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Skyline de Montréal ​


Le Fou

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Le 2020-12-18 à 09:13, Ti-Pierre a dit :

Voici des photos du centre ville de Montréal lors de la 1ère vague des grands projets 

Un petit aperçu des années 60

année mi-60.jpg

constructio tour de la bourse.jpg

construction PVM et CIBC.jpg

fin des travaux Place du Canada et Bonaventure.jpg

Le Chateau Champlain en construction vers la fin.jpg

radio canada.jpg

Il y avait beaucoup de stationnements avec des "machines", et des terrains vagues.

On peut regretter la destruction d'un bon nombre de maisons de style victorien sur Sherbrooke.

MAIS il y avait l'ambiance de la Ville à l'époque. Oui, il y avait de la laideur. D'un strict point de vue urbanistique, certains quartiers faisaient durs, mais la beauté d'une ville ce n'est pas que la beauté des édifices, le design.

Il y avait toute une ambiance à Montréal dans les années 60 ! L'énergie y était incroyable !

Nostalgie quand tu nous tiens !

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Membres prolifiques

Je me demande comment des dizaines de bâtiments ont étés démolis pour reconstruire dessus avec tous ces terrains vides à coté. Par exemple, l'hôtel Laurentien, comment détruire un bâtiment pareil alors que littéralement a coté il y a un parking ? Ce n'est sûrement pas la localisation qui justifie ça, vu qu'il y a 10m d'écart non ? car la destruction d'un immeuble de cette taille ça doit couté cher par rapport à un terrain "vierge" !

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49 minutes ago, nicko2a said:

Je me demande comment des dizaines de bâtiments ont étés démolis pour reconstruire dessus avec tous ces terrains vides à coté. Par exemple, l'hôtel Laurentien, comment détruire un bâtiment pareil alors que littéralement a coté il y a un parking ? Ce n'est sûrement pas la localisation qui justifie ça, vu qu'il y a 10m d'écart non ? car la destruction d'un immeuble de cette taille ça doit couté cher par rapport à un terrain "vierge" !

L'hôtel était complètement désuet avec plus de 1000 petites chambres, ce qui ne correspondait plus du tout aux standards de l'époque des années 60-70. Il aurait fallu tout refaire, de l'électricité à la décoration en passant par le système de feu. Pendant ce temps, on ouvrait de nouveaux hôtels modernes flambant neufs comme la Place Bonaventure et le Château Champlain. Il n'y avait plus rien à faire avec ce bâtiment vétuste et Marathon Realties a décidé de le raser (ça coûte pas cher, contrairement à ce que tu penses). C'était leur propriété, ils avaient le droit de faire ce qu'ils voulaient. Et puis c'est quoi le rapport du parking à côté. Différents sites peuvent avoir différents propriêtaires, et chacun fait ce qu'il veut.

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Il y a 9 heures, santana99 a dit :

Il y avait beaucoup de stationnements avec des "machines", et des terrains vagues.

On peut regretter la destruction d'un bon nombre de maisons de style victorien sur Sherbrooke.

MAIS il y avait l'ambiance de la Ville à l'époque. Oui, il y avait de la laideur. D'un strict point de vue urbanistique, certains quartiers faisaient durs, mais la beauté d'une ville ce n'est pas que la beauté des édifices, le design.

Il y avait toute une ambiance à Montréal dans les années 60 ! L'énergie y était incroyable !

Nostalgie quand tu nous tiens !

Ah l'ambiance et l'énergie!  --  Pour une part, elle tenait au fait que la population était beaucoup plus jeune à l'époque, comme partout ailleurs en Occident, et que soufflait un vent de libération -- dont au Québec (d'abord à Montréal, plus tardivement dans la Ville de Québec par exemple) --la  "Révolution tranquille".  La première moitié de cette décennie a vu la construction de la première phase du métro (ouvert en 1966) et des grandes tours dont la PVM;  puis ce fut le tour des préparatifs pour Expo 67 et l'apothéose en cette année 1967.  Montréal était encore (nominalement, i.e. en termes de population) la métropole du Canada.  

Malheureusement, la déprime immobilière s'est faite sentir, brusquement, dès 1968; puis il y eut la Crise d'octobre 1970, un symptôme de moments plus difficiles.     Dans les cinquante années suivantes, on a connu des hauts et des bas, mais vers la fin des années 2010, j'estime que Montréal se portait globalement mieux que dans les années 1960: son économie s'est diversifiée, et visiblement les cicatrices résultant des démolitions sauvages ont assez bien guéri.  On a plus de beauté, plus de raffinement dans le mode de vie, mais aussi de plus gros nuages au-dessus de la tête.

Le principal bémol est subjectif: (celui) qui avait dix ans en 1960 et 17 en 1967 en a maintenant 71:  l'énergie a fait place à la nostalgie.  Je ne sais pas ce que ressent celui qui a dix ans aujourd'hui, mais celui qui en a 30 ou 40 est  perplexe, partagé entre 1) un mélange de perspectives excitantes inspirées par les progrès technologiques et d'autres perspectives plutôt inquiétantes, et 2) des images d'archives  illustrant la vie et la ville en 1960-70.   

Ces mois-ci, on ne s'engouffre plus tellement dans le skyline, on doit se contenter de l'apercevoir au loin, à part bien sûr des travailleurs de la construction qui continuent de le remodeler.  

 

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il y a 1 minute, Né entre les rapides a dit :

Ah l'ambiance et l'énergie!  --  Pour une part, elle tenait au fait que la population était beaucoup plus jeune à l'époque, comme partout ailleurs en Occident, et que soufflait un vent de libération -- dont au Québec (d'abord à Montréal, plus tardivement dans la Ville de Québec par exemple) --la  "Révolution tranquille".  La première moitié de cette décennie a vu la construction de la première phase du métro (ouvert en 1966) et des grandes tours dont la PVM;  puis ce fut le tour des préparatifs pour Expo 67 et l'apothéose en cette année 1967.  Montréal était encore (nominalement, i.e. en termes de population) la métropole du Canada.  

Malheureusement, la déprime immobilière s'est faite sentir, brusquement, dès 1968; puis il y eut la Crise d'octobre 1970, un symptôme de moments plus difficiles.     Dans les cinquante années suivantes, on a connu des hauts et des bas, mais vers la fin des années 2010, j'estime que Montréal se portait globalement mieux que dans les années 1960: son économie s'est diversifiée, et visiblement les cicatrices résultant des démolitions sauvages ont assez bien guéri.  On a plus de beauté, plus de raffinement dans le mode de vie, mais aussi de plus gros nuages au-dessus de la tête.

Le principal bémol est subjectif: (celui) qui avait dix ans en 1960 et 17 en 1967 en a maintenant 71:  l'énergie a fait place à la nostalgie.  Je ne sais pas ce que ressent celui qui a dix ans aujourd'hui, mais celui qui en a 30 ou 40 est  perplexe, partagé entre 1) un mélange de perspectives excitantes inspirées par les progrès technologiques et d'autres perspectives plutôt inquiétantes, et 2) des images d'archives  illustrant la vie et la ville en 1960-70.   

Ces mois-ci, on ne s'engouffre plus tellement dans le skyline, on doit se contenter de l'apercevoir au loin, à part bien sûr des travailleurs de la construction qui continuent de le remodeler.  

 

Je comprends ton sentiment. Je suis plus jeune que toi, j'étais haut comme trois pommes à l'époque, mais j'ai pu vivre Expo 67.

J'ai un sentiment poignant quand je pense à cette époque. Ce n'est pas seulement la nostalgie, les souvenirs d'enfance. Il y avait quelque chose de VIBRANT dans l'air de Montréal dans les années 60 qu'on ne retrouvera jamais plus, même s'il peut y avoir quelque chose de très positif aujourd'hui. Tu me comprends. C'était avant l'ère numérique, internet. Oui, la population était plus jeune partout en Occident, mais je dirais qu'il y avait un sentiment incomparable d'insouciance et de liberté dans cette ville dont je garderai toujours un souvenir ému et très vif, même si j'étais un jeune enfant à l'époque.

 

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