.  Il faut seulement pouvoir passer au travers de la crise actuelle sans encourir trop de dommages.  La question du moment est comment et jusqu'à quel point nous devons viser un retour "à la normale" dans sa forme ex ante, ou si plutôt nous devons accepter de nous adapter à  une nouvelle donne, qui se différencierait surtout  par la distribution spatiale des occupations (emplois etc.) 

     

Un excellent commentaire, bravo. J'aimerais aussi ajouter que Montréal jouait d'un avantage géographique : les Rapides de Lachine. Les bateaux devaient s'arrêter à Montréal ce qui permettait de lui assurer une place importante pour l'économie du Canada. Avec la construction de la voie maritime dans les années 50, on a permit aux bateaux de pénétrer plus loin dans le continent et ainsi, déplacer le noyau économique de Montréal à Toronto. Ajoutons également que le Midwest américain était en effervescence et que ses nombreuses industries apportait une demande croissante de bateaux dans l'ouest.

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Il y a 13 heures, Né entre les rapides a dit :

Aussi, ce sont les financiers de Toronto, au lieu de ceux plus "traditionnels" de Montréal, qui s'intéressèrent au développement de l'industrie minière, qui allait devenir la base de grandes fortunes.

Tu oublies de mentionner que c'est la règlementation beaucoup plus laxiste de la bourse de Toronto qui a amené les compagnies minières à déménager à Toronto. 

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Il y a 1 heure, santana99 a dit :

"Ça va prendre un vaccin pour ramener tout le monde." (Michael Fortier) Hélas, monsieur Fortier a raison. Le phénomène de la peur joue à plein pendant cette pandémie ! C'est d'une tristesse absolue.

ET à la Ville de Montréal, n'achevez pas les commerçants en leur réclamant la totalité des taxes foncières pour l'année 2020, bâtard ! Ils ne font pas de chiffres d'affaire ! Ils fonctionnent à perte ! Ils sont au fond du trou ! IL faudra trouver une solution intelligente dans ce dossier, sinon on va tuer complètement le centre-ville qui, à l'heure actuelle, est un centre-ville fantôme.

OK.  Recherchons ici sur ce forum des éléments de ce qui serait une solution intelligente, appuyée par un argumentaire solide pouvant convaincre ceux qui disposent des moyens de les mettre en oeuvre.

Mais avant de se précipiter sur des "idées" salvatrices, il serait bien d'identifier un peu plus en détail ceux (types d'entreprises et leurs employés) qui souffrent le plus des conséquences de la pandémie, et ensuite ceux parmi ces derniers qui sont les plus vulnérables.  La raison de cet exercice est de pouvoir mieux cibler l'aide requise.

Une fois ce premier exercice complété, on pourrait faire l'inventaire des outils disponibles pour dispenser l'aide à ceux qui en ont le plus besoin.  Parmi les outils qui viennent à l'esprit à première vue, il y a bien sûr des réductions de taxes (foncières et d'affaires) qui interpellent l'administration municipale de Montréal. (J'y reviendra dans un prochain paragraphe).  Mais cela pourrait bien ne pas être suffisant, ne serait-ce que parce que ces taxes ne constituent qu'une partie des obligations supportées par les entreprises touchées.  La rétention des employés, le financement des inventaires, le paiement des (autres) créanciers etc.doivent aussi être pris en compte.  Les outils pour y faire face se trouvent dans d'autres mains, notamment les gouvernements (Québec et surtout Ottawa) et les banques (lesquelles pourraient être compensées pour leurs efforts par les mêmes gouvernements).

Ce paragraphe porte spécifiquement sur l'administration municipale de Montréal.  Elle se trouve dans la situation très inconfortable de vouloir préserver la vie de sa poule aux oeufs d'or mais d'être incapable d'y parvenir, ayant les mains liées par l'obligation de présenter un budget équilibré (à cet égard, je crains qu'un amendement à cette exigence soit trop compliqué pour être apporté dans les courts délais requis par l'urgence).  Les coupes potentielles dans ses dépenses courantes seraient bien insuffisantes pour combler totalement la perte de revenus découlant d'une baisse substantielle des taxes qu'elle tire du centre-ville.  Ceci dit, il faudrait voir quel effort elle serait prête à consentir dans ce sens.  Je ne crois pas qu'elle serait bien vue si elle insistait pour que tout l'effort vienne des gouvernements (Québec et Ottawa).

Pour les gouvernements, celui d'Ottawa en particulier, la capacité d'agir n'est pas mise en doute.  Le premier problème à leur niveau est d'ordre politique:  des mesures visant spécifiquement le centre-ville de Montréal ne passeraient pas la rampe.  Par contre, des mesures visant toutes les entreprises au pays, se trouvant dans une situation aussi périlleuse que celles du centre-ville de Montréal, seraient mieux acceptées.  Sans le dire, le centre-ville de Montréal pourrait en être le plus grand bénéficiaire, dans la mesure où c'est lui qui est le plus affecté.

Et puis, il il y le secteur privé!  -- Celui-ci n'est pas un ensemble monolitique.  Il y a des débiteurs et des créditeurs, des locataires et des propriétaires d'immeubles, des commerçants et des fournisseurs, des petits et des grands, etc. A première vue, ce sont les commerçants au centre-ville qui sont les plus affectés, mais les autres peuvent l'être aussi, indirectement.  Les intérêts de ces derniers leur commandent de souhaiter, et parfois même de contribuer, à la survie des commerçants en première ligne.  Leurs efforts seront appuyés d'abord indirectement par la réduction de leurs revenus imposables, et peut-être davantage si les gouvernements leur offrent des incitatifs pour, par exemple, réduire les loyers ou assouplir les conditions de remboursement des emprunts.   

Que ceux parmi nous qui ont une connaissance et une compréhension plus intimes de certains aspects du défi se mettent à l'oeuvre!       

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Je ne veux pas taper inutilement sur Valérie Plante, on va m'accuser d'être pro-Coderre, il est vrai que j'ai perdu mes dernières élections, mais on ne peut pas donner tort à Denise Bombardier, avec laquelle je ne suis pas toujours d'accord, sur ce point : il faut se demander sérieusement aujourd'hui si pour Valérie Plante la santé économique de Montréal est une priorité ou le cadet de ses soucis.

https://www.journaldemontreal.com/2020/09/22/le-massacre-de-montreal

Bien hâte de voir comment son administration va trouver une solution dans le dossier des taxes foncières. Si le bon sens va l'emporter sur l'esprit bureaucratique et l'idéologie !

Je suis d'accord avec ton commentaire précédent Né entre les rapides, il faudra d'abord identifier les acteurs qui ont véritablement besoin d'une aide dans un premier temps, puis il faudra un effort concerté de tous les paliers gouvernementaux ainsi que la contribution du secteur privé, pour que le tissu économique de Montréal ne s'étiole pas davantage.  Au cours de l'année 2021, il faudra vraiment éviter que le navire qui a déjà pris l'eau ne coule. On ne rigole plus, la situation est extrêmement sérieuse.

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