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Né entre les rapides

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Tout ce qui a été posté par Né entre les rapides

  1. D'une part, l'ampleur des déplacements en direction et en provenance du centre-ville dans un contexte de post-pandémie demeure indéterminée. D'autre part, on connait la forme qu'aura le déploiement futur proche des lignes de REM et de métro (tous les segments du REM original + la ligne bleue prolongée jusqu'à Anjou), sans oublier le SRB Pie IX moins important mais quand même significatif. Des infrastructures supplémentaires sont considérées ou proposées un peu partout sur le territoire de la CMM, mais aucune n'a encore reçu le feu vert. Ce qui est certain, c'est que la construction, suivie de la mise en service, ne sont pas pour demain. Une alternative au défunt projet de REM de l'Est en fait partie. La "Nouvelle Proposition" que nous discutons à l'instant a cette particularité de comporter un segment se rendant directement jusqu'au centre-ville. Nul doute que sa réalisation plairait à ceux qui en font la promotion, pour d'évidentes raisons; toutefois, à mon avis, ce n'est pas une condition suffisante pour l'approuver. L'argument récurrent des partisans de l'Est, c'est que que ce secteur est "désavantagé": j'ai tendance à penser que c'est relatif; je vois qu'une partie importante de l'Est "proche" est déjà convenablement desservie par la station terminale de la ligne verte, et que le prolongement de la ligne bleue jusqu'à Anjou ajoutera sensiblement à la zone couverte, surtout si on inclut les dessertes de courte durée par autobus. Reste l'Est "éloigné", soit l'arrondissement RDP-PAT; sa population dépasse un peu les 100,000 habitants. Ce n'est pas rien, mais c'est insignifiant à l'échelle de la RMR (moins de 2,5%). Aussi, dans ce cas comme tous les autres, il faut considérer la propension à se déplacer régulièrement jusqu'au centre-ville. On sait que le projet de REM de l'Est proposé par CDPQ-infra comportait une liaison directe jusqu'au centre-ville. On sait aussi que le projet a abouti dans une impasse parce que des éléments majeurs avaient été jugés inacceptables par plusieurs intervenants, et qu'il ne fut pas possible d'arriver à des compromis. Ce qu'on ne sait pas c'est quelle évaluation fut faite entretemps des effets durables post-pandémiques. N'oublions pas que le projet avait été annoncé avant l'éclatement de la pandémie. Sans disposer de données spécifiques, je pense pouvoir raisonnablement affirmer que 1) les coûts du projet ont explosé; 2) que les prévisions d'achalandage ont diminué; 3) par conséquent les contributions financières publiques auraient dû augmenter substantiellement pour continuer d'assurer à la CDPQ-i un rendement acceptable; et 4) que les récentes hausses des taux d'intérêt ont pour effet d'augmenter le niveau (taux) de rendement acceptable sur un investissement (par exemple, quand les taux étaient comparativement bas, la CDPQ-i exigeait un rendement de 8%). Certes, il n'est pas obligatoire que la CDPQ-i soit impliquée dans un nouveau projet; je pense même que c'est improbable. Mais ça ne change pas les données fondamentales sur la base desquelles le gouvernement devra prendre une décision. Coûts plus élevés+ probable fréquentation moindre=? Il n'est donc pas surprenant que des décisions ne sont pas attendues avant les élections. A l'heure actuelle, nous sommes dans la période des revendications et des promesses: tout le monde a droit de parole. p.s. Je viens d'écrire "pas avant les élections". Ça ne veut pas nécessairement dire "immédiatement après les élections". Tant de circonstances peuvent encore changer!
  2. C'est comme si tu disais que Loukachenko, qui mesure 1,82 m, "garde son autorité" sur Poutine (ou Putin), qui ne fait que 1,68 m.
  3. Ça ne tient pas debout, d'abord parce que ce n'est pas elle qui peut prendre la décision finale dans ce dossier. Evidemment, cela ne l'a pas empêchée d'intervenir dans le projet du REM de l'Est par exemple. Elle peut faire de même pour la station GBL. Mais ce sont des interventions qui n'ont qu'une valeur politique, pas légale. Libre au gouvernement de l'entendre ou pas. Dans le cas de GBL, j'ai bien peur que si ce que tu crois correspondait aux intentions réelles de VP, et que ce fait venait à la connaissance du public, les délais provoqués par son exercice amèneraient plus de contestations que d'appuis populaires. Les résidents de GFT et bien d'autres aussi ont hâte de pouvoir se rendre à la station, et je doute qu'ils seraient disposés à attendre plus longtemps qu'il ne le faut simplement dans le vague espoir que la configuration de la station puisse être marginalement améliorée. Si j'étais VP, j'agirais tout autrement, je me battrais pour obtenir un raccourcissement des délais de mise en service de la station.
  4. On n'a pas remarqué que ça avait gelé à Montréal cet été. C'est la faute du climat! (T-I-C). Oh que le message de @Internistdu 30 mai dernier était à point!
  5. Bien que cette nouvelle date du début de l'année, je n'avais pas porté attention à un détail jusqu'à maintenant, et qui vaut peut-être une discussion. Ce détail, c'est la note entre parenthèses dans le communiqué cité: (d'ici la mise en service complète du REM) Comme si une mise en service plus hâtive de cette station annoncée plus tard que les autres aurait offusqué les futurs usagers de certaines stations prévues dès le début, mais dont la mise en service doit aussi avoir lieu en dernier. Après tout, il ne s'agit (pour GBL) que de construire une station le long d'un segment complété, contrairement aux autres dont la mise en service est retardée par les délais dans la rénovation du tunnel Mont-Royal, et pour certaines, aussi par les délais dans la construction d'une antenne.
  6. Peut-être fait délibérément -- un message subliminal pour suggérer que la STM manque d'argent, le prélude d'une demande formelle de financement supplémentaire. A ce moment, la STM aurait l'appui des usagers. (théorie) Comme celui qui se déguise en quêteux pour gagner sa vie. Comment distinguer le vrai du faux? Chez les individus comme parmi les villes, à différentes époques, on a pu observer que des riches dissimulaient leurs richesse, et que des pauvres cachaient leur pauvreté. Les jeans déchirés et les façades anonymes des palais des uns, les habits scintillants faits de tissus bon marché et les façades de Potemkine des autres. Dans le temps d'Expo 67, les murets de béton devant les stationnements, les taudis et les ruines. Les beaux habits du dimanche des ouvriers. Le salon réservé pour la visite alors que la vie quotidienne se cantonne dans les pièces arrières misérables. Les skylines impressionnants qui ne laissent pas voir de loin les immenses zones d'abris rafistolés à leurs pieds (par exemple Mumbai). A l'opposé, une ville centrale en décrépitude qui nous fait oublier la prospérité de ses banlieues éloignées (par exemple Detroit). L'apparente solidité des maisons "de" briques alors qu'il ne s'agit que du revêtement tandis que l'armature est très fragile et s'écroule sous les forts vents. La grotte aux intérieurs somptueux. Gare aux apparences!
  7. J'ai souvent rappelé, parce que c'est un fait reconnu, que la baisse de population observée dans les quartiers centraux (de même que dans des quartiers plus anciens en banlieue) est due essentiellement au desserrement des ménages, autrement dit que des logements souvent de bonnes dimensions abritant autrefois cinq, six ou sept personnes n'en abritent plus maintenant que deux ou trois, voire même une seule. Naturellement, ça s'applique au Plateau Mont-Royal. Tant mieux si tu crois que les immigrants trouvent facilement des logements. Le fait demeure que malgré un accroissement considérable du nombre de logements (une croissance en pourcentage plus élevée que celle de la population) dans la RMR de Montréal, la pénurie est bien plus aigue qu'il y a 50 ans. Peu importe que les logements soient occupés par des immigrants ou des résidents de longue date, il en manque. L'accroissement de la population totale, conjuguée au desserrement des ménages susmentionné, a fortement accru la demande, qui n'a pas été suivie par un accroissement correspondant de l'offre dernièrement. Ce n'est pas pour rien qu'on estime qu'il manque des centaines de milliers de logements au Canada, et ça concerne également le Québec. Je ne mets pas la "faute" sur les immigrants en tant qu'individus, mais sur les causes qui freinent l'offrent. Or une cause qui a pris de l'ampleur dernièrement, c'est la pénurie de main-d'oeuvre. Ainsi, en attendant que l'offre puisse atteindre un niveau adéquat, toute hausse sensible de la population se traduit par un accroissement de la pénurie de logements. Globalement, la hausse de la population s'explique maintenant par l'ampleur de l'immigration nette, beaucoup plus que par l'accroissement naturel qui tend vers zéro. Quand dans le passé on trouvait un grand nombre de logements inoccupés, l'augmentation de la population ne causait pas de problèmes, au contraire ça raffermissait le marché; c'est différent présentement. Certes des immigrants peuvent contribuer à accroître les effectifs dans l'industrie de la construction, mais ça ne suffit pas, d'autant plus que d'autres facteurs contribuent aussi à freiner la construction. Quand la demande excède l'offre, les prix montent, pas seulement en valeur absolue, mais en valeur relative par rapport aux revenus des habitants anciens et nouveaux. J'espère que tu verras la distinction entre l'apport positif à certains égards de l'immigration et les conséquences négatives sur des marchés de l'habitation qui n'ont pas été capables (et ne le sont pas encore) de suivre le rythme. Ça s'applique également aux infrastructures (transport et établissements de santé et d'éducation). p.s. 1) L'apport de l'immigration notamment française a bien sûr contribué à "revigorer" le Plateau. Mais cela a pris la forme d'une surenchère qui a chassé des résidents moins fortunés: Plateau plus riche mais moins peuplé, malgré une augmentation du nombre de logements par le biais de nouvelles constructions ainsi que la conversion d'immeubles qui avaient autrefois une vocation non-résidentielle. 2) Une analyse plus approfondie des conséquences économiques de l'accroissement de la population (peu importe qu'elle soit due à l'immigration internationale, aux migrations interrégionales ou à un accroissement naturel très élevé) reste à faire et surtout à discuter publiquement. D'une part une population plus nombreuse permet des économies d'échelle dans la production de certains biens et services, mais d'autre part, pour certaines activités comme par exemple la production d'électricité, elle nécessite des investissements supplémentaires à des coûts unitaires plus élevés que ceux des installations existantes. En microéconomie, ce phénomène correspond à la forme en "U" d'une fonction de production: dans une première phase le coût unitaire baisse quand la production s'accroit, c'est la moitié gauche du "U"; par la suite il monte (partie droite du "U"). En agriculture, on commence par utiliser les bonnes terres, celles qui procurent le meilleur rendement avec le moindre effort; ensuite, pour accroître la production, il faut recourir aux moins bonnes, parfois médiocres, qui sont moins productives et/ou demandent des apports d'engrais plus importants et/ou des aménagements coûteux (e.g. drainage ou adduction d'eau de sources lointaines). Mêmes principes pour l'exploitation minière et forestière et les pêcheries. Comme pour beaucoup d'autres choses, le nombre optimal ne correspond pas au nombre maximal. Concrètement, en ce qui a trait à l'immigration, il faut commencer par déterminer la capacité d'absorption sur une base temporelle, par exemple annuelle. Ceux qui réclament à hauts cris des hausses du seuil d'immigration parce qu'ils manquent de main-d'oeuvre pour maintenir ou accroître leurs activités ne tiennent pas compte des coûts ("externalités") qui doivent être assumés par l'ensemble de la société, et c'est normal. C'est à la société qu'il appartient de faire l'analyse et de prendre des décisions, sur des bases beaucoup plus solides et crédibles que des préjugés ou des croyances mal fondées ou encore par calcul politique. 3) Je viens tout juste d'écrire sur des moyens de pallier (peut-être juste partiellement) à la pénurie de main-d'oeuvre (sans accroître la taille du bassin): il n'y a pas lieu d'y revenir, à moins que des critiques spécifiques m'y incitent.
  8. Sois honnête, je ne dis pas que les immigrants utilisent plus de services que les autres, mais que l'immigration augmente la demande absolue pour les biens et services, en commençant par le logement. Les biens, c'est ce qu'on consomme et qu'on produit ici ou qu'on importe. Les services, ce ne sont pas uniquement les services fournis par le secteur public, mais tous les autres qui sont produits et fournis par le privé. Le logement, il faut en construire davantage. Tous ces effets peuvent être globalement positifs pour l'économie à long terme, mais il ne faut pas négliger de considérer le manque de synchronicité entre la demande supplémentaire qui se manifeste immédiatement, et l'augmentation de la capacité de l'offre résultant de l'accroissement du bassin de main-d'oeuvre. C'est particulièrement vrai pour le logement.
  9. (ci-dessus un extrait de l'article cité par acpnc) Je commencerai par le dernier point. Oui "il faut plus de logements sociaux et abordables", mais seulement si on suppose que le reste ne change pas. Le reste, c'est d'abord les revenus (autonomes ou salariés) insuffisants gagnés par un trop grand nombre de ménages. Un effort au moins aussi grand devrait être consenti pour améliorer cet état de choses. Je préférerais une situation (pour l'instant utopique) où pratiquement tout le monde a les moyens de se payer un logement au prix du marché libre. Ça veut dire 1) des revenus personnels gagnés plus élevés, et 2) Des prix moins élevés sur le marché libre; comment? -- J'y ai déjà fait allusion dans d'autres messages, mais retenons deux points: des prix moins élevés pour les terrains en accroissant l'offre; et des normes plus flexibles pour abaisser les coûts de construction. Malheureusement, ni 1 ni 2 ne peuvent être instaurés à coup de baguette magique; ce serait plutôt une orientation à suivre, pour des résultats apparaissant graduellement. Deuxièmement, concernant les moyens suggérés dans le premier paragraphe cité. 1) Offrir des "avantages compétitifs aux projets à but non lucratif" équivaut à des subventions implicites ou déguisées. Ça ne veut pas dire qu'on ne devrait pas le faire, mais il faut être conscient de la portée de son geste. 2) Concernant les municipalités qui exploitent un parc immobilier en Europe: j'observe que plusieurs ont privatisé leurs parcs d'habitation pour renflouer leurs coffres dégarnis par le déclin socio-économique; ça équivalait à vendre les meubles pour payer l'épicerie. Le mal est fait. Le problème, c'est que la fortune des municipalités est très variable au sein d'un même pays; les entités provinciales ou nationales sont bien plus en mesure de combler les écarts, et notamment d'assumer les coûts du logement subventionné. Aussi, il subsiste un problème d'iniquité, en ce que l'offre de "logements sociaux et abordables" ne rejoint jamais plus qu'une minorité de tous les ménages dans le besoin. Les autres sont laissés pour compte; le jour où leur tour viendra est trop lointain, voire même jamais. Ce qui est réellement proposé et éventuellement réalisé par les pouvoirs publics a plus une valeur symbolique. Ce n'est pas pour rien qu'il y a un écart abyssal entre les réclamations des groupes de pression et les engagements gouvernementaux. Le "réalisme" est cruel.
  10. Bien oui! La démographie ne prétend pas tout expliquer, mais elle fournit des informations précieuses, notamment en ce qui a trait à l'évolution de la population active, qui est une des dimensions importantes dans le cadre des analyses et des discussions portant l'état du marché du travail. Tantôt (dans ta réponse à @Normand Hamel) tu t'attaques au caractère "hasardeux" des projections démographiques pour l'an 2066), et cette fois ci tu insistes sur l'actuelle pénurie de main-d'oeuvre, alors que l'information pour 2031 était simplement à l'effet qu'à partir de ce moment la population active allait recommencer à augmenter. Personne ne dit que la pénurie n'existe pas ni même qu'elle disparaîtra. Dans ta réponse au troisième et dernier paragraphe de mon dernier message, tu énumères une série de secteurs où la pénurie de main-d'oeuvre se manifeste avec acuité. Je ne nie pas les faits, mais j'ai une vision plus nuancée des causes et des remèdes envisageables. Cette fois-ci, j'irai un peu dans les détails: - Secteur de la construction: la pénurie est visible, mais ça n'a pas empêché le nombre d'heures travaillées d'atteindre un niveau record; on a construit davantage, pas moins: c'est d'abord la demande qui a explosé, mais on ne doit pas s'attendre à ce qu'elle continue au même rythme. - Secteur de la santé: les soins requis pour faire face à la COVID se sont ajoutés à la croissance naturelle des besoins, laquelle (croissance) peut être corrélée au vieillissement de la population. Le cumul de ces deux facteurs a créé un déséquilibre majeur entre la capacité et la demande. Pour l'avenir, 1) j'espère ardemment que la COVID disparaîtra ou au moins qu'elle occupe beaucoup moins de place; 2) les salaires ont été augmentés, mais la détérioration des conditions de travail dues à la surcharge a découragé beaucoup de personnel pourtant qualifié ; 3) il y a encore beaucoup de place pour une amélioration de la productivité, par une combinaison de meilleures façons de faire et d'introduction généralisée de technologies. - Secteur de l'éducation: le départ à la retraite des enseignants les plus âgés était parfaitement prévisible. Ce qui a manqué, c'est l'attrait de la profession pour les plus jeunes qui devaient constituer la relève. On voit même de jeunes enseignants quitter après quelques années seulement. Il y a plus d'une cause à ce phénomène. Il y aura obligatoirement un délai entre l'amélioration souhaitée des conditions et l'arrivée de nouveaux enseignants. - Secteur du transport des marchandises: le vieillissement y est pour beaucoup dans la pénurie; le renouvellement de la main-d'oeuvre passe par une amélioration sensible des conditions de travail pour que les carrières dans ce domaine soient à nouveau attractives; ça entraînera inévitablement des coûts supplémentaires qui seront répercutés sur les clients; puisque toutes les entreprises de transport vivent la même situation, un relèvement des tarifs peut être généralisé sans qu'aucune ne perde sa compétitivité. - Secteur agricole: fait face à deux défis distincts. 1) La relève, moins intéressée par les exigences du métier. Et 2) La difficulté à recruter des travailleurs saisonniers qui sont généralement d'origine étrangère. Les deux défis requièrent des solutions différentes. Face au premier défi, une issue vraisemblable sera la disparition des petites exploitations agricoles, et leur remplacement par de grandes exploitations où un patron et ses assistants dirigeront des salariés. - Secteurs du commerce de détail et de l'administration: l'automatisation remplacera une bonne part des travailleurs actuels (c'est déjà amorcé, mais ça s'accélérera). Or puisque ces secteurs comptent un très grand nombre d'employés, leur "libération" ira enrichir le bassin de main-d'oeuvre disponible pour d'autres fonctions plus en demande. Il faudra toutefois fournir les formations requises pour exercer les nouveless fonctions. - Autres: quand le taux de chômage était élevé, beaucoup d'emplois avaient été "créés" via le soutien à des activités "marginales" qui fournissaient toutefois des rémunérations très modestes; la situation actuelle n'exige plus ce genre d'interventions. p.s. 1) Ce qui précède ne prétend pas être exhaustif. 2) L'option d'un recours massif à l'immigration pour pallier au problème de la pénurie n'est pas sans poser certains problèmes, car si d'une part on augmente le bassin de main-d'oeuvre, d'autre part on augmente aussi la demande pour des biens et services, à commencer par le logement. La demande se manifeste instantanément, tandis que l'accroissement de la capacité se fait graduellement. (Notons que les prévisions et projections démographiques évoquées au début de ce message incorporent déjà l'immigration nette)
  11. (dans ma réponse je fais référence aux deux messages cités) L'horizon de court/moyen terme, en l'occurrence l'an 2031, est plus important, parce qu'on peut agir concrètement pour y faire face. La prévision est fiable en termes démographiques, parce que les personnes qui atteindront l'âge de 20 ans à ce moment sont déjà nées, autrement dit des fluctuations dans le taux de fécondité n'y changeront rien; idem pour les personnes dont on sait qu'elles auront dépassé l'âge de 64 en 2031. Pour 2066 c'est une autre histoire: les résultats soumis maintenant sont des projections basées sur l'observation des tendances récentes. On n'y accorde pas la même importance que pour les prévisions en 2031, parce qu'on admet la possibilité de changements dans les tendances. Mais ce n'est pas grave, parce que les actions requises pour corriger le tir (s'il y a lieu) sont indéterminées. (commentaire supplémentaire sur la question de la pénurie de main-d'oeuvre) La pénurie actuelle amènera des transformations dans la structure de l'emploi. Certaines activités (ou de façons de faire) ne seront plus viables dans un contexte de pressions exceptionnelles sur les salaires (indépendamment de la présente poussée inflationniste). On conservera les activités les plus rémunératrices. (Ce qu'on a d'ailleurs fait substantiellement depuis au moins 40 ans)
  12. Rassure-toi, la destinée d'une ville n'est jamais décidée pour toujours. Le plus qu'une personne peut faire, c'est de guider* la ville durant une période limitée. Dans le cas du 30, rue Saint-Jacques, une hauteur de 8-11 étages me conviendrait parfaitement. * "guider" étant moins fort que "diriger"; on n'est pas obligé de suivre le guide; on peut choisir de faire du surplace en attendant.
  13. Ce que j'apprécie le plus, ce sont les prises de vue à partir de points autres que le Mont-Royal. Non pas parce que ces dernières ne sont pas spectaculaires (elles le sont), mais parce que j'y suis trop habitué. Dernièrement plusieurs d'entre vous qui soumettez des photos nous ont offert des perspectives rares, moins familières, et j'en suis fort heureux. Dans la vie de tous les jours, notre perception du skyline quand on s'approche (mais pas trop) du centre-ville est fort différente selon l'endroit d'où on vient. J'imagine des collègues de bureau habitant aux quatre points cardinaux, discutant de l'évolution du skyline. Ah! Il y a aussi ceux qui s'y rendent en métro et qui ne voient rien avant d'émerger en plein milieu du c-v: qu'ont-ils à raconter?
  14. Mobilité/accessibilité et prix abordable, en quelques mots dans le contexte de Blue Bonnets: 1) Le site de Blue Bonnets proprement dit (et non pas la totalité du territoire compris dans le grand périmètre montré) n'est pas vraiment plus enclavé que Côte Saint-Luc et Hampstead; les trois n'ont pas d'accès direct à l'A-40 et sont bloqués par des voies ferrées. Mais Blue Bonnets est tout près de la station de métro Namur. Ça devrait suffire pour du développement résidentiel qui n'est somme toute pas si gros. (S'il fallait encore attendre que les projets de décloisonnement routier soient réalisés, on ne ne serait pas pressé pour développer le site) 2) Une composante majeure du coût élevé du logement est le prix du terrain. Dans ce cas-ci, la Ville de Montréal a le loisir d'offrir des parcelles à prix réduit (bien inférieur au prix du marché libre). Puis vient le coût de construction neuve: inévitablement élevé. Le coût total (terrain+bâtiment) exigerait, pour que l'opération soit rentable, des loyers malgré tout supérieurs à ce qu'on conçoit comme étant abordable pour les ménages à qui les logements seraient destinés: pour atteindre cet objectif, des subventions supplémentaires seraient nécessairement requises. Mais pas plus élevées que sur des sites alternatifs ailleurs en ville. 2 bis) Une approche alternative aurait consisté à inviter des promoteurs privés (à but lucratif) à y construire des ensembles dans lesquels une partie des logements auraient été offerts à prix abordable. Les promoteurs y auraient trouvé leurs comptes en autant que les terrains leur auraient été cédés à rabais (à la limite: gratuitement!). Evidemment, ça n'aurait pas donné 6,000 logements abordables, probablement quelque chose comme seulement le quart (mais cela aurait pu donner un plus gros quart s'il y avait 12,000 logements au lieu de 6,000)
  15. L'autobus-solo en périodes creuses mériterait aussi une solution plus écolo.
  16. Tel que je le conçois (et que je le connais pour l'avoir vu) le concept des unités d'habitation accessoire (UHA) prend surtout la forme de l'addition d'un petit bâtiment séparé, typiquement construit à l'arrière du terrain sur lequel est érigé l'unifamiliale. Une allée permet aux occupants de l'UHA de s'y rendre sans perturber la vie des propriétaires. C'est surtout possible quand les terrains sont profonds, et c'est particulièrement rentable dans les villes où le prix des terrains est maintenant tellement élevé que le moindre nouveau logement est très coûteux, surtout dans les zones centrales par opposition à la banlieue éloignée. L'exemple pour moi, c'est d'abord Vancouver. Comme je le mentionnais dans un message précédent, les terrains des unifamiliales dans les banlieues de Montréal des années 1950 étaient larges (allongés le long de la rue) mais peu profonds. Ça convient alors moins bien, sauf dans les cas où la largeur du terrain permettrait d'ajouter un petit bâtiment sur le côté. Pour que ça vaille la peine, il faut que les loyers soient chers, car construire du neuf aujourd'hui n'est pas gratuit. Le revenu net gagné après C+I+T doit plus que compenser la relative perte d'intimité occasionnée par l'ajout. Les logements locatifs dans les sous-sols des bungalows, j'en ai vu beaucoup à Toronto, et les agents immobiliers ne se gênent pas pour en vanter le potentiel. A Montréal et sa banlieue, c'est plus souvent dans des duplex qui ont été construits expressément pour permettre cette possibilité: entrée séparée sous les escaliers extérieurs menant au rez-de-chaussée et à l'étage supérieur. Cette forme est déjà très répandue et on n'a pas besoin de la réinventer; il suffit de la légaliser quand ce n'est pas déjà le cas. Quel que soit le potentiel physique de la multiplication des UHA, je pense que c'est une autre approche dans la région montréalaise qui pourra contribuer le plus à l'augmentation du nombre de logements à l'intérieur du périmètre construit: cette approche consiste à acquérir un petit bungalow en mal de rénovations, et de le démolir pour faire place à un immeuble multi-logements; c'est encore mieux si on peut acheter plusieurs de ces bungalows voisins. Naturellement, le zonage doit le permettre, et idéalement les nouveaux ensembles s'harmoniseront avec le vieux bâti des environs.
  17. 1) C'est bizarre, à titre de personne ordinaire ni riche ni pauvre, j'aurais pensé le contraire. Si je choisis le métro de préférence à l'auto, c'est d'abord quand la circulation est trop dense et trop lente. En dehors des heures de pointe, cet inconvénient est bien moindre, de sorte que les avantages de l'auto sont plus évidents; il ne reste que la considération du stationnement. 2) "Une raison de plus de développer le réseau encore plus" est un pari risqué si on n'a pas les moyens de le faire autant que nécessaire. Heureusement, je ne m'attends pas à ce qu'une hypothétique augmentation de la fréquentation du TEC "en dehors des heures de pointe et la fin de semaine" soit majeure au point de dépasser la capacité du réseau. Il serait simplement moins sous-utilisé durant ces périodes.
  18. Bravo pour la répartie à la vitesse de l'éclair. Il est vrai qu'à Montréal le sens de l'expression "exposition permanente" a une connotation particulière.
  19. (ci-dessus un extrait du message complet de Decel) En effet, le prix du TEC demeure presque toujours très inférieur à celui de l'auto, surtout quand il faut se rendre à une destination où le stationnement est payant. Et c'est même souvent plus rapide pour se rendre au centre-ville. Les tarifs actuels ne constituent pas vraiment un ticket modérateur plus la majorité des usagers du TEC: c'est tout simplement la meilleure option. Comme je l'ai dit récemment, si pour certains usagers aux revenus très modestes ces tarifs sont encore excessifs, il existe d'autres moyens de les assister; ceux-là ne sont certainement ceux qui possèdent une automobile et qui pourraient choisir cette option. Je seul "avantage" de la gratuité intégrale serait d'éliminer le recours à des modes de paiements dont certains ne sont pas encore à point. Un tarif symbolique de 10 cents par exemple ne résoudrait pas le problème (surtout que ce n'est pas tout le monde qui traîne encore des pièces de dix cents dans ses poches)😄
  20. D'accord sur ce point. Les promoteurs sont censés être les mieux placés pour déterminer les endroits les plus propices pour les commerces. Ça ne correspond pas nécessairement aux préférences de ceux qui voient d'abord la ville comme une exposition permanente.
  21. C'est une bonne analyse des origines, des causes et des conséquences, qui sont en effet très graves. Cependant, à l'instar de pratiquement toutes les analyses et de tous les reportages sérieux sur le sujet, elle est silencieuse sur un point: le manque de fiabilité de l'acheteur (l'Allemagne), et pas seulement du vendeur (la Russie). Revenons en automne dernier, soit avant l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Le gazoduc Nordstream 2 était sur le point d'entrer en opération, il ne manquait plus que l'autorisation finale des autorités allemandes. Certes la construction de Nordstream 2 avait auparavant fait l'objet de vives critiques, notamment de la part des USA et de la Pologne, mais elle avait procédé malgré tout. Alors, quand l'Allemagne a finalement refusé d'autoriser son activation, c'est autant la Russie qui s'est sentie lésée. Plus tard, après l'invasion de l'Ukraine, les sanctions économiques des Occidentaux contre la Russie ont été renforcées, et notamment, l'intention est devenue claire de se libérer totalement de la dépendance envers le gaz russe, autrement dit de cesser le plus tôt possible les importations de gaz en provenance de ce pays. Le client dit au fournisseur: je ne veux plus de ton gaz, mais SVP continue les livraisons jusqu'au moment où je pourrai m'en passer. Ironiquement, alors qu'on craignait que la Russie se serve du gaz comme moyen de pression politique sur l'Europe (surtout l'Allemagne), c'est l'Occident qui la première a voulu punir la Russie en interrompant ses achats. (En pratique sur ce dossier, l'Occident c'est essentiellement l'Europe, car les USA et le Canada ne sont pas dépendants du gaz russe). Allons un peu plus loin. Comment remplacer le gaz russe n'est pas si simple. Ce n'est pas seulement une question d'approvisionnement, mais c'en est aussi une de prix. Mais il y a plus grave: ce n'est pas seulement une question de production d'électricité par d'autres moyens (centrales nucléaires ou au charbon, éoliennes et panneaux solaires etc.), car beaucoup de procédés industriels ne fonctionnent pas à l'électricité mais utilisent le gaz directement -- pour le chauffage des métaux, mais aussi comme matière première industrielle. Si l'Allemagne avait été plus prudente et plus réaliste dans son "virage vert", elle n'aurait d'abord pas dû fermer précipitamment la plupart de ses centrales nucléaires. Aussi (ce qui n'est pas discuté dans le reportage), elle aurait dû porter attention au fait que les meilleurs sites pour les éoliennes sont situés dans le nord du pays, tandis que la demande d'électricité croit davantage dans le sud plus dynamique -- ce qui pose le problème suivant: obtenir les autorisations pour construire de nouvelles lignes de transmission. Finalement (comme si ce n'était pas assez), la Russie n'était pas seulement une source financièrement avantageuse de gaz, mais aussi un important marché d'exportation. La coalition gouvernementale élue l'an dernier a soudainement beaucoup de problèmes sur le dos, d'autant plus que les partis politiques qui la composent ne sont pas tous sur la même longueur d'onde. En comparaison, le PLC de Justin Trudeau est au paradis. Les autres, comme Xi, Joe, Vladimir et Emmanuel sont entre-deux. Boris s'est sauvé. Quant à Volodymyr, il flotte dans les nuages, contre toute attente. Bonne fin d'année! (car ça ne va pas bien depuis le début). p.s. sur ton spoiler: la "naïveté que les régimes autoritaires changeraient avec le commerce" s'applique tout autant à l'ouverture sur la Chine initiée par Nixon.
  22. (ci-dessus un extrait du texte complet cité par acpnc) En effet, les mêmes idées ont cours à l'extérieur du Québec, notamment aux USA et dans quelques villes canadiennes ayant les mêmes défis. Des exemples concrets existent déjà. Je suis certainement en faveur, tout en notant: 1) Au Québec, l'opposition locale au changements de zonage des parcelles non construites est bien mois forte qu'aux USA. Ça se voit dans les nombreux nouveaux développements d'habitations multifamiliales de moyenne densité en banlieue à proximité des quartiers plus anciens composés exclusivement d'unifamiliales. 2) Les "unités d'habitation accessoire" (UHA) représentent une idée intéressante mais il faudrait voir où et comment elles peuvent être réalisées, compte tenu de la configuration des terrains sur lesquels ont été érigées les unifamiliales (notamment) à différentes époques. Par exemple dans les années 1950-début 60, les terrains de banlieue étaient typiquement larges (allongés en façade) mais peu profonds. Par contre, les duplex et triplex montréalais jumelés ou en rangée avaient/ont encore des cours arrière profondes -- ce qui me fait penser qu'il y a peut-être autant de potentiel pour des UHA de ce côté que de celui de la banlieue -- avec l'avantage supplémentaire de se trouver dans des milieux de vie plus diversifiés et mieux pourvus en services de proximité. 3) Faire la distinction entre la densité des constructions et la densité de la population. Des quartiers montréalais dominés par les duplex et triplex en rangée ou jumelés apparaissent denses, mais leur population a sensiblement diminuée, du simple fait que les logements (souvent de bonnes dimensions) qui abritaient cinq, six ou sept personnes ne le sont plus maintenant que par une, deux ou trois. Vous vous demanderez quel est le rapport entre cette observation et les mesures proposées en faveur de la densification au moyen des UHA ? -- Je dirais que que cela expose la différence (on pourrait aussi dire la contradiction) entre une volonté de favoriser la construction de grands logements pour les "familles" (quatre personnes ou plus) et l'évolution de la taille des ménages. Typiquement, les UHA conviendraient aux "petits" ménages d'une ou deux personnes. 4) Tout compte fait, on a besoin de beaucoup plus de logements, et les UHA font indubitablement partie de la solution.
  23. Bravo pour toutes ces idées intéressantes! Si vous trouvez le temps, poursuivez. p.s. J'ai bien ri en lisant "ma pensée n'est probablement pas dans le sens que vous voulez", parce que mon opinion n'est pas arrêtée, et que je demeure ouvert à considérer tous les arguments intelligents, dans un sens comme de l'autre. Rire aussi pour la "question piège".
  24. Quelle part de la disette est attribuable aux politiques de la VDM, et quelle autre peut l'être à des facteurs externes? Spécifiquement pour les grands immeubles résidentiels, qui sont affectés par le Règlement pour une métropole mixte (alias 20-20-20) en vigueur depuis le 1er avril 2021: ne croyez-vous pas qu'un nombre anormalement élevé de projets avaient été lancés avant cette date, et que ça serait suivi par une baisse correspondante?
  25. Je suis très satisfait de constater que mon message, qui n'évoquait pas explicitement la gratuité, ait été si bien compris. Je voulais seulement voir apparaître des arguments contre sans que mon opinion n'y figure. Un excellent prétexte s'était présenté à la faveur des messages antérieurs portant sur diverses technologies de paiement. 🤣 Admettez quand même un fait: les coûts du TEC sont très majoritairement payés par le secteur public, autrement dit par nos taxes et impôts. La contribution des usagers agit essentiellement comme un ticket modérateur. En disant cela, je vous interpelle à nouveau: 1) Considérez-vous que la part des usagers est juste et équitable? 2) Les externalités positives générées par le recours au TEC (plutôt qu'un mode de transport personnel) justifient-elles l'ampleur des contributions publiques? Et 3) Dans l'hypothèse où les tarifs seraient augmentés significativement, ne pensez-vous pas que la grande majorité des usagers du TEC continueraient de l'emprunter parce que ça demeurerait un moyen plus efficace et moins coûteux de se déplacer? (dans cette hypothèse, les personnes à revenus modestes bénéficieraient d'un rabais approprié). 😐
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