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Économie de Montréal


Normand Hamel

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L’économie de Montréal se relève lentement

L’économie de Montréal a souffert davantage de la pandémie que le reste du Québec, mais elle se relève lentement, sans avoir perdu son rayonnement international, constate le Mouvement Desjardins dans ses prévisions pour la métropole et sa région en 2022.

Hélène Baril - La Presse

Un recul plus prononcé

Les fermetures de commerces et le télétravail ont fait plus mal à Montréal que dans le reste du Québec, constate Chantal Routhier, économiste senior de Desjardins, dans un portrait post-pandémie de l’économie montréalaise. L’économie a reculé de 2,7 % en 2020, soit davantage que la moyenne québécoise de - 2,3 %. Seules deux régions, l’Outaouais et le Nord-du-Québec, ont connu une pire performance. Le taux de chômage a grimpé à 11,7 %, un sommet en 17 ans. Après avoir rebondi cette année, Montréal devrait retrouver un taux de croissance solide en 2022, avec un produit intérieur brut (PIB) nominal de 5,2 %, supérieur à la moyenne provinciale de 5 %. 

Le taux de chômage devrait s’établir à 8,5 % cette année et à 7,4 % en 2022 dans l’île de Montréal, malgré les problèmes de pénurie de main-d’œuvre dans plusieurs secteurs d’activité. 

Exode vers les banlieues

La crise sanitaire a amplifié l’exode vers les banlieues que connaît Montréal depuis plusieurs années. Alors que 20 500 personnes en moyenne ont quitté la ville chaque année entre 2014 et 2019, il y a eu 35 931 départs en 2020. Privée de l’apport des immigrants et des étudiants étrangers, la population de Montréal n’a augmenté que de 0,2 % en 2020. Avec le retour graduel à la normale au centre-ville, « l’accroissement démographique devrait s’accélérer de nouveau à compter de 2022, estime l’économiste de Desjardins, mais il faudra un certain temps pour retrouver les taux de croissance affichés avant la pandémie ». 

Cet exode a eu un impact sur la revente de maisons existantes, qui a baissé de 2,3 % l’an dernier dans l’île de Montréal, la seule région du Québec à avoir enregistré une baisse du nombre de transactions. Cette tendance à la baisse se poursuivra en 2022, prévoit l’économiste de Desjardins. Le prix des maisons continuera toutefois d’augmenter, en raison de l’offre insuffisante, mais les hausses vertigineuses et les surenchères sont probablement du passé. 

Une réputation intacte

Malgré ce passage à vide, Montréal a conservé une image de marque intacte sur le plan international, souligne l’étude de Desjardins, qui cite le prix de la meilleure stratégie d’attraction des investissements directs attribué à Montréal en 2020. La ville figure aussi en bonne position de plusieurs palmarès internationaux, dont celui des meilleures villes étudiantes à l’échelle mondiale. Fait à souligner, la ville a accueilli 41 congrès en 2020, soit plus que Washington (32), New York (30) et Chicago (17). Bien qu’il s’agisse d’une performance notable en temps de pandémie, le nombre de congrès a dégringolé de 119 en 2019 à 41 en 2020.

L’investissement en hausse de 15,8 % 

En hausse constante depuis 2017, l’investissement a été stoppé net par la pandémie. L’investissement total s’est replié de 13,7 % en 2020, surtout à cause du report de projets privés. Cette année, l’investissement augmentera de 15,8 %, selon les prévisions de l’Institut de la statistique du Québec, pour atteindre 16,5 milliards. La hausse devrait se poursuivre en 2022, selon Desjardins. Les projets viendront autant du secteur privé que du secteur public, précise l’étude, qui cite les principaux : le Réseau express métropolitain (6,9 milliards), le développement de Royalmount (4,5 milliards) et la réfection du pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine (2,1 milliards).

https://www.lapresse.ca/affaires/economie/2021-12-07/l-economie-de-montreal-se-releve-lentement.php

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Il y a 1 heure, Normand Hamel a dit :

L’économie de Montréal se relève lentement

L’économie de Montréal a souffert davantage de la pandémie que le reste du Québec, mais elle se relève lentement, sans avoir perdu son rayonnement international, constate le Mouvement Desjardins dans ses prévisions pour la métropole et sa région en 2022.

Hélène Baril - La Presse

Un recul plus prononcé

Les fermetures de commerces et le télétravail ont fait plus mal à Montréal que dans le reste du Québec, constate Chantal Routhier, économiste senior de Desjardins, dans un portrait post-pandémie de l’économie montréalaise. L’économie a reculé de 2,7 % en 2020, soit davantage que la moyenne québécoise de - 2,3 %. Seules deux régions, l’Outaouais et le Nord-du-Québec, ont connu une pire performance. Le taux de chômage a grimpé à 11,7 %, un sommet en 17 ans. Après avoir rebondi cette année, Montréal devrait retrouver un taux de croissance solide en 2022, avec un produit intérieur brut (PIB) nominal de 5,2 %, supérieur à la moyenne provinciale de 5 %. 

Le taux de chômage devrait s’établir à 8,5 % cette année et à 7,4 % en 2022 dans l’île de Montréal, malgré les problèmes de pénurie de main-d’œuvre dans plusieurs secteurs d’activité. 

Exode vers les banlieues

La crise sanitaire a amplifié l’exode vers les banlieues que connaît Montréal depuis plusieurs années. Alors que 20 500 personnes en moyenne ont quitté la ville chaque année entre 2014 et 2019, il y a eu 35 931 départs en 2020. Privée de l’apport des immigrants et des étudiants étrangers, la population de Montréal n’a augmenté que de 0,2 % en 2020. Avec le retour graduel à la normale au centre-ville, « l’accroissement démographique devrait s’accélérer de nouveau à compter de 2022, estime l’économiste de Desjardins, mais il faudra un certain temps pour retrouver les taux de croissance affichés avant la pandémie ». 

Cet exode a eu un impact sur la revente de maisons existantes, qui a baissé de 2,3 % l’an dernier dans l’île de Montréal, la seule région du Québec à avoir enregistré une baisse du nombre de transactions. Cette tendance à la baisse se poursuivra en 2022, prévoit l’économiste de Desjardins. Le prix des maisons continuera toutefois d’augmenter, en raison de l’offre insuffisante, mais les hausses vertigineuses et les surenchères sont probablement du passé. 

Une réputation intacte

Malgré ce passage à vide, Montréal a conservé une image de marque intacte sur le plan international, souligne l’étude de Desjardins, qui cite le prix de la meilleure stratégie d’attraction des investissements directs attribué à Montréal en 2020. La ville figure aussi en bonne position de plusieurs palmarès internationaux, dont celui des meilleures villes étudiantes à l’échelle mondiale. Fait à souligner, la ville a accueilli 41 congrès en 2020, soit plus que Washington (32), New York (30) et Chicago (17). Bien qu’il s’agisse d’une performance notable en temps de pandémie, le nombre de congrès a dégringolé de 119 en 2019 à 41 en 2020.

L’investissement en hausse de 15,8 % 

En hausse constante depuis 2017, l’investissement a été stoppé net par la pandémie. L’investissement total s’est replié de 13,7 % en 2020, surtout à cause du report de projets privés. Cette année, l’investissement augmentera de 15,8 %, selon les prévisions de l’Institut de la statistique du Québec, pour atteindre 16,5 milliards. La hausse devrait se poursuivre en 2022, selon Desjardins. Les projets viendront autant du secteur privé que du secteur public, précise l’étude, qui cite les principaux : le Réseau express métropolitain (6,9 milliards), le développement de Royalmount (4,5 milliards) et la réfection du pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine (2,1 milliards).

https://www.lapresse.ca/affaires/economie/2021-12-07/l-economie-de-montreal-se-releve-lentement.php

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Une fois de plus, il s'agit d'une analyse portant sur la région administrative de Montréal, pas sur l'ensemble de la RMR homonyme -- ce que je trouve toujours problématique, pour des raisons que j'ai expliquées maintes fois.

Autre point, mineur celui-ci mais quand même énervant (annoying):   dire (écrire) "...avec un produit intérieur brut (PIB) nominal de  5,2%", quand il faudrait dire "une croissance de 5,2% du produit intérieur brut nominal".   Le PIB s'exprime en valeur, c'est sa variation qui s'exprime en pourcentage. 

Aussi, le recours à la croissance du PIB nominal, plutôt que du PIB "en termes réels", me semble particulièrement trompeur quand le déflateur* du PIB est anormalement élevé ces temps-ci.  L'observation de l'évolution du PIB nominal au cours des dernières années est peu significative; on croirait observer une progression intéressante, quand ce n'est pas nécessairement le cas en termes réels. 

*pour corriger les effets de l'inflation dans les calculs.   

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L’aérospatiale, secteur créateur de richesse et de fierté

Le constructeur Saab a l’intention de s’installer à Montréal et de créer ici 3000 emplois s’il obtient le contrat d’approvisionnement des avions de chasse de l’Aviation royale canadienne. Pour l’entreprise suédoise, ce choix repose sur le fait qu’on retrouve au Québec une main-d’œuvre hautement qualifiée dans les domaines de l’aérospatiale et de la défense, ainsi que des partenaires, fournisseurs et chercheurs de grande compétence en aérospatiale.

https://www.lapresse.ca/debats/opinions/2021-12-13/l-aerospatiale-secteur-createur-de-richesse-et-de-fierte.php

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Montréal champion de la croissance des TI

Avec l’embauche de 30 000 professionnels depuis 2016 et, surtout, un bond de 15,7 % pendant la pandémie, Montréal s’impose comme le champion de la croissance du secteur des technologies de l’information (TI) parmi 14 métropoles nord-américaines. 

KARIM BENESSAIEH - LA PRESSE

Derrière la bonne nouvelle se cachent cependant deux notes négatives : la rareté de la main-d’œuvre va empirer et la présence des femmes demeure marginale. 

Ce sont quelques-uns des faits saillants d’une étude publiée mercredi par l’Institut du Québec (IDQ), un organisme à but non lucratif issu d’un partenariat entre HEC Montréal et le Conference Board du Canada. On a comparé Montréal avec 13 autres villes de taille similaire et ayant un secteur des TI comparable. On y retrouve notamment Boston, San Francisco et Seattle aux États-Unis, ainsi que Toronto et Vancouver au Canada. 

« La croissance de l’emploi des professionnels en TI s’est accélérée pendant la pandémie, résume Emna Braham, directrice adjointe de l’IDQ. Avant, on voyait Montréal en milieu de peloton en matière de taille et de croissance […] Puis il y a eu un bond, et tout indique que la demande pour ces professionnels va aller en augmentant. » 

De la 8e à la 1re place

Montréal figure en 9e position avec 163 800 professionnels en TI en 2020, la première étant occupée par Washington avec 351 540 emplois. On a retenu pour cette catégorie 18 professions toutes liées à l’informatique, allant des développeurs en multimédia aux installateurs de matériel de télécommunications. 

Le salaire horaire pour l’ensemble des TI a été établi à 33,05 $ en 2020. Aucune comparaison avec les 13 autres villes n’a été établie à ce sujet dans ce rapport. 

Pour la métropole québécoise, les emplois en TI ont représenté 6,6 % de l’emploi total en moyenne entre 2016 et 2020. Durant cette période, le taux de croissance moyen de ce secteur a été de 3,5 % par année, ce qui place Montréal en huitième position. Mais soudainement, de 2019 à la fin de 2020, la croissance a été de 15,7 %, la plus importante des 14 villes. 

De tous les postes, ce sont ceux de « technologues et techniciens en génie électronique et électrique » qui ont connu la plus forte hausse annuelle de 2016 à 2020, avec 15,5 %. Les analystes et administrateurs de base de données arrivent en deuxième position avec 13,8 %. 

Ces statistiques auraient vraisemblablement été meilleures si le nombre de postes vacants n’avait pas augmenté en parallèle. On en dénombrait 4958 début 2020, un taux de vacance de 2,7 % tout de même inférieur à l’ensemble des emplois, qui était de 3,3 %. 

Femmes recherchées

Ce qui inquiète à l’IDQ, c’est que la tendance est plus prononcée en TI, alors que le nombre de postes vacants a augmenté de 31,8 % chaque année entre 2016 et 2020, contre 24,8 % pour l’ensemble de l’économie. 

Bref, le secteur des TI devrait rejoindre et dépasser à ce chapitre le reste de l’économie dans les prochaines années, estime Mme Braham. « Tout indique que la demande va aller en augmentant. Déjà, la moitié des professions identifiées en TI sont en pénurie. C’est donc très important d’avoir un œil sur la rareté de la main-d’œuvre. » 

Le salaire horaire moyen offert pour les postes vacants en TI à Montréal était de 32 $ en 2020, contre 21 $ dans l’ensemble de l’économie. Les salaires offerts sont plus bas qu’à Toronto (38 $ et 24 $ pour l’ensemble) et Vancouver (36 $ et 23 $), un écart qu’on explique essentiellement par le plus faible coût de la vie à Montréal. 

On note par ailleurs la persistance d’un phénomène qui touche pratiquement toutes les professions en TI, la présence minoritaire des femmes, qui ne représentaient que 19 % des employés en 2020. Il s’agit d’une hausse notable depuis 2006, alors qu’elles représentaient 12 %, mais Montréal fait moins bien à ce chapitre que Toronto et Vancouver, où les femmes représentent 22 % de l’ensemble. 

« Ça va vraiment être un enjeu, c’est un bassin qu’il faut aller chercher », estime Mme Braham.

https://www.lapresse.ca/affaires/techno/2021-12-15/montreal-champion-de-la-croissance-des-ti.php

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2 journaux 2 point de vue différents.

Montréal de la patte en TI selon le journal les affaires.

On a de la difficulté a recruter on ose pas mentionner dans l'article que l'on demande une connaissance du francais pour la plupart des postes en TI ce qui est un frein certain pour le recrutement. 

https://www.lesaffaires.com/techno/produits-electroniques/ti-montreal-toujours-loin-derriere-toronto-et-vancouver/629711

 

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Technologies de l'information (TI)-- Je fais référence aux derniers messages et aux articles cités par @Normand Hamel et @andre md.  Le problème abordé concerne la pénurie (actuelle et appréhendée) de main-d'oeuvre dans le secteur.  On y identifie quelques facteurs explicatifs (causes) et quelques pistes de solution (moyens). Tous ces points sont valides, mais j'aimerais y apposer quelques commentaires:

- La rémunération (plus précisément le "salaire moyen offert pour les postes vacans en TI") est plus faible à Montréal.  On prétend que ça s'explique essentiellement par le plus faible coût de la vie à Montréal, une explication que je n'accepte pas, car s'il est vrai que le coût de la vie est plus bas à Montréal, ça ne constitue pas une contrainte empêchant d'offrir des salaires plus concurrentiels, étant donné que le marché des TI est national/continental/mondial. 

- Je regarderais plutôt du côté de la composition des postes offerts en TI.  Le salaire "moyen" cache des différences importantes dans la complexité des tâches et les salaires qui y sontt rattachés.  Le secteur des TI à Montréal me semble regrouper des fonctions sensiblement différentes de celles effectuées à Washington, Boston et Toronto par exemple.  L'animation et les jeux vidéos, ce n'est pas la même chose que le militaire et la finance. (Même si Montréal est aussi présente dans ces secteurs).    

- Il faut aussi tenir compte de la taille respective des bassins de main-d'oeuvre.  Montréal est sensiblement moins peuplée que les trois villes sus-mentionnées (et d'autres aussi).  Pour avoir un secteur des TI aussi gros (en valeur absolue) que celui des autres villes, il faudrait que la proportion de la main-d'oeuvre apte à y oeuvrer soit plus élevée.  Ça fait un bout de temps que Montréal se vante d'avoir le pourcentage le plus élevé d'emplois dans les TI (toutes branches confondues), mais ça n'équivalait pas à dire que le nombre d'emplois y était plus élevé, et encore moins (de dire) que la rémunération totale l'était.  

 

 

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il y a une heure, andre md a dit :

2 journaux 2 point de vue différents.

2 lecteurs 2 lectures différentes.

Les Affaires:

La progression annuelle du nombre d’emplois en TI a été d’en moyenne +3,5% entre 2016 et 2019. Elle a connu un bond exceptionnel depuis le début de la pandémie, avec près de +16%, en partie parce que la vogue du télétravail a nécessité l’embauche massive d’experts en technologie pour nombre d’entreprises. À noter que ce bond est le plus élevé des 14 métropoles nord-américaines analysées par l’étude qui sont de grandes villes jugées similaires au niveau de la population et du nombre de travailleurs en TI (Boston, Phoenix, Denver).

La Presse:

Pour la métropole québécoise, les emplois en TI ont représenté 6,6 % de l’emploi total en moyenne entre 2016 et 2020. Durant cette période, le taux de croissance moyen de ce secteur a été de 3,5 % par année, ce qui place Montréal en huitième position. Mais soudainement, de 2019 à la fin de 2020, la croissance a été de 15,7 %, la plus importante des 14 villes.

Mon propre point de vue:

Les rapports basés sur des statistiques sont toujours en retard d'une ou deux années. De plus, nous sommes en pandémie depuis bientôt deux ans et cela risque de chambouler considérablement le marché de l'emploi. On l'a d'ailleurs vu cette année au Québec où les salaires ont augmenté plus rapidement qu'ailleurs. Sans oublier les mesures gouvernementales les plus récentes pour répondre aux besoins de main d'oeuvre.

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No 1 mondial des services informatiques

Une ex-division d’IBM s’installe à Montréal

 

PHOTO KARENE-ISABELLE JEAN-BAPTISTE, COLLABORATION SPÉCIALE

Maxime Desbiens, président de Kyndril Québec

La plus importante entreprise mondiale en services informatiques, Kyndryl, une ancienne division d’IBM, s’installe à Montréal.

Publié le 16 décembre 2021 à 11h00

https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/2021-12-16/no-1-mondial-des-services-informatiques/une-ex-division-d-ibm-s-installe-a-montreal.php

Karim Benessaieh La Presse

La multinationale qui compte 90 000 employés dans une soixantaine de pays annoncera ce jeudi son intention de créer « un nouveau centre bilingue de services technologiques » dans la métropole québécoise, qui devrait compter d’ici cinq ans 500 employés.

De l’infonuagique à l’intelligence artificielle en passant par la conception et la gestion des infrastructures informatiques, Kyndryl compte quelque 4000 clients dans le monde, essentiellement de grandes entreprises qui veulent accélérer ou consolider leur transition numérique. Son arrivée à Montréal correspond à une nouvelle philosophie de Kyndryl, qui souhaite offrir des services plus personnalisés à des entreprises plus petites.

« La proximité va nous permettre de “co-créer” et d’innover avec nos clients, et ce, dans différentes sphères de marché », explique en entrevue Maxime Desbiens, nommé président de Kyndryl Québec en septembre dernier.

Moi, je veux m’assurer qu’on puisse [soutenir] nos clients en français si c’est nécessaire, que nos clients québécois puissent travailler dans la langue de Molière.

Maxime Desbiens, président de Kyndryl Québec

Le seul centre canadien de Kyndryl jusqu’à maintenant a été ouvert à Markham, en banlieue de Toronto. Montréal aura un « centre d’innovation infonuagique », dont l’implantation a commencé il y a plusieurs mois avec l’embauche d’une centaine d’employés, actuellement en télétravail.

« D’ici le premier trimestre de 2022 », précise M. Desbiens, on souhaite trouver des bureaux au centre-ville de Montréal.

Hormis la langue, en quoi ce centre sera-t-il différent de celui de Markham ? « C’est vraiment notre nouvelle génération de centres, où on se consacre à de nouveaux domaines d’expertise dans des marchés en croissance », répond le président. Il estime que Kyndryl, une ancienne division d’IBM qui a officiellement coupé le cordon le 4 novembre dernier en entrant en Bourse, est devenue « plus agile » pour effectuer un tel virage.

Celui-ci était manifestement nécessaire. À titre de division d’IBM, Kyndryl a rapporté des revenus de 14,1 milliards US pour les neuf premiers mois en 2021, en baisse de 2,2 % par rapport à l’année précédente. Ses pertes pour les trois premiers trimestres de 2021 se sont établies à 1,6 milliard US. Alors que ses revenus annuels étaient de 21,8 milliards US en 2018, ils ont baissé pour se chiffrer à 19,35 milliards en 2020.

La séparation de Kyndryl d’IBM permettra de mettre sur pied « un modèle différent », estime Maxime Desbiens. Lui-même provient du sérail d’IBM, où il travaille depuis 2006, « et même depuis 2000 dans des jobs d’été ». « IBM s’est rendu compte que Kyndryl devait devenir une entreprise à part entière, pour faire nos propres investissements et être [concurrentiels] dans le marché. On avait besoin d’un modèle différent, d’être “agnostiques” pour amener les solutions nécessaires. Le futur est brillant devant nous. »

Compter sur l’écosystème

Il se dit « conscient » du défi de trouver 400 employés d’ici cinq ans et estime qu’il n’y a pas de solution unique au problème de pénurie de main-d’œuvre.

« Il faut se concentrer sur tout l’écosystème. On va réentraîner certaines de nos personnes dans des tâches plus en demande. On va parler, travailler avec des universités, des cégeps, pour développer des programmes avec eux pour amener la prochaine génération d’experts. Et compter sur l’immigration, avec des programmes pour les aider à avoir la bonne expertise. »

Par communiqué, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, a salué l’arrivée de Kyndryl, qui « démontre l’impact des efforts faits par la Ville et ses partenaires au cours des dernières années pour assurer le dynamisme économique de la métropole ».

« L’entreprise pourra compter sur les talents de la main-d’œuvre montréalaise et le soutien de nos équipes à toutes les étapes de son développement d’affaires », a-t-elle assuré.

Du côté de Montréal International, le PDG Stéphane Paquet estime que « cet investissement permettra aussi aux entreprises de la région d’obtenir des services spécialisés dans un domaine en pleine évolution, alors que la demande ne fait que grandir ».

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  • Administrateur

Faut faire attention avec ce genre d'annonce... IBM est déjà à Montréal... ils ont "spin off" la division infrastructure pour en faire Kyndryl.... il y a déjà des centaines d'employés à Montréal de Kyndryl... donc dire qu'ils vont être à 500... peut-être qu'ils ne sont pas très loins de ce chiffre.

Edit: je relis le texte, il y aurait donc 100 employés à Montréal maintenant... hmmm ça voudrait dire qu'il y a eu beaucoup de départs lors du "spin off"... bon en tout cas, bonne chance à Kyndryl.

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