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Les jeunes Montréalais s'attachent peu à leur ville


loulou123

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La Presse

Le mardi 27 novembre 2007

Partira, partira pas? Gabriel Maheu et Isabelle Chapdelaine hésitent. «Le plan, c'est de rester à Montréal tant qu'on n'aura pas d'enfants, mais ce n'est pas ferme», explique Gabriel. Montréal a son lot de services, mais la banlieue offre un meilleur milieu de vie pour élever une famille, selon le jeune homme de 25 ans.

Les deux amoureux ne sont pas les seuls à hésiter ainsi. Pas moins de 40% des jeunes Montréalais de 18 à 30 ans se disent indécis quant à leur volonté de demeurer définitivement dans la métropole, selon une étude dévoilée hier par le Conseil des jeunes de Montréal. Ils sont 26% à être prêts à la quitter pour une meilleure offre, et seulement 33% à prévoir y rester.

 

Le sondage mené auprès de 700 jeunes reflète la réalité. Entre 2001 et 2006, Montréal a perdu 10 500 personnes de 25 à 39 ans au profit d'autres régions, selon l'Institut de la statistique du Québec. La métropole en a perdu seulement 3800 pendant les cinq années précédentes.

 

«Nous voulons que les jeunes s'attachent à leur ville et que Montréal ne soit plus une métropole de passage, au risque de perdre le dynamisme et tout le potentiel de sa jeunesse», a déclaré hier la présidente du Conseil des jeunes de Montréal, Marilou Filiatreault.

 

Or, la part des jeunes âgés de 15 à 29 ans est restée stable dans la métropole entre les recensements de 2001 et de 2006 (21,4%), contrairement à la moyenne provinciale. L'immigration internationale - qui n'est pas comptabilisée dans le flux entre Montréal et les régions - explique cette constance.

 

Mais selon le Conseil, «c'est important pour la ville de ne pas avoir juste des immigrants, mais d'avoir les deux groupes ensemble», a dit Marilou Filiatreault.

La Ville doit agir

Le Conseil a émis certaines recommandations à la Ville pour augmenter le sentiment d'appartenance des jeunes. Il a en outre proposé de mettre en place une politique jeunesse améliorée et de créer des mesures concrètes pour faciliter l'accès au logement et à la propriété.

 

Le responsable des services aux citoyens du comité exécutif, Marcel Tremblay, accompagnait hier Mme Filiatreault. Il a convenu qu'élever une famille en ville était «dispendieux» pour les jeunes, tout en se disant en partie impuissant devant le problème.

 

«On est très très très conscients des besoins, mais on n'arrivera jamais à empêcher les gens d'aller dans les banlieues», a-t-il dit.

 

Selon lui, l'accès à la propriété demeure le «problème de fond» à l'exode des familles. La Ville serait-elle prête à baisser les taxes pour rendre les demeures plus abordables pour les familles? «Actuellement, on a de la misère à survivre avec les taxes foncières qui représentent 80% de notre budget», a répondu Marcel Tremblay.

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