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Né entre les rapides

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Tout ce qui a été posté par Né entre les rapides

  1. La ««vue»» est une question de perspective, et non pas simplement (une question) de hauteurs relatives. En voici quelques illustrations (exemples): 1) Si je me tiens debout devant ma maison (hauteur de 10 m) à une distance de 2 m de celle-ci, je ne vois rien devant, sauf un mur, puis le ciel. Même si le Mont Royal est juste derrière, ça n'y change rien. 2) À 100 km de Montréal, je ne distingue rien vu du sol; et si je suis au sommet d'une montagne assez haute, j'aperçois vaguement une silhouette, mais je suis incapable de distinguer une proéminence qui serait le Mont Royal. 3) Central Park à Manhattan est plus bas que tous les édifices qui l'entourent, mais tout en restant au niveau du sol on peut en apercevoir un segment à partir des rues qui y aboutissent; a fortiori, on peut aussi l'apercevoir à partir d'une fenêtre d'un édifice plus élevé que ses voisins du côté du parc. 4) En tant que piéton au centre-ville ou sur le Plateau, je suis capable d'entrevoir une mince partie du Mont Royal en marchant sur une rue «droite» dans sa direction; d'un peu plus loin, à condition que la vue soit dégagée en premier plan, je peux obtenir une vue d'ensemble, sur un angle. Une «vue dégagée» est possible dans trois cas: dans une tour plus élevée que ses voisines; une élévation naturelle; ou un vaste espace plat sans obstacles (e.g. fleuve Saint-Laurent à partir de la Rive-Sud). 5) (Ce qui suit est «absurde», mais peut-être utile à la démonstration). Supposons que l'on maintienne l'interdiction de construire des tours d'une hauteur supérieure à celle du Mont Royal, MAIS qu'un anneau ininterrompu d'édifices à la hauteur maximale permise soit érigé en bordure: on ne verrait plus que le sommet, et ce seulement à partir d'un point plus élevé encore! A contrario , si cet «anneau» était érigé dans une rayon de 50km (gigantesque! monstrueux! =circonférence de + de 300 km,--pour les puristes ça ferait exactement 314,16 km pour un cercle parfait), il n'aurait pas d'impact sur la vue... MA CONCLUSION: la limite actuelle n'est pas une manière particulièrement efficace de protéger les vues sur le Mont Royal. Néanmoins, je voterais contre son abolition, car je ne crois pas que la limite agisse comme un obstacle au développement de la ville; son abolition cependant provoquerait des vagues de protestations (avisées ou non, peu importe) qui ne manqueraient pas d'avoir des effets négatifs. Je suis par ailleurs heureux de constater qu'il y a une sensibilisation, ainsi que des efforts, initiatives ou projets, visant à préserver, voire à créer ou mettre en valeur des percées visuelles qui nous permettent de mieux apprécier le contraste saisissant entre la ville et la montagne.
  2. Un aspect que je trouve remarquable et qui relève davantage du développement urbain que de l'économie en général, est la localisation en banlieue d'un type d'entreprise (la confection de vêtements) qui était traditionnellement situé au coeur des villes et de l'accès à un bassin de main-d'oeuvre considérable. Est-ce un signe que ce «modèle» est en train de changer? Et dans la mesure où c'est le cas, est-ce le reflet de changements technologiques exigeant des aptitudes différentes, ou encore le fait que la distribution géographique des bassins de main d'oeuvre s'est diversifiée? Chose certaine, on est loin des énormes ateliers de couture qui caractérisaient naguère le secteur de la rue Chabanel ouest, connu également sous le nom de «Cité de la mode».
  3. Super! Tu es parvenu à expliquer et à illustrer par deux exemples réels ce que j'avais en tête depuis longtemps. J'aime particulièrement ton commentaire final --«pour transporter des gens partout dans la ville», parce que: 1) dans la vie d'aujourd'hui, une journée typique comporte de plus en plus la poursuite de plusieurs activités se produisant à des endroits différents, à l'opposé du «boulot-métro-dodo» traditionnel entre la résidence et l'unique lieu de travail et retour; 2) un réseau bien maillé (par opposition à unicentrique) favorise grandement une répartition spatiale plus diversifiée des fonctions urbaines-- ce qui comporte des avantages immenses (dont je ne discuterai pas ici pour éviter d'alourdir la discussion et de la faire dévier de son sujet principal).
  4. C'est un point valide, et l'immigration a certainement un rôle important à jouer. Il faut cependant noter que la «population active» est composée de l'ensemble des personnes en âge de travailler ET qui choisissent de participer au marché du travail (à l'emploi ou chômeur). Il n'y a donc pas que le nombre de personnes «en âge» qui compte, mais aussi leur «désir» d'être sur le marché du travail. D'une part, il y a ceux qui choisissent de NE PAS participer parce qu'ils sont «découragés», à cause des conditions peu favorables pour eux; d'autres part, il y a ceux qui ne participent pas parce qu'ils en ont les moyens (d'autres sources de revenus) ou encore parce qu'ils sont aux études. C'est en tenant compte de tout cela que je ne me fie jamais entièrement au «taux de chômage» comme indice de la santé du marché du travail. Une baisse du taux de participation peut statistiquement entraîner une baisse du taux de chômage, sans qu'un seul emploi ne soit créé! Considérez aussi que si l'économie est florissante, plus d'immigrants seront intéressés à venir s'y établir. (Même si les niveaux autorisés d'immigration demeuraient fixes, le jeu des migrations interprovinciales pourrait être en faveur du Québec). Finalement, il faut savoir faire la différence entre maximiser la croissance du PIB total, et maximiser la croissance du PIB par habitant. (Si on voulait élaborer sur ce point, j'aimerais que ce soit dans le cadre d'un nouveau fil, distinct: je pense qu'il y a assez de matière pour le justifier)
  5. Merci pour votre revue de mon commentaire. Pour plus de précision, je dois noter qu'un accroissement d'une valeur immobilière n'entre pas dans le calcul du PIB. Toutefois, lors d'une transaction, la commission de l'agent est considérée comme une «valeur ajoutée» et à ce titre est incluse dans le calcul (valeur supérieure correspond à commission supérieure). De la même façon, la construction, dans la mesure où elle peut générer des profits plus élevés du fait des prix de vente plus élevés, génère également une valeur ajoutée supérieure (à ce qu'elle serait autrement). Sur ces points, on pourrait donc parler de «gonflement», mais en fin de compte c'est comme tous les autres prix et revenus: c'est pourquoi, dans les comparaisons internationales, on ajuste les données à «parité de pouvoir d'achat». Ici dans le même pays et avec la même monnaie, l'ajustement peut se faire en fonction du coût de la vie. Ceci dit, l'aspect le plus important concerne l'effet de richesse (quand les prix montent): cet effet touche TOUS les propriétaires (quel que soit le prix qu'ils aient payé, et indépendamment du fait qu'ils vendent ou non). Cet efffet se manifeste globalement par un accroissement des dépenses en tous genres qui gonflent le PIB; à l'inverse, une baisse des prix de l'immobilier a l'effet (dépressif) contraire. C'est principalement sur ce point que j'exprimais des craintes quant à l'évolution de l'économie de l'Ontario (à cause de Toronto et sa région, pas vraiment le reste)
  6. Pour une fois, ça méritait incontestablement d'être souligné! Remarquons également les évaluations différentes des agences de notation quant au comparatif Québec-Ontario. Ça peut sembler étrange, mais ça peut s'expliquer (aussi) par des appréciations différentes des perspectives économiques des deux provinces, au-delà des «simples» critères que sont la dette accumulée et le déficit budgétaire courant (l'une et l'autre étant par rapport au produit intérieur brut). Quand j'aborde (pour mon propre compte) la question des perspectives économiques provinciales, j'inclus évidemment (comme tout le monde) les considérations liées au commerce extérieur (surtout avec les USA). Mais je regarde aussi les éléments de la demande intérieure, et sur ce point, je mets un gros point d'interrogation sur la poursuite du boom immobilier torontois. A l'heure actuelle, l'industrie de la construction accapare une part anormalement élevée du PIB ontarien (C'est encore plus élevé en Colombie-Britannique --on en reparlera peut-être plus tard). Un ralentissement de la construction en Ontario aurait certainement un impact notable sur l'emploi etc, Mais il y a plus: si jamais les prix de l'immobilier (surtout résidentiel) venaient à baisser, il y aurait le contraire du mieux connu «effet de richesse» --«wealth effect» en anglais. Soudainement, les ménages propriétaires (qu'ils aient payé ou non un prix exorbitant pour leur logement) se sentiraient moins riches, et leur propension à consommer diminuerait. Les USA ont vécu ça après 2008. On n'anticipe pas des baisses comparables au Canada, mais l'effet serait quand même dans la même direction. Un dernier point: l'effet psychologique de ce revirement demeure très difficile à prédire. Cependant, si on se base sur certaines «expériences» (quel vilain terme!) étrangères, il s'avère parfois important.
  7. Je suis pleinement d'accord. Pour les secteurs dits de «la deuxième couronne», de la «troisième» et au-delà, je préférerais des virages* qui les rendraient plus autonomes par rapport au centre --à l'instar de la situation qui prévalait anciennement, quand Saint-Jean, Valleyfield, Saint-Jérôme, Joliette et Saint-Hyacinthe étaient considérées (à juste titre) comme des «villes-satellites», des sortes de métropoles sous-régionals. Aujourd'hui, seules quelque-unes peuvent prétendre avoir conservé (en partie) ce rôle. Une méthode indirecte mais facile de découvrir la transformation ayant eu cours depuis 60 ans est d'observer l'extension périodique des limites de la région métropolitaine de recensement (je présume que vous connaissez les critères). Naturellement, «plus d'autonomie par rapport au centre» implique de moindres besoins de déplacements vers le centre. * Virages: changements radicaux de tendance; dans le contexte de cette discussion, ça veut dire davantage d'emplois et davantage de services disponibles localement. Comment pourrait-on y parvenir? Pour le secteur public, davantage d'antennes locales, notamment en santé et en éducation, ainsi que des transports plus efficaces (routes et bus) entre les différents secteurs d'activités et de peuplement dans chaque sous-région. Le privé devrait suivre à mesure que des opportunités se manifesteront.
  8. Dans la réalisation de ce mega-projet, un aspect qui m'intrigue depuis longtemps concerne la démolition des superstructures existantes (anciennes). Je ne doute point que tout soit correctement prévu (phasage;comment; au moyen de quelles techniques; transport et disposition des rebuts, etc.). Mais je ne peux pas m'empêcher de penser que cela représente un défi considérable, notamment dû aux fait que plusieurs desdites superstructures à démolir sont situées au-dessus des nouvelles (récemment construites ou à venir bientôt), Le volume de matériaux à transporter sera aussi astronomique. Au total, l'opération sera d'une envergure et d'une complexité qui dépassent largement ce qu'on a observé pour le démantèlement d'un tronçon urbain de l'autoroute Bonaventure. Quelqu'un a-t-il connaissance d'une simulation de ces travaux?
  9. Envisager des prolongements du REM à ce stade-ci relève de ce que je qualifierais du syndrome de «La laitière (Perrette) et le pot au lait». Certes, rien n'interdit de rêver mais... 1) Il y a certainement d'autres priorités plus urgentes au Québec y compris dans la région montréalaise. 2) Nonobstant la question des coûts et de la rentabilité, il faudrait penser aux implications de tels prolongements sur la future forme urbaine/compatibilité avec un plan d'aménagement métropolitain qui privilégie la densification des fonctions urbaines et la préservation du territoire agricole. 3) Je serais curieux de voir si l'enthousiasme de ceux (maires et citoyens) qui souhaitent ces prolongements serait aussi élevé, s'ils avaient connaissance de la quote-part aux coûts d'opération qui leur serait exigée.
  10. L'argument financier est facile, mais il est également suspect. 1) Parce que des écarts de coûts minimes établis sur une période de 30 ans peuvent en définitive s'avérer être inversés --de modestes inflexions dans les hypothèses suffisent. Et 2) Bien d'autres investissements de l'Etat auraient pû ne pas être réalisés si on s'était limité strictement aux critères financiers. Par ailleurs, il se peut que d'autres considérations aient pesé lourd dans la décision--sans qu'on ose en parler, le politiquement correct oblige, par exemple les préférences des employés, ou une réticence à déménager dans un secteur «moins désirable» (c'est subjectif). Finalement, je reviens avec ma sempiternelle question: qu'en pense la ville?
  11. Re: projet de dalle-parc. Entre la «volonté de la population» d'une part, et les choix du gouvernement du Québec d'autre part, Il y a (ou devrait y avoir) aussi un maire et un conseil municipal qui pourraient s'exprimer ouvertement sur la question. Qui ne dit mot consent.
  12. D'abord, merci à toi jerry d'avoir joint cet article. Ce que je pense de l'entente entre le promoteur et la ville: ça semble bien faire l'affaire des deux parties. Si on veut être un peu plus «analytique», on peut essayer de calculer le coût implicite pour le promoteur (cession d'un terrain à perte) en échange de l'obtention d'une exemption de l'obligation de construire 45 logements sociaux. Et on pourrait par ailleurs s'interroger sur l'effet d'exemple d'un tel type d'entente. D'autres promoteurs pourraient être tentés d'y recourir --ce qui n'implique pas nécessairement que cela soit une mauvaise chose. En fait, une généralisation (des ententes de ce genre) viendrait consacrer le principe selon lequel un promoteur, pour obtenir le droit de construire, doit contribuer au logement social --soit en les construisant lui-même, soit en payant un droit compensatoire à la ville (qui devrait toutefois être utilisé intégralement pour le logement social). La raison pour laquelle je pense que ce pourrait être une «bonne chose» tient à deux considérations principales. 1) Un promoteur n'a pas nécessairement l'expertise en matière de logement social. 2) La ville, ou l'organisme municipal chargé du logement social, serait en meilleure position pour utiliser les sommes recueillies en faveur de projets plus appropriés que ce qu'un seul promoteur à la fois pourrait réaliser dans le cadre de l'ensemble de son projet spécifique.
  13. Je m'attends à ce que la (future) BIC soit intéressée (à participer au financement du REM, en remplacement de la contribution fédérale de 1,3 milliards$), si le rendement attendu compte tenu du risque est attrayant. Cela peut équivaloir aux clauses de rémunération obtenues par CDPQ-Infra dans son protocole avec Québec. Mais le calcul pourrait être encore un peu plus compliqué, considérant que les sources de financement de la BIC seraient une combinaison de fonds privés (en majorité) et de fonds publics fédéraux (en minorité); les exigences de rendement des fonds privés pourraient être plus grandes que celles du fédéral --comme c'est la cas dans le Protocole entre CDPQ-Infra et le Gouvernement du Québec. Finalement, en supposant une participation de la BIC, il faudrait voir si et/ou comment cela affecte la rémunération attendue par CDPQ-Infra (voir les clauses de partage des profits). Je suis très heureux qu'Ottawa confirme sa participation (d'une façon ou d'une autre). C'est logique, juste et équitable. Mais ce n'est pas un nouveau cadeau: ou bien on pige dans l'enveloppe dédiée au Québec dans la phase II du programme d'infrastructure, ou bien (si la BIC participe), on se soumet aux règles de celles-ci, comme «tout le monde».
  14. D'accord. «Ne pas privatiser» veut dire conserver dans le domaine public. Mais pourquoi insister (pas toi, mais ceux d'où émanent les appels) pour «protéger la vocation éducative»? Non pas parce ce que je m'oppose à une «vocation éducative», mais il me semble que ce faisant on limite inutilement les options de ré-affectation. Si l'objectif réel est de conserver* le site et le bâtiment dans le domaine public, qu'on le dise, en toute simplicité; et qu'on n'impose pas cette «tâche» (et les dépenses que cela suppose) à une institution particulière (eg. l'UdeM) plutôt qu'à la communauté au sens large, représentée par la Ville de Montréal et/ou le Gouvernement du Québec. Je sais bien que la transaction originale (vente par la communauté religieuse à l'UdeM) supposait la préservation de la vocation éducative, MAIS je pense que la transaction subséquente (vente par l'UdeM à des intérêts privés) consacrait/confirmait le reniement de ce principe. Il me semble problématique de vouloir revenir là-dessus maintenant. En même temps, il est tentant d'observer que dans ce dossier, l'UdeM a agi comme tout bon spéculateur... * en l'occurrence, il serait plus exact de dire «ramener», car à l'heure actuelle, c'est de propriété privée, suite aux transactions sus-mentionnées.
  15. La GROSSE nouvelle de la journée porte sur l'ÉCHÉANCIER du REM: on ne peut pas passer à côté. Dans l'article du journal La Presse cité ici par p_xavier il y a quatre heures, on note très brièvement (en trois petites lignes) que «un autre enjeu concerne Ottawa». Or j'avoue avoir été incapable de ne pas penser que le retard dans l'adoption du projet de loi 137 faisait bien les choses: ce retard met un voile (ou un écran) sur un aspect crucial qui n'est pas encore réglé, soit la participation financière du gouvernement fédéral. Comme ceux qui me lisent régulièrement le savent, je n'ai eu de cesse de ramener cette préoccupation dans mes interventions concernant le projet de REM. Avec ce «retard» dans l'adoption du projet de loi, retard d'ailleurs dû essentiellement au fait qu'il a été soumis tardivement, le gouvernement du Québec se donne une chance d'obtenir ce qu'il veut d'Ottawa. Reste encore à voir quelle forme prendra cette participation, et les conditions qui y seront attachées. Il faudrait bien que ce soit compatible avec ce que prévoit contextuellement le projet de loi 137...
  16. Mon attention est attirée par les propos de Jean-Claude Marsan, ce qui me motive à poser la question suivante: est-ce que «protéger la vocation éducative de l'ancien couvent» est synonyme de « protéger le mont Royal»?
  17. Joli! --Comme disent les Français. Il faut croire que je suis moi-même comme un enfant qui ne peut s'empêcher de déballer sur-le-champ toutes les boîtes empilées, ignorant les notices «ne pas ouvrir avant telle date». Sur le fond, je suis bien d'accord avec toi: ça fait plaisir de rêver à tout ce qui s'en vient, S'il n'y avait pas eu cette fichue date d'anniversaire, ça aurait été parfait--rien que de belle surprises qui apparaissent à tous moments.
  18. Certes, mais ce n'est pas nécessairement l'usage le plus rentable pour les terrains occupés. Le reste de ton propos confirme tout ça.
  19. Il y a beaucoup de vrai dans cela. Toutefois, je noterai 1) que le «manque de compétence des fonctionnaires» n'est pas un facteur tombé du ciel, mais une conséquence de la volonté délibérée de réduire la quantité (et parfois la qualité) des effectifs; 2) qu'un effet «visible» de la vente est d'apporter des liquidités dans les coffres de l'Etat --réduisant d'autant la dette accumulée (mais pas les engagements ni les dépenses). Un raisonnement semblable s'applique au gouvernement provincial, et même souvent aux grandes entreprises privées, ici comme ailleurs.
  20. Et plus encore! Les plus hautes tours de Mississauga dépassent (déjà) celles de Montréal. On peut encore l'appeller «une banlieue de Toronto», mais avec ses 800,000 habitants sur 300 km carrés et ses nombreux sièges sociaux majeurs, elle me fait penser à ce qu'est Shenzhen pour Hong Kong, en moins dense et plus vert bien sûr. Il ne s'agit pas de prétendre que c'est un modèle d'urbanité, mais simplement d'observer qu'il n'y a rien de comparable au Québec, et qu'il n'y en aura jamais. --Je pense que la croissance future dans la RMR de Montréal se fera de façon plus «organique», composée d'une densification du centre-ville primaire et le renforcement d'un certain nombre de pôles de taille relativement modeste.
  21. Merci--j'ai consulté l'article. Il n'y a pas de doute quant à la part sensiblement plus élevée à Montréal des revenus municipaux en provenance de la taxe foncière. On voit aussi que la part combinée des autres sources est moindre, et qu'au grand total le fardeau fiscal municipal est supérieur. Les causes sont nombreuses, mais dans ce texte j'ai voulu m'intéresser particulièrement aux effets différenciés, par secteur d'activité. En bref: 1) Les activités pour lesquelles les besoins fonciers (composite d'espace et de qualité; à titre de propriétaire ou de locataire, l'impact est semblable) représentent une part élevée des dépenses totales seront relativement désavantagées, et ne pourront être compensées que si les marges de profit attribuables au site sont conséquemment plus élevées. Exemples spécifiques: OK pour le commerce de détail haut de gamme; non pour le commerce ordinaire; et NON pour les activités manufacturières ou d'entreposage grandes consommatrices d'espace. 2) Par contre, pour certaines activités, comme le tertiaire supérieur, les dépenses principales concernent très majoritairement la rémunération des employés; dans ces cas, des caractéristiques comme le prestige des lieux et leur accessibilité comptent bien davantage que le coût de l'espace (ce qui veut dire aussi que la question des taxes foncières y est moins importante). Le défi pour une ville comme Montréal, c'est que son vaste territoire regroupe des secteurs géographiques fort différents quant à leur vocation et leur potentiel. Le centre des affaires et les hauts lieux touristiques peuvent bien supporter des taxes foncières élevées (bien que cela ne fasse jamais plaisir). A l'opposé, les activités qui sont de grandes consommatrices d'espace (par rapport à leurs chiffres d'affaires) peuvent tout aussi bien s'établir en banlieue, à moins que des considérations comme la proximité du port ou de l'aéroport ne modifient leur décision. Et malheureusement, il y a toutes les autres entreprises, souvent petites, commerciales (et plus rarement industrielles), qui dépendent principalement de leur marché local et qui pour cette raison sont en quelque sorte «captives» --si elles déménageaient en banlieue, elles perdraient leur fidèle clientèle; mais en restant là où elles sont, elles voient leur rentabilité s'éroder, au point de parfois les acculer à la faillite. Idéalement, les différences dans les capacités à supporter des taxes élevées devraient se réfléter dans les évaluations foncières, et de là, dans les taxes qui en découlent. C'est à ce stade qu'intervient de plus en plus un phénomène «indésirable»: l'attrait grandissant des secteurs urbains résidentiels centraux en a fait augmenter la valeur ...foncière, parfois dans une proportion vertigineuse. Inévitablement, cela touche aussi les commerces et les industries qui s'y trouvent. Conclusions: A) À court terme, les dépenses municipales ne sont guère compressibles; quant aux revenus provenant d'autres sources que la taxe foncière, je ne m'attends pas à des progrès substantiels du côté d'une éventuelle réforme de la fiscalité municipale --qui concerne essentiellement les gouvernements des provinces. Ce qui est peut-être possible, et qui mériterait d'être examiné, serait des mesures pour alléger le fardeau des petites entreprises commerciales (y compris de services) dans les quartiers hors du CDA; mais il ny a pas de miracle, cet allégement pour les uns devrait être supporté par les autres, y compris le résidentiel. B) À moyen/long terme, plusieurs options s'offrent pour effectuer une réforme en profondeur --du côté des responsabilités (avec lesquelles viennent les dépenses), mais probablement surtout du côté des revenus (eg. partage de l'impôt sur le revenu, des taxes sur la consommation, etc.) Cependant, je crains que le défi ne soit plus grand qu'il n'y parait; en particulier, il ne faut pas oublier que les gouvernements provinciaux (qui ont la compétence constitutionnelle concernant les cités et villes), de par les impôts et taxes qu'ils perçoivent, jouent de facto un puissant rôle de péréquation implicite (invisible) entre les différentes villes et régions de la province, sachant que ces villes/régions ont des capacités fiscales variées. Ainsi, si par exemple la Ville de Montréal «obtenait» une part des impôts et taxes perçus par Québec sur son territoire (et qu'il en était de même pour les autres villes), il est certain que plusieurs de celles-ci se retrouveraient perdantes s'il fallait qu'elles assument des responsabilités précédemment provinciales. Finalement, considérant (ce que je pense être) les limites du potentiel émanant d'une réforme de la fiscalité, il m'apparaît à moi aussi (d'autres l'ont vu bien avant) qu'il sera nécessaire de s'attaquer aux dépenses--ce qui veut dire essentiellement la rémunération y compris la dimension de la productivité, principalement par une introduction plus judicieuse et plus rapide des «nouvelles technologies». (Le lecteur remarquera que dans ce paragraphe B) je suis sorti du sentier étroit de la différenciation par secteur).
  22. Je demanderais aux historiens-révisionistes d'affirmer que Ville-Marie/Montréal a été véritablement fondée en l'an 1647. Ainsi, on pourrait célébrer le 375e en revêtant nos plus beaux habits (atours pour les femmes), plutôt que chaussés de bottes de construction. Pour l'instant, c'est un peu beaucoup comme si en cette année d'anniversaire je recevais des boîtes en carton couvertes d'illustration du contenu, mais vides à part une jolie carte d'anniversaire avec le message: «le contenu suivra plus tard». (Je ne vise pas particulièrement le projet de réaménagement du Square Viger --je ne sais même pas s'il faisait partie de la liste des cadeaux promis à l'origine. Mais je me console en me rappellant ce que le «monsieur» m'a dit: dorénavant mon p'tit gars, tu recevras un «nouveau» cadeau à chaque année.) --Presque «C'est tous les jours fête», l'antithèse du mieux connu «Ce n'est pas tous les jours fête» Bon, le chantier est en «progression»: suis-je obligé d'être content?
  23. C'est la photo qui est coupable! La réalité comporte toujours plusieurs facettes. De plus, les teintes de gris sont (la) tendance-mode. Complétez le tableau avec un ciel bleu, des écrins de verdure, des pots de fleurs en saison estivale et des guirlandes illuminées en hiver, une foule nombreuse aux visages souriants, et le tour est joué! Pas nécessaire d'être optimiste, suffit d'être positif.
  24. Il ne peut y avoir de confusion, on est dans l'univers abstrait des principes --illustrés par des ordres de grandeur. La conclusion eut été la même avec 2,3 6, 7, 8 ...
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