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Janvier a été affreux pour l'emploi au Canada

 

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Publié le 06 février 2009 à 07h06 | Mis à jour à 09h42

 

(Montréal) Oubliez les comparaisons avec les années 1980 et 1990: l'emploi vient de reculer de façon plus importante en janvier au Canada.

 

Selon Statistique Canada, environ 129 000 postes sont disparus essentiellement en raison du travail à temps plein qui connaît une déroute.Les pertes sont plus de trois fois plus importantes que les prévisions des analystes, qui tablaient plutôt sur un repli de 40 000.

 

Cela a fait bondir le taux de chômage de 0,6 point à 7,2% alors que l'on s'attendait à un taux de 6,8%.

 

Aucune baisse mensuelle connue lors des récessions des décennies 1980 et 1990 n'a été de cette ampleur.

 

Statistique souligne que le secteur de la fabrication est le plus affecté car ce sont 101 000 postes qui se sont volatilisés. L'agence fédérale souligne que c'est le pire bilan mensuel qu'elle a comptabilisé depuis qu'elle compile les données comparables.

 

L'industrie du transport et l'entreposage a retranché 30 000 emplois pendant le mois de janvier. Le seul secteur qui profite d'une hausse importante est celui des soins de santé et de l'assistance sociale avec une progression de 31 000.

 

La totalité des pertes d'emplois en janvier a été constatée dans les trois plus grandes provinces du pays. L'Ontario déplore la perte de 71 000 postes, la Colombie-Britannique en perd 35 000 et le Québec 26 000.

 

Dans la Belle Province, le taux de chômage s'élève à 7,7% et les emplois perdus proviennent du gouvernement qui avait embauché à temps partiel pour les élections provinciales.

 

La récession actuelle a-t-elle un sexe ? Il faut peut-être poser la question en constatant que l'emploi a chuté de 111 000 chez les adultes de 25 à 54 ans... et que les hommes ont essuyé les deux tiers de ces pertes.

 

Vers une autre baisse de taux

 

Benjamin Reitzes, économiste de BMO Marchés des capitaux, conclut qu'il faudra encore un allégement de la politique monétaire pour réagir à cette situation.

 

«La récession s'est approfondie au début de 2009 et nous verrons probablement le taux de chômage monter au-dessus de 8% d'ici la fin de l'année, écrit-il dans une note aux investisseurs. Ce rapport blême entraînera probablement une baisse de taux par la Banque du Canada.»

 

Andrew Pyle, conseiller en gestion de patrimoine de ScotiaMcLoad, estime que cela prouve que les données circulent au gouvernement fédéral avant leur sortie.

 

«Elles ont éclipsé les attentes du marché mais ont été complètement conformes aux commentaires du ministre des Finances Jim Flaherty, qui disait hier que les chiffres seraient regrettables», dit M. Pyle.

 

«Clairement, ajoute le conseiller, ou bien le marché n'y portait pas trop d'attention ou il n'a pas cru le commentaires du ministre, même si nous avons vu le dollar canadien commencer à glisser lors des premières heures d'échanges en Europe. Depuis le rapport, la devise a tombé pour se trouver sous les 80 cents.»

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Dans la grande région de Montréal, le taux de chômage a augmenté de façon moins significative que dans l'ensemble du Canada, (0,3 point de pourcentage) le mois dernier, mais il demeure supérieur à la moyenne du pays (7,2 %) à 7,8 %.

 

presse canadienne

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Dans la grande région de Montréal, le taux de chômage a augmenté de façon moins significative que dans l'ensemble du Canada, (0,3 point de pourcentage) le mois dernier, mais il demeure supérieur à la moyenne du pays (7,2 %) à 7,8 %.

 

presse canadienne

 

Merci, voici les chiffres en détail :

 

Statistics Canada also released January 2009 (seasonally adjusted, three-month moving average) unemployment rates for major cities but cautions the figures may fluctuate widely because they are based on small statistical samples.(December 2008 in brackets.)

 

-St. John's, N.L. 7.1 (7.2)

-Halifax 5.6 (5.3)

-Saint John, N.B. 6.6 (6.6)

-Saguenay, Que. 8.5 (7.7)

-Quebec 3.8 (3.9)

-Trois-Rivieres, Que. 7.1 (6.5)

-Sherbrooke, Que. 6.7 (6.7)

-Montreal 7.8 (7.5)

-Gatineau, Que. 5.2 (4.4)

-Ottawa 4.5 (4.6)

-Kingston, Ont. 4.9 (4.4)

-Toronto 7.8 (7.3)

-Hamilton 8.0 (7.0)

-Kitchener, Ont. 8.4 (7.9)

-London, Ont. 7.8 (7.3)

-Oshawa, Ont. 8.0 (7.8)

-St. Catharines-Niagara, Ont. 8.8 (8.8)

-Sudbury, Ont. 5.8 (5.6)

-Thunder Bay, Ont. 6.9 (6.6)

-Windsor, Ont. 10.9 (10.1)

-Winnipeg 4.5 (4.5)

-Regina 3.2 (3.6)

-Saskatoon 4.2 (4.0)

-Calgary 4.1 (3.9)

-Edmonton 3.8 (3.6)

-Abbotsford, B.C. 5.8 (5.5)

-Vancouver 5.1 (4.8)

-Victoria 4.0 (3.7)

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Publié le 06 février 2009 à 07h05 | Mis à jour à 07h05

La peur de perdre son job

Alain Dubuc, collaboration spéciale

La Presse

 

L'évolution du marché du travail est le meilleur étalon pour suivre l'évolution d'une récession et mesurer sa sévérité. Parce que c'est un indicateur économique précis. Mais surtout parce qu'il porte sur la conséquence la plus dévastatrice d'une récession, en termes humains et sociaux.

 

Une étude du Groupe Financier Banque TD, dont faisait état hier mon collègue Rudy Le Cours, prévoit qu'il y aura une perte de 323 000 emplois pour l'ensemble du Canada entre la fin de 2008 et la fin de 2009.

 

 

 

Ce chiffre a fait sursauter bien des gens. Mais en fait, il ne devrait pas nous étonner. Nous sommes en récession et nous sommes entrés, depuis novembre, dans un cycle de perte d'emplois. Les données de Statistique Canada, publiées ce matin, devraient hélas confirmer ce mouvement.

 

Les économistes s'attendent depuis quelques mois à ce que le taux de chômage canadien, à 6,1% en 2008, grimpe à 7,5-8,0% en 2009, et un peu plus en 2010. Ce qui correspondrait à une perte de 260 000 emplois. La TD, avec une prévision de 8,1% cette année et 8,8% l'an prochain, se classe du côté des pessimistes. À l'autre extrémité du spectre, le Mouvement Desjardins prévoit une perte de 130 000 emplois.

 

Mais même avec les prévisions plus pessimistes de la Banque TD, la récession que nous traversons s'annonce bien moins mauvaise que les deux précédentes, celles de 1981 et de 1991. Et la différence est saisissante.

 

Au Canada, l'emploi, à 11,378 millions en juin 1981, est tombé à 10,763 millions en novembre 1982, une perte de 615 000 emplois. Le taux de chômage est passé de 7,3% à 12,9%, une hausse de 5,6 points.

 

De juin 1990 à septembre 1992, l'emploi est passé de 13,112 à 12,720 millions, une baisse de 428 000 emplois. Le chômage a bondi de 7,6% à 11,6%, quatre points de plus.

 

La récession de cette année, avec une hausse du taux de chômage de deux points et, au pire, une perte de 326 000 postes - par rapport à un bassin beaucoup plus important de 17,1 millions d'emplois - est presque trois fois moins sévère que celle de 1981 et une fois et demie moins sévère que celle de 1991.

 

On peut faire le même exercice pour le Québec. Le taux de chômage, à 7,2% en 2008, devrait monter quelque part entre 8,5% et 8,8% en 2009. Comme le recul, de l'avis unanime, sera moins profond qu'ailleurs au Canada, les pertes d'emplois devraient se situer entre 20 000 et 60 000.

 

C'est beaucoup. Mais 8,5%, ce n'est pas un chômage de crise. C'est le niveau de 2005, que nous trouvions fort satisfaisant à cette époque pourtant pas lointaine.

 

Au Québec, la différence avec les récessions de 1981 et 1991 est encore plus frappante. D'août 1981 à août 1982, l'emploi est passé de 2,831 à 2,596 millions, une perte de 235 000 postes. Le taux de chômage a grimpé de 9,6% à 15,8%, 6,2 points de plus.

 

En 1990, le processus a été plus lent. L'emploi est passé de 3,167 millions en juin 1990 à 3,018 millions en avril 1993, une perte de 149 000 emplois. Le taux de chômage est passé de 9,6% à 14,2%.

 

Je ne veux pas minimiser ce qui se passe. La récession que nous traversons est sévère. Des gens perdront leur emploi par milliers. Chaque fois, c'est un drame. Mais il ne faut pas oublier l'autre côté de la médaille. Une augmentation du chômage de 1,5 point de pourcentage, ça veut aussi dire 98,5% de ceux qui ont un emploi le garderont. Et que 91,3% des travailleurs travailleront, malgré la récession.

 

Ce qui fera le plus de dommages dans cette récession, ce ne sont pas les pertes d'emploi, relativement limitées dans les circonstances. Mais l'incertitude, l'épée de Damoclès, la peur de perdre son job.

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