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Économie du Québec ​​


Normand Hamel

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Il y a 4 heures, acpnc a dit :

GNL Québec en péril

PHOTO YVES TREMBLAY, ARCHIVES LES YEUX DU CIEL

(Québec) Déjà le ralentissement économique international n’augurait rien de bon. Mais les frictions avec les autochtones d’un bout à l’autre du pays ont scellé le sort du projet : Énergie Saguenay a perdu l’investisseur de premier ordre dont l’appui était déterminant pour aller de l’avant avec le projet de GNL Québec, désormais sérieusement compromis.

Publié le 05 mars 2020 à 5h00

https://www.lapresse.ca/affaires/202003/04/01-5263360-gnl-quebec-en-peril.php

Denis Lessard
La Presse

Selon les informations obtenues par La Presse, des éléments qui circulent en coulisse au gouvernement fédéral de même qu’à Québec, la direction du projet québécois a, la semaine dernière, indiqué aux deux ordres de gouvernement que l’important investisseur qui devait permettre la concrétisation du projet venait de se désister.

La nouvelle n’avait jamais été révélée, mais depuis des mois, Énergie Saguenay pensait pouvoir miser sur l’appui du gigantesque fonds Berkshire Hathaway, dont le patron, Warren Buffett, a accumulé une fortune de 81 milliards. La confirmation du partenariat devait être rendue publique fin février, mais, la semaine dernière, Jim F. Illich, président du conseil d’administration d’Énergie Saguenay, passait un coup de fil à Ottawa et à Québec pour les prévenir que leur investisseur s’était désisté.

« On ne peut confirmer l’identité de ce groupe, mais il est vrai qu’un investisseur éventuel important s’est retiré à la dernière minute », a indiqué mercredi Stéphanie Fortin, directrice des communications de GNL Québec. Cet investisseur a expliqué son retrait par « les blocus autochtones, le contexte politique général au Canada ».

« Pas compromis pour l’instant »

Le projet « n’est pas compromis pour l’instant », a-t-elle insisté. « Depuis le début, il est prévu que les décisions finales, d’aller ou non de l’avant, seraient prises en 2021 », a-t-elle précisé.

Outre les cabinets de Justin Trudeau et de François Legault, les ministères responsables de l’énergie et des ressources naturelles ont aussi été informés, de même que le cabinet de Jason Kenney, premier ministre de l’Alberta. La nouvelle du revirement de situation a été transmise aux gouvernements canadien, québécois et albertain, confirme Mme Fortin.

Par ailleurs, des rencontres prévues au plan politique avec les représentants de Berkshire ont été annulées, sans autre explication du groupe américain, semble-t-il. Le fonds américain avait déjà réalisé sa « revue diligente » du projet. Ce retrait du plus important bailleur de fonds rendra extrêmement difficile une relance. Tout investisseur studieux verra comme un verdict très lourd le retrait du fonds de M. Buffett, expliquent des sources proches du dossier.

Warren Buffett, patron du fonds Berkshire Hathaway

Depuis un bon moment, les promoteurs n’avaient pas fait mystère du fait qu’ils comptaient sur un investisseur « aux poches profondes » pour mener à bien le projet. Cette participation était cruciale : le fonds Berkshire devait contribuer quelque 4 milliards au projet d’usine de liquéfaction de gaz naturel à partir de l’énergie électrique. L’usine nécessitait une mise de fonds de 9,5 milliards CAN ; le gazoduc de 780 kilomètres qui devait acheminer le gaz depuis l’Ontario jusqu’au Saguenay représentait un investissement de 4,5 milliards CAN.

Le projet GNL Québec cheminait depuis six ans, mais dans la région, des groupes d’environnementalistes de même que des autochtones avaient annoncé leur désaccord. À Québec, on décode que le fonds américain est extrêmement préoccupé par son image de marque et ne tient pas à se trouver plongé au cœur d’un affrontement entre Blancs et autochtones.

Le désistement du financier est survenu au moment où, partout au pays, des nations autochtones bloquaient des voies ferrées par solidarité avec la nation wet’suwet’en.

GNL avait de son côté engagé une centaine de millions dans la préparation du projet. Une grande partie de la centaine de travailleurs affectés au projet d’usine devront éventuellement être licenciés. Aucun congédiement n’est prévu pour l’instant, précise toutefois Mme Fortin. Pour « le moyen et long terme », il est trop tôt pour s’avancer, ajoute-t-elle.

La liste s’allonge

Avec l’incertitude qui s’abat sur GNL, la série noire de ces mégaprojets énergétiques s’allonge. Il y a quelques jours, les promoteurs tiraient un trait sur le projet d’exploitation de sables bitumineux Teck Frontier (20 milliards), Coastal GasLink (6 milliards) est en panne à cause des blocus autochtones, et les coûts de Trans Mountain, acheté par Ottawa, ont bondi de 7 à 13 milliards.

Devant la décision de Berkshire, les déclarations récentes de François Legault et du ministre québécois des Ressources naturelles, Jonatan Julien, deviennent subitement plus limpides. Tous deux savaient que la participation de Berkshire était compromise en raison des blocus autochtones. 

« GNL Québec a besoin d’investissements majeurs pour faire atterrir ce projet. La situation qu’on vit actuellement, les conseils d’administration des firmes d’investissement doivent regarder ça attentivement », avait prévenu M. Julien la semaine dernière, au plus fort des blocus autochtones. La veille, M. Legault avait laissé tomber que, pour GNL Québec, « pour l’instant le financement n’[était] pas complètement en place ».

Cette nouvelle est tombée au moment où le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) se préparait à entreprendre des audiences publiques sur le projet. Une rencontre préparatoire a eu lieu mercredi, en vue d’une première audience le 16 mars.

GNL Québec en bref

Un projet de 14 milliards

Annoncé en novembre 2018, le projet de GNL Québec vise à transporter le gaz naturel de l’ouest du pays jusqu’à Saguenay afin de le transformer pour ensuite le vendre en Europe et en Asie. Une usine de liquéfaction doit être construite à Saguenay, pour faire passer le gaz de l’état gazeux à l’état liquide, de sorte qu’il se transporte plus facilement. Le projet est estimé à 14 milliards, y compris les 4,5 milliards nécessaires pour le gazoduc. Les premières livraisons sont prévues pour 2025.

Un gazoduc de 780 km

Pour acheminer le gaz de l’Ouest à l’usine de transformation, le projet prévoit la construction d’un gazoduc de 780 kilomètres. La conduite doit relier Saguenay au nord-est de l’Ontario pour se connecter au réseau de transport de TC Énergie. Ce réseau se rend déjà jusqu’en Alberta. Le nouveau gazoduc vers Saguenay nécessite une emprise de 30 mètres.

Des investisseurs étrangers

Les principaux investisseurs derrière GNL sont des Américains. Le milliardaire Jim Breyer avait été l’un des premiers à investir dans Facebook. Jim Illich, quant à lui, est un ancien dirigeant de Bechtel qui a lancé sa firme d’investissement. Les Américains ont choisi Saguenay pour plusieurs raisons. Le climat permettrait d’économiser de l’argent pour refroidir le gaz. Le port en eau profonde du Saguenay est aussi un avantage.

Béluga et GES

Le projet de GNL Québec a suscité l’opposition de plusieurs groupes écologistes comme Greenpeace ou Équiterre. C’est que le gaz naturel est une énergie fossile. La transformation et l’exportation de 11 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié chaque année augmenteraient les émissions annuelles de gaz à effet de serre (GES). Mais de combien de tonnes ? L’entreprise laisse entendre que 40 % de sa production ne remplacerait pas des énergies polluantes en Asie et en Europe. Bref, ce gaz aurait été un ajout aux GES mondiaux. Les opposants s’inquiètent aussi de la hausse du trafic maritime sur le Saguenay, où vit le béluga. L’entreprise prévoit le passage de 320 navires méthaniers chaque année. Les audiences du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) doivent commencer à Saguenay le 16 mars.

— Gabriel Béland, La Presse

J'ai l'impression qu'on vient de franchir le tipping point. Les grands conglomérats ou investisseurs se détachent des énergies fossiles. Je pense aussi que ça va s'accélérer. On est rendu là.

Jason Kenney aura beau accuser tout le monde et sa soeur d'être des méchants, faire des crises de bacon à la télé ou déchirer sa chemise dans la rue, time's up for this kind of economy (stupid!).

Il devra (lui et les autres Conservateurs) dépenser son énergie de façon plus productive et plus rentable : trouver des alternatives et diversifier son économie.

That's it.

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1 hour ago, p_xavier said:

Pour être honnête, le Québec fait pas mal de chose pour écœurer les Canadiens à ne pas rester dans la province.  Dans mon cas ma résidence principale était au Québec quand je terminais mon doctorat à temps plein et je travaillais à temps plein mais je n'avais pas le droit à ma carte d'assurance maladie selon la RAMQ. Pour Revenu Québec, j'étais résident au Québec. Donc fallait je paie mes impôts au Québec mais je n'avais pas le droit aux services. J'ai donc vendu ma résidence principale à l'époque et déménagé en Ontario.   

Je suis plus anglophone mais j'ai étudié pas mal en français. Quand j'ai appliqué à McGill, je n'étais pas Ontarien, fallait je passe les tests d'aptitudes en anglais. Quand j'ai appliqué à l'ÉTS, j'étais considéré Ontarien, fallait je passe les tests d'aptitudes en français. Les Ontariens et Québécois n'ont pas à se soumettre à des tests de langue à McGill.

En plus que les francophones hors-Québec payaient plus de frais de scolarité que les étudiants Français.  

Quand j'ai appliqué à l'ordre des ingénieurs au Québec, j'étais résident Ontarien mais mes diplômes du Québec. L'ordre des ingénieurs ne reconnaissait pas mon expérience de travail (au Québec…) car je n'étais pas résident au Québec.  Ça l'a pris 2 ans à régler mon dossier.

Bref, ce sont tous des problèmes qui n'existent pas dans les autres provinces et fait en sorte que dans mon cas, j'en avais plus que ma claque.

 

 

La mafia des ordres professionel et le redtape du gouvernement. La recette pour faire fuire des gens competent.

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Il y a 6 heures, p_xavier a dit :

Pour être honnête, le Québec fait pas mal de chose pour écœurer les Canadiens à ne pas rester dans la province.  Dans mon cas ma résidence principale était au Québec quand je terminais mon doctorat à temps plein et je travaillais à temps plein mais je n'avais pas le droit à ma carte d'assurance maladie selon la RAMQ. Pour Revenu Québec, j'étais résident au Québec. Donc fallait je paie mes impôts au Québec mais je n'avais pas le droit aux services. J'ai donc vendu ma résidence principale à l'époque et déménagé en Ontario.   

Je suis plus anglophone mais j'ai étudié pas mal en français. Quand j'ai appliqué à McGill, je n'étais pas Ontarien, fallait je passe les tests d'aptitudes en anglais. Quand j'ai appliqué à l'ÉTS, j'étais considéré Ontarien, fallait je passe les tests d'aptitudes en français. Les Ontariens et Québécois n'ont pas à se soumettre à des tests de langue à McGill.

En plus que les francophones hors-Québec payaient plus de frais de scolarité que les étudiants Français.  

Quand j'ai appliqué à l'ordre des ingénieurs au Québec, j'étais résident Ontarien mais mes diplômes du Québec. L'ordre des ingénieurs ne reconnaissait pas mon expérience de travail (au Québec…) car je n'étais pas résident au Québec.  Ça l'a pris 2 ans à régler mon dossier.

Bref, ce sont tous des problèmes qui n'existent pas dans les autres provinces et fait en sorte que dans mon cas, j'en avais plus que ma claque.

 

 

Je sympathise avec toi. On peut en effet déplorer ce genre de bureaucratie sibylline qui a certainement fait du tort à notre image. Malheureusement ce fut le prix à payer pour plusieurs dans notre société distincte (pas encore maitrisée), où les partis politiques successifs changeaient les règles à chaque nouveau gouvernement. :mad:

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Budget 2020-2021 : Québec garde le pied sur l’accélérateur

Alors que l’économie mondiale tremble face à la menace du COVID-19, le deuxième budget du gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) maintient une forte croissance des dépenses. En 2020-2021, elles augmentent de 5,1 %. L’environnement fait également son entrée au chapitre des priorités gouvernementales. Voici les faits saillants du budget.

Hugo Pilon-Larose - La Presse

Croissance des dépenses 

Le ministre des Finances, Eric Girard, estime que « les finances publiques sont en excellente position » face à un éventuel ralentissement économique. Le gouvernement termine l’année avec un surplus de 1,9 milliard et s’attend à atteindre l’équilibre budgétaire en 2020-2021, après le versement de 2,7 milliards au Fonds des générations. M. Girard se félicite que le Québec soit moins endetté aujourd’hui qu’il ne l’état avant la récession 2008. Le PIB de la province a davantage crû en 2019 que celui de la moyenne du Canada, dit-il. Cela a notamment réduit l’écart du niveau de vie entre le Québec et l’Ontario, un indicateur que chérit le premier ministre François Legault. Face à la propagation du COVID-19 dans plusieurs pays, Québec affirme devancer certaines dépenses pour stimuler l’économie. 

Santé

La santé accapare désormais 49,6 % des dépenses de programmes gouvernementales. En 2020-2021, la croissance des dépenses en santé est de 5,3 %. Québec investit entre autres 488,5 millions pour améliorer l’accès au système de santé et aux services sociaux. 190 millions servent à bonifier les services offerts aux aînés, 190 millions pour améliorer les services aux jeunes en difficulté, alors que 199,8 millions sont injectés pour accroître les services offerts aux personnes handicapées et bonifier divers programmes en santé mentale. 

Services sociaux 

Le gouvernement Legault souhaite également mieux accompagner les victimes d’agressions sexuelles. Il investit 50 millions d’ici 2024-2025 pour ce faire. 181 millions sont aussi investis sur la même période de temps afin de bonifier et prolonger le Plan d’action gouvernemental en matière de violence conjugale. Pour appuyer les peuples autochtones, Québec consacre 200 millions sur cinq ans afin de mettre en place les priorités définies par la Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics « en concertation avec les communautés [autochtones] » elles-mêmes. 

Éducation 

La croissance des dépenses en éducation atteint 4,5 % cette année. Le gouvernement Legault entend ajouter 350 nouvelles classes de maternelle 4 ans en 2020, ce qui en porterait le total à 1010 à travers la province. Promesse phare de la CAQ, Québec prévoit avoir ouvert 2600 classes de maternelle 4 ans d’ici 2023-2024. Le ministre des Finances, Eric Girard, investit également pour ajouter au moins 150 nouvelles classes spécialisées dans les écoles, budgétant 94,6 millions d’ici 2024-2025 pour y arriver. Québec souhaite également augmenter le taux de diplomation en enseignement supérieur et investit 550 millions d’ici 2024-2025 pour ce faire, ciblant notamment les créneaux de l’intelligence artificielle et de l’innovation technologique. 

Environnement 

Critiqué pour avoir peu abordé l’enjeu de l’environnement lors de la dernière campagne électorale, le gouvernement Legault injecte 4,1 milliards provenant du marché du carbone et 2,1 milliards en crédits budgétaires pour lancer la mise en œuvre d’une Politique-cadre d’électrification et de lutte contre les changements climatiques, qui doit être déposée prochainement. Le gouvernement mise sur cette politique pour atteindre la cible de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 37,5 % sous leur niveau de 1990 d’ici 2030. Le transport collectif a également une place de choix dans le budget du ministre Girard. 15,8 milliards sont prévus au Plan québécois des infrastructures 2020-2030 pour réaliser ou faire les études de projets dans plusieurs régions, notamment à Québec, Gatineau, Montréal, Laval, Longueuil et en Montérégie. Le programme Roulez vert, qui donne un rabais allant jusqu’à 8000 $ aux Québécois qui achètent un véhicule électrique, est maintenu jusqu’au 31 mars 2021. 

Infrastructures 

Québec atteint un « sommet historique d’investissement » de 130,5 milliards de dollars pour les dix prochaines années dans le Plan québécois des infrastructures (PQI) 2020-2030, en hausse de 15,1 milliards par rapport à l’an dernier. 5,9 milliards de ce montant vont au secteur de l’éducation et 2,9 milliards à la santé. Le transport collectif se taille une place de choix : 3,3 milliards des nouvelles sommes investies cette année y sont consacrés, ce qui porte à 15,8 milliards les investissements pour ce secteur dans l’ensemble du PQI 2020-2030. Le gouvernement Legault prévoit que « le taux d’actifs [publics] jugés en bon état pourrait passer de 60,8 % en 2020 à 70,7 % en 2030 » grâce aux investissements du PQI. 

Petite enfance 

Le gouvernement investit 339 millions sur cinq ans pour ajouter 6000 places d’ici deux ans aux 235 000 places subventionnées déjà offertes en services de garde. Québec injecte également 126 millions sur cinq ans pour soutenir davantage les parents d’enfants majeurs lourdement handicapés. Ce montant sera entre autres utilisé pour assurer un minimum d’heures de services d’aide à domicile. 250 millions investis sur cinq ans seront dédiés aux besoins des Québécois qui présentent une déficience intellectuelle, physique ou un qui se situent sur le spectre du trouble de l’autisme, notamment pour mettre en place de nouveaux modèles d’hébergement et de soins de longue durée. Secoué par plusieurs drames entourant la petite enfance ces derniers mois, Québec injecte 450 millions sur cinq ans pour réduire les listes d’attente à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ). 

Aînés 

Québec crée un nouveau crédit d’impôt pour mieux soutenir les proches aidants, nécessitant un investissement de 532 millions sur cinq ans. Cette mesure remplace celle qui existe à l’heure actuelle. Avec ce crédit d’impôt remboursable, les proches aidants pourraient obtenir jusqu’à 2500 $. Québec estime que cette mesure doublera l’aide fiscale qui est offerte aux personnes aidantes. Le gouvernement investit également 140 millions sur deux ans pour ajouter 900 lits et places d’hébergement dans les CHSLD, complémentairement à l’ouverture des nouvelles Maisons des aînés. 100 millions sont également octroyés sur cinq ans pour rehausser la qualité de la nourriture qui est servie dans les CHSLD. 

Culture 

Québec injecte 407 millions sur cinq ans en innovations culturelles et pour appuyer l’industrie de la musique, fragilisée par la compétition féroce des géants numériques (comme Spotify). Pour aider ce secteur, le gouvernement Legault bonifie le crédit d’impôt pour la production d’enregistrements sonores et le crédit d’impôt pour la production de spectacles. 50 millions sont également octroyés en matière de la langue française, alors que le ministre Simon Jolin-Barrette doit présenter des mesures pour renforcer la place du français au Québec. Le gouvernement prévoit aussi 394 millions au PQI afin de « mettre en place un parcours d’infrastructures culturelles ». Il s’agit d’immeubles patrimoniaux qui seront « acquis, restaurés, aménagés et reconvertis » pour permettre la diffusion et la création culturelle. 

Fonction publique 

Québec affirme avoir atteint à ce jour 50 % de son objectif de réduire de 5000 ses effectifs administratifs d’ici 2022-2023. Il souhaite aussi régionaliser un nombre équivalent de fonctionnaires à l’extérieur de Montréal et de Québec. Les conventions collectives du secteur public viennent à échéance le 31 mars prochain. Les négociations pour les renouveler sont en cours. Le gouvernement offre aux fonctionnaires 7 % de hausses salariales sur cinq ans. Il affirme avoir une marge de manœuvre plus grande pour certains travailleurs, notamment les enseignants et certains employés à bas salaire du système de santé. Pour soutenir le secteur privé de l’emploi, le gouvernement Legault instaure un nouveau crédit d’impôt à l’investissement et à l’innovation. Il s’agit d’un investissement de 526 millions sur cinq ans pour accélérer leur virage numérique. D’ici 2025, Québec estime que cette mesure touchera plus de 10 000 entreprises. L’économie du Québec a augmenté de 2,8 % en 2019. Le gouvernement prévoit que la croissance sera de 2 % en 2020.

https://www.lapresse.ca/affaires/economie/202003/10/01-5264055-budget-2020-2021-quebec-garde-le-pied-sur-laccelerateur.php

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il y a 29 minutes, Normand Hamel a dit :

Budget 2020-2021 : Québec garde le pied sur l’accélérateur

Alors que l’économie mondiale tremble face à la menace du COVID-19, le deuxième budget du gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) maintient une forte croissance des dépenses. En 2020-2021, elles augmentent de 5,1 %. L’environnement fait également son entrée au chapitre des priorités gouvernementales. Voici les faits saillants du budget.

Hugo Pilon-Larose - La Presse

Croissance des dépenses 

Le ministre des Finances, Eric Girard, estime que « les finances publiques sont en excellente position » face à un éventuel ralentissement économique. Le gouvernement termine l’année avec un surplus de 1,9 milliard et s’attend à atteindre l’équilibre budgétaire en 2020-2021, après le versement de 2,7 milliards au Fonds des générations. M. Girard se félicite que le Québec soit moins endetté aujourd’hui qu’il ne l’état avant la récession 2008. Le PIB de la province a davantage crû en 2019 que celui de la moyenne du Canada, dit-il. Cela a notamment réduit l’écart du niveau de vie entre le Québec et l’Ontario, un indicateur que chérit le premier ministre François Legault. Face à la propagation du COVID-19 dans plusieurs pays, Québec affirme devancer certaines dépenses pour stimuler l’économie. 

Santé

La santé accapare désormais 49,6 % des dépenses de programmes gouvernementales. En 2020-2021, la croissance des dépenses en santé est de 5,3 %. Québec investit entre autres 488,5 millions pour améliorer l’accès au système de santé et aux services sociaux. 190 millions servent à bonifier les services offerts aux aînés, 190 millions pour améliorer les services aux jeunes en difficulté, alors que 199,8 millions sont injectés pour accroître les services offerts aux personnes handicapées et bonifier divers programmes en santé mentale. 

Services sociaux 

Le gouvernement Legault souhaite également mieux accompagner les victimes d’agressions sexuelles. Il investit 50 millions d’ici 2024-2025 pour ce faire. 181 millions sont aussi investis sur la même période de temps afin de bonifier et prolonger le Plan d’action gouvernemental en matière de violence conjugale. Pour appuyer les peuples autochtones, Québec consacre 200 millions sur cinq ans afin de mettre en place les priorités définies par la Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics « en concertation avec les communautés [autochtones] » elles-mêmes. 

Éducation 

La croissance des dépenses en éducation atteint 4,5 % cette année. Le gouvernement Legault entend ajouter 350 nouvelles classes de maternelle 4 ans en 2020, ce qui en porterait le total à 1010 à travers la province. Promesse phare de la CAQ, Québec prévoit avoir ouvert 2600 classes de maternelle 4 ans d’ici 2023-2024. Le ministre des Finances, Eric Girard, investit également pour ajouter au moins 150 nouvelles classes spécialisées dans les écoles, budgétant 94,6 millions d’ici 2024-2025 pour y arriver. Québec souhaite également augmenter le taux de diplomation en enseignement supérieur et investit 550 millions d’ici 2024-2025 pour ce faire, ciblant notamment les créneaux de l’intelligence artificielle et de l’innovation technologique. 

Environnement 

Critiqué pour avoir peu abordé l’enjeu de l’environnement lors de la dernière campagne électorale, le gouvernement Legault injecte 4,1 milliards provenant du marché du carbone et 2,1 milliards en crédits budgétaires pour lancer la mise en œuvre d’une Politique-cadre d’électrification et de lutte contre les changements climatiques, qui doit être déposée prochainement. Le gouvernement mise sur cette politique pour atteindre la cible de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 37,5 % sous leur niveau de 1990 d’ici 2030. Le transport collectif a également une place de choix dans le budget du ministre Girard. 15,8 milliards sont prévus au Plan québécois des infrastructures 2020-2030 pour réaliser ou faire les études de projets dans plusieurs régions, notamment à Québec, Gatineau, Montréal, Laval, Longueuil et en Montérégie. Le programme Roulez vert, qui donne un rabais allant jusqu’à 8000 $ aux Québécois qui achètent un véhicule électrique, est maintenu jusqu’au 31 mars 2021. 

Infrastructures 

Québec atteint un « sommet historique d’investissement » de 130,5 milliards de dollars pour les dix prochaines années dans le Plan québécois des infrastructures (PQI) 2020-2030, en hausse de 15,1 milliards par rapport à l’an dernier. 5,9 milliards de ce montant vont au secteur de l’éducation et 2,9 milliards à la santé. Le transport collectif se taille une place de choix : 3,3 milliards des nouvelles sommes investies cette année y sont consacrés, ce qui porte à 15,8 milliards les investissements pour ce secteur dans l’ensemble du PQI 2020-2030. Le gouvernement Legault prévoit que « le taux d’actifs [publics] jugés en bon état pourrait passer de 60,8 % en 2020 à 70,7 % en 2030 » grâce aux investissements du PQI. 

Petite enfance 

Le gouvernement investit 339 millions sur cinq ans pour ajouter 6000 places d’ici deux ans aux 235 000 places subventionnées déjà offertes en services de garde. Québec injecte également 126 millions sur cinq ans pour soutenir davantage les parents d’enfants majeurs lourdement handicapés. Ce montant sera entre autres utilisé pour assurer un minimum d’heures de services d’aide à domicile. 250 millions investis sur cinq ans seront dédiés aux besoins des Québécois qui présentent une déficience intellectuelle, physique ou un qui se situent sur le spectre du trouble de l’autisme, notamment pour mettre en place de nouveaux modèles d’hébergement et de soins de longue durée. Secoué par plusieurs drames entourant la petite enfance ces derniers mois, Québec injecte 450 millions sur cinq ans pour réduire les listes d’attente à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ). 

Aînés 

Québec crée un nouveau crédit d’impôt pour mieux soutenir les proches aidants, nécessitant un investissement de 532 millions sur cinq ans. Cette mesure remplace celle qui existe à l’heure actuelle. Avec ce crédit d’impôt remboursable, les proches aidants pourraient obtenir jusqu’à 2500 $. Québec estime que cette mesure doublera l’aide fiscale qui est offerte aux personnes aidantes. Le gouvernement investit également 140 millions sur deux ans pour ajouter 900 lits et places d’hébergement dans les CHSLD, complémentairement à l’ouverture des nouvelles Maisons des aînés. 100 millions sont également octroyés sur cinq ans pour rehausser la qualité de la nourriture qui est servie dans les CHSLD. 

Culture 

Québec injecte 407 millions sur cinq ans en innovations culturelles et pour appuyer l’industrie de la musique, fragilisée par la compétition féroce des géants numériques (comme Spotify). Pour aider ce secteur, le gouvernement Legault bonifie le crédit d’impôt pour la production d’enregistrements sonores et le crédit d’impôt pour la production de spectacles. 50 millions sont également octroyés en matière de la langue française, alors que le ministre Simon Jolin-Barrette doit présenter des mesures pour renforcer la place du français au Québec. Le gouvernement prévoit aussi 394 millions au PQI afin de « mettre en place un parcours d’infrastructures culturelles ». Il s’agit d’immeubles patrimoniaux qui seront « acquis, restaurés, aménagés et reconvertis » pour permettre la diffusion et la création culturelle. 

Fonction publique 

Québec affirme avoir atteint à ce jour 50 % de son objectif de réduire de 5000 ses effectifs administratifs d’ici 2022-2023. Il souhaite aussi régionaliser un nombre équivalent de fonctionnaires à l’extérieur de Montréal et de Québec. Les conventions collectives du secteur public viennent à échéance le 31 mars prochain. Les négociations pour les renouveler sont en cours. Le gouvernement offre aux fonctionnaires 7 % de hausses salariales sur cinq ans. Il affirme avoir une marge de manœuvre plus grande pour certains travailleurs, notamment les enseignants et certains employés à bas salaire du système de santé. Pour soutenir le secteur privé de l’emploi, le gouvernement Legault instaure un nouveau crédit d’impôt à l’investissement et à l’innovation. Il s’agit d’un investissement de 526 millions sur cinq ans pour accélérer leur virage numérique. D’ici 2025, Québec estime que cette mesure touchera plus de 10 000 entreprises. L’économie du Québec a augmenté de 2,8 % en 2019. Le gouvernement prévoit que la croissance sera de 2 % en 2020.

https://www.lapresse.ca/affaires/economie/202003/10/01-5264055-budget-2020-2021-quebec-garde-le-pied-sur-laccelerateur.php

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Dooooonc... On augmente les dépenses et on a toujours pas de déficit?

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Highlights of the 2020-21 Quebec budget

At a glance: All the major announcements in the Quebec budget plan announced on Tuesday.

STEVE FAGUY, MONTREAL GAZETTE

OVERALL

(Figures for 2020-21 unless otherwise noted)

$121.3 billion in total revenue, including $25.7 billion in federal transfers

$118.6 billion in total expenditures, including $7.8 billion in debt service

$2.7 billion projected surplus to be deposited into the Generations Fund

Spending growth of 5.1 per cent

$15.5 billion in new spending over five years

Economic growth of 2.0 per cent, down from 2.9 per cent

$8.3 billion interest on debt (gross debt to reach 42.2 per cent of GDP in 2021)

Additional $15.1 billion for the Quebec Infrastructure Plan over next 10 years

TAXES

2 per cent reduction in school taxes, to complete promise to standardize rates across the province

$532.2 million to enhance the refundable tax credit for informal caregivers, including $238.8 million to expand the program to 30,000 additional people

Make payments of solidarity tax credits to surviving spouses automatic upon notification of death

EDUCATION

Total education spending up 4.5 per cent in 2020-21

$240 million more in 2020-21 to improve graduation rates and educational success (details to be announced)

$136.6 million over five years for 4-year-old kindergarten, including hiring specialist teachers

350 new 4-year-old kindergarten classes, bringing total to 1,010 in 2020-21, to reach 2,600 by 2023-24

$220.6 million over five years for gifted students and students with special needs

$100.9 million over five years for school transportation

$5 million a year for scholarships for computer science and engineering students

$98.5 million over five years to promote participation in recreation and sports

HEALTH AND SOCIAL SERVICES

(Funding over five years unless otherwise noted)

Total health spending up 5.3 per cent in 2020-21

$384 million to improve home care

$150 million to assist parents of adult handicapped children, including more hours of home care service to a minimum of 20.5 hours a week as of June 1

$140 million over two years to add at least 900 beds and spaces in seniors’ homes

$100 million to improve food quality in CHSLDs

$450 million to improve youth protection

$150 million to improve intervention in Quebec schools

$200 million to the Agir tôt program to identify young children in difficulty

$100 million for new Aire ouverte projects to help teens and young adults dealing with mental health or addiction problems

$30 million to fight screen addiction

$181 million to assist women who are victims of domestic violence

INFRASTRUCTURE AND TRANSPORT

$15.8 billion over 10 years to improve public transit

$1.4 billion until 2026 for the Roulez vert program offering rebates for electric vehicles

Elimination of the rebate for electric vehicles over $60,000

$21 million to support river shuttles in the St. Lawrence River

JOBS AND ECONOMY

A new incentive deduction for the commercialization of innovations, effectively reducing the tax rate for income from copyrights, patents and breeders’ rights to 2 per cent from 11.5 per cent

Regionalizing 5,000 public sector jobs from Montreal and Quebec City

Elimination of 1,211 full-time equivalent administrative employees in 2020-21

$1 billion over six years to enhance business productivity

A new investment and innovation tax credit — 10 to 20 per cent depending on region for business to acquire “manufacturing and processing equipment, computer hardware and management software packages” ($525.8 million over five years)

Extending the tax holiday for large investment projects by four years

A new preliminary decision-making process for immigration applications to help businesses attract foreign researchers and experts

$901 million over five years to boost regional economic development, including $122.7 million for infrastructure along the St. Lawrence River, $180 million for local roads and $316 million for tourism

Reducing red tape in liquor permits

ENVIRONMENT

$5.5 billion over five years to reduce greenhouse gas emissions

$150 million over five years for the Chauffez vert program to convert home heating to renewable energy

$20 million over two years for recycling centres

$64.2 million for safe disposal of refrigerators and air conditioners

$129 million to mitigate risks associated with flooding due to climate change to adopt “an innovative, watershed-based approach to land use planning.”

$50 million to increase the size of protected areas

A one-off payment of $150 million for the Réflexe Montréal agreement to help the city of Montreal with green infrastructure and water management

NATURAL RESOURCES

$70 million over three years for biomethane production projects

$90 million over five years for development of “critical and strategic minerals” such as lithium, cobalt, graphite, rare earth elements, niobium and titanium

$295 million over six years for initiatives to encourage sustainable agriculture

$115.7 million over five years to support the forestry industry

CULTURE AND TOURISM

$456.9 million over five years to promote Quebec culture abroad, including television productions, French-language feature films, music, museums, and experimental content, and $19.5 million to increase tax credits for the music industry

$34.8 million over five years to preserve heritage buildings in the regions

$18.8 million over five years for the Secretariat for English-speaking Quebecers

$50 million over five years for organizations promoting the French language, including the Office québécois de la langue française

$160 million over five years for new measures to promote the successful francization and integration of immigrants

$7 million to redevelop the Espace de la Capitale-Nationale near Quebec City Hall

$25 million over five years for science and technology museums

FAMILIES AND HOUSING

$339.3 million over five years to create 6,000 new subsidized childcare spaces, of which 3,500 will be converted from non-subsidized spaces over the next two years

$150 million over five years for subsidized housing under the AccèsLogis program

JUSTICE AND PUBLIC SECURITY

$35.5 million over five years to fight organized crime

$152.4 million over five years to reform the crime victims compensation plan

GOVERNMENT ADMINISTRATION

$23 million over five years to implement a government cybersecurity policy and create a government cyber defence centre

Update the Act respecting the governance of state-owned enterprises, which establishes rules concerning boards of directors and senior management, to make all state-owned enterprises subject to it, and add rules about representation of women and disclosure of signing bonuses and separation packages

INDIGENOUS AFFAIRS

$219.2 million over five years in increased assistance to Indigenous communities

https://montrealgazette.com/news/quebec/highlights-of-the-2020-21-quebec-budget

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