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http://journalmetro.com/actualites/montreal/908521/risque-de-demolition-dun-batiment-centenaire/

 

 

25/01/2016 Mise à jour : 25 janvier 2016 | 3:00

 

Risque de démolition d’un bâtiment centenaire

Par Marie-Eve Shaffer Métro

Mario Beauregard/Métro L’arrondissement a publié un avis public pour aviser ses citoyens qu’ils ont jusqu’à mardi pour s’opposer à la démolition de cet immeuble.

 

Un bâtiment centenaire de l’avenue de Lorimier pourrait être démoli, ce qui suscite l’inquiétude d’Héritage Montréal.

 

Une demande de démolition a été présentée à l’arrondissement de Ville-Marie par le promoteur, la Corporation Immo Ier, au sujet de l’immeuble situé aux 1825-1849, avenue de Lorimier. Celui-ci a été construit en 1892 et n’a pas de statut patrimonial.

 

«Un ensemble patrimonial d’une telle intégrité, avec des mansardes en ardoise et des façades de pierres grises, en général, mérite de continuer à participer à l’identité urbaine du cœur de Montréal», a indiqué vendredi Héritage Mont*réal dans un échange de courriels. L’organisme qui défend le patrimoine architectural a précisé qu’il n’a pas visité l’immeuble. Ses dirigeants doivent rencontrer les représentants de l’arrondissement cette semaine pour discuter notamment de ce bâtiment.

 

Le promoteur souhaite construire un nouvel immeuble de 8 étages, qui comportera 63 logements, a indiqué l’arrondissement de Ville-Marie. La façade sera préservée. Puisqu’elle doit être rénovée, elle sera démantelée puis reconstruite, d’après les plans du promoteur.

 

Métro a tenté de rejoindre la Corporation Immo Ier, mais nos questions sont demeurées sans réponse.

1892

 

Le bâtiment situé aux 1825-1849, avenue de Lorimier a été construit en 1892, d’après l’arrondissement de Ville-Marie. Il n’a pas de statut patrimonial.

 

L’arrondissement a publié un avis public il y a 10 jours pour aviser ses citoyens qu’ils ont jusqu’à demain pour s’opposer à la démolition de cet immeuble.

 

La Direction de l’aménagement urbain de Ville-Marie présentera, le 3 février prochain, le projet du promoteur au public. Le comité de demande de démolition prendra le jour même une décision sur le projet. «Le projet peut être refusé, approuvé tel quel ou approuvé avec conditions. [Celles-ci ont] généralement un rapport avec les préoccupations exprimées par le public», a expliqué vendredi la porte-parole de l’arrondissement de Ville-Marie, Émilie Miskdhjian. Les citoyens auront ensuite 30 jours pour faire appel de la décision.

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http://journalmetro.com/actualites/montreal/908521/risque-de-demolition-dun-batiment-centenaire/

 

Encore du façadisme pour remplacer de l'authentique, qui de surcroit demeure en excellent état et convient parfaitement à l'usage pour lequel il a été prévu, et cela depuis 124 ans. On connait aussi les promesses de promoteurs: combien d'immeubles ont été ainsi démantelés et jamais reconstruits? On en a justement un bon exemple dans le projet des tours du Canadien. On a tout détruit d'un ancien édifice, dont on rebâtit une petite portion symbolique supposément à l'identique, avec des matériaux neufs???

 

Si on manquait d'espace pour développer en ville, on serait probablement en face de choix déchirants. Mais ce n'est absolument pas le cas, puisqu'il y a encore une quantité impressionnante de terrains vacants qui attendent justement de refaire partie du tissu urbain. Ici ces immeubles sont emblématiques de l'arrondissement Ste-Marie et se tiennent solidement en avant-scène du quartier, comme de bons soldats fiers de leur résilience.

 

Je peux comprendre que dans le centre-ville proprement dit, la valeur des terrains est à ce point élevée qu'il faut tout faire pour rentabiliser chaque lot. On aura tout de même sauvé la Maison Lafontaine et réussi à l'intégrer harmonieusement à l'immense développement YUL, par un transfert de densité. L'aménagement du cv se fait bien sûr à une autre échelle, mais dans les autres quartiers centraux, la problématique n'est pas la même et il faut l'ajuster en conséquence.

 

Cessons alors de dilapider notre patrimoine classé ou pas, dès l'instant où un investisseur voit une occasion de s'enrichir facilement, en disposant de notre histoire comme d'un objet dérangeant. Personne de sensé ne sera contre le développement économique. Mais on essaiera toujours de le faire en tenant compte de la réalité sur le terrain. On le fera aussi pour répondre à la nécessité du milieu ou pour corriger une situation qui pourrait mettre en danger la sécurité publique.

 

Dans le cas qui nous intéresse, absolument rien n'impose la démolition de ce bel alignement de vieilles maisons, bien au contraire. Assurons-lui alors la pérennité, en le transformant notamment en coopérative comme on l'a fait dans Milton-Parc (ou toute autre solution viable). Je termine en disant que puisqu'on se plaint aujourd'hui avec raison, de la médiocrité de l'architecture nouvelle à Montréal. Si en plus on fait disparaitre ce qui personnifie le mieux la ville, en le remplaçant par des édifices purement génériques. On aura alors perdu doublement dans le processus.

 

Il est donc grand temps que l'on prenne conscience de l'unique richesse immobilière de la métropole, en étant cohérent dans nos décisions. D'un côté on impose aux propriétaires ordinaires de maisons anciennes en rangées de couteux travaux de rénovation (corniches, portes et autres) et de l'autre on laisserait démolir tout une rangée de ces mêmes maisons, juste pour assurer un plus grand profit à une entreprise. Réalisons enfin que ces trésors sont irremplaçables, parce qu'ils nous distinguent de toute autre ville dans le monde et sans lesquels Montréal ne serait pas Montréal.

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Voyons donc comment se déroulera la suite. D'abord, ceux qui s'opposent à la démolition auront eu l'opportunité d'exposer pleinement leurs motifs d'ici demain. Ensuite, le 3 février prochain, un Comité d'étude statuera, et au besoin il sera ensuite possible d'en appeler de la décision. C'est seulement à l'issue de la dernière étape que l'on pourra porter un jugement sur la «qualité» de la réglementation montréalaise en la matière.

 

Voici par ailleurs mon humble opinion sur la proposition du promoteur (démolition complète suivie d'une reconstruction neuve incluant une «reconstitution» des façades originales). 1) C'est incontestablement une proposition de «façadisme». 2) Cela porte certainement atteinte au patrimoine bâti de la ville, comme le déplorent Héritage Montréal et nombre d'autres intervenants y compris des membres de MTLurb. 3) Outre la dimension patrimoniale, on ne saurait ignorer la dimension «sociale», en l'occurrence l'accès à des logements à prix abordables; j'ignore si la proposition du promoteur prévoit que les locataires actuels appelés à être évincés en cas de la démolition pourraient retrouver l'équivalent dans les futurs bâtiments neufs.

 

Dans une perspective plus générale, je crois que malheureusement, même la conservation intégrale des bâtiments existants (avec au besoin l'entretien régulier et les rénovation requises) ne peut parvenir à préserver l'intégrité d'un caractère patrimonial authentique, l'on accepte que ledit caractère ne tient pas uniquement à un bâtiment, mais aussi à ses alentours (voisins/quartier). Si rien ou presque rien autour ne subsiste de la même époque, qu'on y trouve maintenant par exemple des bâtiments commerciaux à un étage au revêtement métallique, des stationnements en surface, des mini tours d'habitation ou de bureau, etc, on ne préserve, au mieux, qu'un VESTIGE du patrimoine en question. Evidemment, pareil point de vue appelle une question: vaut-il la peine de chercher à conserver des vestiges, et dans quelles circonstances?

 

Autrement, on peut toujours se rabattre sur la dimension «sociale», qui a aussi son importance.

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Ce sont effectivement plusieurs aspects du même problème qui sont soulevés, sans oublier la dimension sociale qui fait qu'une ville est une ville. Je poserai aussi la question autrement: où doit-on fixer les balises d'une politique patrimoniale urbaine? Autrement dit: quand en faisons-nous trop ou pas assez? Où faut-il s'arrêter? Quel message voulons-nous envoyer aux résidents, aux investisseurs, aux protecteurs du patrimoine, quant à l'aménagement urbain et ses différentes composantes?

 

J'ajouterais aussi cette question: qu'est-ce qui distingue Montréal des autres villes nord-américaines et que faisons-nous pour assurer la pérennité de ce caractère particulier? On ne mettra pas bien sûr la ville sous une cloche, ni la transformer en musée. On ne l'empêchera pas non plus d'évoluer ni de se transformer. Mais on peut le faire en exigeant le respect de sa personnalité et en préservant au maximum son parc original immobilier. Ce qui ne veut pas dire qu'il ne peut pas être transformé, avec dans l'esprit une réelle valeur ajoutée.

 

Il faut donc une politique clairement établie de la part de la ville centre, qui aura préséance sur les décisions des arrondissements, et cela à partir de règles reconnues par tout le monde. Ainsi les promoteurs auront l'heure juste et ne magasineront pas leurs projets en fonction de règles différentes selon les quartiers. Il est vrai qu'on a déjà grandement dénaturé ce segment de la rue de Lorimier, mais ce n'est pas une raison de détruire ce qui reste de valable. Qui sait, peut-être qu'un jour pourra-t-on arriver à corriger les autres erreurs d'aménagement et en faire une entrée de ville digne de l'image que nous voulons donner à Montréal?

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On ne se réjouira pas trop vite, mais c'est un pas dans la bonne direction. Il est clair qu'une population engagée peut faire toute la différence. L'acceptation sociale est un élément de la démocratie de plus en plus reconnu. On peut aussi comprendre que ce n'est pas une action contre le développement, seulement contre les projets qui ne correspondent pas au meilleur choix possible dans les circonstances. On envoie en même temps un message clair aux promoteurs, que leurs propositions doivent rejoindre les attentes du milieu.

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J'ai appelé le bureau de la député provinciale du compté lundi suite à l'article paru dans le journal métro, ça a peut-être porté fruit, qui sait...

 

Je m'étais rappelé qu'un groupe de citoyens d'une dizaine de personnes avait réussi à saboter le projet de casino/cirque du Soleil au Bassin Peel il y a une dizaine d'années, donc la tentation de bloquer un autre projet via la mobilisation citoyenne me semblait possible dans ce cas-ci également. Le temps dira si je ne m'étais pas fait de fausses illusions...

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