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La Biosphère (Dome Géodésique de Fuller)


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ÉDITORIAL FRANÇOIS CARDINAL
BIOSPHÈRE DE MONTRÉAL Un chef-d’œuvre en manque d’amour

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FRANÇOIS CARDINAL
LA PRESSE
Voilà un dossier où les gouvernements se sont assis sur leurs mains. Un autre.
La Biosphère a beau être un de ces rares trésors du patrimoine montréalais qui jouissent d’une réputation mondiale, elle a été négligée pendant des années. On a joué avec sa survie, on a menacé de lui retirer sa vocation, on a envisagé de la transformer en vulgaire bureau de fonctionnaires, puis on a simplement décidé de maintenir le statu quo, non sans couper la presque totalité des vivres au musée qui s’y trouve…
Et comme si ce n’était pas suffisant, on a également laissé s’écouler le bail de 25 ans de la Biosphère, signé en 1995, sans se poser de questions sur la suite… pour enfin se réveiller à minuit moins une.
Ah oui, c’est vrai ! On a dans notre cours une icône de l’architecture moderne internationale ! Faudrait bien réfléchir à ce qu’on va en faire quand elle sera vacante.
Car voilà : la seule et unique certitude dans ce dossier, c’est que le bail du magnifique dôme signé Buckminster Fuller se termine officiellement au mois de décembre, dans huit mois à peine…
Donc on fait quoi?
On ne sait pas.
***
Dans le flou entourant l’avenir de la Biosphère, on a donc décidé d’annoncer il y a quelques jours la mise sur pied d’un comité de travail réunissant Ottawa, Québec et Montréal, et pour se donner une minuscule marge de manœuvre, on prolonge le bail de 12 petits mois.
Ces gestes faits in extremis sont une bonne nouvelle en soi, soyons honnêtes. C’est mieux que de réfléchir au sort de ce chef-d’œuvre après l’avoir vidé de ses occupants, ce qui est souvent la meilleure façon d’abandonner un bâtiment patrimonial…
Mais il faut aussi être réaliste, sans complaisance. Ce rare vestige de l’Expo n’a jamais été suffisamment mis en valeur depuis 1967, et rien ne prouve que l’action de dernière minute y changera quoi que ce soit.
Il y a donc de bonnes raisons d’être méfiants pour l’instant, ou à tout le moins sceptiques. Surtout quand on voit que « les détails du comité n’ont pas encore été convenus entre les trois parties impliquées », selon le gouvernement Legault.
Un comité, en outre, dont la mission semble bien molle : « explorer des pistes de solution » dans le but de « développer une vision et des modèles » afin d’en arriver à un « partenariat éventuel »…
Hum.
Il faudra un peu plus d’enthousiasme et de volonté pour rendre hommage comme il se doit à ce jalon de l’architecture contemporaine mondiale.
Il faudra, autrement dit, plus qu’une recommandation intégrée à un plan d’action.
***
Le pire, c’est que la vocation future de la Biosphère s’impose quasiment d’elle-même.
Le dôme géodésique a été conçu par un pionnier des questions environnementales, Richard Buckminster Fuller.
Il est déposé en plein milieu d’un magnifique parc qui baigne dans le majestueux fleuve Saint-Laurent.
Et il possède une vocation écologique.
Il est donc évident que déjà, sans rien faire, « la Biosphère représente une icône de la conscience environnementale, et ce, à l’échelle mondiale », comme le précise l’architecte Éric Gauthier qui a réaménagé la structure intérieure du dôme en 1992.
Il suffirait donc, 25 ans plus tard, d’un pas en avant pour en faire une véritable institution muséale consacrée à l’environnement, et plus particulièrement aux changements climatiques, à leurs répercussions et à leurs solutions.
Le Québec a les deux pieds dans l’eau depuis des semaines. Et que les crues records soient causées directement par les aléas climatiques ou pas, elles nous rappellent que la planète se dérègle. Qu’on doit en prendre conscience. Et surtout, qu’on ne peut faire autrement que de s’adapter.
C’est d’ailleurs précisément ce que disait dans les années 60 Buckminster Fuller, un écologiste visionnaire qui affirmait que la survie de l’humanité était compromise si nous continuions dans la même direction.
Le Regroupement pour un Musée canadien de l’environnement et du climat propose ainsi de transformer le petit musée actuel (qui n’en est pas un officiellement) en véritable institution muséale dotée d’une pérennité, avec les fonds nécessaires.
Le projet, conçu notamment par le cabinet d’architectes Lupien+Matteau, mise sur des expositions thématiques, mais aussi sur un centre de recherche et d’intervention sur l’environnement, des réserves pour des collections muséales, un espace de documentation météorologique et climatique, et, pourquoi pas, des bureaux d’organismes comme le consortium en climatologie Ouranos, par exemple.
« Il n’y a tout simplement pas de meilleur site pour accueillir une telle institution, et il n’y a surtout pas de meilleur bâtiment », souligne l’architecte et professeur en design de l’environnement à l’UQAM Philippe Lupien.
Mais pour ce faire, il faut d’abord réaliser qu’on a entre les mains un chef-d’œuvre architectural, l’un des rares capables de représenter Montréal à l’étranger d’un seul coup d’œil. C’est bien beau d’illuminer l’extérieur à coups de millions, mais il faudrait bien donner un peu d’amour à l’intérieur du bâtiment aussi.

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Il y a 2 heures, Archi Mtl a dit :

ÉDITORIAL FRANÇOIS CARDINAL
BIOSPHÈRE DE MONTRÉAL Un chef-d’œuvre en manque d’amour

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FRANÇOIS CARDINAL
LA PRESSE
Voilà un dossier où les gouvernements se sont assis sur leurs mains. Un autre.
La Biosphère a beau être un de ces rares trésors du patrimoine montréalais qui jouissent d’une réputation mondiale, elle a été négligée pendant des années. On a joué avec sa survie, on a menacé de lui retirer sa vocation, on a envisagé de la transformer en vulgaire bureau de fonctionnaires, puis on a simplement décidé de maintenir le statu quo, non sans couper la presque totalité des vivres au musée qui s’y trouve…
Et comme si ce n’était pas suffisant, on a également laissé s’écouler le bail de 25 ans de la Biosphère, signé en 1995, sans se poser de questions sur la suite… pour enfin se réveiller à minuit moins une.
Ah oui, c’est vrai ! On a dans notre cours une icône de l’architecture moderne internationale ! Faudrait bien réfléchir à ce qu’on va en faire quand elle sera vacante.
Car voilà : la seule et unique certitude dans ce dossier, c’est que le bail du magnifique dôme signé Buckminster Fuller se termine officiellement au mois de décembre, dans huit mois à peine…
Donc on fait quoi?
On ne sait pas.
***
Dans le flou entourant l’avenir de la Biosphère, on a donc décidé d’annoncer il y a quelques jours la mise sur pied d’un comité de travail réunissant Ottawa, Québec et Montréal, et pour se donner une minuscule marge de manœuvre, on prolonge le bail de 12 petits mois.
Ces gestes faits in extremis sont une bonne nouvelle en soi, soyons honnêtes. C’est mieux que de réfléchir au sort de ce chef-d’œuvre après l’avoir vidé de ses occupants, ce qui est souvent la meilleure façon d’abandonner un bâtiment patrimonial…
Mais il faut aussi être réaliste, sans complaisance. Ce rare vestige de l’Expo n’a jamais été suffisamment mis en valeur depuis 1967, et rien ne prouve que l’action de dernière minute y changera quoi que ce soit.
Il y a donc de bonnes raisons d’être méfiants pour l’instant, ou à tout le moins sceptiques. Surtout quand on voit que « les détails du comité n’ont pas encore été convenus entre les trois parties impliquées », selon le gouvernement Legault.
Un comité, en outre, dont la mission semble bien molle : « explorer des pistes de solution » dans le but de « développer une vision et des modèles » afin d’en arriver à un « partenariat éventuel »…
Hum.
Il faudra un peu plus d’enthousiasme et de volonté pour rendre hommage comme il se doit à ce jalon de l’architecture contemporaine mondiale.
Il faudra, autrement dit, plus qu’une recommandation intégrée à un plan d’action.
***
Le pire, c’est que la vocation future de la Biosphère s’impose quasiment d’elle-même.
Le dôme géodésique a été conçu par un pionnier des questions environnementales, Richard Buckminster Fuller.
Il est déposé en plein milieu d’un magnifique parc qui baigne dans le majestueux fleuve Saint-Laurent.
Et il possède une vocation écologique.
Il est donc évident que déjà, sans rien faire, « la Biosphère représente une icône de la conscience environnementale, et ce, à l’échelle mondiale », comme le précise l’architecte Éric Gauthier qui a réaménagé la structure intérieure du dôme en 1992.
Il suffirait donc, 25 ans plus tard, d’un pas en avant pour en faire une véritable institution muséale consacrée à l’environnement, et plus particulièrement aux changements climatiques, à leurs répercussions et à leurs solutions.
Le Québec a les deux pieds dans l’eau depuis des semaines. Et que les crues records soient causées directement par les aléas climatiques ou pas, elles nous rappellent que la planète se dérègle. Qu’on doit en prendre conscience. Et surtout, qu’on ne peut faire autrement que de s’adapter.
C’est d’ailleurs précisément ce que disait dans les années 60 Buckminster Fuller, un écologiste visionnaire qui affirmait que la survie de l’humanité était compromise si nous continuions dans la même direction.
Le Regroupement pour un Musée canadien de l’environnement et du climat propose ainsi de transformer le petit musée actuel (qui n’en est pas un officiellement) en véritable institution muséale dotée d’une pérennité, avec les fonds nécessaires.
Le projet, conçu notamment par le cabinet d’architectes Lupien+Matteau, mise sur des expositions thématiques, mais aussi sur un centre de recherche et d’intervention sur l’environnement, des réserves pour des collections muséales, un espace de documentation météorologique et climatique, et, pourquoi pas, des bureaux d’organismes comme le consortium en climatologie Ouranos, par exemple.
« Il n’y a tout simplement pas de meilleur site pour accueillir une telle institution, et il n’y a surtout pas de meilleur bâtiment », souligne l’architecte et professeur en design de l’environnement à l’UQAM Philippe Lupien.
Mais pour ce faire, il faut d’abord réaliser qu’on a entre les mains un chef-d’œuvre architectural, l’un des rares capables de représenter Montréal à l’étranger d’un seul coup d’œil. C’est bien beau d’illuminer l’extérieur à coups de millions, mais il faudrait bien donner un peu d’amour à l’intérieur du bâtiment aussi.

J'allais moi-même publier cet excellent article de François Cardinal (un autre) qui met le doigt sur un problème vieux de plusieurs décennies et qui perdure encore. Celui de définir clairement et de façon permanente avec budget à l'appui, le mandat environnemental de cette icône unique au monde.

Le temps presse car si jamais aux prochaines élections les conservateurs reviennent au pouvoir, c'en sera fini de ce projet extraordinaire. Puisque ces derniers ont clairement démontré durant tout le mandat de Harper, à quel point ils étaient de véritables dinosaures sur le plan environnemental.

On comprendra qu'un musée de l'environnement de classe mondial risquerait de mettre trop en évidence la médiocrité de leur programme, sans parler de leur obsession maladive à poursuivre la croissance accélérée du développement des sables bitumineux. D'autant que l'on sait que cette industrie en Alberta (et il y en a d'autres, le pétrole et le gaz) produit à elle seule plus de gaz à effet de serre que ce que produit l'ensemble du Québec en une année.

Qu'on ne s'y trompe pas, derrière le sourire de Sheer il y a sa base électorale avec exactement la même mentalité rétrograde supportée par la droite religieuse évangélique. Ces gens professent que le monde a été créé en 6 jours et que l'homme a côtoyé les dinosaures. En fait vu sous cet angle ils n'auront jamais dit si vrai.

Qu'on me comprenne bien, je ne veux pas faire dévier le sujet vers la politique. Je ne fais qu'exprimer l'urgence d'agir maintenant dans ce dossier. Sinon, s'il y a un changement de gouvernement en octobre, le beau projet de musée de l'environnement que Montréal caresse depuis si longtemps retournera sur les tablettes et la Biosphère poursuivra son lent déclin, en tombant irrémédiablement dans les oubliettes conservatrices.

 

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  • 11 mois plus tard...

Magnifique! Tellement dommage que la bulle de Fuller soit tellement sous-utilisé avec un Musée de l'environnement outdated. Il faudrait mettre au rancart le triste musée et en faire un lieu vraiment attrayant.

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  • 3 mois plus tard...

La Biosphère pourrait être transformée en campus écologique

Le gouvernement fédéral devrait prochainement se désengager de la gestion de la Biosphère. L'édifice serait géré dès l’année prochaine par la Ville de Montréal, a appris Radio-Canada.

Romain Schué

La Biosphère va-t-elle enfin retrouver son lustre d’antan? « Emblème de Montréal », comme le clame l’écologiste Karel Mayrand, ce legs d’Expo 67, fermé actuellement, se retrouve une nouvelle fois plongé dans l'incertitude.

C’est très opaque, très flou, on ne sait rien, déplore un employé, qui a souhaité conserver l'anonymat, car il n’a pas l'autorisation de s’exprimer dans les médias.

Depuis des années, l’avenir de ce bâtiment historique, imaginé par l’Américain Buckminster Fuller, est en sursis. La faute en revient notamment à un budget et à des investissements jugés nettement insuffisants pour lui redonner pleinement vie.

Déjà prolongé d’un an en 2019, le bail d’exploitation, signé à l'origine pour 25 ans entre la Ville de Montréal et Ottawa, se termine à la fin de l’année. Et rien n’a encore été entériné. En attendant, aucune date de réouverture n’est prévue.

Selon des informations obtenues par Radio-Canada, les discussions ont néanmoins repris ces dernières semaines, après une pause liée à la gestion de la pandémie, pour trouver une nouvelle vocation à cette infrastructure, qui avait déjà été menacée de fermeture en 2013, sous le gouvernement fédéral conservateur.

On a de grands projets, mais on est en attente. On aimerait créer un campus écologique, indique Karel Mayrand, vice-président de la Société du parc Jean-Drapeau, en évoquant ce site, qui ne compte désormais plus qu’une dizaine d’employés.

Un musée consacré à l’environnement

Située sur l’île Sainte-Hélène, la Biosphère a vu le jour lors de l’Exposition universelle de 1967. Il s'agissait alors du pavillon des États-Unis. En 1976, un incendie accidentel a endommagé la structure, avant qu’un musée destiné à l’environnement n’y voie le jour en 1995. Tout en accueillant diverses expositions, l’établissement est actuellement consacré à l'écosystème Grands Lacs–Saint-Laurent.

Vers une gestion par Espace pour la vie

Même si Ottawa et Montréal se renvoient la balle au sujet d'un plan de financement, l’idée principale paraît entendue. Espace pour la vie, qui s’occupe déjà du Biodôme, du Planétarium, de l’Insectarium et du Jardin botanique, devrait reprendre la gestion de la Biosphère.

Ce dossier devrait être réglé cette année, glisse-t-on à la fois au cabinet de la mairesse Valérie Plante et dans l’équipe du ministre du Patrimoine canadien, Steven Guilbeault, directement impliqué dans ce dossier, bien que la Biosphère soit actuellement gérée par Environnement Canada.

Officiellement, Ottawa reste néanmoins sobre dans ses commentaires, tout en confirmant cependant travailler à l’élaboration d’une vision d’avenir [qui] suit son cours.

Le gouvernement du Canada est conscient de la valeur patrimoniale de la Biosphère et de son mandat culturel et scientifique. - Moira Kelly, porte-parole du ministre de l’Environnement et du Changement climatique

Deux éléments semblent déjà faire consensus : rénover les infrastructures de la Biosphère et créer un campus environnemental, avec l’occupation de l’édifice Hélène-De Champlain, tout proche, fermé depuis une dizaine d’années, afin de préserver une vocation éducative et muséale, tout en mettant de l’avant l’expérimentation et la sensibilisation à la transition écologique.

Il faut soutenir la transition écologique et faire de Montréal un pôle international d’expertise. La Biosphère, c’est un grand symbole, c’est ce qu’il reste de plus emblématique d’Expo 67. - Karel Mayrand, vice-président de la Société du parc Jean-Drapeau

Le bâtiment Hélène-De Champlain, qui a accueilli par le passé un restaurant, pourrait ainsi être occupé dans les prochaines années par un organisme ou des chercheurs, avec l’objectif d’avoir des employés permanents dans ce lieu longtemps laissé à l’abandon.

Il y a du monde intéressé, assure Karel Mayrand, en parlant d'un échéancier de trois à cinq ans, pour adapter, transformer et aménager l’immeuble.

Des négociations en cours

L’administration Plante a déjà envisagé une telle reconversion, en début de mandat.

Alors responsable des grands parcs et des grands projets, Luc Ferrandez souhaitait y attirer le Secrétariat des Nations unies sur la biodiversité, installé actuellement au centre-ville de la métropole. Le projet a été abandonné, le lieu étant jugé trop étroit.

Les administrations ont une décision à prendre, estime Luc Ferrandez, qui a depuis quitté ses fonctions.

Ce dernier reproche à l’ancien maire Denis Coderre d’avoir investi plusieurs dizaines de millions de dollars pour la création d’un amphithéâtre de 65 000 places à des fins privées, au détriment des installations existantes. Ce qu’il fallait, c’était restaurer les bâtiments en place et pas augmenter les offres de spectacles, estime l’ancien maire du Plateau-Mont-Royal.

Il faut absolument préserver l’usage de la Biosphère. Ils font actuellement des miracles, mais ça ne suffit pas. Il faut définir une mission claire. - Luc Ferrandez, ancien responsable des grands projets dans l’administration Plante

Le volet financier reste cependant au cœur des négociations entre la Ville de Montréal et Ottawa. Le gouvernement du Québec devrait également être sollicité, glisse-t-on du côté de la métropole.

Québec souligne qu'il ne l'a pas encore été. Cependant, le ministère de la Culture et des Communications a été partie prenante de la réflexion entourant l’avenir de la Biosphère et a collaboré avec ses partenaires municipaux et gouvernementaux à un comité de réflexion en 2019, reconnaît-il.

Des investissements totaux de plusieurs dizaines de millions de dollars seraient nécessaires. Il est également question d’un budget annuel de 8 à 12 millions, à répartir de façon égale entre les trois ordres de gouvernement.

La Ville attend pour le moment le montant de l’enveloppe que serait prêt à accorder le gouvernement fédéral.

Tout va dépendre de ce chiffre, selon le cabinet de Valérie Plante, qui insiste sur les difficultés financières que connaît la métropole depuis le début de la pandémie.

L'entourage du ministre Guilbeault rétorque qu'il attend un projet concret, tout en prônant un engagement clair pour assurer la pérennité du site.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1725116/biosphere-montreal-expo-quebec-ottawa-plante-guilbeault

Screen Shot 2020-08-08 at 9.21.13 PM.png

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Bref, un beau bourbier. Tout ça remonte à loin, très loin, aussi loin que 1968, année post-expo. Depuis près de 50 ans, on a jamais vraiment su quoi faire avec ces iles. Terre des Hommes de 1968 à 1981 avec des investissements et un nombre de visiteurs qui baissait d'années en années. Ensuite la ville de Montréal a laissé l'ile Ste Hélène complètement abandonnée de 1982 à 1991. Ensuite, le parc des iles en 1992, puis la Biosphère en 1995, sans jamais vraiment définir d'orientations claires. Puis ce réaménagement ridiculement vide de l'ile Ste-Hélène en 2018, et là on abandonne encore la Biosphère. Quelle tristesse que ces iles qui ont un potentiel illimité soient gérées par des amateurs de pacotille. Avez vous vu l'état de l'ile Notre-Dame? Triste à en mourir. À les entendre se renvoyer la balle, il est clair qu'on ne reverra pas de projet digne de mention dans cette Biosphère avant un autre 10 ans.

Archives de la VdeM

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Il faut comprendre que les grands projets par leur nature complexe exigent beaucoup de préparation et d'études. C'est encore plus difficile à réaliser quand ils sont dans les mains d'autres entités gouvernementales. Le transfert éventuel de cet édifice emblématique à la Ville de Montréal est à mon avis une excellente nouvelle, surtout sous la gestion d'Espace pour la Vie dont les réalisations sont exemplaires.

Bien sûr il faudra du temps et un budget à l'avenant, donc des discussions et des négociations pour s'assurer d'un transfert réussi vers une vocation permanente du site et sous gestion locale. On comprendra aussi que l'immeuble est totalement hors-norme et que son entretien particulier est déjà un défi en soi. Son caractère patrimonial ajoute à son tour un niveau de difficulté supplémentaire, mais lui assure aussi une protection essentielle pour garantir sa pérennité.

Il y a 12 heures, Normand Hamel a dit :

Le gouvernement du Canada est conscient de la valeur patrimoniale de la Biosphère et de son mandat culturel et scientifique. - Moira Kelly, porte-parole du ministre de l’Environnement et du Changement climatique

Le simple fait que le fédéral soit conscient de son mandat culturel et scientifique et qu'en plus Steven Guilbault soit directement impliqué dans ce dossier, augure bien pour la suite des choses. Personnellement je suis confiant que la boule américaine retrouve une partie de son lustre et une nouvelle vie en accord avec des objectifs bien de son temps. :thumbsup:

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Je n'ai jamais compris pourquoi ils ne remettent pas un minirail. Ils ne cessent de parler que les différentes entités du parc sont disparates et difficilement accessibles, sans fil conducteur (c'est ressorti des audiences de l'OCPM), bien justement relier les différents pôles du Parc Jean-Drapeau par un minirail qui rappelle l'Expo serait idéal. On pourrait charger un prix d'entrée et ça deviendrait vite une attraction à ne pas manquer. Et on pourrait aller de la Biosphère à l'Espace 67, à la Place des Nations, à la Plage Doré, aux Floralies, à l'Espace Paddock du circuit Gilles Villeneuve et au Casino, le tout facilement. Et ça pollue moins que des autobus..

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Il y a 4 heures, acpnc a dit :

Le simple fait que le fédéral soit conscient de son mandat culturel et scientifique et qu'en plus Steven Guilbault soit directement impliqué dans ce dossier, augure bien pour la suite des choses.

Je me suis dit exactement la même chose en lisant l'article. Reste à voir quelle sera la participation du gouvernement québécois. Ce serait bien que les trois paliers de gouvernement participent ensemble à ce projet dont l'importance est très grande pour Montréal.

Je profite de l'occasion pour dire que lorsque l'on parle de projet "structurant" il n'y a pas d'exemple plus éloquent qu'Expo 67 qui comme on dit en anglais keeps on giving.

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il y a 18 minutes, Rocco a dit :

Je n'ai jamais compris pourquoi ils ne remettent pas un minirail.

Ce qui serait particulièrement cool c'est qu'un nouveau minirail puisse entrer directement dans la biosphère comme l'original qui pouvait pénétrer à l'intérieur du pavillon américain.

LIFE April 28, 1967.jpg

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