ville-marie 900, rue Saint-Jacques – 62 étages

[TomC]

Il y a 14 heures, Rocco a dit :

1ère version déposée par Canvar.

 

L'architecte devait être à la bourre pour rendre son projet, il est allé faire un truc vite fait dans Minecraft et le lendemain il a présenté ça à son patron pépouze. Je ne vois pas autrement...

 

 

[LindbergMTL]

Calvasse Canvar!!!

[acpnc]

Il y a 2 heures, TomC a dit :

L'architecte devait être à la bourre pour rendre son projet, il est allé faire un truc vite fait dans Minecraft et le lendemain il a présenté ça à son patron pépouze. Je ne vois pas autrement...

Ce n'est pas l'architecte qui soumet des projets mais le promoteur. En fait l'architecte ne fait que répondre à la commande de l'investisseur et est soumis aux limites dictées par ce dernier. Ne nous méprenons pas, tous les architectes rêvent de créer un chef-d'oeuvre. Mais avec les contraintes et des budgets trop souvent faméliques, ils dessinent des projets bas de gamme, type générique et purement fonctionnels, où la plus grande rentabilité devient généralement le seul objectif à atteindre. C'est pour cela que la Ville doit de plus en plus mettre son pied à terre et intervenir pour éviter que l'on gâche irrémédiablement le paysage urbain.

[enrigue9]

L'architecture de cet immeuble est tellement banal et pathétique que j'éprouve un terrible et immense désappointement face à l'ampleur de cette opportunité perdue de faire une tour iconiques à cet endroit stratégique pour la ville. Je suis ulcèré. Il serait judicieux de créer une loi municipale pour sauver l'architecture de la ville, sinon le paysage Montréal sera inondé d'immeubles fades qui vont affreusement mal vieillir et défigurer le skyline pour de bon. Tout est une question d'argent et de cupidité par les promoteurs immobiliers. Je commence à comprendre que la tour phare tant attendue ne se concrétisera jamais malheureusement. 

Je sais que c'est un peu dingue, mais j'aurais préféré voir quelque chose qui a l'apparence du nouveau visage du complexe immobilier One Yonge Street, situé à Toronto. Selon moi, ces tours donneraient un nouveau souffle moderne au centre-ville de Montréal, même s'il y a mieux au niveau international. En tout cas,j'aime le style architectural de ce complexe immobilier . 

Jugez par vous même. 

[KOOL]

il y a 8 minutes, enrigue9 a dit :

L'architecture de cet immeuble est tellement banal et pathétique que j'éprouve un terrible et immense désappointement face à l'ampleur de cette opportunité perdue de faire une tour iconiques à cet endroit stratégique pour la ville.

Oui pour la deuxième partie de ton affirmation mais pour la première je vais faire un Yara de moi-même et attendre de voir la qualité du revêtement avant de me prononcer.

Il ne faut pas non plus perdre de vue que cette tour sera à court et/ou moyen terme entourée par d'autres de la même hauteur qui verront le jour sur les quadrilatères Sud-Ouest et Sud-Est (aka South Blocks West & East), fort probablement avec des rideaux de verre. 

[Fortier]

Il y a 2 heures, enrigue9 a dit :

 

 

Le Commodore Laval version Shangai.

Pas fâché qu’on ait pas de trucs comme ça à Montréal.

[Faitlemou]

Il y a 3 heures, enrigue9 a dit :

L'architecture de cet immeuble est tellement banal et pathétique que j'éprouve un terrible et immense désappointement face à l'ampleur de cette opportunité perdue de faire une tour iconiques à cet endroit stratégique pour la ville. Je suis ulcèré. Il serait judicieux de créer une loi municipale pour sauver l'architecture de la ville, sinon le paysage Montréal sera inondé d'immeubles fades qui vont affreusement mal vieillir et défigurer le skyline pour de bon. Tout est une question d'argent et de cupidité par les promoteurs immobiliers. Je commence à comprendre que la tour phare tant attendue ne se concrétisera jamais malheureusement. 

Je sais que c'est un peu dingue, mais j'aurais préféré voir quelque chose qui a l'apparence du nouveau visage du complexe immobilier One Yonge Street, situé à Toronto. Selon moi, ces tours donneraient un nouveau souffle moderne au centre-ville de Montréal, même s'il y a mieux au niveau international. En tout cas,j'aime le style architectural de ce complexe immobilier . 

Jugez par vous même. 

Toronto devient une mer de verre bleu uniforme. Autant que je trouve que Montréal pourrait faire mieux, autant que je trouve que Toronto n'est absolument pas l'exemple à suivre parce que je ne crois pas du tout que tout cela va bien vieillir.

[Né entre les rapides]

Le 2021-12-03 à 13:10, acpnc a dit :

Mais avec les contraintes et des budgets trop souvent faméliques, ils dessinent des projets bas de gamme, type générique et purement fonctionnels, où la plus grande rentabilité devient généralement le seul objectif à atteindre.

(ci-dessus un extrait du texte complet  -- parce que je m'attarde sur ce point particulier)

Les "projets bas de gamme..." ne sont souvent pas la façon la plus avisée de maximiser la rentabilité d'un investissement immobilier.  Le principe s'applique universellement.  Ce qui diffère d'un endroit à l'autre, d'une ville à l'autre, c'est le niveau de qualité, de "gamme" la plus appropriée pour le marché visé. 

Naturellement, cette réalité n'empêche pas les autorités d'une ville d'en exiger davantage.  Les conséquences d'une telle approche mériteraient un examen approfondi; de prime abord, on peut penser que d'une part, un rehaussement des exigences contribuerait positivement au standing de la ville  -- un plus pour la valeur des immeubles existants et une incitation à mieux faire pour les projets futurs; et d'autre part, ledit rehaussement des exigences pourrait inhiber les investissements dans de nouveaux projets  -- parce que les coûts plus élevés exigeraient des prix de vente incompatibles avec la demande du marché local.  Au-delà de la théorie, une comparaison d'exemples réels (i.e.  entre plusieurs villes ayant des approches distinctes) serait éclairante.

[acpnc]

Il y a 8 heures, Né entre les rapides a dit :

(ci-dessus un extrait du texte complet  -- parce que je m'attarde sur ce point particulier)

Les "projets bas de gamme..." ne sont souvent pas la façon la plus avisée de maximiser la rentabilité d'un investissement immobilier.  Le principe s'applique universellement.  Ce qui diffère d'un endroit à l'autre, d'une ville à l'autre, c'est le niveau de qualité, de "gamme" la plus appropriée pour le marché visé. 

Naturellement, cette réalité n'empêche pas les autorités d'une ville d'en exiger davantage.  Les conséquences d'une telle approche mériteraient un examen approfondi; de prime abord, on peut penser que d'une part, un rehaussement des exigences contribuerait positivement au standing de la ville  -- un plus pour la valeur des immeubles existants et une incitation à mieux faire pour les projets futurs; et d'autre part, ledit rehaussement des exigences pourrait inhiber les investissements dans de nouveaux projets  -- parce que les coûts plus élevés exigeraient des prix de vente incompatibles avec la demande du marché local.  Au-delà de la théorie, une comparaison d'exemples réels (i.e.  entre plusieurs villes ayant des approches distinctes) serait éclairante.

On voit bien que rien n'est simple et qu'appliquer une solution peut créer un nouveau problème. En fait chaque ville est un microcosme avec ses propres défis et une problématique unique qui fait que les solutions de l'une peuvent être difficilement applicables ailleurs. La vigueur du marché, les couts qui diffèrent grandement d'un endroit à l'autre, la spéculation, les restrictions en matière d'élévation et de densité, la culture, la richesse de sa population, la force de son économie, la concentration des affaires, les contraintes du paysage, etc. sont autant de paramètres favorables ou le contraire, qui limitent l'action et les interventions. 

Pour revenir à Montréal, il m'apparait clair que l'exemple de Toronto est inapproprié à notre métropole. Ce gigantisme omniprésent, la froidure du style et la généralisation des finis extérieurs ne m'inspirent rien de bon. Il n'y a rien ici de distinctif sinon une forêt de tours impersonnelles comme on en voit de plus en plus partout sur la planète et qui écrasent la vie au niveau du sol par leur démesure. Difficile aussi de ce faire une vie confortable à long terme dans des espaces intérieurs dispendieux où chaque cm2 est compté, avec un minimum de rangement et où on finit par tourner en rond entre ciel et terre.

En réalité ce type de développement gigantesque m'apparait excessif. Il ne favorise aucunement les rapports élémentaires entre citadins, puisque chacun est isolé dans son espace privé, perdu dans son anonymat, tandis que les espaces communs ne sont que purement transitoires. Comment alors entretenir des échanges ou même connaitre ses voisins puisqu'une majorité des résidents sont des étrangers de passage, des locataires temporaires ou des occupants sporadiques qui profitent d'un simple pied à terre.

Ici on est loin de l'esprit de quartier si caractéristique de Montréal. Même GFT a conservé une échelle humaine. Il a une population résidente nettement plus stable qui s'identifie réellement à son environnement et profite des infrastructures publiques généreuses et variées mises gratuitement à sa disposition. Pareil pour les développements de l'est de la ville où la priorité est de créer de nouveaux milieux de vie dynamiques mais encore à échelle humaine.

Elle est là la grande différence entre Montréal et Toronto, même si la métropole québécoise se permet un quartier à tours élevées dans son centre-ville. Il ne sera jamais plus qu'une exception pour accommoder un besoin particulier visant une clientèle plus mobile. Pour le reste on perpétue l'esprit citadin séculaire qui fait qu'on s'enracine dans son milieu et qu'on profite au quotidien de tous les avantages de son quartier, incluant les nombreux commerces et services de proximité où chacun y entretient ses bonnes habitudes.

Alors loin de moi l'envie de suivre l'exemple de Toronto. Montréal dans son développement accéléré prouve qu'on peut à la fois être prospère sans se dépersonnaliser ni en perdant son âme. En dernier lieu la question que je me pose: comment vieillira cette multitude d'immenses tours torontoises si densément bâties au coeur de la ville? Ne sont-elles pas des constructions vulnérables qui deviendront de plus en plus couteuses en entretien et qui risquent de devenir pour la plupart d'éventuels obstacles au renouvellement urbain? Pour le moment tout nouveau tout beau dans une sorte de fuite en avant, mais vu sous l'aspect du développement durable, le phénomène pourrait à terme se transformer en pur désenchantement, sinon pire si on n'y prend pas garde.

 

[universityst]

10 hours ago, Faitlemou said:

Toronto devient une mer de verre bleu uniforme. Autant que je trouve que Montréal pourrait faire mieux, autant que je trouve que Toronto n'est absolument pas l'exemple à suivre parce que je ne crois pas du tout que tout cela va bien vieillir.

possible que certains immeubles de toronto vont mal vieillir, nous ils naissent moches...