Aller au contenu

Économie de Montréal


Normand Hamel

Messages recommendés

Un élevage de salmonidés en plein cœur de l’île de Montréal

Opercule, la première entreprise de pisciculture commerciale urbaine au Québec, prévoit produire environ 30 tonnes d’ombles chevaliers par année.

Les bassins d'Opercule, pionnière de la pisciculture commerciale urbaine au Québec

Photo : Radio-Canada / Philippe-Antoine Saulnier

Philippe-Antoine Saulnier (accéder à la page de l'auteur)Philippe-Antoine Saulnier

hier à 19 h 15

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1865035/elevage-salmonides-montreal-opercule

Au sous-sol d'un édifice industriel de la rue Legendre, quelque 50 000 petits poissons barbotent dans un bassin circulaire en attendant leur ration de moulée.

Ces ombles chevaliers (aussi appelés ombles de l'Arctique) sont les premiers poissons à être produits dans la toute première pisciculture commerciale urbaine au Québec.

L'éclosion s'est faite à la mi-décembre et ça fait trois semaines qu'on les nourrit à plein régime, indique David Dupaul-Chicoine, président d'Opercule, une entreprise installée dans les locaux de la Centrale agricole, parmi d'autres firmes spécialisées dans l'agriculture urbaine.

C'est dans le garage de M. Dupaul-Chicoine, dans le quartier Villeray, que ce projet de pisciculture urbaine a vu le jour il y a environ cinq ans. David, qui travaillait alors dans le domaine de la musique, s'était inscrit à des cours d'aquaculture en Gaspésie, où il a rencontré son futur associé, l'ingénieur Nicolas Paquin. C'est en faisant la route ensemble qu'ils ont commencé à élaborer leur projet.

Le projet pilote du garage, qui a duré trois ans, a permis de valider les techniques d'élevage en ville et de tester le marché. On produisait environ une tonne par année dans mon garage, raconte David. Une tonne, c'est environ mille poissons d'un kilo.

Dans les prochaines années, Opercule prévoit produire une trentaine de tonnes annuellement.

Des essais chez les restaurateurs

La petite production du garage a été mise à l'essai par certains restaurateurs montréalais. On a été les cobayes, on a fait une rétroaction sur la qualité, dit John Winter Russell, chef du restaurant Candide.

Il a notamment cherché comment utiliser les poissons de différentes tailles. Les plus petits spécimens, qui n'ont pas pu atteindre leur taille optimale, ont ainsi été préparés en escabèche, une recette méditerranéenne : On les a servis un peu comme des anchois marinés, mais c'est des ombles.

Le goût de l'omble chevalier est similaire à celui du saumon, explique John Winter Russell. Je trouve que celui de David a moins le goût terreux qu'on trouve dans les poissons d'élevage. J'aime beaucoup sa texture. Il est assez ferme, mais lorsqu'on met de la pression il devient fondant, décrit le chef.

Élever des poissons en ville

Opercule envisage de produire 30 tonnes d'ombles chevaliers annuellement au cours des prochaines années.

Photo : Radio-Canada / Philippe-Antoine Saulnier

Une dizaine de grands bassins sont installés dans les locaux d'Opercule, à la Centrale agricole. Les poissons seront séparés dans les différents bassins au fur et à mesure de leur croissance. Les premiers ombles pourront être vendus à partir de Noël prochain.

C'est pour des raisons écologiques que David Dupaul-Chicoine et Nicolas Paquin ont décidé d'implanter leur production aquacole en pleine ville. C'est être en plein cœur du marché, explique David.

La livraison va se faire par vélo électrique, de façon à réduire l'empreinte carbone au maximum.

Les installations d'Opercule sont par ailleurs les premières au Québec à mettre en œuvre le principe de recirculation de l'eau d'un bout à l'autre de la chaîne de production. Des appareils sophistiqués et bruyants récupèrent les excréments des poissons, filtrent l'eau, en retirent l'ammoniaque et y injectent de l'oxygène.

L'entreprise prévoit ainsi utiliser de 100 à 200 fois moins d'eau qu'une pisciculture traditionnelle. Les rejets solides devraient être employés pour produire du compost.

Un projet de longue haleine

Si l'entreprise Opercule démarre tout juste sa première production d'omble chevalier, elle est toutefois installée dans les locaux de la Centrale agricole depuis près de trois ans.

Cette période a été consacrée à remplir des demandes de permis et de subventions afin de mener le projet à bon port. Ça a été tout un casse-tête d'avoir tous les permis, notamment en matière d'environnement, affirme David Dupaul-Chicoine. Ça te prend tous tes permis pour faire tes demandes de subventions, et sans subventions, on n'aurait probablement pas pu réaliser le projet.

Le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ) soutient financièrement le développement des entreprises d'aquaculture comme Opercule. En 2018, il s'est fixé comme objectif de doubler la production aquacole du Québec d'ici 2025.

Philippe-Antoine Saulnier (accéder à la page de l'auteur)

Philippe-Antoine Saulnier

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 3 semaines plus tard...

Montréal International rapporte 3,8 milliards d’investissements étrangers en 2021

 

PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

Les investissements représentent 100 projets et près de 11 550 emplois créés, estime Montréal International.

(Montréal) Les investissements étrangers à Montréal ont atteint un nouveau record de 3,8 milliards en 2021, rapporte Montréal International (MI), lundi. Il s’agit d’une augmentation de 69 % par rapport à l’an dernier.

Publié à 11h08

https://www.lapresse.ca/affaires/economie/2022-03-14/montreal-international-rapporte-3-8-milliards-d-investissements-etrangers-en-2021.php

Stéphane Rolland La Presse Canadienne

Ces sommes représentent 100 projets et près de 11 550 emplois créés, estime l’organisme. « Ces résultats sont le fruit du travail d’une équipe de 85 professionnels qui attirent des investissements étrangers, des organisations internationales ou des talents internationaux », commente Stéphane Paquet, président-directeur général de Montréal International, dans un communiqué.

Le secteur du logiciel et du jeu vidéo représentent 18 % et 17 %, respectivement, des investissements. La logistique du transport arrive au troisième rang, à 14 %, suivi des centres de données, de l’aérospatiale et de la finance, chacune à 8 %. Les sciences de la vie et des technologies, pour leur part, ont généré 6 % des investissements.

Montréal International affirme que ses démarches ont permis l’ajout de 1135 travailleurs internationaux au bassin de main-d’œuvre du Grand Montréal.

Le site talentmontréal.com, qui met en relation les employeurs locaux et le talent à l’étranger, a d’ailleurs enregistré l’inscription de 54 000 candidats internationaux en 2021, principalement en technologie de l’information.

Pour Montréal International, l’année 2021 a été marquée par l’attraction de deux organisations internationales dans la métropole : l’International Sustainability Standards Board (ISSB), qui doit établir les normes de divulgations financières environnementales pour l’ensemble des entreprises à l’échelle mondiale, et le Global Humanitarian Aviation Organisation (GHAO), qui vient bonifier la grappe d’organisations internationales en aviation civile.

  • Thanks 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

La montréalaise Talent.com lève 120 millions US

 

PHOTO FOURNIE PAR TALENT.COM

Les trois cofondateurs de Talent.com, anciennement connue sous le nom de Neuvoo, de gauche à droite : Lucas Martinez, Benjamin Philion et Maxime Droux

Tous les mois, plus d’un demi-million de personnes dans le monde trouvent un emploi par l’intermédiaire d’un site montréalais, Talent.com. En moins de cinq ans, les revenus de l’entreprise sont passés de 6 à 125 millions, manifestement de quoi appâter les investisseurs.

Publié à 6h00

https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/2022-03-16/la-montrealaise-talent-com-leve-120-millions-us.php

Karim Benessaieh La Presse

Et ce n’est qu’un début, promet le cofondateur et co-PDG de Talent.com, Lucas Martinez. « On veut faire plus de 1 milliard de revenus et devenir un des plus grands employeurs de Montréal. » Pour assumer ses ambitions, Talent.com annoncera ce mercredi avoir obtenu 120 millions US pour sa ronde de série B, auxquels s’ajoutent 30 millions US en prêt du Groupe de technologie et innovation de BMO. La ronde a été menée par Inovia Capital avec la participation de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ).

Le bas de laine des Québécois avait déjà investi en 2019 53 millions sous forme de capital-actions dans l’entreprise, qui s’appelait Neuvoo depuis sa fondation en 2011.

 

PHOTO FOURNIE PAR TALENT.COM

Lucas Martinez, cofondateur et co-PDG de Talent.com

Le changement de nom, avec l’objectif de créer une image de marque plus forte, a été réalisé au début de 2020.

« Changer de nom, c’était comme mettre de l’essence dans un avion en plein vol, mais ç’a été un succès, raconte M. Martinez. La Caisse nous a énormément aidés à professionnaliser l’entreprise. On était le 50e site d’emploi au monde, on s’est améliorés, on a écouté, on a pédalé et aujourd’hui, on est dans le top 5. On veut être dans le top 2 dans les cinq prochaines années. »

Robots et personnalisation

Les nouveaux capitaux levés par Talent.com lui permettront essentiellement d’embaucher au Québec et à l’étranger et d’investir dans l’amélioration de sa plateforme en misant notamment sur l’intelligence artificielle. Offert dans 79 pays et 29 langues, Talent.com publie quelque 30 millions d’offres provenant de 1 million d’employeurs. Les entreprises peuvent mettre en vedette leurs offres et se voient tarifées selon les clics engendrés.

Pour réussir à compiler un tel catalogue d’emplois, on mise essentiellement sur des robots qui ratissent le web à la recherche d’offres publiées sur les sites des entreprises. L’intelligence artificielle va ensuite dresser un profil des chercheurs d’emploi pour les mettre en contact avec l’offre adaptée. Les recherches peuvent également s’effectuer selon le salaire désiré, et on propose une calculatrice d’impôts selon la province canadienne, ainsi que des tableaux précisant le taux d’imposition par pays.

Il s’agit, selon Chris Arsenault, associé chez Inovia Capital, d’« une véritable plateforme centrée sur le candidat ». Dans le communiqué qui sera publié ce mercredi, Alexandre Synnett, premier vice-président et chef de la technologie à la CDPQ, estime que Talent.com « est bien positionnée pour croître grâce à sa capacité d’adaptation à la technologie et au marché en pleine évolution ».

Un « mastodonte » mondial

Talent.com compte 400 employés dans une dizaine de bureaux dans le monde, dont une centaine à son siège social de Montréal. Des antennes au Brésil, en Europe et à Singapour sont prévues. « On est tellement excités par la suite des choses », dit le co-PDG, qui partage ce titre avec ses partenaires de la première heure Benjamin Philion et Maxime Droux.

« On va avoir des ressources pour investir dans la recherche et développement. On est toujours en constante amélioration du produit. L’objectif est de devenir un mastodonte de l’emploi au niveau mondial. »

  • Thanks 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 1 mois plus tard...

Finance

Morgan Stanley veut s’étendre à Montréal

Sous la férule de sa nouvelle directrice montréalaise, Sophia Bennaceur, la banque américaine Morgan Stanley a de grandes ambitions pour son centre technologique dans la métropole, qui passera de 2700 à 3000 employés dès cette année.

https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/2022-04-20/finance/morgan-stanley-veut-s-etendre-a-montreal.php

  • Like 1
  • Thanks 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Administrateur

Deja 2700!?!? Wow Il ya plusieurs années j'ai été approché pour un contrat la bas et ils étaient 600... et je trouvais ca deja super impressionnant! 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 2 minutes, mtlurb a dit :

Deja 2700!?!? Wow Il ya plusieurs années j'ai été approché pour un contrat la bas et ils étaient 600... et je trouvais ca deja super impressionnant! 

J'ai souvenir qu'il y a eu une discussion ici à ce sujet (je ne me souviens plus dans quel fil exactement) il y a déjà un bon bout de temps de ça. Un membre disait alors qu'ils avaient déménagé quelque chose comme 2000 employés, si je me souviens bien c'était de Boston, vers Montréal. J'étais sceptique mais semble-t-il que cette histoire était vraie.

J'avais dit à l'époque, et je le répète aujourd'hui, que c'est le genre de chose dont on devrait parler dans les journaux. Quoique c'est aussi le genre d'opération dont les compagnies n'aiment pas beaucoup parler car le bonheur des uns dans ce genre de situation fait souvent le malheur des autres. Mais c'est certain que bâtir une aussi grosse équipe en si peu de temps ne peut se faire qu'en déménageant du monde venus d'ailleurs.

  • Like 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

C'est effectivement intéressant, impressionnant et surtout très important la montée de cette entreprise ici même à Montréal. Je ne m'y connais pas beaucoup dans ce domaine mais j'ose croire que cela démontre une grande confiance en Montréal mais aussi qu'il y a plus d'argent qu'on le croit.  Donc le travail de cette dame est considérable et mérite toutes nos félicitations.

Par contre, est-ce possible de savoir ou est situé cette entreprise?  Centre-Ville ?  Quartier international ? Ailleurs?

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Ah maintenant je comprends pourquoi ils ont nommé le projet locatif à côté le "King Street".... Who even speaks French at Morgan Stanley? 😂 Anyhow, Im happy Montreal is becoming a red-hot city. But it will undoubtedly come with sacrificing more and more of its French language. We all know English is the name of the business game in North America. Go Montreal! (screw that accent aigu) 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a une heure, steve_36 a dit :

Par contre est-ce possible de savoir ou est situé cette entreprise?  Centre-Ville ?  Quartier international ? Ailleurs?

Elle est située dans la Cité du Multimedia (coin Wellington et Queen).

La Presse:

Le Centre technologique de Montréal est devenu le principal établissement du réseau mondial de Morgan Stanley avec des capacités suffisamment étoffées afin de pouvoir réaliser des projets pour l’ensemble des trois grands secteurs d’affaires : services boursiers aux grands investisseurs institutionnels, gestion de patrimoine familial, gestion d’investissements en capital.

morgan-stanley-financial-advisors-2.jpg

  • Thanks 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Vous avez collé du contenu avec mise en forme.   Supprimer la mise en forme

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.


Countup


×
×
  • Créer...