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Royalmount


denpanosekai

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Il y a 6 heures, acpnc a dit :

Or rien dans l'économie actuelle ne joue en faveur d'un mégacentre commercial dont la pertinence et le besoin n'ont pas été clairement démontrés.

 

il y a une heure, maxi2515 a dit :

Pour dire que les besoin n'ont pas clairement été démontrés, tu n'évolue clairement pas dans les bon cercle Montréalais. 

De toute manière, l'appréciation du besoin de produire ou d'offrir plus ne se fait pas au niveau au niveau d'une entreprise privée oeuvrant dans un contexte concurrentiel;  celle-ci s'intéresse d'abord à ses chances de réussite; la possibilité que son succès se produise au dépens des concurrents ne lui importe pas. 

D'un autre côté, les institutions publiques, au niveau approprié, peuvent si elles le veulent intervenir pour "équilibrer" le marché ou même dans le but avoué de protéger les producteurs existants.  Toutefois, elles le font rarement, car autrement elles compromettraient les mécanismes du marché, agiraient comme dans une économie "planifiée" à l'extrême où toutes, sinon au moins les principales décisions économiques sont prises par un organisme central prétendument omniscient.  On peut concevoir qu'il existe un "juste milieu", mais le préciser n'est pas évident.

Naturellement, l'accès au capital nécessaire pour mener à bien un projet majeur comme le Royalmount peut interpeller les grands prêteurs, qui au Canada sont peu nombreux et sont soucieux des effets d'un grand projet sur la viabilité des autres entreprises auxquelles elles ont avancé des fonds, lesquelles pourraient pâtir de la venue d'un nouveau concurrent.  Mais leur pouvoir s'arrête là; si le promoteur dispose lui-même ou par ses appuis/contacts d'un apport suffisant de capital, rien de tel (qu'une hypothétique réticence des grandes banques) ne l'arrêtera.  Il se peut aussi que la solidité du projet rassure les prêteurs potentiels, lesquels il faut s'en rappeler sont aussi en concurrence, et à la recherche d'emprunteurs solvables.  Mais dans les deux cas, ce n'est pas le "besoin" proprement dit qui dicte leur conduite  -- c'est l'effet sur leurs profits.

S'il s'avère que le besoin d'une offre commerciale accrue ne se matérialise pas,  le promoteur qui aura apporté l'offre supplémentaire ne sera pas nécessairement le premier ou le plus grand perdant.  A l'échelle de la société, on pourra dire que l'investissement aura constitué un "gaspillage", mais on pourra aussi dire qu'il a accéléré une transformation souhaitable de l'offre commerciale.  Déterminer s'il agit d'un gain ou d'une perte relève de considérations subjectives. 

Au Canada, la production de certains biens, notamment agricoles, est fortement règlementée; les objectifs avoués sont la protection des producteurs actuels et la stabilisation de l'offre; en comparaison, on est en mesure d'observer les effets de la dérèglementation dans l'Union Européenne.  Plus globalement, la libéralisation du commerce international a entraîné des bouleversements majeurs, et en est venue à susciter des appels à un retour en arrière, surtout de la part des victimes directes de ladite libéralisation.  Le verdict n'est pas encore prononcé.

Le Royalmount m'apparaît être une bien petite manifestation des tensions causées par les effets de la concurrence.  Pas de quoi en faire tout un plat.

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