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COVID-19: L'effet sur l'économie et sur l'immobilier à Montréal


Rocco

Messages recommendés

il y a 20 minutes, vivreenrégion a dit :

L'effondrement des systèmes de santé ne se ferait pas durant la 1ère vague, mais durant la 2e.

Cet effondrement aurait lieu si, et seulement si, on relâchait complètement les mesures en place. Mais ce n'est pas l'intention du gouvernement. On ne connait pas encore les modalités du plan de retour à la normal mais il est certain que ce sera un retour progressif accompagné d'ajustements lorsqu'il deviendra nécessaire d'en faire selon l'évolution de la situation.

Pour ma part je ne reprocherai jamais au gouvernement d'avoir tenté quelque chose même si cela devait avec le temps s'avérer une erreur. Il arrive un moment où des décisions courageuses doivent être prises. C'est ce que le gouvernement a fait dans un premier temps lorsqu'il a mis le Québec sur pause. Mais le temps est peut-être venu de relâcher certaines mesures. Pas toutes les mesures mais celles qui comportent le moins de risques.

Il faut peser en même temps, et sur la même balance, le risque sanitaire et le risque économique. L'idée étant de préserver l'équilibre dans le temps entre les deux. Ce n'est pas une tâche facile et cela comporte d'énormes risques tant pour la santé publique que pour la vitalité de notre économie. 

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Il y a 4 heures, Normand Hamel a dit :

On laisse maintenant entendre que les écoles pourraient réouvrir avant le 4 mai prochain. Il s'agit d'une très grosse nouvelle car peu de gens s'attendaient à une réouverture aussi hâtive.

Je crois que d'une part on a compris que les enfants eux-mêmes ne sont pas en danger et qu'ils pourront acquérir une éventuelle immunité au contact de leurs congénères. Cependant les consignes devront être claires à l'effet que ces enfants devront continuer d'éviter tout contact avec leurs grands-parents et toute autre personne vulnérable. D'autre part le gouvernement semble avoir réalisé, et ce depuis le tout début de la pandémie, qu'un retour des travailleurs devra idéalement, pour ne pas dire nécessairement, être associé à un retour des enfants à l'école et/ou dans les garderies, car l'un de va pas sans les deux autres.

Même s'il est encore trop tôt pour le dire officiellement je crois que les autorités ont compris que nous sommes sur le point de gagner la bataille et qu'un retour progressif à une certaine normalité est désormais envisageable, mais qu'il ne faudra pas relâcher les mesures d'hygiène et de distanciation sociale pour autant, et ce pendant encore une assez longue période.

Il s'agira alors pour le gouvernement et la population de trouver le meilleur équilibre possible entre les précautions à prendre et la reprise des activités. C'est selon moi un pari qu'il vaut sans doute la peine de prendre à cette étape-ci, quitte à devoir réajuster rapidement le tir selon l'évolution de la situation.

Ce qui selon moi pourrait expliquer ce changement de cap est le fait que le gouvernement a compris que le système de santé n'est pas aussi taxé que ce à quoi l'on s'attendait. Par conséquent on est prêt à assumer un certain risque sanitaire au profit d'une reprise rapide de l'activité économique.

Il faut faire attention en réouvrant les écoles. Même si les jeunes ne sont pas à risque de complications importantes, ils peuvent contaminer les parents, qui eux, font partie de la tranche d'âge la plus hospitalisée. On a beau rouvrir l'économie et les écoles, si au final les employés deviennent malades, ça ira pas mieux que maintenant sur le plan économique.

Et puis de la contamination entre élèves ça va se faire très rapidement. Les écoles sont surpeuplés.

Il me sera absolument impossible de garder 2m de distance avec les personnes de mon école. Même 1m sera difficilement faisable. Imaginez le métro à 8h du matin, c'est comme ça que sont les couloirs avant et après un cours.

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34 minutes ago, Wave Arts said:

Il faut faire attention en réouvrant les écoles. Même si les jeunes ne sont pas à risque de complications importantes, ils peuvent contaminer les parents, qui eux, font partie de la tranche d'âge la plus hospitalisée. On a beau rouvrir l'économie et les écoles, si au final les employés deviennent malades, ça ira pas mieux que maintenant sur le plan économique.

Et puis de la contamination entre élèves ça va se faire très rapidement. Les écoles sont surpeuplés.

Il me sera absolument impossible de garder 2m de distance avec les personnes de mon école. Même 1m sera difficilement faisable. Imaginez le métro à 8h du matin, c'est comme ça que sont les couloirs avant et après un cours.

On va tous le pogner. Anyway.

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Je pense que Legault a voulu prendre le poul de la population en annonçant la possibilité de réouvrir les écoles avant le 4 mai. Malheursement pour lui, on a tellement fait peur à la polpulation que celle-ci est dorénavant très, très craintive à toute idée de vouloir commencer la reprise des activités normales, même de façon graduelle.

Pourtant je crois que ce serait une bonne stratégie, si évidemment on encadre bien ce retour en classe. Les enfants ne sont pas à risque, du moins la grande majorité. Alors ceux qui n’ont pas de problème de santé, on les renvoie en classe graduellement. Par exemple, on pourrait les renvoyer une journée sur deux pour débuter et ainsi garder une certaine distanciation sociale, mais surtout s’assurer de mieux passer les directives aux enfants parce qu’on le sait, moins d’enfants il y a dans une classe, plus les enseignants ont leur attention.

Ensuite, puisque les enfants retourneraient en classe de façon graduelle, ça ouvrirait la porte à un retour graduel des parents dans leur milieu de travail. Là aussi ça pourrait se faire de façon graduelle, et pourquoi pas par secteur d’activité. Tout ceux qui font aujourd’hui du télétravail pourraient continuer à rester à la maison. Les commerces pourraient ouvrir graduellement, et les activités reprendraient tranquillement. La contruction et le secteur manufacturier seraient en redémarrage.

Mais Legault prends le poul afin de pouvoir s’ajuster sur la stratégie à prendre parce que rendu où on est, l’émotion a pris le dessus sur la raison. Même si les experts affirmeraient que le risque est presque nul, n’allez donc pas demander aux parents d’envoyer leurs enfants dans ce monde bourré de virus... c’est trop émotif!!

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12 minutes ago, Megafolie said:

Je pense que Legault a voulu prendre le poul de la population en annonçant la possibilité de réouvrir les écoles avant le 4 mai. Malheursement pour lui, on a tellement fait peur à la polpulation que celle-ci est dorénavant très, très craintive à toute idée de vouloir commencer la reprise des activités normales, même de façon graduelle.

Pourtant je crois que ce serait une bonne stratégie, si évidemment on encadre bien ce retour en classe. Les enfants ne sont pas à risque, du moins la grande majorité. Alors ceux qui n’ont pas de problème de santé, on les renvoie en classe graduellement. Par exemple, on pourrait les renvoyer une journée sur deux pour débuter et ainsi garder une certaine distanciation sociale, mais surtout s’assurer de mieux passer les directives aux enfants parce qu’on le sait, moins d’enfants il y a dans une classe, plus les enseignants ont leur attention.

Ensuite, puisque les enfants retourneraient en classe de façon graduelle, ça ouvrirait la porte à un retour graduel des parents dans leur milieu de travail. Là aussi ça pourrait se faire de façon graduelle, et pourquoi pas par secteur d’activité. Tout ceux qui font aujourd’hui du télétravail pourraient continuer à rester à la maison. Les commerces pourraient ouvrir graduellement, et les activités reprendraient tranquillement. La contruction et le secteur manufacturier seraient en redémarrage.

Mais Legault prends le poul afin de pouvoir s’ajuster sur la stratégie à prendre parce que rendu où on est, l’émotion a pris le dessus sur la raison. Même si les experts affirmeraient que le risque est presque nul, n’allez donc pas demander aux parents d’envoyer leurs enfants dans ce monde bourré de virus... c’est trop émotif!!

Peu importe l'émotif, la gestion du message a été catastrophique aujourd'hui. En plus du cafouillage sur les grands événements en après-midi. L'enfant contaminé va vivre 2 semaines dans sa chambre pour ne pas tuer sa mère asmatique? Peu de sérieux.

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Il y a 3 heures, Megafolie a dit :

puisque les enfants retourneraient en classe de façon graduelle, ça ouvrirait la porte à un retour graduel des parents dans leur milieu de travail.

Le problème c'est qu'il n'est pas possible d'effectuer un retour en classe progressif. Tous les enfants doivent retourner en même temps et ce pour plusieurs raisons.

La première raison étant que tous les enfants doivent être retournés en classe avant de pouvoir commencer à autoriser un retour au travail, même si le retour est progressif et se fera vraisemblablement par secteurs, car plusieurs travailleurs comptent sur le fait que leurs enfants sont à l'école pour aller travailler. Il y a aussi toute la logistique du transport des écoliers qui serait difficile à gérer si le retour des élèves se faisait de façon progressive. Il faut également s'assurer que tous les élèves de la province puissent retourner en même temps afin de leur donner une chance égale de réussite.

Les garderies aussi doivent être ouvertes avant de permettre un retour au travail car plusieurs travailleurs ont des enfants trop jeunes pour aller à l'école et par conséquent dépendent des garderies.

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Québec recule sur l’interdiction d'événements sportifs jusqu’au 31 août

Quelques heures après avoir demandé l’annulation de tous les événements publics sportifs jusqu’au 31 août, le gouvernement du Québec révise sa position.

Alexandre Pratt - La Presse

Deux sources gouvernementales ont confirmé à La Presse que la mesure ne s'appliquera finalement pas aux équipes professionnelles, comme le Canadien, l'Impact et les Alouettes. Par contre, si les clubs veulent reprendre leurs activités cet été, ils devront respecter les limites de spectateurs imposées par le gouvernement. Présentement, les rassemblements de plus de 250 personnes sont interdits.

Parmi les événements visés par l'annonce, il y a par contre la Coupe Rogers de tennis. En entrevue vendredi soir à La Presse, le directeur du tournoi, Eugène Lapierre, a indiqué que l'événement allait être reporté à l'automne 2020 ou, de façon plus réaliste, à l'été 2021.

En après-midi, vendredi, la ministre déléguée à l’éducation, Isabelle Charest, avait déclaré : « Notre priorité demeure de protéger la santé de la population. Il est devenu évident que les manifestations sportives publiques ne pourront avoir lieu cet été. […] Outre ce type d’événements, nous souhaitons que les jeunes puissent retrouver leur sport et leurs activités le plus rapidement possible. »

https://www.lapresse.ca/sports/202004/10/01-5268880-quebec-recule-sur-linterdiction-devenements-sportifs-jusquau-31-aout.php

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La Presse a fait une petite tournée de chantiers!


https://www.lapresse.ca/maison/immobilier/202004/09/01-5268758-promoteurs-et-constructeurs-braver-la-tempete.php

Promoteurs et constructeurs : braver la tempête

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PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE
L’activité a cessé dans Solar Uniquartier, l’imposant chantier que mène Devimco Immobilier, à Brossard.

Les promoteurs et constructeurs résidentiels sont frappés de plein fouet par la crise sanitaire et humanitaire qui secoue le Québec. Ils ont dû fermer leurs chantiers, laissés à eux-mêmes pour tenter d’apaiser l’anxiété de leurs employés et de leurs clients. Ils gèrent du mieux qu’ils le peuvent la situation, qui est hors de leur contrôle. Voici les témoignages de six entrepreneurs.

Publié le 11 avril 2020 à 16h00
DANIELLE BONNEAU
LA PRESSE

Serge Goulet
Président Devimco Immobilier

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PHOTO EDOUARD PLANTE-FRECHETTE, ARCHIVES LA PRESSE
Serge Goulet s’est fait photographier lors de la cérémonie officielle marquant le début de la construction dans Solar Uniquartier, à Brossard, en août 2017.

Lorsque les chantiers de construction ont reçu l’ordre de fermer, Serge Goulet est retourné chez lui, dans sa Beauce natale. Il travaille sans relâche. « Je suis au téléphone avec toute mon équipe tous les jours, révèle-t-il. La business n’a pas ralenti, sauf évidemment en ce qui a trait aux chantiers. Tout le travail de bureau, toute la planification continue. Et c’est étonnamment efficace. »

À la tête d’une des plus importantes entreprises de construction au Québec et affrontant la crise avec son associé, Mathieu Jobin, il rappelle que les Beaucerons font face chaque année à la crue des eaux et se relèvent les manches. « Il faut que tout le monde fasse son effort et on va passer au travers, dit-il. On n’a pas le choix. »

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PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE
Plus rien ne bouge dans Solar Uniquartier, l’imposant chantier que mène Devimco Immobilier, à Brossard. Mais dans les coulisses, le travail se poursuit.

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PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE
Devimco Immobilier a dû interrompre la construction du complexe Maestria près du Complexe Desjardins et de la place des Festivals, dans le Quartier des spectacles, à Montréal.

Sa priorité ? Composer le mieux possible avec la situation, au bénéfice des 225 employés de bureau et des ouvriers, encore plus nombreux, qui continuent de recevoir leur salaire. Et au bénéfice des nombreux investisseurs et partenaires d’affaires qui l’accompagnent dans ses ambitieux projets à Brossard, au centre-ville de Montréal, dans Griffintown, près de la tour de Radio-Canada, etc.

« Je veux que nos employés voient qu’on les supporte et qu’à la reprise, ils soient tous là, prêts à rebondir rapidement, précise-t-il. Toutes sortes d’idées sont sur la table. On pense à un programme de formation, mis de côté avec la surchauffe, pour augmenter les compétences. »

Parti à son compte, en 1988, à l’âge de 25 ans, il prépare la relève, prêt à laisser davantage de place aux jeunes. « On est en train de revoir nos méthodes de vente et de location pour se mettre en mode virtuel, indique-t-il. On revoit aussi nos condos et appartements. On réalise que le télétravail, cela fonctionne ! Cela va entraîner un changement important. Les gens y ont goûté et je suis convaincu que d’avoir un ou deux postes de travail fera partie de leurs demandes. Cela aura aussi un impact dans les bureaux. De grands locataires voudront peut-être louer moins de pieds carrés à la fin de leur bail et aménager différemment l’espace. Cela fait partie de notre réflexion, pour la mise en marché de nos produits. »

Annie Lemieux

Présidente de LSR GesDev

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PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE
Annie Lemieux, photographiée dans un condo-témoin à Saint-Lambert, en février 2018.

En ce temps de crise, Annie Lemieux se rappelle les paroles de son père, Serge Lemieux, avec qui elle a fait ses premiers pas dans l’entreprise familiale. « Mon père était un homme sage, confie-t-elle. Il nous disait de mettre des patates dans la cave et de ne pas nous embarquer dans des projets que nous ne serons pas capables de terminer. Nous, les promoteurs, on avait une belle confiance, construisant toujours plus haut et plus grand. On prenait de plus en plus de risques. La situation présente nous ramène à la réalité du marché. Il faut être prudent dans nos approches. »

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PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE
Au moment où les chantiers ont dû fermer, la deuxième phase du complexe Loggia Saint-Lambert était sur le point d’être finie. Celle-ci doit accueillir des locataires le 1er juillet.

Gestionnaire d’immeubles, elle est aussi partenaire dans la réalisation de projets résidentiels. Dans les circonstances, elle s’estime chanceuse. « Nous avons moins de projets en construction en même temps que l’an dernier, alors que nous menions trois projets de front, dont Arbora, dans Griffintown, souligne-t-elle. Cette année, la deuxième phase du Loggia Saint-Lambert était sur le point d’être finie pour accueillir des locataires le 1er juillet. Le chantier répondait à toutes les normes sanitaires avant d’être fermé. Il faut gérer l’incertitude de nos employés, qui sont compétents et que je veux garder. Et je regarde ce qui peut être fait pour arriver à satisfaire nos clients. On fait face à quelque chose d’impensable, qu’on ne pouvait pas prévoir dans notre gestion du risque et on doit s’ajuster. »

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PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE
Avec son équipe, Annie Lemieux veut tout faire pour que les logements de la deuxième phase du complexe Loggia Saint-Lambert soient prêts le 1er juillet.

Elle se questionne sur le lancement des prochains projets. La demande sera-t-elle la même ? Heureusement, ses enfants sont autonomes. « Ils ont 17 et 14 ans, précise-t-elle. Ils sont capables de m’aider avec l’épicerie. Mon conjoint aussi travaille à domicile. Et avec les employés, je sens qu’on agit en équipe. Tout le monde partage des trucs. C’est super important de demeurer actif pour garder le moral. On veut tout faire pour être prêt le 1er juillet. Ce sera une grande victoire et on pourra alors célébrer. »

Stéphane Côté

Président de DevMcGill (Cogir)

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PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE
Stéphane Côté (à droite), s’est fait photographier aux côtés de Mathieu Duguay, président de Cogir, lorsque cette société a fait l’acquisition de DevMcGill, en juin 2017. Faire partie d’une grande équipe le motive, indique M. Côté.

Stéphane Côté est habitué à coordonner la construction et la planification de plusieurs projets de condos en même temps. Ce n’est pas différent en ce moment. « Cela roule, révèle-t-il. Au Noca 1, on avait commencé à livrer les appartements aux premier et deuxième étages. La Chambre des notaires permet de faire des clôtures à distance et cela fonctionne bien. C’est plus difficile de faire des inspections d’unités, alors on est bloqués. L’horaire de livraison est un gros enjeu. On communique beaucoup avec nos clients. Toute l’équipe travaille à distance. On est enlignés pour les trois prochaines années. On fait des vidéoconférences avec les architectes en se disant qu’après une pause de deux ou trois mois, cela va reprendre graduellement. On continue de faire avancer les dossiers qui étaient sur la table à dessin. On verra après pour la suite des choses. »

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PHOTO HUGO-SEBASTIEN AUBERT, LA PRESSE
Les locataires du complexe Humaniti, au centre-ville de Montréal, devaient emménager sous peu. Les copropriétaires s’attendent à prendre possession de leur condo à l’automne. Un réel casse-tête pour DevMcGill et ses partenaires.

Ses trois enfants sont au primaire. Il a un bureau à domicile, où il peut être efficace. Mais ce n’est pas le cas de certains de ses collègues, qui travaillent au milieu de la cuisine avec les enfants aux alentours. « Le télétravail va rester un peu, surtout lorsque les enfants seront de retour à l’école, croit-il. Déjà, dans nos projets, on essayait de mettre un petit coin-bureau dans les appartements, dès qu’il y avait une chambre. Les gens vont vouloir un coin où ils ne seront pas trop dérangés pour travailler. On réalise qu’on peut en faire beaucoup avec la technologie. Même faire des contrats électroniques et visiter virtuellement un condo-témoin ! »

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PHOTO HUGO-SEBASTIEN AUBERT, LA PRESSE
Dans le premier immeuble du complexe Noca, de DevMcGill, dans Griffintown, les appartements situés aux deux premiers étages commençaient à accueillir de nouveaux occupants quand tout s’est arrêté.

Il fait partie d’une vaste équipe au sein de la société de gestion Cogir. Entendre les bons coups des autres notamment de ceux qui doivent relever des défis extraordinaires dans des résidences pour personnes retraitées le motive. « Les belles histoires de mes collègues et de mes partenaires nous rapprochent, révèle-t-il. Il faut se parler et rester unis, même à distance. Cela aide à garder le moral ! »

Laurence Vincent

Coprésidente de Prével

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PHOTO ARCHIVES LA PRESSE
Laurence Vincent, coprésidente de Prével, prépare activement la suite.

Comme tous les promoteurs, Laurence Vincent doit composer avec l’impossibilité de prévoir l’avenir, à court et moyen terme. Plusieurs chantiers sont en branle : Esplanade Cartier, Quartier général, 21e arrondissement, Union sur le parc et bien d’autres. « Pour un entrepreneur, le nerf de la guerre, c’est d’avoir de la prévisibilité, nous écrit-elle, préférant répondre à nos questions par courriel. En ce temps de crise, c’est un aspect qui nous donne du fil à retordre. Par contre, nous agissons de façon responsable et élaborons des plans de contingence selon plusieurs scénarios possibles, du plus optimiste au… moins optimiste !

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PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE
Prével a dû interrompre la construction d’un immeuble du complexe 21e Arrondissement, dans l’ouest du Vieux-Montréal.

« Pour tous les employés dont la nature du travail rend la chose possible, le télétravail a été organisé en un temps record. Et pour les autres, nous maintenons le contact, échangeons et discutons pour préparer la suite, organisons des réunions virtuelles hebdomadaires, et même, un tout premier cinq à sept virtuel ! Les gens qui composent notre équipe sont vraiment extraordinaires et on le voit plus que jamais. La solidarité et la bienveillance des employés les uns envers les autres sont vraiment exceptionnelles.

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PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE
Tout a été scellé pour que le chantier de cette phase du complexe 21e Arrondissement et les alentours demeurent sécuritaires, jusqu’à nouvel ordre.

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PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE
Prével a plusieurs projets et chantiers en branle, à Montréal. Quartier général, dans Griffintown, est l’un deux.

« L’expérience de mon père [Jacques Vincent] des 40 dernières années, particulièrement lors de la crise des années 90, apporte un éclairage indéniable, et ce, au profit de toute notre équipe. Quant à la conciliation travail-famille, j’ai toujours dit qu’elle n’existait que si on acceptait le chaos ! [émoji de clin d’œil]. Ce n’est pas différent aujourd’hui, au contraire. Mes trois jeunes enfants sont à la maison et maman et papa travaillent aussi de la maison, pendant que ceux-ci nous tournent autour. Alors, régulièrement, que ce soit quand je suis au téléphone ou en conférence virtuelle, on entend ou on voit l’un des miens ou les trois en même temps ! La bonne nouvelle, c’est que je suis loin d’être la seule. On est tous dans le même bateau ! Alors, je sens que collectivement, on en rit et on s’adapte au mieux ! »

Nicolas Galardo

Directeur ventes et marketing du Groupe Montclair

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PHOTO HUGO-SEBASTIEN AUBERT, LA PRESSE
Dans le quartier Bois-Franc, à Saint-Laurent, l’immeuble en copropriété de six étages, WR3, était pratiquement terminé au moment où tout s’est arrêté. Groupe Montclair était rendu à l’étape de la livraison des condos.

Nicolas Galardo a choisi tout comme sa sœur, Dominique, de s’engager dans l’entreprise familiale bâtie par leur grand-père Alfred et leur père Greg, depuis plus de 75 ans. L’entrepreneur de 41 ans est bien content que son père soit encore très actif. « Il est un mentor pour notre équipe, confie-t-il. Il nous aiguille dans la bonne direction. Il nous aide à travailler pendant ces temps difficiles. Son premier projet dans L’Île-des-Sœurs, en 1981-1982, a eu de la misère à décoller. Les taux d’intérêt étaient à 21 %, 22 %. Mais il a réussi à tirer son épingle du jeu. C’est apaisant de l’avoir avec nous. »

L’entreprise se trouve dans une position enviable, constate-t-il. Groupe Montclair mène actuellement trois projets dans le quartier Bois-Franc, à Saint-Laurent. L’immeuble en copropriété de six étages, WR3, était pratiquement terminé au moment où tout s’est arrêté, étant rendu à l’étape de la livraison des condos. « Comme les notaires sont toujours en fonction, toutes les unités qui étaient prêtes ont été livrées. On est vraiment chanceux. Le Wilfrid, à côté, est à 90 % vendu et on avait débuté la construction. En ce qui concerne les maisons en rangée Amelia, face à un grand parc, on est aussi en bonne position, puisque quelques maisons ont pu être livrées. »

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PHOTO HUGO-SEBASTIEN AUBERT, LA PRESSE
Groupe Montclair a été en mesure de faire notarier la vente de quelques maisons en rangée Amelia, qui étaient presque prêtes.

Il constate un flux de visiteurs sur le site internet. « C’est différent, précise-t-il. Les représentants communiquent par téléphone. Grâce à la visite virtuelle, les gens peuvent pratiquement être dans la maison témoin sans quitter le confort de leur foyer. »

Il se demande toutefois si la philosophie des acheteurs va changer. « On ne sait pas comment ils vont réagir, quand il y aura une reprise, fait remarquer le père de deux garçons de 2 ans et demi et de 4 mois. On s’attend à quelques réserves. Combien de temps cela prendra-t-il avant que le marché revienne au niveau où il était ? Est-ce que ce sera encore possible ? » Personne ne le sait.

Sébastien Lessard

Président de la Société de développement Urbania

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PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE
Le complexe Urbania prend constamment de l’expansion, aux alentours de la station de métro Montmorency, à Laval. Les travaux, comme ailleurs au Québec, ont été suspendus.

Sébastien Lessard a fait ses débuts dans l’entreprise familiale pendant une période difficile. C’était en 2003, avant la construction de la station de métro Montmorency, à Laval. Les acheteurs ne se précipitaient pas pour acheter un condo dans le premier immeuble du complexe Urbania. « Les premières années ont été dures, se rappelle-t-il. Mais l’arrivée du métro en 2007 a été tellement structurante pour les environs qu’on a bien traversé la crise de 2009-2010. »

Il a bon espoir de bien s’en tirer, cette fois-ci aussi. « On fait un produit accessible, explique-t-il. On s’adresse à une grande part du marché. C’est évident que les coûts des terrains et des matériaux augmentent et que la disponibilité de la main-d’œuvre est un enjeu, auquel nous sommes tous confrontés. Mais on a toujours répondu aux besoins de gens avec des revenus dans la moyenne. »

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PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE
À l’arrêt des travaux, la construction de l’immeuble locatif Urbania Hause, de 250 portes, avançait rondement. La location des logements devait être lancée en avril pour que ceux-ci soient occupés dès septembre. Tout sera retardé.

À l’arrêt des travaux, la construction de l’immeuble locatif Urbania Hause, de 250 portes, avançait rondement et il s’apprêtait à lancer la location des logements, pour qu’ils soient habités en septembre. Cela devra être reporté. « Dans les circonstances, le timing, pour nous, a été favorable, dit-il. On pourra s’ajuster. »

Son père Raymond Lessard, qui lui a montré les rouages du métier et qui est à la retraite, est de bon conseil. « Il me dit de ne pas m’inquiéter, cela va passer, confie-t-il le jour de son 51e anniversaire. C’est sûr, c’est un évènement hors du commun. Personne de notre génération n’a passé à travers cela. Un évènement comme cela nous fait réfléchir sur l’essentiel de nos relations avec les membres de notre famille et avec nos fournisseurs. On a tendance à tenir les choses pour acquis. »

Il se sent appuyé par le Fonds immobilier de solidarité FTQ et la Banque Nationale. Et il se prépare pour la reprise. « Je fais le tour de tous nos fournisseurs pour m’assurer qu’il n’y aura pas de problème d’approvisionnement quand cela va recommencer. J’ai hâte ! »

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  • Administrateur
Il y a 19 heures, Normand Hamel a dit :

Le problème c'est qu'il n'est pas possible d'effectuer un retour en classe progressif. Tous les enfants doivent retourner en même temps et ce pour plusieurs raisons.

La première raison étant que tous les enfants doivent être retournés en classe avant de pouvoir commencer à autoriser un retour au travail, même si le retour est progressif et se fera vraisemblablement par secteurs, car plusieurs travailleurs comptent sur le fait que leurs enfants sont à l'école pour aller travailler. Il y a aussi toute la logistique du transport des écoliers qui serait difficile à gérer si le retour des élèves se faisait de façon progressive. Il faut également s'assurer que tous les élèves de la province puissent retourner en même temps afin de leur donner une chance égale de réussite.

Les garderies aussi doivent être ouvertes avant de permettre un retour au travail car plusieurs travailleurs ont des enfants trop jeunes pour aller à l'école et par conséquent dépendent des garderies.

Pas tout à fait, tu as oublié que les mesures d'aides ont étés mises en places pour les parents qui devaient rester à la maison lorsque leur enfants ont été retournés des garderies et écoles. Cela n'as pas changé.

Ce qui sera différent c'est que tous les enfants retourneront à l'école sauf ceux qui ont des problèmes de santé chronique et/ou avec des parents avec la santé fragile (exemple: immunosupprimés)... il faudra trouver des aménagements pour eux.

Aussi les profs agés pourraient décider de ne pas retourner au travail... et prendre une retraite hâtive...ou rester à la maison le temps d'un vaccin... 

Bref, j'ai hâte de voir comment le tout va se dérouler.

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