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Né entre les rapides

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Tout ce qui a été posté par Né entre les rapides

  1. Re: deuxième pont. Je pense qu'on pourra raisonablement considérer que le REM, avec une station à l'IdS, agira comme un autre pont à l'usage des personnes résidant à l'IdS ou y ayant affaire. L'accessibilité sera améliorée dans les deux sens, sans accroître le potentiel de circulation (automobile). En ce qui concerne l'accès routier (une considération importante en termes d'accès pour les véhicules d'urgence comme les ambulances) on peut aussi remarquer qu'il y a déjà deux ponts routiers reliant l'IdS à l'IdeM: un vers l'A10 ouest Bonaventure, et l'autre vers l'A15 nord.
  2. Deux questions pour les experts: 1) Quel est le coût comparatif des différents types de revêtement (introduire la dimension de la qualité s'il y a lieu) 2) Quel est, en ordre de grandeur, la part du coût du revêtement dans le coût total d'un projet immobilier (incluant le terrain, les plans et la construction proprement dite). Je comprends que le prix du terrain varie considérablement en fonction de sa localisation: svp fournir des données qui recouvrent distinctement des cas manifestement différents, e.g. coeur du centre-ville, périphérie du centre-ville, reste de l'Île de Montréal, banlieue. En disposant de ces données, il devrait être plus facile de formuler des critiques adaptées aux circonstances propres à chacun des projets discutés.
  3. Les lacunes du système de santé au Québec sont évidentes. Le relachement des liens familiaux aussi. Dans le premier cas, c'est une conséquence d'une combinaison d'inefficacité organisationnelle et de décisions budgétaires erratiques, couplées à une forte hausse de la demande de soins liée au vieillissement de la population. Cependant, on peut relativiser les lacunes québécoises en la matière, en observant la détérioration des services dans d'autres pays «riches» comme la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni, sans parler des inégalités persistantes dans l'accès aux soins aux USA. Quant au relachement des liens familiaux, il peut être mis en relation avec la dispersion géographique croissante des membres (proches et éloignés) des familles. Pour beaucoup d'entre nous, fini le temps où grands-parents, parents, enfants, petits-enfants, oncles et tantes, cousins et cousines habitaient à proximité dans le même village, le même quartier, la même ville, la même région ou le même pays. A cela s'ajoute le fardeau des jeunes familles, où les deux parents sont poussés à occuper un emploi pour parvenir à subvenir à leurs besoins, passent en moyenne un temps fou dans leurs déplacements quotidiens, et sont sollicités par d'innombrables obligations et autres activités personnelles et professionnelles. En l'espace de trois générations au Québec, on est passé d'un modèle à l'autre --et il n'est pas possible de faire marche arrière. Il devrait être évident que la «solidarité familiale» --si on veut en faire une question de «culture», n'est pas particulièrement liée à l'ethnie. Le mode de vie, qui est conditionné par l'organisation économique et sociale, a fortement évolué, et ce plus rapidement dans certains sociétés que dans d'autres. Ici, la chasse, la pêche et le piégeage, en petits groupes, ou l'agriculture de subsistance combinée au travail en chantier forestier en hiver pour les hommes, rassemblés dans de petits villages autour du curé, du notaire, du médecin et du marchand général, ou plus tard la vie en ville dans la même paroisse et sous le même clocher, c'est FINI. Les «tipis» et les ceintures fléchées aussi. Ainsi, la «culture» au sens large a été profondément modifiée. Il est donc normal, et nullement étonnant, que la «solidarité familiale» se manifeste autrement (et plus faiblement) que par le passé. On peut la souhaiter, mais on ne peut pas l'imposer de haut, ni la susciter par des incantations. Que ceux et celles qui vivent encore intensément dans un fort esprit de solidarité familiale se sentent privilégiés, car ce n'est malheureusement plus possible pour bien d'autres. Pour terminer, je noterai que tous ces changements ont/auront à leur tour un impact profond sur l'ECONOMIE: d'innombrables services qui étaient autrefois fournis informellement par des proches familiaux sont/seront produits et fournis par des agents de l'Etat et du secteur privé marchand (i.e. à but lucratif). Les «robots» (toutes formes d'automation, pas nécessaire d'avoir une forme humaine...) constitueront une part croissante des «effectifs» . Dans une perspective historique plus longue, cette TRANSFORMATION n'est que la suite logique d'un mouvement qui a vu la part du travail «humain» consacrée à l'agriculture, puis à la production de biens manufacturés, réduite d'un facteur de l'ordre de 10 à 20.
  4. On devrait inviter un reporter du New York Times. De Condé Nast? --non, quand même! Du Toronto Sun? --Il y a des limites au masochisme. Du Journal de Québec alors? --Peut-être pas une mauvaise idée après tout, ça coûterait moins cher, et puis l'écho parviendrait à nos oreilles plus vite! (Des solutions désespérées pour un cas désespérant)
  5. Eh bien! Voila que l'esprit d'entre-aide, le bénévolat, la philanthropie s'introduisent dans le débat économique! Non pas qu'ils n'aient pas leur importance dans la société, mais leur valeur réelle est diablement difficile à mesurer, et les comparaisons entre peuples encore plus périlleuses. On n'a que des nombres, qui ne recouvrent qu'une partie de la réalité, par exemple dons de charité enregistrés (pour lesquels on réclame des crédits d'impôts), nombre de bénévoles «officiels», etc. Tout ce qui est informel ou non comptabilisé est ignoré, par défaut. De plus, un autre aspect mérite d'être SOULIGNÉ. Quand on a recours à l'aide de l'Etat, on est en droit de s'attendre à un traitement équitable, sans égard à notre couleur, notre apparence, notre «réputation» dans la communauté etc.. A l'opposé, l'aide fournie par des groupes «privés» est sujette à l'arbitraire (on vous «aime» ou pas, on fait partie de la «gang» ou pas) et les prestataires de ladite aide s'attendent à des remerciements qui peuvent s'apparenter à des marques de «soumission» de la part du bénéficiaire. Les chances (la probabilité) qu'un individu soit délaissé sont nettement plus grandes. J'en conclus qu'on peut bien encourager le bénévolat et la philanthropie, mais qu'on (la société) ne doit pas se départir de ses responsabilités sous prétexte que le «privé s'en occupe».
  6. Si on avait un ensemble homogène dans cette section de la rue Sherbrooke, des deux côtés, je trouverais sans doute quelque chose à «redire» sur ce projet. Mais ici, on a tout sauf l'homogénéité, (rien) que des vestiges épars parmi des bâtiments «modernes» à une autre échelle. Dans ce cas, une revitalisation, y compris l'addition à l'arrière, est bienvenue.
  7. Peut-on concevoir une navette motorisée (alias autobus...) à haute fréquence entre ces deux points (statonnement incitatif Chevrier et gare du REM)?
  8. Oui, parce que ce «détail» compte vraiment. Mais pourquoi donc le promoteur lui-même le négligerait-il (quand ce serait dans son intérêt d'en tenir compte), et qu'il faille que «la ville» intervienne pour le sensibiliser à la vertu de la beauté, si modeste soit-elle? (Je sais que c'est un genre de question sans réponse, c'est plutôt une exclamation!)
  9. Better credit rating: true from Standard & Poor's, not the other credit rating agencies. It remains a very good news, but it is also a reflection of Ontario's declining rating over the last couple of years. Leading the country in GDP growth: in all probabilities, not for too long in the future. Nevertheless, it remains (again) a very good news, considering the comparatively slower demographic growth. My own focus is on GDP growth per capita and personal income per capita. (The «Investment» component of GDP is obviously important, but its composition bears a significance that is too often overlooked --it may not be appropriate here to discuss this aspect at length, but we might, in the future). Vote in the next election: so many factors are/will be at play; economic and budgetary peformance is important, but there is no overarching consideration for each and every voters. Nevertheless, the good performance of the economy might be sufficient to tip the balance in favour of the QLP (as in the now famous «It's the economy, stupid» that propelled Bill Clinton i to power in 1992). But then again, consider the buoyant standing of Quebec's economy in 1975, barely a year before the QLP loss in the November 1976 general election: I believe that it will be the mood prevailing at the time of the election campaign that will matter most.
  10. Parfois, le poste de ministre des finances est occupé par une personne qui est un des pilliers du gouvernement; d'autres fois, ce n'est guère plus qu'un figurant. Mais dans tous les cas, les grandes orientations et les décisions qui s'ensuivent doivent être appuyées par au moins le «cabinet restreint» des ministres les plus influents, y compris le Premier Ministre. Même le ministre des finances le plus «brillant» n'ira pas loin s'il n'a pas d'appuis. Il ne suffit pas d'avoir les meilleures «recettes», il faut aussi savoir convaincre. Sur ce point, Carlos Leitao a certainement bien réussi. Quant aux résultats obtenus, il faut bien admettre que cela dépend autant de la conjoncture que des décisions d'un gouvernement: on ne peut pas lui attribuer toutes les fautes --si ça va mal, ni tout le mérite --si ça va bien.
  11. Je serais curieux de connaître l'historique (en chiffres) de ce train de banlieue, e.g., pour chaque année antérieure: nombre d'usagers quotidiens, fréquence, tarifs (qu'on convertira en dollars constants). J'imagine qu'il y a bien dû y avoir des circonstances (passées) où ce service «avait du sens»; la question que pose @SkahHigh à propos de la proportion des résidents qui travaillent au centre-ville de Montréal me semble aussi très pertinente: peut-être y a-t-il eu une évolution de ce côté, couplée à une diffusion plus grande de l'automobile? L'évolution du profil démographique (groupes d'âges) de cette municipalité est peut-être aussi en cause. Et puis, là comme ailleurs, il se peut bien que le travailleur «typique» qui fait du 9à5 dans le cadre de sa routine «métro(ou train)-boulot-dodo» soit une espèce en voie de disparition: les heures varient, et les occupations/destinations hors travail se multiplient. Les adaptations nécessaires du service de TEC n'ont toutefois de sens que si la population à desservir est immensément plus considérable que celle d'une bourgarde.
  12. Un excellent principe! Mais pour qu'il prédomine dans l'esprit des gens, il faudrait que la «conscience métropolitaine» l'emporte sur les «identités locales». Le défi n'est pas unique à Montréal (RMR), mais pratiquement universel. C'est déjà plus facile quand des parties constituantes sont fusionnées (les 14 municipalités de l'île Jésus en 1965, des ex-villes de l'Île de Montréal fusionnées avec la ville-centre à différentes époques), mais même là certains «clivages» demeurent longtemps (je pense à Toronto code régional 416). En attendant, le gouvernement provincial dispose de tous les pouvoirs pour faire les arbitrages nécessaires; toutefois, des considérations électoralistes pouvent toujours infléchir les décisions. Par ailleurs, il ne faut pas céder à la tentation de penser que «Montréal métropolitain» est synonyme de la «Ville de Montréal» dans sa forme actuelle, ou encore que des décisions prises dans l'unique intérêt de cette dernière sont (ou seraient) nécessairement à l'avantage de l'ensemble de la RMR. Si je peux faire une analogie avec la gouvernance des sociétés par actions, ce serait de contraster les intérêts de l'actionnaire de contrôle avec ceux de l'ensemble des actionnaires.
  13. Commençons par une banalité (ou «lieu commun»), soit qu'il n'y a pas de formule parfaite. Il est vrai que la nouvelle (et temporaire?) formule emprunte au principe de «l'utilisateur-payeur». Mais en contrepartie, elle sacrifie le principe de la «capacité de payer»--calculée approximativement par l'évaluation foncière. Alors, que penser d'une situation où les habitants d'une petite «ville riche» n'utiliseraient pas le TEC: ils ne contribueraient pas au budget de l'ARTM, tout en profitant des routes moins congestionnées grâce à l'usage du TEC par les habitants des villes voisines? On revient toujours au dilemme posé par le principe de l'utilisateur-payeur, quand il s'agit de TEC. D'une part, il est incontestable qu'un service de TEC est coûteux; d'autre part, on reconnait qu'en utilisant le TEC plutôt que sa voiture personnelle, on contribue à diminuer la congestion routière et à réduire les coûts d'investissements et d'entretien du réseau routier, ainsi que la pollution (air, bruit). En même temps, on reconnait aussi que les utilisateurs de voitures personnelles contribuent eux aussi, par les taxes sur le carburant et les droits d'immatriculation (doit une partie est redirigée dans les budgets de TEC). De même que, via les impôts généraux aux gouvernements (fédéral et surtout provincial), tous les contribuables participent aux coûts du transport, privé et public. En fin de compte, c'est une question d'équilibre, modulée en fonction des valeurs priorisées par la société. I'il s'agit seulement d'éviter les injustices flagrantes et les effets pervers que certaines dispositions peuvent créer par inadvertance.
  14. Je me permets à l'instant un petit écart ( pardonnable j'espère) par rapport à la question, pour commenter les résultats du sondage au moment présent: 38% pour la limite à 200 m, 58% contre, 5% indifférents. Pourtant, les plus récents commentaires semblent aller nettement du côté du «pour»: est-ce à dire que la tendance se renverse, ou que les tenants du «contre» ont précédemment fait valoir leurs points de vue et ont choisi de ne plus revenir sur le sujet, ou encore que les indifférents «je m'en fous» ont un énorme potentiel de gain? Si on transposait la séquence des commentaires dans une hypothétique campagne référendaire sur le sujet, on dirait que les tenants du «pour» tiennent le haut du pavé dans les plus récents «débats», mais que malgré tout les tenants du «contre» conservent une importante avance dans les sondages. Si on emprunte l'expression «Rira bien qui rira le dernier», j'avoue avoir de la difficulté à identifier qui sera le «dernier»: peut-être au brave qui s'aventurera à rédiger une synthèse de tous les arguments «pour» et «contre» mis de l'avant dans ce fil!
  15. «Résolument» : fort bien, mais surtout: efficacement. En clair, ça veut dire obtenir des résultats tangibles et significatifs, et pas seulement d'avoir «essayé de toutes nos forces» ou quelque chose du genre. Où est la différence? --demanderez-vous: c'est que s'il est facile de déplorer l'état des choses, et de réclamer des «mesures» visant à les corriger, par exemple via la fiscalité et des programmes sociaux plus «généreux», il est moins facile i) de convaincre la majorité de la population de la pertinence, du bien-fondé (justice sociale) et de l'efficacité des mesures proposées; ii) d'identifier les obstacles et surtout de distinguer ceux sur lesquels il est possible d'agir, et les autres qui ne peuvent être abordés que dans une perspective plus vaste, globale (internationale) plutôt que simplement régionale ou nationale; et iii) d'expliquer (communiquer) le pourquoi et surtout le comment de ce qu'on propose. Voila, tout cela est bien abstrait, sans chair autour de l'os. Je me propose ici d'en mettre un peu. 1) Il faut reconnaître une réalité qui s'appelle la mobilité internationale du capital --d'ailleurs, nos propres institutions financières s'y conforment allégrement. Mais ça ne signifie pas qu'on reste les «bras croisés»: on dispose de certains leviers pour rendre l'investissement attractif, mais pas n'importe quel investissement, mais celui qui est vraiment structurant pour notre économie. 2) Il ne faut pas se laisser obnubiler par le «1%», et négliger le reste du «10%» : il y a des constats à faire, et des actions à prendre de ce côté aussi. 3) Il faut faire connaître de façon beaucoup plus étendue les résultats de recherche à l'effet que le «fardeau» de la fiscalité n'est pas l'unique (ni parfois le plus important) déterminant qui attire (ou inversement repousse) les individus hautement qualifiés qui sont essentiels au progrès économique d'une société --ceci pour faire disparaître les «peurs» véhiculées nous mettant en garde contre des taux d'imposition «trop» élevés. 4) Il faut accepter que certaines activités économiques (surtout de nature industrielle) soumises à une intense concurrence internationale ne permettent plus des rémunérations convenables dans une société comme la nôtre: cela appelle des reconversions, des formations professionnelles à niveau, et des programmes d'accompagnement (notamment de soutien du revenu) des travailleurs concernés; mais il faut également que les investissements requis dans .ce qu'il convient d'appeller la «nouvelle économie» viennent en même temps, sinon on aura favorisé (subventionné) une autre fuite des cerveaux. 5) Il faut noter encore et encore que les réticences au sein de la population, envers des programmes plus généreux de redistribution du revenu, ne sont pas uniquement le fait des plus «riches», mais incluent bon nombre de travailleurs à revenu «moyen»: ces derniers, pris individuellement, doivent aussi se retrouver «gagnants» dans toute réforme, tant dans la réalité que dans la perception. 6) Un grand pan des mesures nécessaires pour endiguer/renverser l'effet de concentration extrême de la richesse dans les mains de quelques-uns revient à la sphère internationale: les Québécois individuellement et par le biais de leur gouvernement peuvent participer activement aux discussions consuisant (éventuellement/graduellement) à des mesures efficaces; mais ils ne peuvent rien faire isolément, ce en quoi ils sont semblables aux autres citoyens du monde. 7) Ici comme (presque) partout ailleurs, on trouve une proportion appréciable des gens qui croient encore inconditionnellement aux vertus du «marché» (la main invisible), et qui rejètent de ce fait toute idée de l'intervention de l'Etat. La réalité, c'est que la gouvernance étatique, y compris en ce qui a trait à l'intervention dans l'économie, existe partout là où fonctionne une société organisée --ce qui inclut, bien sûr, les USA. Et puis, il y a les tenants d'un «modèle» ou d'un autre, qu'il soit ou qu'il fut le «modèle allemand» du «miracle économique» puis de la «concertation patrons-employés», le «modèle japonais» tant célébré à la fin des années 1970, le socialisme d'après-guerre au Royaume-Uni suivi de son démantèlement radical sous Margaret Thatcher, le «supply-side économics» sous Ronald Reagan, le «capitalisme rouge chinois» (mon expression), le tangage français sous Nicolas Sarkozy (d'abord admirateur de ««modèle»» anglo-saxon, avant de porter son regard outre-Rhin); on a même eu le «modèle québécois»! Que dire, sinon que ce qui importe, c'est d'aborder les choses intelligemment, dans la clarté, avec le but d'améliorer les conditions du plus grand nombre.
  16. Supposons un instant que, sur l'échelle de la beauté/laideur, ce bâtiment soit «horrible»: où se situent (en nombres) sur cette échelle les autres bâtiments qui ornent Montréal?
  17. J'aime bien, car si avec le temps les ambiances s'essouflent et meurent, les légendes elles, ont pouvoir d'immortalité!
  18. A la limite, chaque ambiance est unique; ce qui pourrait lui ressembler ne serait que cela, un semblant. Une magie disparait, mais ça ne se crée pas, ça surgit spontanément, à la faveur de conditions favorables. Il y en aura d'autres, différentes. On peut aussi se poser la question suivante: peut-on conserver/préserver une ambiance, comme on peut le faire avec le patrimoine architectural? --A mon avis, rien n'est moins sûr: l'ambiance est quelque chose de subjectif, pas quelque chose qui existe par elle-même; ce sont les personnes humaines qui fréquentent un lieu avec ses caractéristiques particulières, ses souvenirs, qui font l'ambiance. Des personnes n'ayant aucuns de ces «souvenirs» ou de leurs échos seront incapables de ressentir le même effet. Avec le passage du temps, il ne restera plus aucun des «anciens». La célèbre «ambiance» aura été confinée au rayon des archives, comme les artéfacts dans un musée. Matière à nostalgie. (Quand le patrimoine et la philosophie se rencontrent...)
  19. Ce qui me fait penser à un phénomène (vraisemblable) qui mériterait une enquête (au sens statistique, pas judiciaire) approfondie, dans le but d'évaluer les besoins futurs NETS de logements comportant trois chambres ou plus. Considérons le STOCK de logements, et non pas le flux (nouvelles constructions moins démolitions/conversions): - Présomption no 1: un très grand nombre de logements de 3ch. et+ est présentement occupé par des ménages comptant 1, 2 ou 3 (max) personnes. (J'inclus les maisons unifamiliales dans ce calcul). - Présomption no 2: une partie significative de la situation décrite en 1) ci-dessus concerne des personnes «âgées» qui ne sont pas susceptibles de continuer à occuper ces «grands» logements pendant très longtemps encore; pour valider cette hypothèse, on pourrait observer (données réelles) la distribution de l'âge auquel ces personnes quittent finalement/définitivement leur «grand» logement en faveur d'un plus petit. On pourrait probablement faire cet exercice a) par échantillonnage, ou b) en observant les déménagements par codes postaux, couplés avec l'âge des personnes. Ce ne sont toutefois pas des exercices qu'un «simple citoyen» pourraient effectuer; il faudrait avoir accès à des données spécialisées de StatCan (ce qui comporte des frais), ainsi que l'expertise nécessaire. Je verrais donc bien un organisme comme la SCHL en faire la commande. Ce qui rend l'exercice intéressant, c'est la forme particulière de la pyramide des âges. Quand on fait une projection (rien de plus facile!) de la population par groupes d'âge, on voit immédiatement la forte progression procentuelle (et en nombres absolus) de la population de 70+ ans dans les prochaines années. De la même façon, on peut faire des projections assez fiables quant au nombre et à la taille des ménages. On arrive alors au but ultime de l'exercice, qui consiste à savoir, avec un degré de confiance suffisant, si la transition démographique «dégagera» un nombre suffisant de logements à 3ch et plus pour répondre aux besoins futurs --car il ne servirait à rien de faire maintenant un énorme effort favorisant la construction de ces «grands» logements, si on devait se retrouver après-demain avec un surplus. En tout cas, il semblerait bien que le marché, cette «main invisible» censée réfléter la somme des opinions et des prévisions, est réticent à investir massivement dans les logements de 3ch et plus. Or, comme on observe présentement une pénurie de tels logements, la population pousse les gouvernements à agir pour corriger la situation --en soutenant de nouvelles constructions. Je trouve cela bien légitime, mais je trouverais dommage qu'on se retrouve, dans dix ans, avec un surplus, pour les raisons sus-mentionnées. Ce qui m'amène (encore!) à une nouvelle idée: pourrait-on commencer à explorer/discuter de la possibilité d'offrir des mesures incitatives aux personnes qui occupent des logements trop grands pour leurs besoins actuels --dans le but de libérer ces logements au profit des familles avec enfants. En effet, il faut savoir que c'est souvent par inertie que des personnes ne déménagent pas, quand ce serait dans leur intérêt de la faire. Notez que je n'assigne pas un sens péjoratif à l'inertie, c'est simplement normal, surtout quand on avance en âge. Dans ce contexte, les «mesures incitatives» serviraient à soutenir, financièrement et autrement, le déménagement. Pour l'Etat et la société en général, cela pourrait constituer un moyen plus efficace et moins coûteux de contribuer à la résolution du problème de la pénurie de grands logements à laquelle font face les familles qui en ont vraiment besoin.
  20. Oui, et ce serait encore plus «sympathique» si les murs mitoyens maintenant visibles étaient peints, avec murales artistiques. Ce n'est pas la première fois, ni la dernière, qu'on se retrouve avec des vues désolantes, sur des rues très fréquentées. Est-ce possible (légalement, financièrement)?, car techniquement, la réponse est évidemment oui. Et j'ajouterais que même si une nouvelle construction devait occuper ce site dans un court délai (toujours dans le meileur des cas), ce délai serait toujours trop long pour tolérer la laideur «en attendant». Peut-on imaginer des mécanismes d'intervention «automatiques» se mettant en action dans les jours (semaines?) suivant des événements comme l'effondrement/démolition d'un édifice ?
  21. Pleinement d'accord sur l'importance primordiale de la qualité de vie. Sauf que..., ce n'est pas une chose qu'on «juge» d'un coup d'oeil, ni qu'on «évalue» à partir de critères quantitatifs (comme cela se fait généralement dans les «études» comparatives nationales ou internationales). Et puis, il faut faire la différence entre ce que voient les touristes ou les gens d'affaires, et ce que vivent les habitants des quartiers non fréquentés par ces groupes. Beaucoup de villes dans le monde ont des quartiers centraux fort attrayants ET des quartiers périphériques/banlieues quelconques, ou même mornes ou carrément misérables. Je pense que ce n'est pas mauvais de vouloir épater la galerie (c'est bon pour le tourisme et les affaires liées au prestige), mais on ne doit pas négliger pour autant les autres secteurs/quartiers --là où vit la majorité de la population: la qualité de vie, c'est celle de tous les habitants. Evidemment, les facteurs déterminant la «qualité de vie» ne relèvent pas tous, loin de là, des orientations, des mesures et des politiques des autorités municipales, ou encore des choix des citoyens. La prospérité générale du pays, ses politiques sociales, économiques et environnementales de l'Etat ont toutes une portée considérable. Dans cette vaste perspective, l'addition (ou pas) de quelques très hautes tours (résidentielels et/ou à bureau) me semble bien dérisoire comme moteur de changement. Ce serait un peu comme présumer de la santé de la forêt boréale à partir de l'étroite bande forestière protégée autour d'un «lac prestigieux».
  22. En faisant une moyenne mobile des revenus et des dépenses sur une période de +/- trois ans, on obtiendrait un portrait plus juste de la situation et des tendances. Mais pour faire un tell exercice, il ne faut pas mettre les revenus et les dépenses dans le même «panier», parce que les facteurs qui déterminent leur imputation à une année plutôt qu'une autre sont différents. De plus, il faut noter que l'exercice concerne le passé; il ne saisit pas les engagements financiers (ou ayant des répercussions financières) qui ont déjà été pris, mais qui se manifesteront plus tard-- dans les années suivantes. Néanmoins, quand tout est fait dans le respect des conventions comptables reconnues, on peut raisonablement considérer que les résultats budgétaires présentés sont crédibles. On ne peut pas faire autrement, sous peine de naviguer dans le brouillard le plus total.
  23. N'y manque plus que les humains pour l'animation.
  24. En examinant le site de plus près, on «découvre» (si on ne le savait pas) que c'est juste en face de l'hôpital Charles-LeMoyne --un avantage certain pour plusieurs. Quant à la vue, j'imagine assez facilement qu'à partir des étages supérieurs (surtout), en tournant légèrement la tête vers la droite, on aperçoit le centre-ville de Montréal par-delà le fleuve. Quant à la vue arrière, ce sont les bungalows traditionnels, avec en prime, un peu plus loin, en diagonale, la voie ferrée et le boulevard Laurier. Pas si mal tout compte fait.
  25. Cela est vrai de tout argumentaire ou de tout plaidoyer: un ou des éléments ou composantes douteux, mal ficellés ou visiblement faux viennent gâcher/compromettre la valeur de l'ensemble. Et quand j'y pense, ça s'applique aussi à la gastronomie, à la musique, et même à l'architecture!
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