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Les riches sont moins nombreux qu’on ne le pense

 

Nos impressions sur le 1 % le plus riche ne s’appuient pas sur la réalité de l’économie québécoise. Les Québécois peuvent s’indigner des salaires excessifs gagnés à Wall Street, mais les financiers de New York ne paient pas d’impôt à Revenu Québec.

 

On entend beaucoup parler de la concentration accrue de la richesse, particulièrement dans le 1 % supérieur de la distribution des revenus. Il est alors naturel d’imaginer que l’État pourrait facilement financer des programmes sociaux en augmentant les impôts des mieux nantis. « Faire payer les riches » est devenu un slogan répandu parmi ceux qui s’opposent au coup de frein donné dans les dépenses publiques.

 

Malheureusement, nos impressions sur le 1 % le plus riche ne s’appuient pas sur la réalité de l’économie québécoise, et trop souvent sur des données et des anecdotes venant de l’extérieur. Les Québécois peuvent bien s’indigner des salaires excessifs gagnés à Wall Street, mais les financiers de New York ne paient pas d’impôt à Revenu Québec.

 

La proposition selon laquelle le fisc québécois pourrait tirer des revenus plus importants des hauts salariés se heurte à au moins deux problèmes.

 

D’abord, la concentration des revenus a été moins forte au Québec ces 30 dernières années que dans le reste du Canada, et beaucoup moins forte qu’aux États-Unis. En fait, elle s’est largement limitée aux économies anglophones ; la part du 1 % supérieur est restée stable dans les autres économies industrialisées. On constate la même tendance au Canada :

 

part_du_revenu__1_suprieur-800x600.png

 

Une des hypothèses avancées pour expliquer cet écart — la question demeure ouverte — porte sur le pouvoir de négociation : une menace de la part d’un anglophone hautement qualifié de quitter son pays pour prendre un emploi mieux rémunéré à New York ou à Londres serait plus crédible que celle venant d’un Japonais, d’un Suédois ou… d’un francophone. Ce pouvoir de négociation se traduit par des salaires plus élevés — mais seulement pour ceux qui sont assez bien placés pour chercher des offres à l’étranger.

 

Par ailleurs, la proportion de hauts salariés est moins importante au Québec que dans les autres provinces. Et les « riches » québécois sont moins nombreux que leurs homologues ailleurs au pays :

 

nombre_de_personnes_aux_revenus_levs_2011-800x600.png

 

Le taux de hauts revenus au Québec est semblable à celui des provinces atlantiques et inférieur à celui de toutes les autres régions du Canada. Même si sa population équivaut à moins de la moitié de celle du Québec, l’Alberta compte plus de hauts salariés que le Québec.

 

À ces deux points, il faut en ajouter un troisième: une augmentation du taux d’imposition risque de réduire les revenus pour le fisc. Comme je l’ai déjà expliqué au magazine Maclean’s, le taux d’imposition qui maximise les revenus au Canada est autour de 50 %, et c’est ce qu’applique déjà le Québec.

 

Les Québécois peuvent se féliciter d’avoir bien résisté à la tendance vers la concentration des revenus, mais il faut aussi accepter l’autre côté de cette médaille. Il est illusoire de croire que le gouvernement du Québec pourrait générer des revenus substantiels en imposant davantage les mieux nantis: les riches sont moins nombreux qu’on ne le pense, et ils gagnent moins qu’on ne le pense. Si l’État veut plus de revenus, il lui faut ratisser plus large.

 

Stephen Gordon est professeur titulaire au département d’économique de l’Université Laval à Québec.

 

http://www.lactualite.com/actualites/politique/les-riches-sont-moins-nombreux-quon-ne-le-pense/

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Dommage que ce genre d'article n'aura prèsqu'aucun "airtime" et que son impact sur la façon de penser de la population Québecoise sera réduite. Trop de gens au Québec pensent qu'il y a des centaines de miliers de sales riches qui devraient payer plus.

 

Leur ignorance me tappe sur les nerfs!

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Au Québec, les gens disent de taxer davantage les riches. Ils devraient prendre en considération que les riches paient déjà une proportion extravagante des recettes fiscales de l'état comparé aux autres.

 

Ensuite, ces gens disent: bien quoi, en Ontario et aux États-Unis, ils ne sont pas mieux. En fait ils sont bien mieux que nous du simple fait que la population n'est pas déjà taxée au maximum contrairement à ici. Ils ont donc une marge de manoeuvre, contrairement à nous.

 

Et pendant ce temps ici, ça chiale quand le gouvernement veut couper dans les dépenses! Continuons de rester la tête dans le sable et de se faire prendre en charge par le gouvernement, en autant que ça ne demande aucun sacrifice de la population. Et continuons de ramener la souveraineté sur la table puisque c'est "le vrai débat". N'importe quoi!!!

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Au Québec, les gens disent de taxer davantage les riches. Ils devraient prendre en considération que les riches paient déjà une proportion extravagante des recettes fiscales de l'état comparé aux autres.

 

Ensuite, ces gens disent: bien quoi, en Ontario et aux États-Unis, ils ne sont pas mieux. En fait ils sont bien mieux que nous du simple fait que la population n'est pas déjà taxée au maximum contrairement à ici. Ils ont donc une marge de manoeuvre, contrairement à nous.

 

Et pendant ce temps ici, ça chiale quand le gouvernement veut couper dans les dépenses! Continuons de rester la tête dans le sable et de se faire prendre en charge par le gouvernement, en autant que ça ne demande aucun sacrifice de la population. Et continuons de ramener la souveraineté sur la table puisque c'est "le vrai débat". N'importe quoi!!!

 

Ca dépend, moi je dis que c'est le contraire. Plusieurs rapports disent que le Qc a beaucoup de jeu si on est dans le trouble.

 

Ontario, Alberta prospects bleakest

Over the long term, Quebec is deemed the least likely to be in trouble, but it, too, has a 28 per cent chance of defaulting 30 years from now. As the paper puts it: "Quebec has the lowest statistical probability of default, but that risk is still nearly one in three."
That's because Alberta's population is expected by Statistics Canada to age more rapidly than other provinces and also because it is heavily exposed to volatile energy revenues. The paper estimates the province's likelihood of defaulting could be as high as 84 per cent by 2042.

http://www.cbc.ca/news/business/alberta-ontario-face-eu-style-debt-crisis-report-warns-1.1168686

 

Je crois que le fait d'avoir plein de programmes gouvernementaux nous donne le jeu de les couper si on est trop dans le trouble, comme on le voit présentement avec les Libéraux. L'Ontario a plus de 10B$ de déficit et l'Alberta aura probablement un gros déficit si le prix du pétrole ne remonte pas l'année prochaine. Même si le Qc a beaucoup de dettes, il est possible de balancer le budget ici plus facilement qu'en Alberta ou en Ontario. Les chiffres le montrent, on a du jeu pour couper, la différence est la réaction de la population face à ce changement.

 

 

http://www.macleans.ca/economy/business/interactive-provincial-deficits-and-debt/

excellents tableaux de comparaisons dans le Macleans !

Modifié par vivreenrégion
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^^

 

Je comprend ton point! Comem tu dis, il faut cependant regarder la réaction de la population en général lorsque le gouvernement veut couper. Les libéraux se font crucifier sur la place publique ces temps-ci! Pourtant, la majorité de leurs coupes n'affectera peu ou pas le service aux citoyens (en théorie), ils vont plutôt couper dans l'administration qui est BEAUCOUP trop lourde au Québec. Des coupes du genre auraient du être faites bien avant, autant au niveai municipal que provincial. Mais on le sait tous, les coupes, c'est mal vu par la population en général. Le système actuel n'est plus fonctionnel et il est impératif de couper dans plusieurs cadres administratifs ainsi que plusieurs programmes sociaux, tout en continuant d'aider ceux qui ont vraiment besoin d'aide. L'emploi au salaire minimum doit être beaucoup plus intéressant que le bien-être social, ce qui n'est guère le cas actuellement. Mais ça, c'est un autre débat!!

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