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Course de Formule E à Montréal


acpnc

Messages recommendés

2 minutes ago, urbino said:

Je suppose que Bruxelles n'est pas une ville internationale, parce qu'elle a décidé de prendre du recul par rapport à la course, notamment pour les nuisances.

http://www.dhnet.be/actu/belgique/pas-grand-prix-de-formule-e-a-bruxelles-prendre-un-peu-de-recul-5889eab7cd70e747fb565f87

Franchement? La tenue économique de Montréal a très peu à voir avec les élucubrations de l'administration Coderre.

Je suis allé sur les sites de journaux français, britannniques et américains le lendemain de la course de MTL et je n'ai rien vu concernant ce «worls class event». J'ai peut-être mal regardé.

Tu as peut-être raison ... mais dans ce cas-la, les recherches auraient du être faites au préalable pas après la signature d'un contrat. C'est du 'bad business' de fonctionner en rétroactif et, c'est plutôt cela qui fait Montreal mal paraitre selon moi. 

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il y a 4 minutes, job a dit :

Tu as peut-être raison ... mais dans ce cas-la, les recherches auraient du être faites au préalable pas après la signature d'un contrat. C'est du 'bad business' de fonctionner en rétroactif et, c'est plutôt cela qui fait Montreal mal paraitre selon moi. 

Justement! Tout ceci est la signature de Coderre. Le gars se vante d'avoir ramené de la bonne gouvernance à Montréal et regardez-moi ce gâchis puant... 

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Le seul chroniqueur qui semble être déçu du départ de la course :

http://ici.radio-canada.ca/sports/1073932/juste-au-moment-ou-la-formule-e-sapprete-a-lever-montreal-en-sort

Juste au moment où la formule E s’apprête à lever, Montréal en sort

Publié le lundi 18 décembre 2017 à 18 h 23

Entendons-nous sur une chose : tous les grands événements sportifs et culturels dont les Montréalais sont aujourd'hui si fiers (le Festival de jazz, le Festival Juste pour rire, la Coupe Rogers et le Grand Prix de formule 1, notamment) ont connu des débuts modestes.

Un texte de Martin Leclerc

Ces grands événements ont souvent été déficitaires à leurs premières années d’existence et leurs promoteurs ont dû faire preuve de grande persévérance avant de pouvoir se tailler une place de choix dans le coeur du public et, par la suite, sur le marché de la commandite.

Inscrire un nouvel événement dans le calendrier sportif d’une grande ville comme Montréal n’est pas différent de lancer une entreprise dans n’importe quel autre domaine. Il faut cibler son marché, reconnaître la concurrence et établir un plan de démarrage à la fois solide et lucide. Généralement, un tel plan prévoit d’ailleurs des déficits lors des deux, trois ou quatre premières années d’exploitation.

La mairesse Valérie Plante a annoncé lundi que l’épreuve montréalaise du Championnat de formule électrique (formule E) ne sera plus présentée à Montréal. Après un seul week-end de formule E dans les rues de la ville durant l’été 2017, la nouvelle administration tire donc la plogue (c’est le cas de le dire) sur ce championnat en citant un déficit trop important ainsi que le manque d’intérêt des commanditaires.

Peut-être la mairesse a-t-elle raison? Aussi, la plupart des contribuables sont sans doute heureux de voir cette dépense « superflue » rayée du budget de Montréal alors que, déjà, les contribuables sont engagés à verser quelque 261 millions (partagés entre le provincial, le fédéral et Montréal) entre 2009 et 2024 pour accueillir une épreuve de F1.

***

Politiquement, il est aussi fort tentant (et commode) de faire passer Denis Coderre pour un illuminé dans cette histoire. Mais demandons-nous un instant à quoi ressemblera la scène mondiale de la course automobile dans 7 ou 10 ans...

Récemment, le prestigieux constructeur Porsche a créé une énorme commotion dans le milieu de l’automobile en annonçant que ses monoplaces entièrement électriques participeront au Championnat de formule E à compter de la fin de 2019.

« La formule E est une compétition en phase avec les mégatendances du monde d’aujourd’hui. Les épreuves sont disputées sur des circuits urbains. Désormais, la compétition s’invite au cœur des villes, plus près des spectateurs. Outre Porsche, Audi, BMW et Mercedes ont annoncé leur engagement et d’autres constructeurs (comme Renault et Jaguar) sont déjà à l’œuvre. Qualifier la formule E de phénomène de mode serait une erreur », a dit Fritz Enzinger, l’un des dirigeants du programme de recherche et développement de la compagnie.

« L’électromobilité est amenée à jouer un rôle majeur dans la mobilité de demain dans les espaces urbains. La numérisation détermine notre mode de pensée. La mentalité des jeunes évolue. Quelles sont les attentes de nos clients en matière d’automobile, et de mobilité d’une manière générale? Tous ces aspects ont motivé notre décision de nous engager en formule E », de poursuivre Enzinger.

Même son de cloche du côté de Mercedes. Le prestigieux constructeur allemand s’est d’ailleurs retiré du très populaire championnat européen DTM afin de faire le saut en formule E. Du côté d'Audi, qui s’est lancée en formule E en 2016, un gestionnaire du programme de développement technique (Stefan Knirsch) justifiait cette décision comme suit : « En 2025, une Audi sur quatre sera entièrement électrique [...] Dans cette perspective, participer à ce championnat était simplement pour nous une décision logique. »

Au Forum économique mondial de Davos en 2016, la PDG de General Motors, Mary Barra, a prédit que l’industrie automobile « changera davantage au cours des 5 à 10 prochaines années qu’au cours des 50 dernières ».

Ce qui est en train de se passer en formule E tend à donner raison à Mme Barra. Ce nouveau championnat, dont Montréal se retire avec empressement, est en train de devenir « l’endroit où il faut être » pour tous les constructeurs automobiles de renom.

On compte seulement quatre motoristes en F1 à l’heure actuelle : Mercedes, Renault, Ferrari et Honda. En formule électrique, on en retrouve plus du double.

La compétition et la valeur des marques étant ce qu’elles sont, le jour n’est peut-être pas loin où les constructeurs orienteront leurs meilleurs pilotes vers leur écurie de formule E plutôt que, par exemple, en F1. Et plus les programmes de développement électrique gagneront en importance au sein de ces grandes multinationales, moins leurs dirigeants auront envie de dépenser des centaines de millions par année pour faire courir des monoplaces animées de moteurs à essence (ou hybrides) aux quatre coins du monde.

***

Nous avons tous déjà entendu des histoires semblables à celle de l’ancienne chaîne de location de films Blockbuster qui, en 2000, avait refusé d’acquérir Netflix pour 50 millions. Dix ans plus tard, le monde avait changé. Blockbuster était au bord de la faillite et Netflix valait plus de 13 milliards.

Étant donné les sommes considérables que les grands constructeurs investissent dans le Championnat de formule E et de l’incroyable envol que cette nouvelle discipline risque de connaître, souhaitons seulement à la mairesse Plante de se retrouver du bon côté de l’histoire dans quelques années.

Cette saison, des villes comme Hong Kong, Paris, Rome, Berlin, Zurich et New York accueilleront une épreuve de FE. Montréal était censée présenter l’épreuve finale du calendrier.

Il est probable qu’aucune de ces grandes cités du monde n’engendrera de profits ou de retombées positives avec leur épreuve de formule E au cours des prochaines années. Mais quand ces courses seront populaires, prestigieuses et convoitées par un public sophistiqué (ça pourrait venir plus vite qu’on le croit), ces villes auront déjà leur place dans le club.

 

 

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Je ne suis pas si fou concernant la responsabilité juridique de l'obnl, et ca explique le silence d'hier.

Citation

 

D'ici là, le circuit de la Formule E voudra être dédommagé. Son contrat avec l'OBNL prévoyait trois éditions (2017, 2018 et 2019). On peut présumer que la pénalité équivaudra aux droits de course (6 millions par année). Or, l'OBNL n'a pas d'actif. Pour être remboursé, le circuit de la Formule E voudra prouver que le véritable promoteur était la ville.

Voilà pourquoi la mairesse refusait hier de parler du contrat ou des pénalités. Elle prend ses distances autant que possible du promoteur, pour éviter que Montréal paye cette pénalité.

 

 

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Il ne faudrait pas paniquer avec cette histoire d'annulation de la course et s'imaginer que Montréal devient automatiquement mal perçue sur le plan international. La FE est encore un circuit marginal avec des conditions plus ou moins standards d'une course à l'autre. On est loin ici du glamour de la F1 et de son audience qui offre à la métropole une des meilleures visibilités dans le monde. 

Des villes importantes se joignent à la FE tandis que d'autres la quittent. Ce mouvement est d'ailleurs la meilleure démonstration qu'on est loin d'un produit final bien rodé. Chaque ville a ses raisons et il faudra des années avant que le prestige de cette formule rejoigne celle de la F1. Alors arrêtons ce déluge d'émotions négatives basé sur toutes sortes d'informations et de suppositions en grande partie incomplètes et mal fondées.

Ici tout s'est fait dans la précipitation, comme si la métropole allait perdre la chance inespérée de faire un coup de maitre. Cette improvisation nous a conduit à dépenser des sommes importantes sans études de marché, ni sans garanti d'un retour réel sur l'investissement à long terme. En fait si l'idée était si bonne, pourquoi Toronto n'est pas sautée dans la mêlée? N'a-t-elle pas besoin de visibilité elle aussi?

Pour le moment la FE est limitée à des parcours urbains de courte distance. Quand les voitures deviendront aussi performantes que celles de la F1, on aura alors besoin de vraies pistes professionnelles. Montréal étant déjà bien équipée sur ce plan, rien ne dit que nous ne pourrons pas revenir dans la FE par la grande porte.

En attendant tout le reste n'est que spéculation et hypothèse. Malheureusement le dossier sera judiciarisé, la dernière chose que l'on aurait voulu. Parce que ce seront sûrement encore les montréalais qui passeront à la caisse. Tout cela par ce qu'un maire bien intentionné a voulu sauter des étapes cruciales, sans véritable préparation, ni sans tenir compte de l'élémentaire principe de précaution.

 

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il y a 27 minutes, ScarletCoral a dit :

Le seul chroniqueur qui semble être déçu du départ de la course :

http://ici.radio-canada.ca/sports/1073932/juste-au-moment-ou-la-formule-e-sapprete-a-lever-montreal-en-sort

Juste au moment où la formule E s’apprête à lever, Montréal en sort

Publié le lundi 18 décembre 2017 à 18 h 23

Entendons-nous sur une chose : tous les grands événements sportifs et culturels dont les Montréalais sont aujourd'hui si fiers (le Festival de jazz, le Festival Juste pour rire, la Coupe Rogers et le Grand Prix de formule 1, notamment) ont connu des débuts modestes.

Un texte de Martin Leclerc

Ces grands événements ont souvent été déficitaires à leurs premières années d’existence et leurs promoteurs ont dû faire preuve de grande persévérance avant de pouvoir se tailler une place de choix dans le coeur du public et, par la suite, sur le marché de la commandite.

Inscrire un nouvel événement dans le calendrier sportif d’une grande ville comme Montréal n’est pas différent de lancer une entreprise dans n’importe quel autre domaine. Il faut cibler son marché, reconnaître la concurrence et établir un plan de démarrage à la fois solide et lucide. Généralement, un tel plan prévoit d’ailleurs des déficits lors des deux, trois ou quatre premières années d’exploitation.

La mairesse Valérie Plante a annoncé lundi que l’épreuve montréalaise du Championnat de formule électrique (formule E) ne sera plus présentée à Montréal. Après un seul week-end de formule E dans les rues de la ville durant l’été 2017, la nouvelle administration tire donc la plogue (c’est le cas de le dire) sur ce championnat en citant un déficit trop important ainsi que le manque d’intérêt des commanditaires.

Peut-être la mairesse a-t-elle raison? Aussi, la plupart des contribuables sont sans doute heureux de voir cette dépense « superflue » rayée du budget de Montréal alors que, déjà, les contribuables sont engagés à verser quelque 261 millions (partagés entre le provincial, le fédéral et Montréal) entre 2009 et 2024 pour accueillir une épreuve de F1.

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Politiquement, il est aussi fort tentant (et commode) de faire passer Denis Coderre pour un illuminé dans cette histoire. Mais demandons-nous un instant à quoi ressemblera la scène mondiale de la course automobile dans 7 ou 10 ans...

Récemment, le prestigieux constructeur Porsche a créé une énorme commotion dans le milieu de l’automobile en annonçant que ses monoplaces entièrement électriques participeront au Championnat de formule E à compter de la fin de 2019.

« La formule E est une compétition en phase avec les mégatendances du monde d’aujourd’hui. Les épreuves sont disputées sur des circuits urbains. Désormais, la compétition s’invite au cœur des villes, plus près des spectateurs. Outre Porsche, Audi, BMW et Mercedes ont annoncé leur engagement et d’autres constructeurs (comme Renault et Jaguar) sont déjà à l’œuvre. Qualifier la formule E de phénomène de mode serait une erreur », a dit Fritz Enzinger, l’un des dirigeants du programme de recherche et développement de la compagnie.

« L’électromobilité est amenée à jouer un rôle majeur dans la mobilité de demain dans les espaces urbains. La numérisation détermine notre mode de pensée. La mentalité des jeunes évolue. Quelles sont les attentes de nos clients en matière d’automobile, et de mobilité d’une manière générale? Tous ces aspects ont motivé notre décision de nous engager en formule E », de poursuivre Enzinger.

Même son de cloche du côté de Mercedes. Le prestigieux constructeur allemand s’est d’ailleurs retiré du très populaire championnat européen DTM afin de faire le saut en formule E. Du côté d'Audi, qui s’est lancée en formule E en 2016, un gestionnaire du programme de développement technique (Stefan Knirsch) justifiait cette décision comme suit : « En 2025, une Audi sur quatre sera entièrement électrique [...] Dans cette perspective, participer à ce championnat était simplement pour nous une décision logique. »

Au Forum économique mondial de Davos en 2016, la PDG de General Motors, Mary Barra, a prédit que l’industrie automobile « changera davantage au cours des 5 à 10 prochaines années qu’au cours des 50 dernières ».

Ce qui est en train de se passer en formule E tend à donner raison à Mme Barra. Ce nouveau championnat, dont Montréal se retire avec empressement, est en train de devenir « l’endroit où il faut être » pour tous les constructeurs automobiles de renom.

On compte seulement quatre motoristes en F1 à l’heure actuelle : Mercedes, Renault, Ferrari et Honda. En formule électrique, on en retrouve plus du double.

La compétition et la valeur des marques étant ce qu’elles sont, le jour n’est peut-être pas loin où les constructeurs orienteront leurs meilleurs pilotes vers leur écurie de formule E plutôt que, par exemple, en F1. Et plus les programmes de développement électrique gagneront en importance au sein de ces grandes multinationales, moins leurs dirigeants auront envie de dépenser des centaines de millions par année pour faire courir des monoplaces animées de moteurs à essence (ou hybrides) aux quatre coins du monde.

***

Nous avons tous déjà entendu des histoires semblables à celle de l’ancienne chaîne de location de films Blockbuster qui, en 2000, avait refusé d’acquérir Netflix pour 50 millions. Dix ans plus tard, le monde avait changé. Blockbuster était au bord de la faillite et Netflix valait plus de 13 milliards.

Étant donné les sommes considérables que les grands constructeurs investissent dans le Championnat de formule E et de l’incroyable envol que cette nouvelle discipline risque de connaître, souhaitons seulement à la mairesse Plante de se retrouver du bon côté de l’histoire dans quelques années.

Cette saison, des villes comme Hong Kong, Paris, Rome, Berlin, Zurich et New York accueilleront une épreuve de FE. Montréal était censée présenter l’épreuve finale du calendrier.

Il est probable qu’aucune de ces grandes cités du monde n’engendrera de profits ou de retombées positives avec leur épreuve de formule E au cours des prochaines années. Mais quand ces courses seront populaires, prestigieuses et convoitées par un public sophistiqué (ça pourrait venir plus vite qu’on le croit), ces villes auront déjà leur place dans le club.

 

 

Bons arguments.

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http://plus.lapresse.ca/screens/63046ede-b08e-4ad9-8af4-65b46d487348|_0.html

CHRONIQUE

LA PATENTE À GOSSES QUI FAIT VROUM-VROUM*

PATRICK LAGACÉLA PRESSE

L’image qui me vient en tête pour qualifier le « deal » qui a amené la Formule électrique à Montréal est la suivante : « patente à gosses ».

La Ville de Montréal de Denis Coderre a créé un organisme à but non lucratif (OBNL) pour officialiser l’entente avec la Formula E Operations (FEO), OBNL du nom poétique de « Montréal c’est électrique » (MCE).

(Désolé pour l’abondance de sigles…)

Créer un OBNL pour y pomper des fonds publics est un vieux truc utilisé par nombre d’administrations publiques, Denis Coderre ne l’a pas inventé. Montréal l’a fait pour le 375e anniversaire, Québec l’a fait pour le 400e anniversaire et le gouvernement du Québec l’a fait pour la promotion du Québec comme destination touristique.

L’avantage : un OBNL n’est pas soumis à la Loi sur l’accès à l’information, notamment, contrairement à la Ville de Montréal, à une société d’État ou à un ministère. On peut dépenser du fric sans se faire emmerder en temps réel par des obligations de transparence.

La Ville de Montréal de Denis Coderre a donc créé Montréal c’est électrique.

La drôlerie, c’est que Montréal c’est électrique n’existait pas dans les deux années où Denis Coderre – flanqué du promoteur evenko, selon TVA – a négocié avec les bonzes de la Formule E pour que Montréal obtienne une course de FE !

C’était écrit en toutes lettres hier dans le communiqué publié par Montréal c’est électrique : « Le contrat avec la FEO a été négocié par le cabinet du maire, en collaboration avec les avocats de la Ville. MCE a été créé et impliqué à la toute fin du processus, une semaine seulement avant l’annonce de la tenue de l’événement à Montréal… »

***

En tout, la Ville de Montréal aurait pompé 24 millions dans la Formule E, dont une grande partie en subventions à la coquille vide Montréal c’est électrique, à qui elle a aussi consenti une marge de crédit de 10 millions, marge de crédit qui a été presque entièrement utilisée par MCE pour payer ses fournisseurs.

Denis Coderre, alors maire, a donc lancé des millions à Montréal c’est électrique qui, comme par magie, a embauché evenko comme promoteur de l’événement sans appel d’offres…

Mais soyons clairs : sans la Ville de Montréal, sans le cash des contribuables montréalais, il n’y a pas de Montréal c’est électrique. Parce que MCE et evenko n’ont généré que 3,5 millions de revenus autonomes.

Survient alors le fiasco de l’an 1 de la Formule E : la communication ultra-déficiente, la colère des commerçants et des résidants riverains du site de course, la saga de l’opacité sur le nombre exact de billets vendus, la pensée magique liant une course de voitures à un faux engouement pour l’achat de véhicules électriques par les citoyens…

Ce fiasco en est venu à définir Denis Coderre, le maire : l’opacité et l’arrogance. Ce fut son Waterloo.

Il était clair dès la fin de l’événement que si Valérie Plante était élue, les deux dernières années du contrat liant Montréal à la Formule E étaient en danger.

Et Mme Plante a été élue.

Et on a appris récemment que le Bureau de l’inspecteur général enquêtait sur les pratiques de Montréal c’est électrique. De même que le Vérificateur général de la Ville.

Puis, pardonnez le jeu de mots, Valérie Plante a annoncé qu’elle tirait la plogue sur l’aventure de cette série naissante.

Malgré des dizaines de millions en fonds publics montréalais, Montréal c’est électrique a (théoriquement) encore des engagements de près de 20 millions à payer : 

– près de 10 millions US en « droits de course » pour 2018 et 2019 ;

– 6,5 millions CAN de dettes pour l’édition 2017.

Je dis « théoriquement » parce que Montréal c’est électrique n’a plus une cenne. La coquille vide MCE va sans doute faire faillite. Et la Formula E Operations risque alors de se tourner vers la Ville de Montréal pour réclamer son dû.

Après tout, la FEO pourra plaider que c’est avec Denis Coderre qu’elle a organisé la venue de la Formule E à Montréal, pas avec Montréal c’est électrique, créé une semaine avant l’annonce officielle ; que c’est avec les avocats de la Ville que le contrat a été négocié…

C’est donc sur les conseils de ces mêmes avocats de la Ville de Montréal que la mairesse Plante a dû dire aux journalistes qu’elle ne savait pas combien il faudrait payer aux boss de la FE en guise de compensation pour l’annulation des courses de 2018 et 2019.

Mme Plante a une idée de la somme. Mais il vaut mieux ne pas en parler parce que tout ce qu’elle dira publiquement pourra être utilisé en cour contre la Ville de Montréal, qui a créé cette coquille vide qu’est Montréal c’est électrique…

***

Permettez que je résume la saga de la visite de la Formule E à Montréal.

Ce fut bon pour tout ce qui gravite autour de la Formule E. Les constructeurs et les dirigeants de la FEO, ainsi que leurs employés.

Ce fut bon pour les Québécois qui ont eu des billets gratuits, donnés généreusement (ce fut moins bon pour ceux qui ont payé leurs billets !).

Ce fut bon pour evenko.

Ce ne fut pas bon pour les contribuables montréalais, qui ont casqué 34 millions pour une patente à gosses qui a encore pour à peu près 20 millions de dettes.

Vroum-vroum !

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Même The Verge en parle dans un article aujourd'hui.

Intéressant de lire ce qui s'est passé dans les autres villes.


https://www.theverge.com/2017/12/19/16792468/formula-e-montreal-race-canceled-mayor-plante

All-electric racing series Formula E kicked out of Montreal

Not the all-electric series’ first cancellation, but this one stings

By Sean O'Kane@sokane1 Dec 19, 2017, 1:00am EST

 

Montreal mayor Valérie Plante announced Monday that the city has canceled the season four finale of all-electric racing series Formula E, a doubleheader weekeend event that was scheduled to take place in July 2018. It’s a total about-face from the city’s previous administration which, led by former mayor Denis Coderre, had poured millions of dollars and years’ worth of effort into bringing the event to the city.

Formula E, which is the first global all-electric racing series of its kind, performs nearly all its races on custom-built street circuits, typically assembled in the weeks or days before a race. This requires the closure of roads, city council approvals, and heaps of cooperation from local organizations.

A side effect of all that necessary coordination, the series has suffered scheduling problems in the past. Moscow was pulled from the schedule in 2016 after logistics disagreements with the Russian government. An upcoming race in São Paulo, Brazil was postponed until 2019 because the city sold the land where the race was supposed to take place, though the series had Punta Del Este, Uruguay, which hosted races in seasons one and two, waiting as a backup. And a long-standing battle with a cadre of irked Londoners forced the series out of Battersea Park, which had hosted the season one and two finales.

The disagreement in Montreal was different, though. Coderre’s desire to bring Formula E to the most populous city in Quebec was so strong that he was courting the series as early as 2014. That year, he flew to the Miami race in season one — the series’s first competition on North American asphalt — to stump for hosting privileges. In the process of bringing the series to Montreal to replace London as the home of its championship races, he put $24 million of the city’s money on the table, something other major cities like New York, Berlin, and Paris didn’t do.

Formula E, having basically lit over $100 million on fire so far in order to survive, apparently (and unsurprisingly) didn’t object. The city and series went forward with the double-header finale this past July. The races were fantastic and flush with drama, with reigning champion Sebastien Buemi suffering an epic race day meltdown, handing the title to the smiling face of the series, Lucas di Grassi.

But turnout was lower than expected, and while Coderre initially said he was “satisfied” with the event, he admitted that some local businesses suffered because of poor planning and execution.

Coderre was up for re-election this fall, though, so Plante made his apparent overextension of the city and its money part of her campaign platform. And it worked. Pressure from Plante and her supporters forced Coderre to release information weeks before the election that showed nearly half (or more) of the event’s tickets had been given away for free.

Plante won, and soon after she stated that the plan was to move the race — which Coderre had agreed to host for two subsequent years — to Circuit Gilles Villeneuve, the city’s famous Formula One track.

The prospects of keeping the race in Montreal only got worse in the weeks since, though. Last week, CBC reported that the nonprofit group established to organize the event had used up almost its entire $10 million line of credit. And because of the language of the contract between the nonprofit and Formula E’s organizers, the city is reportedly on the hook for this debt. The 2018 race was reportedly going to cost the city up to $35 million, and it’s also unclear who will need to pay any cancellation fees, or how much they might total.

Plante suggested merely suspending the 2018 race while the two sides figured out what to do, an idea Formula E organizers were not happy with, according to CBC. As of right now, it’s unclear whether the series has a backup in place, as it did with São Paulo. If no replacement can be found, the season four finale would shift to New York City, which is scheduled to host its second pair of Formula E races on July 14th and 15th. (Season four started earlier this month in Hong Kong.)

A season finale in New York City wouldn’t be such a bad thing. And Formula E has no shortage of major cities in its roster. In just its first three seasons, Formula E logged races in 15 cities across 13 countries and five continents. Even without Montreal, if the current season four schedule holds, it will add to that tally thanks to races in three new cities and countries — Rome, Italy, Zurich, Switzerland, and Santiago, Chile.

Zurich has been viewed as a particular coup for Formula E, since motorsports have been otherwise banned in Switzerland for more than 60 years. Rome is the kind of city that it’s legitimately hard to imagine a major race running through, and yet, it’s happening. New York City was also a major get for Formula E, especially considering Formula One’s failed attempts to race in the Big Apple.

These deals with cities are, in large part, a result of the series’s gregarious and tenacious CEO Alejandro Agag. He has reportedly courted well over 100 cities as he’s grown Formula E into a what looks more like a viable motorsport each year. The cities themselves have also gotten onboard with the idea, since it’s a relatively easy way to loudly promote green technology without (typically) a ton of investment. And Agag’s been able to pull it off, in part, because the cars themselves actually aren’t loud at all. After all, next to physical disruption of city life, noise is often cited as a top reason why locals are usually against racing — in cities, or in general.

On one hand, it’s frankly amazing that Formula E — a series that many diehard motorsport fans eulogized before it even ran one race — has become big enough that a politician can run (and win) on a platform of keeping it away. On the other, the series needs to find a way to accept the eagerness of local governments to host (and spend money on) its product without exploiting those cities. There won’t always be a backup waiting.

The series should take the long-simmering tension and eventual failure in Montreal (as well as in London, and even in Miami) as a harsh reminder of those disruptions that are inherent to hosting a race in the middle of the city. Because if Formula E doesn’t learn from this lesson, those disruptions can cause enough friction to stop the series in its tracks.

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http://www.journaldemontreal.com/2017/12/19/somptueux-partys-pour-la-fe

Somptueux partys pour la Formule électrique

Les organisateurs de la course annulée hier ont reçu leurs invités à grands frais l’été dernier

Les organisateurs de la course de Formule électrique (FE), un événement qui a été annulé hier par la mairesse Valérie Plante, ont dépensé 1,2 million $ pour organiser deux somptueux partys VIP.

Notre Bureau d’enquête a appris que ce sont les contribuables montréalais qui risquent de ramasser la majeure partie de cette facture. Un de ces évènements était le gala de clôture de l’année pour les pilotes. Il a eu lieu au New City Gas et réunissait la crème de la FE, des élus et quelques vedettes. L’autre événement VIP, le Emotion Club, a accueilli les spectateurs plus nantis durant la course. On y trouvait du champagne à volonté, un menu gastronomique et une performance de DJ.

Le directeur général de Montréal c’est électrique (MCE), Simon Pillarella, a fait valoir auprès de notre Bureau d’enquête que ces deux réceptions faisaient partie des obligations au contrat pour accueillir la finale du championnat. Selon lui, elles avaient été négociées par le cabinet de l’ex-maire Denis Coderre.

Pas de course l’été prochain

MCE, l’organisme sans but lucratif chargé d’organiser la course, se retrouve en sérieuses difficultés financières avec une dette de 13,5 M$ liée à l’événement qui a paralysé les rues du centre-ville en juillet dernier.

Devant le « fiasco financier », la mairesse Valérie Plante a décidé de mettre fin à la course qui devait avoir lieu en 2018 et 2019. Elle a estimé hier en conférence de presse que la tenue de l’événement en 2018 aurait coûté 30 à 35 M$ supplémentaires.

La décision de ne plus mettre d’argent public dans l’aventure a été prise par la mairesse à la suite d’une rencontre avec un des principaux dirigeants de la FE, Alberto Longo, qui a eu lieu vendredi à Montréal. La proposition de l’administration Plante de suspendre la course pour un an, le temps de revoir les finances de l’événement et d’aménager une piste adaptée au circuit Gilles-Villeneuve, a alors été rejetée par Longo.

Selon les premières estimations, il en aurait coûté entre six et 10 millions pour adapter le circuit Gilles-Villeneuve. D’autres sites ont également été envisagés, notamment autour du stade olympique, au Technoparc de Saint-Laurent et même à l’ancien hippodrome.

Coderre avait promis 11,5 M$

Selon MCE, le cabinet de l’ex-maire Denis Coderre s’était engagé à trouver 11,5 M$ en subventions gouvernementales pour l’événement, mais n’a finalement livré que 3,45 M$. Rappelons que la Ville de Montréal a investi 24 M$ en plus d’offrir une caution de 10 M$ aux organisateurs, qui a été presque entièrement utilisée à ce jour.

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