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Reportage radio sur le Rodier à l'émission Le 15-18 https://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/le-15-18/episodes/439254/audio-fil-du-lundi-29-juillet-2019/20
 George Coulombe parle des embuches qu'il a eu pour rénover le bâtiment.


« L’édifice patrimonial Le Rodier, porte d’entrée du quartier Griffintown à Montréal, est sauvé. Mais à quel prix ! Je vous en parle à 17h15 au 95,1FM @le1518 »

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Quand la restauration du Rodier vire au cauchemar

L'édifice Le Rodier

Photo : Radio-Canada / René Saint-Louis

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1241035/patrimoine-le-rodier-griffintown-georges-coulombe-pertes

René Saint-Louis

Publié hier à 19 h 53

L'édifice patrimonial Le Rodier est sauvé, mais à quel prix! Des retards d'échéancier et de multiples contraventions ont fait grimper la facture d'environ un million de dollars.

Lorsque l'entrepreneur Georges Coulombe a acheté l'édifice Le Rodier en 2017, tout le monde a applaudi. Non seulement l'immeuble construit en 1875 allait être sauvé, mais le travail de restauration serait bien fait.

Il faut dire que, même s'il est peu connu du public, Georges Coulombe a toute une réputation. Depuis 40 ans, cet homme d'affaires discret s'est donné comme mission de sauver des édifices patrimoniaux du Vieux-Montréal. Par exemple : les anciens sièges sociaux des banques Royale et Molson, l'édifice de l'Insurance Exchange sur la rue Saint-Jacques, ou encore l'immeuble La Sauvegarde de la rue Notre-Dame.

Écoutez le reportage de René Saint-Louis à l'émission Le 15-18

Georges Coulombe en a vu d'autres et le sauvetage du Rodier s'annonçait même comme un petit chantier. Trop petit peut-être, justement. Car lorsqu'il s'est retrouvé coincé entre deux plus gros joueurs, le petit chantier patrimonial de 6 millions de dollars ne faisait pas le poids.

Par exemple, alors que la réfection de la façade sud du Rodier battait son plein, la Ville a exigé que les travaux cessent, car un autre chantier avait priorité, celui de l’égout collecteur William, un gigantesque ouvrage de rétention des eaux de pluie, dont la facture est de 35 millions de dollars.

Les échafauds ont donc été démontés au sud, sur la rue Saint-Maurice, pour faire place au chantier de la Ville, mais remontés au nord, sur la rue Notre-Dame, pour faire l'autre façade en attendant. Peu après, raconte Georges Coulombe, « on nous a dit : ''Vous ne pouvez plus travailler là, parce que là, c'est le Réseau express métropolitain (REM) qui travaille ».

Expulsé de son propre chantier, pris entre le REM et la Ville, il a ressenti une amertume de l'expérience.

Je trouve qu'on pourrait faire plus attention aux plus petits joueurs, aux joueurs qui marquent le quartier. Ce bâtiment-là va marquer le quartier, là.

Georges Coulombe

Résultat : des retards énormes. « On ne pouvait même plus livrer la marchandise », dit Georges Coulombe. « C'est des retards, mais c'est de l'argent. À la fin, ça rend un projet moins intéressant. »

Il y en a pour environ un million de dollars de frais en raison des retards de chantier, et des milliers de dollars en contraventions de la Ville.

L'entrepreneur a bien tenté d'obtenir l'aide de la Ville et de l'arrondissement, mais sans succès. Le maire de l'arrondissement du Sud-Ouest, Benoit Dorais, n'a pas daigné répondre à ses appels.

M. Dorais est venu ici quand on a commencé les travaux. Il nous a donné des tapes dans le dos : ''On va vous aider, M. Coulombe''. Je n'ai pas vu M. Dorais. Je ne veux pas le blâmer, là, il a d'autres choses à fouetter, mais il n'a jamais retourné aucun appel.

Georges Coulombe

L'administration Plante-Dorais a refusé de commenter le dossier.

La façade sud du Rodier est maintenant terminée, malgré la présence d'énormes tuyaux destinés au chantier de collecteur d'eau William.

Photo : Radio-Canada / René Saint-Louis

Lorsque Georges Coulombe a acheté Le Rodier de la Ville en 2017, pour près d'un million de dollars, la transaction venait avec l'obligation de le rénover avant 2020, et d'y loger entre autres un organisme à but non lucratif qui sera un incubateur pour les entreprises culturelles de Montréal.

Ces obligations pesaient déjà sur la rentabilité du projet. Les dépassements de coût font maintenant en sorte que le projet ne sera pas rentable avant de nombreuses années. Lors de l'achat, Georges Coulombe dit ne jamais avoir été avisé qu'un énorme chantier d'infrastructure souterraine se déroulerait en même temps que le sien, « alors que la Ville le savait déjà », précise-t-il.

Georges Coulombe et Nathalye Laliberté

Photo : Radio-Canada / René Saint-Louis

Des solutions

Pour éviter qu'une telle mésaventure ne se répète, l'homme d'affaires suggère de créer des tables de concertation lorsque de multiples chantiers se déroulent à un même endroit. Il faut cependant absolument que ces tables de concertation aient des pouvoirs décisionnels, estime la directrice finance et administration à l'entreprise Gestion Georges Coulombe, Nathalye Laliberté.

« On peut avoir plein de rencontres, mais si ces gens-là autour de la table n'ont pas de pouvoir décisionnel, on n'avance à rien. Ça prend les contacteurs qui sont sur place dans un premier temps, puis un facilitateur qui viendrait de la Ville de Montréal ou de l'arrondissement, et même les deux. »

Georges Coulombe soutient que l'organisme Héritage Montréal pourrait aussi siéger à de telles tables de concertation lorsqu'il s'agit de projets patrimoniaux.

Le directeur général d'Héritage Montréal, Robert Turgeon, est d'accord avec l'idée. Il s'agirait d'une approche à développer pour pallier, en amont, certains problèmes qui peuvent survenir sur des chantiers. « Si on est capable à partir de cette expérience pour développer une façon de faire plus montréalaise, ce serait un élément positif à apporter », dit-il.

L'organisme se dit prêt à jouer un rôle de coordonnateur des différentes parties pour que les chantiers patrimoniaux se déroulent bien.

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Dans une ville où les chantiers sont partout et difficiles à suivre parce qu'ils sont si nombreux. Il est clair que sans un coordonnateur pour maintenir l'ordre de priorité et synchroniser certains travaux, que l'on court vers des problèmes aux conséquences inattendues.

Avouons dès le départ qu'on ne peut blâmer personne directement, parce que c'est une situation inédite à Montréal et particulièrement au centre-ville où les gros chantiers publics en mènent large. Ici le Rodier est devenu en quelque sorte une victime collatérale de l'activité intense de la construction qui bouscule tout le monde dans la métropole.

Donc c'est un heureux problème qui signifie que l'économie montréalaise roule à plein régime et que la ville se développe à vitesse grand V. Cependant c'est au niveau des détails que le bât blesse, avec des laissés-pour-compte pris en étau entre deux acteurs majeurs, pressés eux-même par leur propre échéancier.

Un concours de circonstances difficile à prévoir dès le début, en dépit des meilleurs volontés possibles de la part des intervenants. Bien sûr on parle ici d'un impondérable exceptionnel dont la cause est extérieure au chantier du Rodier et qui ne découle manifestement pas d'une mauvaise planification de la part du promoteur. Malgré tout c'est lui qui devra essuyer les pertes, à moins que la Ville ne décide d'une compensation quelconque à titre de dédommagement (avec l'accord de Québec).

La question ici n'est pas de trouver un responsable. Mais de tenter d'aider financièrement une entreprise, au même titre que les commerces affectés par les chantiers des rues commerciales (rue Ste-Catherine notamment) afin de leur permettre de traverser la tempête. C'est sûr qu'il est peu probable qu'une situation similaire ne se reproduise bientôt. On devra malgré tout essayer d'éviter d'autres cas éventuels parce qu'il reste encore quelques années de grand chambardement avant la fin du chantier du REM, qui pourrait encore nous réserver d'autres mauvaises surprises de même nature.

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il y a 11 minutes, acpnc a dit :

Dans une ville où les chantiers sont partout et difficiles à suivre parce qu'ils sont si nombreux. Il est clair que sans un coordonnateur pour maintenir l'ordre de priorité et synchroniser certains travaux, que l'on court vers des problèmes aux conséquences inattendues.

Avouons dès le départ qu'on ne peut blâmer personne directement, parce que c'est une situation inédite à Montréal et particulièrement au centre-ville où les gros chantiers publics en mènent large. Ici le Rodier est devenu en quelque sorte une victime collatérale de l'activité intense de la construction qui bouscule tout le monde dans la métropole.

Donc c'est un heureux problème qui signifie que l'économie montréalaise roule à plein régime et que la ville se développe à vitesse grand V. Cependant c'est au niveau des détails que le bât blesse, avec des laissés-pour-compte pris en étau entre deux acteurs majeurs, pressés eux-même par leur propre échéancier.

Un concours de circonstances difficile à prévoir dès le début, en dépit des meilleurs volontés possibles de la part des intervenants. Bien sûr on parle ici d'un impondérable exceptionnel dont la cause est extérieure au chantier du Rodier et qui ne découle manifestement pas d'une mauvaise planification de la part du promoteur. Malgré tout c'est lui qui devra essuyer les pertes, à moins que la Ville ne décide d'une compensation quelconque à titre de dédommagement (avec l'accord de Québec).

La question ici n'est pas de trouver un responsable. Mais de tenter d'aider financièrement une entreprise, au même titre que les commerces affectés par les chantiers des rues commerciales (rue Ste-Catherine notamment) afin de leur permettre de traverser la tempête. C'est sûr qu'il est peu probable qu'une situation similaire ne se reproduise bientôt. On devra malgré tout essayer d'éviter d'autres cas éventuels parce qu'il reste encore quelques années de grand chambardement avant la fin du chantier du REM, qui pourrait encore nous réserver d'autres mauvaises surprises de même nature.

Commentaire pertinent, cependant, la planification de chantier ça existe et c'est une chose que Montréal a eu souvent de la misère par le passé, voir toutes les rues ré-ouvertes 2-3 fois pour le gaz et Bell/Vidéotron apres l'avoir pavé.

De plus, les chantier importante requiert encore plus de macro & micro planification pour leur exécution et leur repercussions sur leur environnement immédiat et leurs voisins.

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il y a 33 minutes, Dominic723 a dit :

Commentaire pertinent, cependant, la planification de chantier ça existe et c'est une chose que Montréal a eu souvent de la misère par le passé, voir toutes les rues ré-ouvertes 2-3 fois pour le gaz et Bell/Vidéotron apres l'avoir pavé.

De plus, les chantier importante requiert encore plus de macro & micro planification pour leur exécution et leur repercussions sur leur environnement immédiat et leurs voisins.

La Ville a appris avec les cauchemars de certaines rues commerciales dont St-Laurent. Aujourd'hui on retarde si nécessaire certains chantiers pour s'arrimer avec les entreprises de services. Quant aux gros chantiers comme le REM, je ne crois pas que la Caisse soit aussi transparente qu'on le souhaiterait. La décision de la localisation de la station au bassin Peel est justement un bon exemple de rétention de l'information, qui pourrait nuire potentiellement à d'autres projets privés déjà en marche dans le voisinage concerné.

Il y a tout de même des limites pour un promoteur qui lui aussi doit se soumettre à des échéanciers avec ses sous-contractants. Donc facile de dire qu'il faut planifier en amont. Mais si l'information pertinente d'un tiers qui a une capacité de conflit avec un autre chantier déjà existant n'est pas connue, on risque de vivre un autre Rodier et ce serait bien dommage.

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  • 3 semaines plus tard...
il y a 43 minutes, ScarletCoral a dit :

La mosaïque! Belle surprise! Ce n'était pas sur le rendu
 

Sur Facebook

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On peut la voir dans cette vieille photo

 

 

En dépit de toutes les embûches, ce projet de restauration est un magnifique exemple de ce que devrait être une restauration soucieuse de la préservation du patrimoine bâti.

Mais pour la coordination des travaux, on repassera. La Ville en cette matière devra revoir ses pratiques qui laissent fortement à désirer, même s'il faut évidemment tenir compte des imprévus.

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Il y a 3 heures, santana99 a dit :

En dépit de toutes les embûches, ce projet de restauration est un magnifique exemple de ce que devrait être une restauration soucieuse de la préservation du patrimoine bâti.

Mais pour la coordination des travaux, on repassera. La Ville en cette matière devra revoir ses pratiques qui laissent fortement à désirer, même s'il faut évidemment tenir compte des imprévus.

La Ville n'est pas seule dans le tableau, il y a la Caisse et tous les autres promoteurs du secteur qui peuvent avoir une incidence directe ou indirecte sur le Rodier. D'autant plus que l'activité économique pousse tout le monde dans le dos, dans un environnement où la main-d'oeuvre devient de plus en plus rare.

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