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Tour des Canadiens - 50 étages


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Parlant de projets futurs, La Presse a publié hier un portrait du présent maire de Montréal, Blanchard, qu'une journaliste a suivi durant une journée. dans la description des dossiers sur la table du maire, il est fait mention d'un projet d'une tour de 42 étages. Aucun autre détail, juste ça.

Cela a attiré mon attention également. Soit il s'agit d'un projet qui n'a pas encore été dévoilé, soit il s'agit du V/Marriott qui compte 42 étages...

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Membres prolifiques

^^^Ce que tu dis semble tout à fait correcte et logique. Je pense à long-terme surtout. La demande fera en sorte que les plafonds seront augmentés; pas dans 2 ans, peut-être dans 5, dans 10 ans? Il y a aussi le phénomène du "vaccum". Permettre la construction de plus hauts projets que 200 m ouvre grande ouverte la porte aux entrepreneurs rêveurs de grandeur. Ils verront la possibilité de le faire sans entrave bureaucratique, et ce simple fait permet toujours l'éclosion de tels projets, en avance sur son temps. Un bon exemple: la Place Ville-Marie. Ce projet était considéré tout à fait disproportionné et nombreux disaient que Montréal n'était pas prête à la recevoir. Le terrain montréalais était très fertile à ce moment là. Il y avait un esprit d'abondance dont j'espère de tout coeur pour les montréalais qu'il est en train de revenir.

 

Avec les nouvelles politiques de protection des paysages urbains, je doute que l'on change quoi que ce soit dans les limites de hauteur. Que ce soit vu du Mont-Royal ou en direction de ce dernier. Il n'y a d'ailleurs absolument aucun besoin d'aller plus haut et Montréal est loin d'être la seule ville d'importance à protéger son image, par une réglementation claire à cet effet. Incidemment cette limite n'empêche aucunement la rentabilité d'un projet donné et à certains endroits on pourrait construire des édifices à condos de 60 étages, tout en respectant le zonage actuel.

 

C'est justement du temps de la Place Ville-Marie que cette limite a été fixée, car déjà on avait une vision d'ensemble préétablie. Le profil d'horizon de Montréal est très distinctif et fait équilibre avec sa montagne, il est harmonieux et même impressionnant vu sous certains angles. Ce sont ces tableaux qui sont en quelque sorte la signature de la ville et qui font qu'elle est reconnue du premier coup d'oeil. C'est notre image de marque, notre "branding", et on sait en marketing combien il est primordial de développer la reconnaissance immédiate d'un produit, car c'est ultra vendeur.

 

Aucune autre ville au monde n'a cette image, elle est unique. Un peu comme Hong-Kong peut l'être, ou Paris ou même Toronto qui s'est donnée une tour qui est devenue son symbole. Sans la tour du CN elle redeviendrait plus ou moins semblables aux autres. Ce fut donc un coup de maitre qui lui a donné une image forte et reconnue mondialement.

 

Chez nous c'est la nature qui a fourni le matériel. Le Mont-Royal est le fond d'écran de la ville, et paradoxalement sa présence met en évidence le centre-ville. Il y a une sorte de dialogue fort qui s'est établi à mesure que les grands immeubles sont apparus dans le paysage. Et le simple fait qu'aucun ne domine la montagne, démontre une volonté de respect et de désir d'harmonie entre les créations de la nature et celles des hommes.

 

Quand on regarde la majorité des villes nord-américaines, construites sur des terrains plats, on constate qu'elles sont toutes développées sur le même modèle. Un gros centre-ville avec des immeubles qui se font compétition et qui forment une sorte de grumeau plus ou moins générique. Elles sont de ce fait quasi interchangeables, ce qui limite considérablement leur attrait visuel et surtout leur identité.

 

Ici on a la chance d'avoir ce parc magnifique, à distance de marche du c-v et qui donne de son belvédère principal, une vue remarquable à des dizaines de kilomètres à la ronde. Cette vue est protégée pour ne pas être écrasée par des immeubles envahissants qui risqueraient de bloquer à jamais certaines perspectives. Si on ouvre la porte à cette possibilité, il n'y aura alors plus rien pour arrêter ce mouvement et le tableau sera irrémédiablement gâché.

 

Je comprends cette idée d'esprit d'abondance des années 60, je l'ai très bien vécu, c'est d'ailleurs de là que m'est venue cette passion pour les beaux et grands immeubles. Pourtant à ce moment là, on a réussi des chefs-d'oeuvres qui se sont parfaitement intégrés à la ligne d'horizon. Ironiquement ce ne sont pas les plus hauts qui ont marqué le plus le paysage urbain en nous remplissant de fierté, je pense notamment au Westmount Square. Si on faisait un véritable effort dans ce sens aujourd'hui, Montréal prendrait vite du galon, car la majorité des gens n'est pas naturellement attirée par la démesure, mais plutôt par la beauté et son intégration réussie dans son environnement.

 

On peut bien envier les hautes tours du monde, elles seront toujours dépassées. Tandis que les icônes architecturales sont uniques et s'inscrivent profondément dans l'imaginaire des gens. Idem pour certains accidents géographiques distinctifs. Quand on peut avoir les deux, c'est encore mieux. Ainsi on les admirent comme des joyaux indémodables, qui donnent au passage, du panache à toute ville qui veut véritablement impressionner la galerie.

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