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Fin de la dégringolade économique? - Les Américains se mettent à rêver


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Fin de la dégringolade économique? - Les Américains se mettent à rêver

 

Éric Desrosiers

Édition du jeudi 26 mars 2009

 

De nouvelles statistiques meilleures que prévu font imaginer aux Américains que la dégringolade de leur économie pourrait bientôt toucher à sa fin.

 

Les analystes avaient prédit une poursuite du déclin des ventes de maisons neuves et des commandes de biens durables par les entreprises aux États-Unis. Les statistiques officielles dévoilées hier les ont fait mentir. Au lieu de baisser de 2,9 % comme on s'y attendait, les ventes de logements neufs ont augmenté au mois de février de 4,7 % par rapport au mois précédent. L'inventaire de maisons invendues est maintenant à son plus bas niveau depuis juin 2002.

 

Les commandes de biens durables des entreprises n'ont pas reculé de 2,5 % non plus, du mois de janvier au mois de février. Elles ont, au contraire, augmenté de 3,4 %.

 

L'état du secteur immobilier revêt une importance particulière aux yeux des spécialistes à cause de son rôle central dans le déclenchement de la crise actuelle, et parce que l'on ne pense pas qu'une reprise économique durable soit possible aux États-Unis sans que ce secteur se stabilise.

 

Les commandes de biens durables sont, quant à elles, considérées comme une mesure du niveau d'investissements des entreprises. On y retrouve, notamment, les achats de métaux, de machinerie, d'équipements de transport, ou encore de matériel informatique. Avant leur remontée du mois de février, ces commandes avaient subi six baisses mensuelles consécutives.

 

Le département américain du Commerce a aussi révélé hier que les inventaires des entreprises avaient diminué de 0,9 % en février. Si on additionne cette baisse à celle de 1,1 % observée en janvier, on obtient le plus important recul en deux mois depuis 2003.

 

Ces données sont, elles aussi, porteuses d'espoir parce qu'on se dit qu'il faudra bien qu'il y ait une certaine reprise de la production une fois que les entrepôts seront vides.

 

Surprise!

 

On a aussi été surpris, lundi, d'apprendre une remontée de 5,1 % en février de la revente de maisons existantes. Le gouvernement a révélé le lendemain que le prix des maisons avait augmenté en janvier pour la première fois en dix mois. On avait rapporté, peu de temps avant, une stabilisation des prix à la consommation, une légère remontée de la confiance, une amélioration des résultats financiers des banques, ainsi que le début d'un certain réveil de la Bourse.

 

Cette dernière a accueilli hier avec bonheur les nouvelles statistiques sur les ventes de maisons neuves et les commandes des entreprises. En forte hausse à la mi-séance, les indices de Wall Street ont toutefois brusquement piqué du nez à l'annonce d'une émission de bons du Trésor à long terme à un taux plus élevé que prévu rappelant la menace que fait peser l'explosion de la dette publique. L'ambiance est malgré tout revenue à l'optimisme en toute fin de journée, l'indice Dow Jones gagnant 89,94 points (1,17 %), à 7749,81 points, et le S&P 500 se hissant de 7,63 points (0,95 %), à 813,88 points.

 

Plus influencé par cette histoire d'obligations gouvernementales ayant du mal à trouver preneur et par une baisse des cours du pétrole (à 52,77 $US le baril), le coeur de la Bourse de Toronto a, quant à lui, tout juste basculé du côté négatif, son indice S&P/TSX retraitant de 51,95 points (- 0,59 %), à 8797,44 points.

 

Nuances

 

Les analystes ont été rapides à apporter des bémols aux nouvelles statistiques dévoilées hier. Après tout, il était assez facile, en février, de connaître de meilleures ventes de maisons neuves que le mois précédent, janvier ayant été marqué par les pires chiffres depuis la première publication de ces données en 1963. Et que dire des prix de vente qui sont retombés à leur niveau de 2003 et continuent de reculer?

 

La même chose pourrait être dite sur la hausse des commandes des entreprises en février, les chiffres de janvier ayant été atroces (-7,3 %) et la tendance lourde restant fortement baissière (-28,4 % depuis un an).

 

Il n'est pas impossible que la chute de l'économie américaine commence à ralentir et qu'elle finisse par s'arrêter quelque part durant l'année, ont répété hier plusieurs analystes. Mais «le niveau d'activité économique demeure très faible, et le PIB réel devrait afficher d'autres décroissances», a estimé hier Francis Généreux, économiste principal au Mouvement Desjardins.

 

Le produit intérieur brut (PIB) américain a reculé d'un impressionnant 6,2 % en rythme annualisé au dernier trimestre de 2009. Le premier trimestre de 2009 s'annonce presque aussi «lugubre» avec un taux de décroissance avoisinant les 5 %, a estimé Stéfane Marion, économiste en chef au Groupe financier Banque Nationale. Mais «le deuxième trimestre de l'année semble vouloir être moins mauvais».

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